Les Cochenilles Photo : SPV-Guyane Coccus viridis sur Ixora Photo : SPV-Guyane Orthezia sp. sur Basilic Photo : SPV-Guyane Photo : SPV-Guyane Ordre : Hemiptera Famille: Coccoidea Photo : SPV-Guyane Cochenille mâle Photo : SPV-Guyane Fumagine sur Ixora Cochenille à bouclier sur papayer Cochenille à carapace sur prune de cythère Hôtes principaux : de nombreuses espèces, fruitières, ornementales, maraîchères peuvent être atteintes. Description : La Super-Famille des Coccoidae compte près de 8000 espèces, réparties dans une vingtaine de familles, et distribuées dans toutes les régions du globe. En Guyane, les cochenilles sont des ravageurs importants par leur diversité (près d’une quarantaine d’espèces ont été recensée), leur présence constante toute l’année et leurs pullulations épisodiques. La plupart des cochenilles produisent des sécrétions, plus ou moins épaisse, principalement constituées de cires ou de laque qui recouvrent leur corps. Sur le terrain, il est possible de les confondre avec d’autres insectes qui produisent également des cires et du miellat tels que les aleurodes et les pucerons. Selon le type de sécrétions cireuse on peut classer les cochenilles en plusieurs groupes, trois sont particulièrement importants. 1/Les Cochenilles à carapaces La cuticule de la femelle forme une carapace dépendante du corps, plus ou moins dure, lisse ou couverte de cire, souvent en forme de carapace de tortue. 2/Les Cochenilles à bouclier Le corps de la femelle est protégé par un bouclier indépendant, légèrement bombé, constitué de l’empilement des exuvies successives et de cire. 3/Les Cochenilles à corps mou ou farineuses Elles sont de forme oblongue, les antennes sont réduites, les pattes bien développées et leur corps uniquement recouvert de cire filamenteuse ou farineuse. Dégâts: Les cochenilles sont des insectes piqueurs-suçeurs. Les principaux symptômes d’une attaque sont : * affaiblissement général de la plante et perturbation de sa croissance, * déformation, jaunissement et chute partielle ou totale des feuilles. Les fruits sont parfois touchés. * dessèchement progressif des rameaux et des branches, * présence de fumagine, * présence fréquente de fourmis venant prélever du miellat. Cycle biologique : Les femelles passent par trois ou quatre stades de développement alors que les mâles en ont cinq. Les femelles adultes, dépourvues d’ailes, peuvent avoir ou non des pattes et ont l’aspect de sac sans distinction nette entre la tête, le thorax et l’abdomen. Les oeufs sont pondus, soit dans une cavité sous leur corps, soit dans un ovisac qui peut ou non être attaché au corps. Les mâles adultes ressemblent à des insectes classiques, ils possèdent généralement une paire d’ailes et des pattes bien développées. Ils ne vivent que le temps nécessaire à la reproduction, majoritairement bisexuée. Cependant, la parthénogenèse et l’hermaphrodisme sont aussi rencontrés. Le nombre de générations et la fécondité sont variables selon les espèces. Le vent et la mobilité des premiers stade larvaire assurent la dispersion des espèces. Les femelles se fixent à partir du 2ème stade larvaire, sauf chez quelques familles. Méthodes Méthodes de Lutte: Elle est souvent difficile et repose sur une utilisation réfléchie des différentes méthodes présentées ci-dessous. Mesures prophylactiques : - éliminer les rameaux ou branches les plus envahies, brûler les déchets de taille, - dans certains cas, l’abattage est nécessaire, - diminuer la densité de la culture, les cochenilles affectionnent la chaleur et l’humidité, - éviter la sur- fertilisation qui augmente la fécondité et la survie des cochenilles. Lutte chimique : Possible lorsque les végétaux ne sont pas trop attaqués. Les produits chimiques ne pénètrent pas, ou peu, la carapace ou le bouclier protecteur de ces insectes. Les stratégies de lutte doivent donc viser de préférence les jeunes stades mobiles. La liste des huiles, insecticides de contact et systémiques autorisés est disponible au SPV et sur le site: www.agriculture.gouv.fr/wiphy Contrôle biologique C’est la méthode de lutte la plus exploitée, facilitée par l’immobilité des adultes. Elle fait intervenir des prédateurs, principalement des coccinelles, et dans une moindre mesure des parasitoïdes, de petits hyménoptères pour la plupart. Par le passé, cette méthode à fait ces preuves comme la coccinelle Radiola cardinalis contre la cochenille australienne ou encore Cryptolaemus montrouzieri contre la cochenille rose de l’hibiscus. En cas de signe de parasitisme ou de prédation il est préférable de préserver les auxiliaires en réduisant le nombre d’application de produits chimiques et en utilisant, de préférence, des produits moins toxiques ou plus spécifiques (ex : huiles) au lieu de produits à large spectre d’action. Photo : SPV-Guyane Photo : SPV-Guyane Cochenille farineuse, femelle et mâle Photo : SPV-Guyane Ceroplaste sp. sur corossol Photo : SPV-Guyane Cochenille à bouclier (Stelifera sp.) sur goyave Photo : SPV-Guyane Cochenilles à bouclier sur Citrus sp. Cochenilles farineuses sur piment Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles Jardin botanique – 97339 CAYENNE CEDEX – B.P. 878 Téléphone : 05.94.29.20.97 – Fax : 05.94.29.21.35 – Mail : [email protected]