
Chimique : batterie d'usages autorisés, ce n'est pas un usage si dépourvu que ça !
– Produits de contact : famille des Organo-Phosphorés, une seule phase d'intervention
= émergence des premières larves et première mue larvaire (jeunes larves encore
sensibles au phyto et pas de bouclier formé).
– Produits systémiques : Spirotetramat : toxique par ingestion.
Mais pour chaque espèce de cochenille le mode de contrôle doit être adapté en fonction de
la biologie de l'insecte, pas de généralité pour les méthodes de lutte.
Un bon contrôle = connaissance de la biologie, a minima le repérage du premier stade
larvaire, prépondérant car le plus sensible au phyto (pas encore de bouclier) ou quand la
larve est accessible pour la pulvérisation (avant l'entrée dans la cavité pédonculaire pour
viburni par exemple), pour être efficace.
Pas de seuil de nuisibilité : biologie, fécondité … trop variées pour être précis il faudrait un
seuil par espèce.
Observation : loupe, scotch double face (à condition qu'il soit de très bonne qualité) pour
capturer les larves migrantes à proximité des foyers au moment du début de l'essaimage
(migration des larves après l'éclosion des œufs). Observation à la parcelle indispensable
pour déterminer le stade clé car il existe parfois un décalage important dans les cycles de
développement selon les secteurs géographiques.
Méthodes alternatives : taille, brossage des troncs, décapage haute-pression si forte
infestation (efficace contre les Diaspididae).
•
dans le cas des cochenilles non mobiles : pas de « couper - brûler » qui ne laisse pas
le temps aux auxiliaires de revenir sur les arbres pour parasiter à nouveau les autres
colonies restées sur les arbres => laisser les branches au sol quelques temps (de
toute façon les cochenilles ne reviendront pas dans le arbres car elles ne se déplacent
pas).
•
dans le cas de cochenilles mobiles : broyage des fruits, élimination des repousses et
éviter les variétés à broussin. Terpène d'agrumes (prevB2 ou prev'am = mais
attention pas d'AMM cochenille), savon noir et bioshower (savon potassique) =
dessiccation immédiate des larves mobiles.
Monitoring : seuil 1200 individus, pas de fondement scientifique par convention et très
dépendant du positionnement des pièges (cochenilles très peu mobiles). Intéressant
essentiellement pour identifier les phases du cycle, mais uniquement pour les espèces qui
ont des mâles et pour savoir si l'insecte est bien présent dans le verger.
Auxiliaires : plusieurs espèces d'auxiliaires selon les espèces de cochenilles (la plupart
sont des micro-hyménoptères). Des solutions par lâchers d'auxiliaires sont possibles (déjà
faits) (Ex : élevage de P. pentagona sur pomme de terre, parasitage massif par Encarsia
berlesi et lâcher des cochenilles parasitées dans les vergers => régulation rapide -
programme Bulgarie). Favoriser les auxiliaires secondaires comme les forficules (hors
vergers de fruits à noyau) ou chrysopes dont l'activité de prédation est souvent sous-
estimée.
Conclusion :
– considérer les cochenilles comme des parasites « prioritaires »,
– ne pas attendre de grosses infestations,
– observer les cycles et les stades clés à l'échelle de la parcelle,
–
et en associant les moyens de lutte, les cochenilles ne devraient pas constituer une
impasse.