Quelques réponses de base à quelques grandes questions

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POUR
LE
Y
VOIR
PLUS
CLAIR
CHANGEMENT
CLIMATIQUE
LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE ET VOTRE SANTÉ
QUELQUES GRANDES RÉPONSES À QUELQUES GRANDES QUESTIONS
Association canadienne de santé publique
POUR
LE
Y
VOIR
PLUS
CLAIR
CHANGEMENT
CLIMATIQUE
LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE ET VOTRE SANTÉ
QUELQUES GRANDES RÉPONSES À QUELQUES GRANDES QUESTIONS
Rédigé par Peggy Edwards, cet article a bénéficié d’une relecture par le Service de rédaction en style clair et simple de
l’Association canadienne de santé publique (voir www.pls.cpha.ca).
Cet article est publié par l’Association canadienne de santé publique grâce à un financement de Santé Canada et du
Fonds d’action pour le changement climatique du gouvernement du Canada. Les opinions exprimées dans cet article
n’engagent que leur auteur et ne représentent pas nécessairement la politique officielle du gouvernement du Canada.
L’Association canadienne de santé publique (ACSP) est une association nationale, indépendante et bénévole qui
représente la santé publique et entretient des liens avec la communauté internationale de la santé publique.
L’ACSP cherche à rapprocher les défenseurs des intérêts de la santé publique et les individus qui se préoccupent des
effets du changement climatique sur l’environnement et l’économie. Notre objectif mutuel à long terme doit être
d’appliquer des politiques et des pratiques qui protégent la santé humaine et celle de l’écosystème, en plus bien entendu
de prévenir toute menace que l’environnement pourrait faire peser sur la santé. Nous serions heureux de recevoir vos
commentaires et vos idées par téléphone au (613) 725-3769 ou par courriel à : [email protected].
On peut trouver une version électronique de ce document à l’adresse suivante :
<http://www.cpha.ca/francais/natprog/rndtable/hazef.htm>
Exemplaires de cet article
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Association canadienne de santé publique
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Téléphone : (613) 725-3769
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N’hésitez pas à photocopier cet article et à le partager avec d’autres en respectant deux conditions :
La vente de ces exemplaires est interdite.
Veuillez indiquer que l’article est extrait de la Revue canadienne de santé publique 2001;92(3):I1-I12.
Merci.
QUELQUES
GRANDES RÉPONSES
À QUELQUES GRANDES QUESTIONS
Des reportages diffusés récemment par les médias ont servi de sonnette d’alarme pour beaucoup de Canadiens. Le
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat – qu’appuient plus de 400 scientifiques de haut
niveau et 200 gouvernements – a fait des prévisions alarmantes. À moins d’agir dès maintenant, l’augmentation des
températures, autrement dit le réchauffement global, pourrait se traduire partout dans le monde par ce qui suit :
une augmentation de la mortalité et de la morbidité dues à la chaleur
excessive,
une augmentation des catastrophes naturelles et des pénuries d’eau,
la propagation des maladies tropicales, et
des troubles sociaux déclenchés par ces catastrophes naturelles.
Au Canada, on s’attend à ce que les effets du changement climatique
présentent à la fois des avantages et des inconvénients. Parmi les avantages,
citons les changements comme l’allongement de la saison des cultures. Au
chapitre des inconvénients, il pourrait y avoir une augmentation du
nombre d’intempéries graves comme la tempête de verglas de 1998 au
Québec et en Ontario.
Le réchauffement global est également source d’inquiétudes car les
problèmes causés par la pollution atmosphérique augmentent en période de
canicule. On constate déjà que deux Canadiens sur trois déclarent que la
pollution a aggravé leur état de santé, et plus d’un sur deux affirment que la
qualité de l’air les préoccupe beaucoup.
La plupart d’entre nous nous posons beaucoup de questions au sujet de la
pollution atmosphérique et du changement climatique :
Le monde est-il vraiment en train de se réchauffer ?
La pollution atmosphérique est-elle en train de s’aggraver ?
Quels seront les effets du réchauffement global sur la santé de nos
enfants et de nos parents âgés ?
Est-ce que je contribue à l’aggravation du problème ?
Que faudrait-il que je fasse différemment ?
Que devraient faire les gouvernements, l’industrie et les communautés
pour régler les problèmes en rapport avec le changement climatique
et la pollution atmosphérique ?
Ce document pose des questions fondamentales et tente d’y répondre. On
peut s’en servir comme point de départ pour comprendre en quoi le
changement climatique et la pollution atmosphérique se répercutent sur la
santé publique. On y propose aussi quelques solutions de bon sens – par
exemple, comment les individus, les familles, les collectivités et les nations
peuvent agir pour protéger et améliorer la santé de tous.
3
LE
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le climat est-il en train de changer ?
Notre climat est en perpétuel changement, aussi bien du jour au lendemain que sur plusieurs milliers d’années.
Ainsi, au cours des cent dernières années la température moyenne de la terre s’est réchauffée de 0,5 degrés
centigrades et les chercheurs prévoient qu’au cours des 100 prochaines années, le réchauffement sera de 2 à 6
degrés de plus.
Cela ne semble pas énorme mais pensons un peu à ce qui suit : lors de la dernière période glaciaire (il y a environ
20 000 ans), les températures dans le monde n’étaient que 9 degrés plus froides qu’aujourd’hui. Toute l’Amérique
du Nord était à cette époque sous la glace.
À quoi est dû le réchauffement global ?
Certains facteurs qui contribuent au changement climatique sont naturels, comme les éruptions volcaniques et les
fluctuations de la température des océans. D’autres facteurs sont le résultat de l’activité humaine. Ainsi, la
combustion de combustibles fossiles comme l’essence, le charbon, le pétrole et le gaz naturel, constitue l’une des
principales causes du réchauffement global. Cette combustion aboutit à relâcher dans l’atmosphère du dioxyde de
carbone (CO2) et d’autres « gaz à effet de serre ». L’atmosphère se compose de plusieurs couches de gaz qui
enveloppent la terre. La quantité de CO2 relâchée dans l’atmosphère a beaucoup augmenté depuis la Révolution
industrielle au 18e siècle, et a doublé au cours des 30 dernières années.
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
L’effet de serre est le réchauffement de l’air près de la surface de la terre. Ce phénomène apparaît lorsque
l’atmosphère terrestre emprisonne la chaleur émise par le soleil. Sans cet effet de serre naturel, notre planète serait
recouverte de glace. À l’heure actuelle, on craint que les gaz supplémentaires relâchés dans l’atmosphère depuis la
Révolution industrielle n’aient poussé ce phénomène à l’excès. De plus, la situation a encore été aggravée du fait de
l’utilisation généralisée des moteurs à essence. La serre surchauffe et contribue à la hausse anormale des
températures; c’est ce que l’on appelle le réchauffement global.
Comment le réchauffement global va-t-il influencer la santé ?
Le réchauffement global aura des effets sur la santé et sur la qualité de vie de tous les peuples dans le monde. Il
aura également une influence sur la possibilité pour les individus d’avoir de la nourriture, de l’eau potable et un
logement qui présentent pas de risque pour leur sécurité. Ce sont les pays en développement et les populations des
régions côtières qui seront les plus touchés par les inondations, la montée du niveau de la mer et le faible
rendement des cultures.
Au Canada, la pollution atmosphérique risque de s’aggraver et le nombre de maladies et de décès en rapport avec la
chaleur pourrait augmenter. Ainsi, les jeunes enfants, les personnes âgées, ou celles qui souffrent beaucoup de la
chaleur ou qui éprouvent des troubles respiratoires risquent d’être les plus touchés. Le changement climatique
pourrait favoriser les conditions de développement des tiques et des insectes qui propagent des maladies comme la
maladie de Lyme et la fièvre causée par le virus du Nil occidental.
Certaines régions pourraient connaître des tempêtes et des inondations plus graves. D’autres pourraient souffrir de
sécheresses, d’une diminution des réserves d’eau potable et d’une augmentation des incendies. Dans d’autres régions
encore, le manque d’eau pourrait menacer les sources d’alimentation traditionnelles, ainsi que l’agriculture et la pêche.
4
LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
Qu’est-ce que le trou dans la couche d’ozone ?
La couche d’ozone dans l’atmosphère sert de filtre pour nous protéger des rayons
ultraviolets du soleil. Malheureusement, l’utilisation par l’homme de produits
contenant du chlore, du fluor et du carbone (CFC) crée des réactions chimiques
qui détruisent la couche d’ozone dans la haute atmosphère. Cela aboutit à
amincir la couche de protection, et parfois même à y faire un trou par lequel
passent un plus grand nombre des rayons ultraviolets nocifs du soleil. Dans les
années 80, les chercheurs ont découvert un trou dans la couche d’ozone, à la
suite de quoi ont été signés toute une série d’accords internationaux demandant
à tous les pays de réduire, puis d’arrêter, de produire des CFC.
Quels sont les effets du trou dans la couche d’ozone sur la santé ?
La couche d’ozone nous protège des coups de soleil, du cancer de la peau et des dommages oculaires. En
conséquence, une diminution de la couche d’ozone se traduira par des augmentations de ces différents problèmes
de santé graves. Les CFC que l’on utilisait dans certains appareils comme les réfrigérateurs et les climatiseurs ont
été remplacés par des produits de substitution moins nocifs pour la couche d’ozone. Toutefois, les CFC qui se
trouvent déjà dans l’atmosphère risquent d’y demeurer pendant 50 à 100 ans encore. L’effet de serre fait grimper la
température près de la surface de la terre, mais refroidit les couches de gaz que l’on trouve plus en altitude. Cela
risque d’aggraver le problème du trou dans la couche d’ozone.
Émissions de gaz à effet de serre du Canada (1997)
Autre
1%
Oxyde nitreux
9%
Méthane
13%
Il est donc probable que nous continuions d’éprouver pendant un
certain temps encore des problèmes de cancer de la peau et des
dommages oculaires causés par les rayons ultraviolets du soleil.
C’est la raison pour laquelle il est si important de ne pas vous
exposer trop longtemps au soleil dans le milieu de la journée, et de
vous protéger ainsi que vos enfants en mettant des lunettes de
soleil, des vêtements, quelque chose sur la tête et un écran solaire.
Dioxyde de carbone
77%
Source : Environnement Canada, 1998.
Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde
nitreux et le méthane. Même si l’oxyde nitreux et le méthane ont une
influence plus forte sur le réchauffement global, c’est le dioxyde de carbone
qui a le plus d’effet en raison de l’importance des émissions de ce gaz. La
combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel qui sert à fournir
l’énergie dont nous avons besoin pour nos maisons, nos voitures, nos
industries et nos collectivités représente la principale source d’émission de
CO2.
5
LA
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
Qu’est-ce que la pollution atmosphérique ?
L’air est un mélange de vapeur d’eau et de gaz qui peut également contenir des « polluants » – des gaz ou des particules
indésirables – qui nuisent à la santé. On s’attend à ce que les problèmes de pollution atmosphérique s’aggravent au
cours des dix prochaines années. Des régions comme le corridor de Windsor–Québec, Saint John, Halifax et Vancouver
seront les plus touchées.
Qu’est-ce qui cause la pollution atmosphérique ?
Y a-t-il un rapport avec le changement climatique ?
Certains polluants de l’air proviennent de sources naturelles comme les incendies de forêt, les réactions chimiques
dans le sol, la poussière et les éruptions volcaniques. Toutefois, la plupart des polluants atmosphériques sont le fait
de l’activité humaine, notamment :
La combustion de combustibles fossiles pour produire de l’électricité
Les effets de la pollution
et des produits à base de pétrole, et
atmosphérique sur la santé
Les émissions et la pollution des véhicules et des affineries, ainsi que
des déchets ou rejets des usines de pâte à papier et d’autres
industries.
Aggravation des
Décès
La pollution atmosphérique et le changement climatique sont reliés de trois façons :
Les niveaux de pollution atmosphérique augmentent généralement
avec la hausse des températures.
Les causes du réchauffement global et de la pollution atmosphérique
sont les mêmes.
Heureusement, les solutions sont aussi les mêmes. En réduisant notre
utilisation des carburants fossiles, nous pouvons ralentir le changement
climatique. Parallèlement, nous pouvons aussi prévenir bon nombre
des problèmes de santé causés par la pollution atmosphérique.
En quoi est-ce que la pollution
atmosphérique influence notre santé ?
