à consommer plus d’aliments à index glycémique élevé, lesquels augmentent le niveau de
triglycérides.
Ludwig et Willett s’en prennent aussi aux recommandations officielles (3 à 4 laitages par jour), qui
conduisent les enfants à consommer des quantités importantes de sucre dans la mesure où les
produits lactés pour les enfants sont souvent sucrés et aromatisés.
Pas besoin de lait
Enfin, ils soulignent que l’homme n’a absolument pas besoin de consommer du lait de vache ou
d’autres ruminants. La majeure partie de la population de la planète n’en consomme pas, ou très
peu, et jouit pourtant d’une excellente santé. Ils réfutent également l’idée fausse, popularisée par
l'industrie agro-alimentaire et certains nutritionnistes qui lui sont liés, selon laquelle les produits
laitiers seraient nécessaires pour avoir des os solides. Ils écrivent :
« Un apport alimentaire adéquat de calcium, qui est souvent cité comme la raison principale pour
consommer de grandes quantités de lait, peut être obtenu à partir de bien d’autres sources. En fait,
les niveaux de calcium recommandés aux Etats-Unis qui sont basés essentiellement sur des études de
3 semaines maximum, exagèrent probablement les besoins réels et sont largement supérieurs aux
apports conseillés en Grande-Bretagne. A travers le monde, les taux de fractures sont moins élevés
dans les pays qui ne consomment pas de lait, par rapport aux pays où on consomme des laitages. En
plus, la consommation de lait ne protège pas des fractures chez l’adulte selon une méta-analyse
récente. »
La quantité de lait nécessaire à un enfant ou un adulte dépend de la qualité globale de son
alimentation, écrivent Ludwig et Willett. Et les recommandations nutritionnelles devraient refléter ce
fait. Ils considèrent que ces recommandations devraient couvrir un large éventail acceptable, par
exemple, 0 à 2 ou 3 portions par jour (au lieu de 3 à 4), éviter de recommander les laitages maigres,
et mettre l'accent sur la limitation de la consommation des laitages sucrés.
Cette prise de position reflète les recommandations de LaNutrition.fr depuis 2006 et vient confirmer
les données publiées par Thierry Souccar dans Lait, mensonges et propagande et Le mythe de
l'ostéoporose.
Source : La Nutrition