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nombre de nouveaux cas de cancer du sein, de l’utérus ou du colon. Les spécialistes
s'attendent à un doublement de l'incidence de l'insuffisance cardiaque d'ici à 2040.
Les experts parlent même d'une croissance épidémique. Dans dix ans, l'insuffisance cardiaque
sera la première cause de mortalité parmi les maladies cardiovasculaires.
3. Prise en charge
3.1. Le rôle des professionnels de la santé dans l’éducation et la prise en charge du patient
Le soutien financier manquant, ce sont donc les hôpitaux qui financent eux-mêmes et suivent les
recommandations européennes sur le diagnostic et le traitement de la maladie. Les professionnels
de la santé (médecins généralistes, cardiologues, infirmiers, pharmaciens, diététiciens,
ergothérapeutes, kinésithérapeutes, etc.) jouent en effet un rôle majeur dans l’éducation du patient
sur l’insuffisance cardiaque et la prise en charge de la maladie. Les équipes pluridisciplinaires
spécialisées en insuffisance cardiaque sont particulièrement importantes pour le suivi et l’éducation
du patient. Ils peuvent procurer des soins, faire des tests et fournir de l’information et des conseils.
Ils le font souvent volontairement, sur fond propre à cause du manque de personnel dans les centres
et du soutien financier des pouvoirs publics.
Selon Joëlle Englebert, infirmière en charge de l'éducation du patient insuffisant cardiaque au CHU
de Liège : « Le rôle éducatif de l’infirmière est souvent méconnu du monde médical. Il est pourtant
complémentaire car il contribue au succès du traitement de l’insuffisance cardiaque. Sans écoute, le
patient se sent peu motivé à améliorer son quotidien. L’infirmière est à son écoute et adapte
l’éducation en fonction de ses besoins. Elle le soutient aussi dans ses efforts grâce au contact
téléphonique, les consultations et au travers des ateliers et association de patients. »
Selon Yasmina De Block, Présidente de Belgian Heart Failure Nurses: « Les infirmières d'insuffisance
cardiaque ont une large connaissance, aussi bien de la condition que des options de traitement de
cette maladie. Elles ont les compétences nécessaires afin de transmettre les informations de la
manière la plus compréhensible pour les patients. L'infirmière d'insuffisance cardiaque peut, en plus
du médecin généraliste, garantir la continuité des soins et l'accessibilité. Ces deux aspects sont
importants, entre autre afin de garantir un contact régulier avec les patients. L'infirmier(e)
d'insuffisance cardiaque est non seulement responsable d'informer les patients, mais il/elle assure
également la formation des départements infirmiers sur l'insuffisance cardiaque. La qualité des soins
pour les patients atteints d'insuffisance cardiaque en est donc amélioré.»
3.2. Le patient est un acteur de sa santé et doit être impliqué
Selon une étude menée par la Ligue Cardiologique Belge, seul 1 Belge sur 4 sait et comprend ce
qu’est l’insuffisance cardiaque.4 Certains la confondent avec d'autres maladies cardiovasculaires,
comme l'insuffisance coronaire, cause d'infarctus. La population belge ne la perçoit pas comme une
maladie grave à prévenir et à traiter, et ignore comment modifier son mode de vie pour améliorer sa
santé. La maladie est significativement mieux connue par les hommes et les personnes avec un
niveau d’éducation supérieur.5 1 Belge sur 10 ne sait citer aucun facteur de risque.
4 5 6Enquête réalisée à la demande de la Ligue Cardiologique Belge par TNS Dimarso auprès d’un échantillon
représentatif de la population belge (1.000 personnes) du 18 juin au 2 juillet 2009