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P E R S O N N A L I S A T I O N
IMMUNOLOGIE
Mise en place de règles dexpertise
en immuno-analyse
sur le logiciel de pilotage MPL
éjà velopes en chimie clinique
et en matologie, les règles d’expertises
sur le MPL sont reconnues par
les utilisateurs comme une aide elle
à la validation. Aujourd’hui, le MPL compte
son expertise en immuno-analyse.
Comment a été me ce projet ?
Conctement et sur un exemple, le bilan thyroïdien,
en quoi consistent ces règles ?
Qu’apportent-t-elles au biologiste ? Réponses à suivre.
Les règles d’expertises permettent :
c de standardiser la prise decision en fonction d’un pro-
fil de résultats au laboratoire, sur la base des recommanda-
tions du biologiste et
c d’automatiser certaines actions manuelles, comme la
“repasse” de tests en utilisant les possibilis de analyse
en temps el des automates.
La marche du technicien face à des cas particuliers se
trouve simplifiée car ceux-ci sont envisagés dans le logiciel.
A la ception des résultats d’un automate, le MPL grâce
à son “intelligence embarquéerecherchera pour chaque
bilan ou paratre reçu si des règles d’expertises s’appli-
quent et déclenchera l’exécution d’analyse dans un ordre
prédéfini (voir exemple sur le bilan thyrdien). Si une règle
d’expertise est vérifiée, les actions sont réalies (ajout de
test, ajout de commentaire, dilution automatique, suppres-
sion d’analyse...), enregistes et cumues. A la fin de l’ex-
pertise, toutes les actionsalisées sont tracées, la page de
validation retraçant lensemble des étapes exécues.
Cette information est ensuite archivée automatiquement.
Comment ont été développées
les règles d’expertises ?
Au cours des dernières années, des règles d’expertises
ont été veloppées en hématologie avec le Dr Fraoise
Schillinger (Chef de service - EFS Besançon) et en chimie
clinique avec Madame Annie Piton (Praticien Hospitalier -
AP-HP Pitié Salpétrière).
Pour compléter l’expertise du MPL, Roche Diagnostics se
devait d’initier le me travail en immunologie.
Pour aliser des gles d’expertise consensuelles et
pratiques dans ce domaine très transversal, le groupe
d’experts était composé de Monsieur Sapin du CHRU
de Strasbourg, de Madame Coumaros de la facul
de decine de Strasbourg, de Monsieur Borghesi,
biologiste privé du laboratoire Monier Chatron à
Clermont-Ferrand et de Madame Monsch, biologiste
privée - laboratoire Lenys à Colmar. Ils se sont unis
pour obtenir un consensus autour de règles d’expertises
par bilan en immuno-analyse. Ils ont mis en commun leurs
exriences du secteur pri et du secteur public, de spé-
cialité ou non en sappuyant sur des recommandations et la
bibliographie concernant chaque bilan.
Chacun a été en charge d’un bilan. Des gles de valida-
tion sur le bilan thyroïdien, sur les marqueurs tumoraux, en
rologie, sur le bilan fertilité, sur les marqueurs cardiaques
et lanémie ont été écrites.
Le groupe s’est ensuite réuni plusieurs fois pour en discuter
collégialement ; toutes ces gles d’expertises étant ainsi
confrontées à l’expérience pratique de chaque expert.
Ces gles pourront ensuite être modifiées ou inactivées,
comptées par le biologiste en fonction des scificités de
recrutement de son laboratoire.
Elles seront désormais disponibles sur les postes
MPL nouvellement instals avec les automates
Elecsys 2010 et Modular à partir de juin 2005.
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Fonctionnement de la validation
sur MPL avec des règles d’expertises
Lors de l’arrivée de résultats en provenance d’un automate,
le MPL applique 4 niveaux de filtrage :
c traitement des alarmes de lanalyseur,
c traitement des alarmes liées aux contrôles de qualité
(dépassement des limites 2S et 3S, gles de Westgard),
c application des paramètres de validation de premier
niveau, constitués par les valeurs usuelles en fonction de
l’âge, du sexe du patient et du groupe d’appartenance
du prescripteur et les valeurs de blocage induisant une
analyse,
c application des gles d’expertise : pour chaque analyse,
chaquegle associée au paratre sera déclinée. On peut
définir pour ces règles un ordre de prioriet une gle
“stopqui, si elle est vérifiée, arrête lexploration avec les
gles restantes.
Les gles d’expertises en tant que telles sont donc appli-
quées comme étape finale de la validation automatique.
L’exemple du bilan thyroïdien
Pour illustrer ce travail, voici un extrait des règles dexperti-
ses en immuno-analyse propoes par Monsieur Sapin sur
le bilan thyrdien.
Un le de modérateur a é joué par le groupe d’experts
qui a restreint le nombre de règles pour quelles puissent
être appliquées au quotidien par l’ensemble des laboratoi-
res danalyses, publics ou privés.
IMMUNOLOGIE
gles sultats actions / commentaires
TSH
TSH 1 Validation du sultat de TSH Cette règle évite une réanalyse pour un patient qui est stable.
si elle a une alarme basse et si le patient
est connu avec une valeur basse
TSH 2 Validation du sultat de TSH Cette règle évite une réanalyse pour un patient qui est stable.
si elle a une alarme haute et si le patient
est connu avec une valeur haute
TSH 3 Ajout d’une T4L lorsque la TSH est basse,
pour évaluer une suspicion d’hyperthyroïdie
TSH 4 Ajout d’une T4L lorsque la TSH est haute,
pour évaluer une suspicion d’hypothyroïdie
TSH 5 Demande d’une analyse manuelle de la TSH
en dehors des limites de linéarité
T4L
T4L 1 TSH basse et T4L normale Ajout de T3L pour rechercher une hyperthyroïdie à T3.
T4L 2 TSH basse et T4L élevée Confirmation d’une hyperthyroïdie primaire.
T4L 3 TSH basse et T4L basse Suspicion d’une hypothyroïdie centrale, sous serve de l’absence
d’interaction dicamenteuse ou de maladie grave non thyroïdienne.
T4L 4 TSH élee et T4L élee Envisager un patient en riode onatale, une sistance aux
hormones thyrdiennes. Demande de contle dans 4 semaines.
T4L 5 TSH normale et T4L basse Sinterroger sur la capacité de fixation des proines de transport qui peut
être abaissée.
Si le seau MPL ingre la chimie clinique et limmunologie, le sysme
va récurer la valeur de l’albumine qui peut aider à la validation.
Se souvenir que pour 2,5 % des patients “normaux” le résultat de T4L
peut êtrerement abais.
T4L 6 TSH normale et T4L élevée Envisager période onatale, une résistance aux hormones thyroïdiennes.
Interférences possibles : héparine, HBPM, Levothyrox, amiodarone.
Demande de contrôle si interférences médicamenteuses ou si
prélèvement onatal.
TAL 7 TSH élee et T4L normale Hypothyroïdie fruste à confirmer par la recherche des anticorps anti-TPO.
Demande la alisation des Ac Anti TPO.
T4L 8 TSH élee et T4L basse Hypothyroïdie primaire clinique : rechercher létiologie par les anticorps
anti-TPO.
Demande la réalisation des Ac Anti TPO.
T4L 9 TSH basse et T4L élevée Hyperthyroïdie confire : proposer une recherche de maladie
de Basedow par les anticorps anti-cepteurs de la TSH.
Demande la réalisation des Ac anti-cepteurs.
T3L
T3L 1 TSH basse, T4L normale et T3L élee Confirmation d’une hyperthyroïdie à T3.
ration du commentaire sur la T3L : Hyper à T3.
T3L 2 TSH basse, T4L normale et T3L normale ou basse Confirmation d’une hyperthyrdie fruste, à contrôler à 3 mois
puis à 6 mois.
Cette règle n’est pas applicable pour une femme enceinte vers la
dixième semaine d’anorrhée (baisse de la TSH corrée à leffet
thyréotrope de l’hCG).
ration du commentaire sur la T3L : Hyper fruste.
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Ces règles de validation en immunologie pour le MPL ont é
développées avec un groupe de biologistes experts mixte,
hospitaliers et pris. Nous avons interviewé certains d’entre
eux pour conntre les objectifs de ce projet et leur avis d’utili-
sateur en pratique quotidienne.
1 - En sumé, quels étaient les objectifs de ce
projet et sur quelles bases avez-vous travaillé ?
M. Borghesi
« Ce projet, nous a permis de confronter nos 3 exriences
concernant la validation de bilan en immunoanalyse, et den
extraire un consensus simple applicable pour la plupart en
essayant d’être le plus souvent directeur et informatif. Par
mon expérience d’utilisateur du logiciel MPL, dans un pre-
mier temps en chimie, puis avec 2 MODULAR E170, il a été
mis en place au fil du temps des règles afin d’améliorer et
d’aider à la validation. Ainsi, il est tout à fait envisageable
de créer en temps réel, une règle suite à une notification
du fabricant, comme tout récemment vis-à-vis des IgE :
[IGE]>999 / R10[IGE]. »
(NDLR : en langage décodé, réanalyse automatique sur dilu-
tion au 1/10e pout tout IGE >999).
