Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les

Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les cliniques et cabinets d'ophtalmologie ou d'optométrie | 1
Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les
cliniques et cabinets dophtalmologie ou doptométrie
La conjonctivite est causée pas divers virus et bactéries. Les adénovirus sont une des principales causes
déclosions de conjonctivites dans les établissements de soins de santé, en particulier dans les cliniques et
cabinets de soins oculaires. Au cours de ces éclosions, les patients et les travailleurs de la santé peuvent être
infectés par les adénovirus et les transmettre5. Comme les adénovirus se transmettent avant lapparition des
symptômes, la mise en œuvre systématique de mesures de prévention et de contrôle des infections est
nécessaire pour protéger les patients et le personnel des infections causées par ces virus et dautres organismes.
Lavage des mains
Un travailleur de la santé devrait se laver les mains en suivant les 4 moments de lhygiène des mains du
programme Lavez-vous les mains de lOntario :
1. avant tout contact avec le patient ou avec des objets dans lenvironnement de soins du patient;
2. avant toute intervention de nettoyage ou dantisepsie;
3. après tout risque de contact avec des fluides corporels, y compris des larmes (même si le travailleur
portait des gants).
4. en quittant le patient ou lenvironnement de soins du patient.
Il doit y avoir du désinfectant pour les mains à base d’alcool ou un évier réservé à lhygiène des mains au point
de service, c.-à-d., à portée de main et à proximité du patient.
Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les cliniques et cabinets d'ophtalmologie ou d'optométrie | 2
Équipement de protection individuelle
Toute personne qui examine un patient atteint de conjonctivite devrait porter des gants4. Elle devrait se laver
les mains immédiatement avant denfiler les gants et après les avoir retirés.
Nettoyage de lenvironnement et du matériel
Tout matériel qui entre en contact avec la peau ou les muqueuses non intactes, comme la conjonctive, est
classé dans la catégorie « semi-invasif » et requiert au moins une désinfection complète. Les tonomètres
réutilisables et les autres appareils ophtalmologiques (p. ex., sondes échographiques intraoculaires, lentilles de
contact de fond d’œil, lentilles gonioscopiques, lentilles de contact rigides) qui entrent en contact avec l’œil
doivent faire lobjet dun nettoyage et dune désinfection complète (p. ex., à laide dune formulation à base de
peroxyde dhydrogène) entre chaque patient. Le nettoyage à lalcool nest pas suffisant1,2,3. Le matériel semi-
invasif destiné à un usage unique par le fabricant ne doit pas être réutilisé pour un autre patient1.
Pour la tonométrie :
Nettoyez les composantes réutilisables du tonomètre conformément aux instructions du fabricant
après chaque utilisation.
Utilisez uniquement des embouts et couvercles approuvés par le fabricant du tonomètre.
Lorsque cest possible, utilisez du matériel jetable à usage unique (p. ex., embouts et couvercles
dembouts du tonomètre).
Dans le cas des embouts et couvercles dembouts jetables, retirez-les et jetez-les après les avoir
utilisés. Un embout et un couvercle neufs doivent être utilisés pour chaque patient.
Les embouts et couvercles dembouts réutilisables doivent faire lobjet dune désinfection complète
entre chaque patient.
Lorsque des tonomètres portatifs sont utilisés avec des couvercles dembouts, les embouts nont pas
à faire lobjet dune désinfection complète entre les utilisations. Suivre les instructions du fabricant
pour nettoyer les embouts. Il sagit dune exception aux pratiques habituelles en matière de
désinfection complète du matériel semi-invasif à la suite de lutilisation dune gaine ou dun
couvercle3.
Les établissements doivent avoir une aire désignée pour le retraitement de ce matériel, du personnel ayant
adéquatement formé et un approvisionnement suffisant dinstruments et d’appareils réutilisables et à usage
unique pour suivre ces recommandations.
Les adénovirus peuvent survivre sur certaines surfaces pendant une période prolongée5. Les objets qui
peuvent avoir été touchés par le patient dans la salle dattente et la salle dexamen, comme les accoudoirs
des sièges, devraient faire lobjet dun nettoyage et dune désinfection partielle à laide dun désinfectant
approuvé pour les hôpitaux ayant une allégation virucide. (Ce type de désinfectant est disponible sous forme
de lingettes désinfectantes pratiques.)
Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les cliniques et cabinets d'ophtalmologie ou d'optométrie | 3
Restrictions au travail
Les travailleurs de la santé aux prises avec une conjonctivite causée par des adénovirus ne doivent pas
