VI
PRÉFACE
ils sont dèjà anciens, et ne permettent pas aisément une détermina- •
tion, par suite de l'absence presque totale de tableaux dichotomiques.
Edmond ANDRÉ, dans son Species des Hyménoptères, s'était
réservé l'étude des Guêpes d'Europe et d'Afrique du ~ord. Ce travail
remarquable, conçu
à
un point de vue réellement faunistique,
fl
rendu les plus grands services car pour la première fois était pré-
senté un ouvrage pratique sur c'es Insectes. Mais il faut reconnaître
qu'il ne donne plus entière satisfaction, ce qui tieDt aux conceptions
particulières d'Edmond ANDRÉqui accordait une trop grande impor-
tance aux camctères tirés de la couleur et négligeait complètement
tous les autres, ce qui est particulièrement fàcheux pour les Ody-
nères où .le dessin est
il
la fois tl'ès uniforme dans l'ensemble., et
variable individuellement; aussi les tableaux dichotomiques de cet
auteur donnent-ils rarement une détermination certaine.
Peu après, SCIIULTIIESS-RECIIBER,Ga fait paraÙre un excellent
travail sur les Diploptères de la Su~sse où il est tenu compte, cette
fois, de tous les caractères utiles à la détermination,
Plus récemment Dusm.T a fait sl:r I('s Guêpes cl'Espagne une
étude des plus utiles et complét.ant celle de SCIIULTlIES:;limitée
à
la
faune helvétique. •
On connaît d'auti'e part la monographie de Robert DUBuyssoJ'i
sur les Guèpes sociales. en tous points pa l,faite, et'
à
laquelle il n'
y
a rien à reprocher.
Je me suis inspire) de ces divers travaux, pllm élulJUrer le présent
volume, hasé en outre sm le très importunt matériel' que j'ai pu
réunir dans les collections du :\iuséum de Paris. Pratiquement un
très petit nombre d'espèces (deux ou troi:;) me sont restées inconnues,
et par contre, j'ai eu la chance de retrouve)' et d'identifier un bon
nombre de types de SAUSSURE,aussi bien daus la collection SlClIEL
que dans la collection du Muséum, ce qui m'a -permis de préciser
certaines espèces, et d'en rectifier d'autres.
Les
Béthyloïdes ont été longtemps considérés comme des Proctotry-
pides, mais dès 1902, ASHMEAD,se hasant snI' leurs caractères
morphologiques, a fait remarquer leurs affinités avec les Fouissems,
auxquels il a été le premier
à
les rattacher; cette notion est devenue
cleplus en plus évidente, à mesure des découvertes faites sur leurs
mœurs: ces Insectes, surtout les Béthylides, sont très nettement
des paralysants. au même titre _que les autres Vespiformes, quoique
d'une façon un peu différente. On s'accorde
à
les considérer comme
très primitifs, au point de vue de l'éthologie, mais morphologique-