Hospitalisations
effets sur la
santé
Visites à l’urgence
Consultations du médecin
Affaiblissement de la
performance physique
Prise obligatoire de médicaments
Éternuements, respiration difficile
Mauvais fonctionnement des poumons
Les polluants dans l’air nuisent à nos poumons et à nos systèmes
respiratoires. Ils peuvent aggraver les allergies, irriter les yeux, et causer des
éternuements et des difficultés à respirer. On a également associé certains
polluants atmosphériques au cancer.
Partie de la population affectée à chaque niveau
Les effets sur la santé de la pollution atmosphérique peuvent
aller de problèmes légers à des symptômes beaucoup plus
graves, jusqu’aux hospitalisations et aux décès prématurés.
Source : Adaptation d’un document de Santé Canada.
Chaque année au Canada, près de 16 000 décès prématurés et de nombreuses
L’atmosphère et votre santé - Résumé de la recherche relative
aux effets sur la santé de la pollution atmosphérique dans le
1
visites à l’hôpital sont dus à la pollution atmosphérique. Entre 1980 et 1990, il
bassin des Grands Lacs.
y a eu respectivement 28 et 18 % en plus de garçons et de filles admis à l’hôpital
pour des crises d’asthme.2 L’asthme est une affection des voies respiratoires aggravée par la pollution atmosphérique.
Pourquoi les enfants sont-ils plus vulnérables ?
À la naissance, les poumons des nourrissons ne sont pas entièrement développés. Les nouveaux tissus qui se
développent pendant l’enfance sont plus sensibles aux polluants atmosphériques. Il est aussi plus difficile pour les
enfants que pour les adultes de se débarrasser des polluants nocifs. Ce sont les enfants des familles pauvres qui
risquent le plus d’attraper des maladies causées ou aggravées par la pollution atmosphérique. En effet, généralement
ils habitent à proximité des autoroutes et des usines, et vivent dans des édifices mal aérés.
6
QUOI
Pensez à
ce qui suit :
Les bénéfices pour la santé
provenant de l’amélioration
de la qualité de l’air au
Canada pourraient
permettre à notre système
de soins de santé
d’épargner 8 milliards de
dollars sur 20 ans.1
FAIRE
:
VOUS ET MOI
Qu’est-ce que je peux faire pour réduire la pollution
atmosphérique et le réchauffement global ?
Les Canadiens produisent à eux seuls presqu’un tiers des émissions de gaz à effet de serre au Canada
dans le cadre de leurs activités quotidiennes, à savoir se chauffer, se véhiculer et se servir de l’électricité.
Heureusement, nous disposons de plusieurs façons de mieux utiliser l’énergie. Ainsi :
Nous pouvons réduire l’utilisation de l’énergie dans nos foyers, et modifier nos habitudes de
transport et de modes de vie. Par exemple, nous pouvons utiliser des appareils électroménagers à
haut rendement énergétique; nous servir des autobus, ou des bicyclettes, ou encore nous rendre au
travail à pied; nous pouvons aussi acheter de la nourriture produite localement.
Nous pouvons aussi exiger des entreprises, des écoles, des hôpitaux et des gouvernements qu’ils
utilisent l’énergie plus efficacement, et qu’ils se servent de sources énergétiques propres et
renouvelables. Ce sont notamment l’énergie solaire (le soleil), l’énergie éolienne (le vent), et les
piles à combustible (pour les véhicules à la place de l’essence).
Ces deux stratégies nous permettront de « vivre de façon saine sans gaspiller l’énergie ».
Pédalez
C’est le moyen de transport
le plus sain et le plus efficace
Faites régler votre bicyclette. La bicyclette est le
moyen de transport le plus sain et le plus
efficace. Pensez à ce qui suit :
■ Un cycliste consomme de la nourriture et pas
de l’essence. En faisant régulièrement du
vélo, vous contrôlez votre poids.
■ Le vélo vous aide à renforcer votre coeur, vos
poumons et les muscles de vos jambes.
■ Le vélo vous permet de vous détendre, alors
que la conduite dans les embouteillages
augmente le stress.
■ Près de la moitié des déplacements en
voiture équivalent à des parcours à vélo (de
3 kilomètres ou moins). Ces petits trajets
sont les plus importants car presque toute la
pollution émise par une voiture sur un petit
trajet est produite au cours des deux
premiers kilomètres.
■ Il est souvent plus rapide de se rendre au
travail ou à l’école à vélo qu’en voiture
lorsqu’il y a beaucoup de circulation.
■ Il est beaucoup moins cher de construire
des pistes cyclables goudronnées que
d’élargir une route pour permettre plus de
circulation.
Quels sont les avantages qui existent à
« vivre de façon saine sans gaspillage d’énergie » ?
Vivre de façon saine sans gaspillage d’énergie veut dire faire des choix qui réduisent
l’utilisation que nous faisons des combustibles fossiles en nous servant de sources
énergétiques propres chaque fois que possible. Ça n’a pas à être si difficile que cela.
Ainsi, en Europe et au Japon, les gens utilisent déjà beaucoup moins d’énergie par
personne qu’en Amérique du Nord tout en restant productifs, à leur aise et en
sécurité. À vrai dire, vivre sans gaspillage d’énergie peut permettre :
de faire des économies
d’améliorer la santé et la qualité de vie
de protéger l’environnement
de protéger nos enfants et les générations à venir
Quels sont les moyens de transport qui permettent d’économiser
l’énergie et de réduire la pollution atmosphérique ?
Voici une liste des moyens de transport bons pour la santé tout en permettant
d’économiser l’énergie :
Servez-vous des transports publics (par ex., l’autobus, le métro) chaque fois que
possible. Faites du co-voiturage pour vous rendre au travail, à l’école ou encore
pour vos sorties.
Entretenez bien votre véhicule. Vous pourrez ainsi réduire votre consommation
de carburant de 10 % tout en augmentant votre sécurité. Assurez-vous que vos
freins, vos roues et vos pneux sont en bon état.
Utilisez moins de carburant en évitant de laisser tourner le moteur à l’arrêt et en
respectant les limites de vitesse.
Achetez la voiture qui consomme le moins de carburant tout en répondant à vos
besoins. Évitez d’acheter un véhicule qui consomme beaucoup de carburant (les
véhicules tout terrain, les camionnettes et les fourgonnettes sont les pires de tous).
Consultez le site www.climatechangesolutions.com pour connaître les estimations de
consommation des véhicules et vous renseigner sur ceux qui consomment le moins.
7
QUOI
FAIRE
:
VOUS ET MOI
Envisagez l’achat d’un véhicule hybride fonctionnant à la fois à l’essence et à l’électricité, si vous prévoyez
changer de voiture. Le rendement de ces véhicules est de 3,2 à 4,7 litres d’essence au 100 kilomètres. Étant
donné que les batteries se rechargent automatiquement, il n’est pas nécessaire de les brancher la nuit.
Rendez-vous à pied, à bicyclette ou à patins à roulettes au travail, à l’école ou pour faire de petites courses.
Ce sont des moyens de « transport actif » qui sont amusants et qui améliorent votre santé. Ils vous
permettent d’économiser de l’argent et ne produisent aucune pollution.
Demandez à votre employeur d’encourager les moyens de transport actif (par ex., en fournissant des
supports à bicyclette et des douches). Vous pouvez également demander à votre employeur des incitatifs
pour recourir au co-voiturage ou aux transports publics (par ex., des billets d’autobus à tarif réduit).
Parlez à votre employeur de la possibilité de travailler chez vous de temps à autre si vous avez un travail de
bureau. En travaillant à la maison, vous pouvez réduire les émissions de gaz à effet de serre, faire des
économies de carburant et de stationnement, et diminuer la dépréciation de votre véhicule.
Exigez une planification urbaine et rurale qui facilite l’utilisation des transports publics (par ex., des tarifs bon
marché, des arrêts et des itinéraires à proximité des résidences et des écoles, des trains rapides dans les villes
périphériques).
Comment est-ce que je peux améliorer le rendement énergétique de ma maison ?
Si vous améliorez le rendement énergétique de votre maison, celle-ci produira moins de dioxyde de carbone. Votre
santé en sera meilleure et vous économiserez également de l’argent!
Réglez la température de votre chauffe-eau à « tiède ». Chaque réduction de 10 % de la température se
traduit par une baisse de 13 % de votre facture de chauffage d’eau. En plus vous éviterez à votre famille de
se brûler les mains!
Ampoules fluorescentes
Enveloppez votre chauffe-eau dans une couverture isolante que vous pouvez vous
procurer dans la plupart des quincailleries.
compactes
Installez des pommes de douche à haut rendement. Elles permettent de prendre une très
Les ampoules
bonne douche tout en utilisant moins d’eau. Vous pouvez économiser jusqu’à 23 $ par
fluorescentes
mois, soit environ 276 $ par année, en installant ces pommes de douche.
compactes
Remplacez les ampoules incandescentes de 60 et 100 watts par des ampoules fluorescentes
utilisent quatre
compactes. Étant donné que ces ampoules durent dix fois plus longtemps que les ampoules
fois moins
incandescentes standard, elles vous coûteront moitié prix à la longue.
Réglez le thermostat de votre réfrigérateur, de votre lave-vaisselle, de votre machine à laver d’électricité pour
produire le même
et de votre sécheuse sur le programme économie. Prévoyez de remplacer les vieux
éclairage. Ces
appareils par de nouveaux qui consomment moins d’énergie.
ampoules ont
Nettoyez et remplacez régulièrement les filtres de votre chaudière et de votre climatiseur.
toutes sortes de
Installez un thermostat programmable pour baisser la température pendant la nuit et
formes, par
lorsqu’il n’y a personne à la maison.
Remplacez les fenêtres mal isolées par d’autres plus efficaces ou bien calfeutrez celles que
vous avez à l’aide de bandes de calfeutrage et installez des doubles fenêtres.
Si possible, servez-vous d’une corde à linge. L’énergie solaire est gratuite et renouvelable,
en plus de ne pas contribuer au réchauffement global.
exemple des
tubes, des
circulines, des
boucles et des
tire-bouchons, et elles s’adaptent à la
plupart des fixations.
8
QUOI
FAIRE
:
LES POLITIQUES PUBLIQUES
Quelle est la part de responsabilité du Canada dans le changement climatique ?
Selon le Rapport des Nations unies sur le développement, le Canada occupe la deuxième place dans le monde pour
la quantité de ses émissions de dioxyde de carbone par habitant. Dans l’ensemble, les émissions annuelles de gaz à
effet de serre du Canada représentent approximativement 2 % du volume total des émissions dont les êtres
humains sont responsables. En 1997, le Canada s’est engagé en signant le Protocole de Kyoto à réduire ses
émissions de gaz à effet de serre de 6 % en dessous des niveaux de 1990. Mais on estime à l’heure actuelle que les
émissions de gaz à effet de serre du Canada en 2010 se situeront entre 20 et 25 % au-dessus des niveaux de 1990 si
nous n’agissons pas immédiatement.
Le Canada s’est doté d’une Stratégie nationale de mise en oeuvre et d’un premier Plan national d’activités pour
atteindre les objectifs fixés à Kyoto; cette Stratégie et ce Plan font intervenir les gouvernements fédéral, provinciaux
et territoriaux. Toutefois, nous sommes loin derrière les objectifs fixés à Kyoto.
Que peuvent faire les gouvernements et les industries ?
Il faut que les gouvernements et les industries prennent des mesures dès maintenant pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre. Ils doivent également prendre des mesures pour minimiser les effets négatifs du changement
climatique et s’y adapter, ainsi que pour profiter des nouvelles possibilités. Le Canada dispose des connaissances et
des ressources scientifiques pour faire entrer le monde dans une ère qui puisera son énergie dans le soleil, dans les
piles à combustible et dans d’autres sources d’énergie propre. Les gouvernements doivent favoriser le
développement de ces nouvelles technologies et prévoir des moyens d’encourager les industries et les
consommateurs à réduire leur utilisation des combustibles fossiles. Ce type de mesures peut renforcer notre
économie en favorisant la croissance et l’emploi tout en polluant
Cadre de collaboration
moins.