prodiguer des soins aux patients dès lapparition de la conjonctivite et pendant une période de 14 jours. Si
lautre œil devient infecté, la période est prolongée de 14 jours supplémentaires à partir de lapparition de
linfection dans lautre oeil4. Les travailleurs de la santé atteints dune conjonctivite bactérienne ne devraient
pas prodiguer des soins aux patients pendant toute la durée des symptômes et devraient recevoir une
formation sur lhygiène adéquate des mains4.
Ressources
Les ressources suivantes tirées des Pratiques exemplaires de prévention et contrôle des infections pour la
pratique en cabinet et en clinique du Comité consultatif provincial des maladies infectieuses (CCPMI)
peuvent vous aider à évaluer vos pratiques en matière de prévention et de contrôle des infections et de
retraitement du matériel médical :
Annexe J : Liste de vérification pour la prévention et le contrôle des infections dans les cabinets et les
cliniques
Annexe M : Liste de vérification pour le retraitement
Références
1. Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario), Comité
consultatif provincial des maladies infectieuses. Prévention et contrôle des infections pour la pratique en
cabinet et en clinique, Toronto, Ontario, Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2013. Accessible à
ladresse : http://www.publichealthontario.ca/fr/eRepository/IPAC-Clinical_Office_Practice_2013_FR.pdf
2. Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario), Comité
consultatif provincial des maladies infectieuses. Cinq principales pratiques à haut risque :
Recommandations et responsabilités, Toronto, Ontario, Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2015.
Accessible à ladresse :
http://www.publichealthontario.ca/fr/BrowseByTopic/InfectiousDiseases/PIDAC/Pages/Infection-
Prevention-and-Control-for-Clinical-Office-Practice-Top-5-Risks.aspx
3. Alberta Health Services. Infection prevention and control guidelines for cleaning and disinfection of
reusable instruments that contact the surface of the eye, Edmonton, Alberta, 2013. Accessible à
ladresse : http://www.albertahealthservices.ca/assets/infofor/hp/if-hp-ipc-bpg-reusable-eye.pdf
4. Heymann DL, éditeur. Control of communicable diseases manual, 20e éd., Washington, American Public
Health Association, 2015, p. 127-128.
5. Centers for Disease Control and Prevention. « Adenovirus-associated epidemic keratoconjunctivitis
outbreaks - four states, 20082010 », MMWR Morb Mort Wkly Rep, 2013, vol. 62, p. 637 à 641.
Accessible à ladresse : http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm6232a1.htm
Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les cliniques et cabinets d'ophtalmologie ou d'optométrie | 4
Auteurs
Dre Mary Vearncombe, médecin, Prévention et contrôle des infections (PCI)
Dr Kevin Katz, médecin, Prévention et contrôle des infections (PCI)
Mandy Deeves, coordonnatrice, Réseau de contrôle des infections de Simcoe Nord Muskoka,
Prévention et contrôle des infections (PCI)
Référence suggérée
Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Recommandations
sur la prévention de la conjonctivite dans les cliniques et cabinets dophtalmologie ou doptométrie,
Toronto, Ont., Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016.
© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016
Avis de non-responsabilité
Le présent document a été conçu par Santé publique Ontario (SPO). SPO offre des conseils scientifiques et
techniques au gouvernement de l’Ontario, à des agences de santé publique et à des fournisseurs de soins de
santé. Le travail de SPO s’appuie sur les meilleurs résultats disponibles actuellement.
SPO n’assume aucune responsabilité relativement aux conséquences de l’utilisation de ce document par
quiconque.
Le présent document peut être utilisé librement sans autorisation à des fins non commerciales seulement,
pourvu qu’on mentionne Santé publique Ontario de façon appropriée. Aucune modification ne peut être
apportée au contenu sans l’autorisation explicite écrite de Santé publique Ontario.
Renseignements supplémentaires
Prévention et contrôle des infections (PCI)
Courriel : ipac@oahpp.ca
Santé publique Ontario
Santé publique Ontario est une société de la Couronne vouée à la protection et à la promotion de la santé de
l’ensemble de la population ontarienne, ainsi qu’à la réduction des inégalités en matière de santé. Santé publique
Ontario met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée
des professionnels de la santé publique, des fournisseurs de soins de santé de première ligne et des chercheurs.
Pour de plus amples renseignements sur SPO, visitez le site www.publichealthontario.ca.
Santé publique Ontario reçoit l’appui financier du gouvernement de l’Ontario.
1 / 4 100%

Recommandations sur la prévention de la conjonctivite dans les

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !