+ M - Laboratoire de Physique des Plasmas

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Introduction à la
propulsion spatiale
Pascal Chabert
LPP, Ecole Polytechnique
[email protected]
Transparents principalement de
Stéphane Mazouffre, ICARE
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Concepts de base
Propulsion : système permettant de déplacer un véhicule spatial
1) du sol vers l'espace
2) directement dans l'espace
Besoins
Missions
- observation
- géopositionnement
- télécommunication
- exploration robotisée
- mission cargo
- vol habité
Manoeuvres
- échapper à un puit gravitationnel
- vol dans une atmosphère
- mise et maintient en orbite
- correction de trajectoire et d’attitude
- vol interplanétaire
2
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Concepts de base
Propulsion chimique
Assistance
gravitationnelle
Ariane V
Ariane V
Navette
Endeavour
Propulsion électrique
Propulsion nucléaire thermique
Deep Space 1
Réacteur NERVA (H2)
4
Les
Lessystèmes
systèmespropulsifs
propulsifspour
pourles
lesvéhicules
véhiculesspatiaux
spatiaux
S. Mazouffre, ICARE
Concepts de base
Le principe général de la propulsion spatiale s'appuie sur l'échange de quantité
de mouvement entre la matière éjectée et l'engin à propulser.
La propulsion fait appel à 2 grands principes :
conservation de l’énergie
conservation de la quantité de mouvement
3
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Conversion de la quantité de mouvement
Poussée développer à la sortie du propulseur
F
dm
ve
dt
m ve
ve : vitesse d’éjection de l’ergol
Accélération du véhicule
(abscence de forces extérieures)
F
m
dv
dt
Principe des actions réciproques (3ème loi de Newton)
dm
ve
dt
m
dv
dt
dv
ve
dm
m
Intégration
V
M
dv
0
ve
M0
dm
m
V
ve Ln
M0
M
« The Rocket Equation »
K. Tsiolkovsky, 1903
5
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
V
ve Ln
M0
M
ΔV est la variation de vitesse entre le début (t0) et la fin (t) de la manœuvre (m/s)
M0 est la masse totale initiale du véhicule
M est la masse totale à l’instant t
L’équation est établie avec les hypothèses suivantes :
- référentiel d’inertie
- le véhicule n’est soumis à aucune force exterieure
- la vitesse d’éjection de l’ergol ve est consante
En considérant la gravité, on obtient :
V
ve Ln
M0
M
g cos( )T
avec T la durée de la phase d’accélération.
Fraction massique consommée :
1
M
M0
1 exp
V
ve
7
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Delta V
Manoeuvre
Compensation de traînée ( 500 km)
Contrôle d’attitude
V (m/s par année)
20
2–6
Contrôle de position en GEO
Transfert
50
V (km/s)
Terre – LEO
9,5
LEO – GEO
4,3
LEO – Lune
5,9
LEO – L1
3,7
LEO – L2
3,4
LEO – Mars (orbite de transfert)
4,3
LEO : orbite terrestre de basse altitude
GEO : orbite géostationnaire
Lx : point de Lagrange Terre – Soleil
8
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Consommation d’ergol
Variation de la masse d’ergol au cours d’une manœuvre correspondant à V
Me
M 0 1 exp
V
ve
M 0 1 exp
V
g I sp
La
propulsion
électrique
permet
de
faire
des
économies importantes en
masse d’ergol pour des
manœuvres nécessitant un
V important.