L’Association canadienne de santé publique (ACSP) a préparé un
document intitulé Plan stratégique sur la santé et le changement
climatique : cadre de collaboration. Il s’agit d’un rapport qui
développe les principales conclusions de la Table ronde sur la
santé et le changement climatique (à laquelle ont participé un
grand nombre d’intervenants) et passe en revue les grandes études
sur la question. Ce plan stratégique recense les principaux
éléments pour faire progresser la connaissance et l’action en
rapport avec les effets du changement climatique sur la santé,
ainsi que quelques-unes des activités prioritaires. Ces principaux
éléments comprennent la recherche et les connaissances,
l’élaboration de politiques, la mobilisation et l’information du
public, la capacité de s’adapter et de réagir ainsi que
l’encouragement des initiatives personnelles. Ce plan constitue un
premier pas important pour présenter comment le secteur de la
santé peut travailler avec d’autres partenaires pour agir en
collaboration dès maintenant. Veuillez vous mettre en rapport avec
Étant donné les effets des émissions des véhicules à moteur sur la
pollution atmosphérique et sur la santé, les politiques dites
« vertes » dans les transports peuvent être tout particulièrement
importantes. Dans ces politiques, il faut s’efforcer de prévoir
d’autres moyens de transport à des prix abordables.Ce n’est déjà
pas facile dans les villes mais ce l’est encore moins en région
rurale.
Les gouvernements peuvent fixer des normes de rendement pour
les appareils électroménagers, les édifices, les véhicules et les
carburants, afin de faire baisser de façon significative les niveaux
d’émission. Ils doivent contrôler la pollution atmosphérique et
fixer des cotes d’alerte. Les gouvernements locaux, provinciaux et
territoriaux doivent mettre en œuvre des programmes et des
politiques pour limiter la pollution atmosphérique et pour
protéger la santé de la population lorsque les niveaux de pollution
sont trop élevés.
l’ACSP pour obtenir un exemplaire de ce plan.
9
QUOI
FAIRE
:
LES POLITIQUES PUBLIQUES
Que peuvent faire les collectivités et les écoles ?
Soixante-et-un villes canadiennes se sont jointes au Programme Partenaires dans la protection du climat qui vise à
réduire les émissions de gaz à effet de serre en prenant des mesures au niveau municipal. Il est dans l’intérêt de
toutes les collectivités d’être moins dépendantes des combustibles fossiles. Elles peuvent s’assurer un meilleur
rendement énergétique et se servir de sources énergétiques propres dans les transports locaux, dans le traitement de
l’eau et des déchets, ainsi que dans les décisions qu’elles prennent sur l’utilisation des sols. Ce type d’action locale
peut permettre des économies d’argent, réduire la pollution atmosphérique, créer de l’emploi, améliorer la qualité
de vie et la santé de la population.
Les hôpitaux et les autres établissements de soins de santé ont une responsabilité
toute particulière de réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Après
vérification et inspection de leurs installations au plan énergétique, ces
établissements peuvent prendre des mesures concrètes pour augmenter leur
rendement énergétique en utilisant des sources plus propres.
Les écoles ont également un rôle à jouer pour protéger nos enfants, leur
expliquer le changement climatique et ses effets sur la santé, et pour encourager
les jeunes gens à prendre l’initiative du changement. Consultez le programme
Vert l’action (voir la fin de cet article) pour trouver quelques bonnes idées. Ce
programme propose des exemples comme l’autobus scolaire pédestre, ainsi que d’autres ressources pour vous aider à
planifier des itinéraires à la fois sans danger et actifs pour se rendre à l’école.
Que peuvent faire les professionnels de la santé ?
Il faut que les personnels infirmiers, les médecins, les travailleurs de la santé publique et les autres professionnels de
la santé comprennent comment le changement climatique et la pollution atmosphérique influencent la santé. Ils
doivent être en mesure d’en expliquer les rapports à leurs patients et au public
en général, ainsi qu’aux administrateurs et aux bailleurs de fonds du système de
santé. Les travailleurs de la santé peuvent défendre en connaissance de cause les
intérêts de ceux qui souffrent d’une mauvaise santé à cause du changement
climatique, comme les enfants, les personnes âgées, les sans abri, les familles
pauvres et toutes les personnes atteintes de maladies chroniques comme
l’asthme, l’emphysème, le cancer et le VIH/sida. Elles peuvent mettre en garde
ces personnes et leur conseiller de rester à l’intérieur, en plus de recommander à
la population de ne pas se servir des véhicules les jours où la qualité de l’air est
médiocre ou lorsque les températures sont très élevées.
