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Reproduction : Vers environ cinq ans, les pygargues forment des couples pour la vie. C’est
pour cela qu’ils sont caractérisés de monogame. Pour se séduire, les pygargues vont voler
ensemble et faire des acrobaties. Le nid est souvent construit au
sommet d’un arbre très haut dans une forêt mature, située près
d’un plan d’eau poissonneux. C’est principalement la femelle
qui construit le nid avec des branches, des plantes et de la
mousse pour tapisser l’intérieur. Le nid sera réutilisé au fil des
ans par le même couple, sauf s’il est dérangé ou si le nid est
détruit par de forts vents, une tempête ou par l’homme. Ensuite,
c’est au mois de mars, d’avril ou de mai que la femelle va
pondre d’un à trois œufs blanc mât, quoiqu’elle en pond généralement deux. En tout temps,
mais principalement pendant la période de couvaison des œufs, le couple peut quitter le nid,
sans jamais y revenir, s’il est dérangé. C’est principalement la femelle qui couve les œufs. Les
œufs et les aiglons peuvent être la proie de pies, de mouettes, de corbeaux, d’ours noirs et de
ratons laveurs. Les aiglons se font d’abord nourrir par les adultes puis ils commencent à
arracher eux-mêmes des lambeaux de chair sur les carcasses rapportées au nid. C’est au même
moment que des plumes commenceront à apparaître au travers de leur duvet. Lorsque la
nourriture se fait plus rare, il arrive que l’aiglon le plus âgé harcèle le plus jeune jusqu’à ce
qu’il le tue. Les aiglons seront capables de s’envoler pour la toute première fois de dix à
douze semaines après l’éclosion. Mais, même après leur premier envol, ils dépendront des
adultes pour se nourrir.
Conservation : Des années 1950 à 1970, la population de pygargues à tête blanche a
nettement diminué au Québec à cause de plusieurs facteurs, notamment la chasse,
l’introduction de substances chimiques dans l’environnement et l’empoisonnement accidentel
ou volontaire. Plusieurs menaces pèsent encore sur cette espèce, notamment la perte d’habitat
près des plans d’eau, les pesticides, le dérangement par les activités humaines dans les
habitats de reproduction, le braconnage, le piégeage accidentel et l’installation de parcs
éoliens. En 2003, le pygargue à tête blanche a été désigné « vulnérable » selon la Loi sur les
espèces menacées et vulnérables du Québec. Ce statut lui a été attribué puisque peu de
couples étaient capables de se reproduire. Au Québec, lors du dernier inventaire réalisé, de
2006 à 2008, seulement 122 nids étaient occupés par un couple de pygargues. Toutefois,
même si les populations de pygargues sont en hausse au Québec, elles restent peu abondantes.
Si vous trouvez un pygargue blessé ou en difficulté, appelez sur le champ les agents de la
faune de votre région. Ces derniers s’occuperont de communiquer avec l’Union québécoise de
réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) pour qu’il puisse recevoir les soins appropriés.
Le savais-tu?
Le pygargue à tête blanche est le plus grand oiseau de proie au Canada. Son envergure peut
atteindre plus de deux mètres, elle varie entre 1,70 et 2,45 mètres.
* La vision du pygargue à tête blanche est de trois à quatre fois
plus perçante que celle des humains. Il s’agit de son principal
sens. * Le plus gros nid de pygargues à tête blanche retrouvé
mesurait trois mètres de diamètre et six mètres de hauteur. *
Chaque aiglon a moins de 50 % des chances d’atteindre l’âge
adulte. * Le pygargue est l’oiseau emblème des États-Unis. * Le