9
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Vitesse du véhicule en fonction du rapport R
V
R
M0
M
ve Ln R
Masse initiale
Masse finale
M structure
M charge
M structure
M ergol
M charge
Mstructure = Marmature + Mmoteur + Mréservoir
on peut séparer le véhicule en plusieurs parties pour accroître V  lanceur multi-étages
10
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Optimisation de la stucture d’un lanceur  3 étages
Lanceur américain
Saturn V
Etage 1
Etage 2
Etage 3
120
Charge
(LEO)
118
Charge
(LTO)
47
Masse (t)
2286
491
Masse sèche
135
39
13,3
_
_
Ergol
LO2/kérosène
LO2/H2
LO2/H2
_
_
Moteur
5 F-1
5 J-2
1 J-2
_
_
ve
2650 m/s
4210 m/s
4210 m/s
_
_
R
3,49
2,63
_
1,81
3,95
3312 m/s
4071 m/s
_
2498 m/s
5783 m/s
V
Rocket and
Spacecraft
Propulsion
M.J.L. Turner
Springer, 2009
11
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Vitesse finale
La durée d’une mission spatiale dépend de la poussée et des contraintes externes
Equation fondamentale de la dynamique :
F(t )
M (t )
dV (t )
dt
soit dV (t )
On pose :
- F est constante
 e est constant
- le débit d’ergol m
- la masse initiale du véhicule est M0
- la vitesse est nulle à t=0 : V(0)=0
F (t )
dt
M (t )
où F est la poussée
t
V (t )
La vitesse du vaisseau à l’instant t est donnée par : V (t )
M0
0
F
m e t
dt
M0
F
Ln
m e
M 0 m e t
Le temps nécessaire pour effectuer une manœuvre nécessitant Δv est donné par :
T
M0
1 exp
m e
V
ve
si l’on néglige les forces extérieures (gravitation, vent solaire…)
12
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Vitesse finale
Cas où aucune force extérieure
n’agit sur le système
Chimique
50 N pendant 2 jours
17 g/s d’ergol à 3 km/s
V = 1022 m/s
M = 2887 kg
5 105 N pendant 45 s
167 kg/s d’ergol à 3 km/s
V = 4169 m/s
M = 7510 kg
Electrique
1 N pendant 400 jours
35 mg/s à 30 km/s
V = 3683 m/s
M = 1156 kg
13
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique vs électrique
Propulsion chimique : éjection de gaz chauds
3 km/s
Propulsion électrique : éjection de particules chargées (ions)
40 km/s
Avantages
• Vitesse d’éjection élevée : économie en ergol
• Rendement élevé (50-60%)
Inconvénients
• Faible niveau de poussée
• Complexité et masse du système
14
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique
Conversion d’énergie:
chimique (liaison)  thermique  cinétique
Principe : Détente d’un gaz porté à haute température à travers
une tuyère de Laval
Ecoulement stationnaire isentropique avec tuyère idéale (vide) : ve
k BT0 2
m
1
: exposant adiabatique
vitesse du son : cs
k BT0
m
15
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique
Propulsion chimique liquide
Ergol stocké dans un réservoir
Injection dans une chambre de combustion
Refroidissement :
circulation de l’érgol
pulvérisation interne sur les parois
Problèmes
injection des ergols
instabilités
Couples d’ergols
H2-O2 (cryogénique),
N2H4 – O2
H2 – O2 – kérozène,
H2O2
N2O4 – kérosène
Moteur cryogénique
Vulcain 2
960 kN au sol
ve = 4228 m/s
16
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique
Propulsion chimique solide
Simple, facile à transporter, peu cher
Combustion en couche parallèle
La géométrie initiale définie la poussée
Deux types de géométrie
combustion frontale
combustion avec canal
Ariane 5
Ergol = combustible + comburant
Ajouts de composants
liants
catalyseur
régulateur de combustion
Ergols courants
nitrocellulose ; nitroglycérine
perchlorate d’ammonium + Al
nitrate d’ammonium + Al
zinc ; soufre
MPS
237 t de poudre
4900 kN au sol
ve = 2690 m/s
17
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique
forte poussée : 108 - 1 N
faible ve : 2000 - 4000 m/s
courte durée d’utilisation mn / h
stockage aisé de l’ergol
Technologie
propulsion liquide
propulsion solide
propulsion hybride
propulsion nucléaire
Vectorisation mécanique possible
Moteur principal de la navette (SSME)
LO2 – LH2
1853 kN au sol
ve = 3561 m/s
18
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion chimique
Puissance
Puissance mécanique : Pméca
F ve
1
m e ve2
2
 Navette Spatiale Endeavour (25 t de charge utile)
3 SSME
100 t LH2 et 600 t LO2  3 179 t de poussée (480 s)
deux boosters à solide
2 500 t de poudre  2 1275 t de poussée (124 s)
Poussée totale au décollage : 3100 t = 30,3 MN
Navette spatiale Discovery au décollage
ve 3000 m/s d’où Pméca = 91 GW
 Sonde interplanétaire SMART 1 (1m3, 367 kg)
propulseur à plasma PPS®1350-G (xénon)
F = 68 mN et ve = 16500 m/s  Pméca = 560 W
Sonde SMART 1 et son moteur à plasma
19
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique
Conversion d’énergie :
électrique  cinétique
électrique  thermique  cinétique
L’énergie est apportée de façon externe
Principe : Création et accélération électromagnétique d’ions
faible poussée : 0,1 – 1 N
grande ve : 20 - 40 km/s
long temps de tir : mois
souplesse
Propulseur NEXT (NASA)
20
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique
Intérêts
•
Avantages
• Vitesse d’éjection de l’ergol élevée
 économie significative en masse d’ergol embarqué
• Rendement élevée ~ 50-60 %
• Longue durée de tir  vitesse finale importante
• Flexibilité (cycles, fonctionnement dual)
• Emploi d’une source d’énergie externe
 énergie solaire / nucléaire
• Vectorisation directe possible
•
Inconvénients
• Très faible niveau de poussée ~ 100 mN – 1 N
• Rapports P/M et P/T défavorables (objectif : 0,1 N / kW)
• Ergols disponibles  vers ergols solides
• Complexité, masse et encombrement du système
propulseur + neutraliseur, alimentation électrique, circuit de gaz, réservoir
• Opération à basse pression
• Puissance disponible limitée
21
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique
Applications
Propulsion électrique  missions avec un important V
•
A l’heure actuelle [ F = 100 mN ]
• correction de la trajectoire des satellites géostationnaires.
• contrôle de l’attitude des satellites (panneaux solaires, antennes)
• Missions interplanétaires robotisées
•
Dans un futur proche [ F = 1 N ]
• manoeuvre de transfert d’orbite
• Voyages interplanétaires vers les planètes lointaines (Saturne, Jupiter…),
les comètes et les astéroïdes
•
Vision à long terme [ F = 10 - 100 N ]
• Véhicules cargo pour l’exploration lunaire et martienne
• Vols habités
besoin de puissance élevée (MW)
22
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique
Electromagnétique
Propulseur à effet Hall
Propulseur MPD
Moteur ionique à grilles
Arc-jet
Electrothermique
Plasma
Electrostatique
23
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Résistojet - Arcjet
Propulsion chimique : limite en température
ve
k BT0 2
m
1
Résistojet
Chauffage direct d’un gaz (effet joule)
Arcjet
Gaz : H2, NH3, hydrazine…
Refroidissement par radiation
T 8000 K ; ve = 4 – 20 km/s
30
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Moteur ionique à grilles
Accélération électrostatique d’ions : mi
création du plasma
F
Poussée :
A
eE
faisceau d’ions
accélération des ions
Courant de charge d’espace (loi de Child) : j
Vitesse : v(d )
dv
dt
4 0 2e
9 m
1/ 2
V03 / 2
d2
2eV0
m
m v(d )
jmv (d )
e
8 0 V0
9 d
2
Pour augmenter F : A, d ou V0
31
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Moteur ionique à grilles
Système à 3 grilles : accélération – décélération des ions
i)
ii)
Empêcher la migration des e vers l’amont
Réduire ve et augmenter F/A
j
4 0 2e
9 m
v( x0 )
1/ 2
V0 Va 3 / 2
d2
2eV0
m
Gain en poussée :
F
A
8 0 V0 Va 3 / 2 2
V0
9
xa2
Grilles
technologies C-C
optique ionique → focalisation des ions
usure : bombardement direct + échange de charge
Neutralisation du faisceau
source d’électrons externe
Ergols
faible Ei ; masse élevée ; non toxique ; facile à stocker → Xe, Kr
32
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Moteur ionique à grilles
Points Forts
grande vitesse d’éjection de l’ergol (forte Isp)
faible divergence du faisceau
longue durée de vie des grilles
Points faibles
limite en courant (charge d’espace)
forte poussée  grilles de grandes dimensions
opérations à faible puissance difficile
système complexe (2 sous-systèmes)
33
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Moteur ionique à grilles
Moteur T6 de QinetiQ (configuration Kaufman)
200 mN / 4700 s
8kg, 30 cm de diamètre
Système de propulsion de la sonde MPO (Mercury Planetary
Orbiter) de la mission BepiColombo de l’ESA
Moteur NSTAR de Boeing
90 mN / 3100 s
8,3 kg, 30 cm de diamètre
P = 2,3 kW
Mission Deep Space 1
de la NASA (1998)
Rendez-vous avec la
comèt Borrelly
Sonde DS1
486 kg au lancement
110 kg de xénon
34
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Accélération électromagnétique d’un plasma
 décharge magnétisée (quasi-neutralité)
j
E u B
FB
j B
Accélération du gaz ( <<1): transfert de quantité de mouvement entre
particules chargées et neutres
Pas de charge d’espace
35
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Comment créer un fort champ E dans un plasma ?
→ réduction locale de la mobilité (électronique)
E = je/
e,
e,
=
e,
je
= f(B, coll.)
Propulseur à effet Hall : accélération d’ions dans un plasma
Utilisation d’un champ magnétique
- capture des électrons
- trajectoires ioniques non perturbées
B = 100 - 500 G
IV
A. I. Morozov (1998)
I
II
III
IV
région anodique
région d’ionisation
zone d’accélération
plume plasma
36
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Dérive électronique azimutale
v
E B
B2
Ex
Br
Poussée
Accélération électrostatique des ions
T
e neE dV
m i v
Ii
2mU d
e
Force de Lorentz
T
jHall B dV
d I Hall Br
37
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Problèmes ouverts
Dynamique d’une décharge magnétisée  physique complexe
* Transport électronique
Dérive des électrons à travers la barrière magnétique
Expérience :
Calcul (collisions) :
e,
0,2 m2s-1V-1
e,
0,01 m2s-1V-1
D
k BTe
e
Explication : diffusion turbulente et/ou diffusion pariétale
~
Turbulence : champ E z
1
B
* Lois d’échelle
Influence du rapport h/d
* Rôle de l’émission électronique secondaire (parois diélectriques)
* Érosion anormale des parois
* Instabilités de la décharge
38
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Points Forts
pas de limite en courant due à la c.e.
vitesse d’éjection de l’ergol importante
rapport F/P grand
système simple (aimants)
durée de vie élevée
vectorisation magnétique prouvée
Points faibles
divergence du faisceau d’ions
lentille ( .B=0) mais recouvrement I/A
production d’ions multichargés
transort anormal non quantifié
39
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Propulseur à effet Hall : PPS®1350-G
développé et construit par Snecma
Niveau nominal de performances
Poussée: 88 mN (5.5 mg/s xenon)
Isp: 1650 s
Puissance électrique : 1500 W
Tension : 350 V
Courant de décharge : 5 A
Rendement : 55 %
Durée de vie > 10000 h (> 420 jours)
Performances du modèle de laboratoire
100 mm de diamètre externe (canal)
5 kg
Poussée : 40 -145 mN
Isp: 1500-3100 s
Puissance : 500 – 3400 W
Rendement : 45-60 %
Le moteur PPS®1350 était le système de propulsion
principal de l’orbiteur lunaire SMART-1 de l’ESA.
Première sonde spaciale équipé d’un PEH.
