Au total : 51 situations thérapeutiques améliorées, soit :
19 nouveaux produits couvrant 24 indications
21 extensions d’indications couvrant 27 indications
En 2007, l’innovation reste très concentrée dans les aires de la cancérologie et des maladies rares,
tendances qui ne peuvent que se confirmer dans les années à venir compte tenu :
- du nombre d’essais cliniques en cours en cancérologie (650 produits sur 2180 en
développement, dans le monde4),
- du « catalyseur de recherche » que représente la conjugaison du règlement européen sur les
médicaments orphelins de décembre 1999, la mise en place du règlement pédiatrique en 2007
et des bénéfices de l’utilisation de la génomique5 et de la protéomique6 dans la connaissance
des maladies rares.
Un nouveau modèle en construction :
Cette orientation de la recherche résulte de la conjugaison de la compréhension croissante de la
complexité du vivant et de l’intégration des nouvelles méthodes issues des biotechnologies.
Ainsi que l’a indiqué Robert Dahan, Président de la Commission des Affaires Scientifiques,
Pharmaceutiques et Médicales du Leem :« L’industrie pharmaceutique est à un tournant de son
existence. Face à cette nouvelle complexité et à l’importance des besoins non satisfaits, elle façonne un
nouveau modèle de développement plus sélectif ».
Le développement des molécules est désormais dépendant du succès d’une série de tests, visant à
accroître la connaissance de la maladie, en ciblant en amont ses mécanismes spécifiques, pour pouvoir
éliminer aux stades les plus précoces les molécules qui ne conviennent pas.
La révolution des sciences du vivant entraîne une refonte de la recherche pharmaceutique et une
reconfiguration des localisations des centres de R&D.
La France sera-t-elle en mesure de maintenir son rang de grand pays de la pharmacie ?
A cette question, Christian Lajoux, Président du Leem, ne peut que constater : « Aujourd’hui, les
groupes internationaux ne choisissent pas la France pour investir en termes de recherche. Ce désaveu
n’est pas uniquement imputable aux grandes firmes internationales, qui investissent en Angleterre, en
Suisse ou en Espagne. La complexité du système, les multi-guichets font que notre pays n’est pas
attractif. S’ajoute à cette lourdeur, l’absence de définition de priorités au niveau national en termes de
recherche ».
Face à ce bilan , Christian Lajoux appelle à une mobilisation des acteurs pour développer les sciences
du vivant : « Nous devons régénérer l’ensemble de nos recherches et arrêter le phénomène de
désindustrialisation. L’ampleur de la crise peut créer les conditions de la prise de conscience et de
l’expression d’une nouvelle volonté politique. Ce point nous donne peut-être des opportunités de réagir.
Néanmoins, la chance ne se présentera peut-être pas une seconde fois et nous ne devons pas manquer
cette opportunité ».
4 “Up or out in oncology” ? Bionest Partners 2007
5 La génomique permet de dresser un inventaire de l’ensemble des gènes d’un organisme (génome) puis d’étudier la fonction
de ces gènes.
Vous retrouverez l’intégralité des informations délivrées à l’occasion
du « Bilan des avancées thérapeutiques 2007 » sur la salle de presse. www.leem.org
6 La protéomique permet d’affiner l’analyse des gènes « défectueux » .
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