Il faut que les responsables de la santé publique prévoient des programmes d’intervention d’urgence dans les cas
d’intempéries extrêmes comme les vagues de chaleur, les inondations et les tempêtes, ou encore la propagation de
maladies importées pouvant découler du changement climatique. Surtout il faut que les travailleurs de la santé
collaborent avec les autres personnes préoccupées par l’environnement pour protéger et améliorer tant la santé
humaine que celle des écosystèmes.
10
EN
CONCLUSION
« Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres,
nous ne faisons que l’emprunter à nos enfants. »
Ce proverbe autochtone évoque notre responsabilité commune par rapport à la santé de nos enfants et des
générations à venir. En devenant moins dépendant des combustibles fossiles, nous
améliorerons la santé aujourd’hui mais également demain. Si nous agissons dès
maintenant, nos enfants et nos petits-enfants n’auront pas à faire face à des
problèmes environnementaux qu’ils n’auront pas créer.
Chaque individu peut prendre des mesures bien concrètes pour réduire notre
utilisation des combustibles fossiles. Nous pouvons montrer l’exemple. Nous
pouvons réclamer que les industries et les gouvernements à tous les niveaux
mettent en place des programmes et des politiques pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre.
En travaillant ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus. Nous tous, individus, familles, collectivités,
gouvernements, entreprises, secteur de la santé et groupes bénévoles, devons faire notre part.
NOTES
EN FIN DE TEXTE
1. Last, J., Trouton, K., Pengelly, D. (1998). Taking Our Breath Away: The Health Effects of Air Pollution and
Climate Change.
2. Santé Canada (1999). Pour un avenir en santé : deuxième rapport sur la santé de la population canadienne.
Autres sources
Association canadienne de santé publique (2001). Plan stratégique sur la santé et le changement climatique : cadre de
collaboration et autres documents de discussion de la Table ronde.
Association canadienne de santé publique (1992). Santé humaine et de l’écosystème : perspectives canadiennes, action
canadienne.
Environnement Canada (2001). http://www.ec.gc.ca
Gouvernement du Canada (2001). Site Web du changement climatique— http://climatechange.gc.ca
Santé Canada (1997). La santé et l’environnement : partenaires pour la vie.
Ressources naturelles Canada, Office de l’efficacité énergétique (2001). http://oee.nrcan.gc.ca
Institut Pembina (2001). Solutions pour les changements climatiques— http://www.climatechangesolutions.com
Organisation mondiale de la Santé (2000). Climate Change and Human Health: Impact and Adaptation (Anglais
seulement).
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POUR
E N S AV O I R P L U S E T C O N S U LT E R D ’ A U T R E S S O U R C E S
Office de l’efficacité énergétique
Ressources naturelles Canada
Tél. : (613) 943-0792
Internet : http://oee.nrcan.gc.ca
Conseils pratiques sur la façon d’économiser de l’énergie à la maison, au travail et sur la route à l’intention des
consommateurs, des entreprises, des gouvernements et des institutions. Outils pour vérifier l’efficacité énergétique
de votre voiture et de votre maison.
Environnement Canada
Tél. : 1-800-668-6767 or (819) 997-2800
Internet : http://www.ec.gc.ca/climate
« La voie verte » donne des renseignements sur les effets du changement climatique, sur ce que nous pouvons faire
et sur les possibilités d’actions communautaires.
Site Web sur le changement climatique du gouvernement du Canada
Internet : http://climatechange.gc.ca
Renseignements sur le changement climatique comportant un laboratoire pour les étudiants et des ressources à
l’intention des enseignants et des médias.
Solutions concernant le changement climatique
Internet : http://www.climatechangesolutions.com
Centre d’informations en ligne qui propose des histoires à succès, des domaines où il est possible d’intervenir, des
outils et des ressources pour savoir comment réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’un projet
éducatif du Pembina Institute, un organisme à but non lucratif.
Vert l’action
Programme sur la vie active et l’environnement
Tél. : (613) 562-5313 ou 1-888-822-2848 Internet : http://www.goforgreen.ca
Feuillets d’information, histoires à succès et ressources sur les moyens de transport actif, notamment l’autobus
scolaire pédestre.
Association canadienne de santé publique
Tél. : (613) 725-3769
Internet : http://www.cpha.ca
Santé Canada—Bureau du changement climatique et de la santé
Tél. : (613) 954-0161
Internet : http://www.hc-sc.gc.ca
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