M. Sapin
« Pour ma part, compte tenu de mon domaine d’expertise,
j’ai travaillé essentiellement sur le bilan thyroïdien. Bien
entendu comme il a été dit, le groupe a travail aussi de
manière collégiale pour garder un approche scientifique
mais aussi pratique. Plusieurs publications sur les interfé-
rences analytiques mais aussi mon expérience ont nourri
nos flexions. Parmi celles-ci et principalement,
c les recommandations de l’ANAES sur les hypothyroïdies
en 1998 et sur les hyperthyroïdies en 2000,
c les publications et livre suivants :
- Baloch Z, Carayon P, Conte-Devolx B et al.
Guidelines Committe, National Academy of Clinical Bioche-
mistry. Laboratory medicine practice guidelines. Laboratory
support for the diagnosis and monitoring of thyroid disease.
Thyroid 2003;13 :3-126
-
Leclere J, Orgiazzi J, Rousset B, Schlienger JL, meau JL.
La Thyrde. 2e édition.
Elsevier 2001. ISBN 2-84293-224-5
- Sapin R, d’Herbomez M.
Free thyryroxine measured by equilibrium dialysis and
nine immunoassays in sera with various serum thyroxine-
binding capacities.
Clin Chem 2003;49:1531-5. »
2 - Que vous apportent dans votre travail quotidien
les règles dexpertises développées sur MPL ?
M. Borghesi
« Tout dabord, je tiens à dire que le paratrage de ces
gles d’expertises sur le MPL, se fait très facilement : la
daction est simple, la mise en œuvre rapide et l’utilisation
de cette fonction est très souple. C’était aussi une donnée
d’ente dans le cahier des charges de ce projet au départ.
Ces règles nous permettent de mieux encadrer le techni-
cien dans son rôle de validation qui devient moins “techni-
cien dépendant”. Ainsi, on arrive à une certaine standardi-
sation de la validation.
Chacun y trouve des réponses à sa mesure et l’outil est
autant utile pour un jeune technicien que pour quelqu’un
d’expérimenté.
Enfin, c’est un moyen simple pour ne pas oublier de voir
des choses ; c’est une sorte de “pense-te” qui n’oublie
pas des éléments d’analyse importants.
Il peut être un complément de données de fiches tech-
niques, notamment pour les facteurs de dilution recom-
mandé par exemple, lorsque lon est utilisateur d’Elecsys ou
Modular. »
M. Sapin
« Incontestablement, ces règles sont une étape après la
validation biotechnique (Delta check, CQ...), cest une vraie
aide à la validation biologique.
Au quotidien, cest un gain de temps et une sécuri ; la cer-
titude de ne pas passer à cô de certaines incohérences.
Aujourd’hui, pour aller au bout de l’expertise, nous man-
quons souvent de dones biologiques issues de sysmes
non connectés au MPL. Mais la mise en place de notre
nouveau SIL en avril permettant le partage d’information
pondra à ce point limitant. »
3 - Si vous n’aviez qu’un mot pour convaincre les
biologistes de l’apport de ces gles d’expertises
au laboratoire...
M. Borghesi
« C’est un outil qui encadre très bien le processus de vali-
dation ; c’est vraiment une aide à la validation.
Elles sont faciles, et peuvent être rapidement mises en place.
Par ailleurs, l’application de ces règles diminue de manière
importante le nombre de repassages analytiques (par
exemple prise en compte du VGM pour les dosage B12,
Folates et Ferritine) diminuant le nombre d’analyses pour
une meilleure gestion des coûts. A loisir, on peut très faci-
lement activer ou non les règles de son choix. »
M. Sapin
« En plus du gain de temps et de la sécurité au quotidien
l’utilisation de cet outil contribue grandement à l’uniformi-
sation des pratiques. »
IMMUNOLOGIE
Contact : patrice.doisne@roche.com
Questions à...
Analyse Usuelle Alarme Delta Delta Jours
% abs
AcTPO 0 34 non
AcTG 0 115 non
AcRTSH ND ND ND ND ND ND ND
Analyse Usuelle Alarme Delta Delta Jours
% abs
TSH 0,15 4,5 0,15 4,5 50 30
T4L (pg) 9,5 18 25 5 30
(nmol) 12 22 25 5
T3L (pg) 2,5 4,3 25 2 30
(nmol) 2,8 7,1 25 2
Thyroïde
Thyroïde
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