Selon les premières analyses effectuées sur les particules de cendres (moins de 10
microns), il se confirme qu’il s’agit d’un verre basaltique, contenant des cristaux de
plagioclases, dont la teneur en silice est de 50 à 51%. Rien n’indique une évolution de la
composition du magma au cours du temps ; il s’agirait donc d’une injection assez directe,
sans différenciation importante dans la chambre magmatique.
A noter qu’il n’y a pas eu à ce jour d’observation directe de lave effusive.
Concernant le panache de cendres, il faut distinguer maintenant le devenir des
émissions selon les périodes. Les cendres émises en haute altitude (10 à 20 Km) lors de la
phase initiale de l’éruption se sont déplacées du Groenland vers le continent américain
(Canada et USA). Celles qui sont émises désormais à plus basse altitude (6 à 10Km) se
dirigent selon les deux extrémités d’un arc, d’une part vers l’Est de l’Islande, le Groenland, le
Nord de la Scandinavie et la Russie, et d’autre part vers l’Ecosse et le Danemark. Les
images du satellite EUMETSAT (Fig. 5) sont reprises dans des modèles prédictifs établis par
le Met Office britannique (Fig. 6). Selon ces modèles, le nuage pourrait frôler le Nord de la
France le 25 mai.
Fig. 5 : image Eumetsat du nuage de cendres se dirigeant de l’Islande vers le Nord de l’Ecosse (en
rouge), le 24 mai à 15h.