40
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Propulseur à effet Hall : PPS®X000-ML
Propulseur de 5 kW
200 mN / 2000 s
41
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulseur à effet Hall
Architecture avancée
Moteur 457M de la
NASA
50 kW
2,5 N
Cluster de 4
moteurs BHT600
de Busek
Propulseur X2 à
canal-double
Université du
Michigan
42
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique
Autres technologies
MagnetoPlasmaDynamics
force de Lorentz
High Efficiency Multistage Plasma thruster
configuration en cusp magnétique (force diamagnétique)
VAriable Specific Impulse Magnetoplasma Rocket
plasma helicon – chauffage ICR – tuyère magnétique
adapté à la forte puissance
PEGASES
gaz électronégatif
accélération d’un plasma ion-ion
43
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
VASIMR
NASA
 source hélicon
 chauffage par résonance cyclotron ionique
 aimants supra-conducteurs
 tuyère magnétique
 Poussée : 40 N -1200 N,
 puissance jusqu’à 100 MW
ISP: 1000 s -30000 s
réacteur nucélaire
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
PEGASES
Additional neutralization is not needed
Fast recombination between ions
43
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique nucléaire
Energie solaire
2000
20000
1800
18000
Flux de
rayonnement
solaire
1600
16000
Superficie nécessaire
pour capter
10 kW
1400
Superficie
nécessaire
pour capter
1 MW
1200
1000
Superficie nécessaire
pour capter
100 kW
14000
12000
Superficie de deux terrains de football
10000
800
8000
600
6000
Superficie d'un terrain de football
400
4000
Superficie nécessaire pour capter 1 kW
200
Superficie des panneaux solaires /m2
Flux de rayonnement solaire /[W/m2]
Crédits: O. Duchemin
Snecma, Groupe SAFRAN
2000
0
0
0
5
10
15
20
25
30
Distance au soleil /AU
Terre
Jupiter Saturne
Uranus
Neptune
45
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique nucléaire
Energie solaire
L’énergie électrique est fournit par des panneaux solaires ce qui limite la
puissance à qq dizaines de kW
Station Spatiale Internationale à 350 km d’altitude
2500 m2 de panneaux solaires  110 kW
Besoin d’une source d’énergie alternative pour les propulseurs électriques
à forte poussée et les missions interplanétires
 énergie nucléaire (fission)
46
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique nucléaire
Principe
Puissance disponible de plusieurs MW
Longue durée de vie
Amélioration du rapport puissance sur masse
du générateur électrique
PE
ME
Projet de vaisseau
Jupiter Icy Moons Orbiter spacecraft (JIMO)
Programme Prometheus de la NASA :
exploration des lunes de Jupiter
Longueur : 80 m
Séries de propulseur de ~100 kW
47
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Conclusions
Propulsion électrique
vitesse d’éjection de l’ergol élevée  faible consommation
grand rendement
source d’énergié découplée
mais
faible niveau de poussée
opération à basse pression
Applications : mission à fort V
maintient à poste des satcoms
transfert d’orbite
sondes interplanétaires
Deux technologies principales
moteurs ioniques à grilles : grande Isp
propulseur à effet Hall : rapport P/F élevé
Perspectives (gain en poussée et durée de vie)
améliorations des concepts actuels
développements de nouveaux types de propulseurs
48
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Annexe
Considération sur la durée d’une mission
La survie d’un être humain dans l’espace est voisine de 2 ans
Problèmes :
radiation (X, )
vent solaire ( , ions)
apesanteur (ostéoporose)
Pour les mission habitées il faut donc que l’engin spatiale atteigne rapidement une vitesse élevée.
(la durée pose moins de problème dans le cas des missions robotisées = contraintes techniques,
technologiques, de gestion et d’organisation)
Terre – Lune (384401 km)
à 100 km/h
160 jours
à 2000 km/h
8 jours
à 50 000 km/h
7,7 h
Phase d’accélération
Terre – Mars (232 Mkm)
à 100 km/h
265 ans
à 2000 km/h
13 ans
à 50 000 km/h
190 jours
temps, dépense en ergol + énergie
Phase de déccélération
temps, dépense en ergol + énergie
assistance gravitationnelle
aéro-freinage, aéro-capture
49
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Bibliographie propulsion
Rocket and Spacecraft Propulsion
M.J.L. Turner
Spinger – Praxis Publishing Ltd, Chichester, UK (2009)
Frontiers of Propulsion Science
Ed. by M.G. Millis and E.W. Davis
Progress in Astronautics and Aeronautics, vol. 227
AIAA Inc. (2009)
Physics of Electric Propulsion
R.G. Jahn
McGraw-Hill, Inc. (1968)
Fundamentals of Electric Propulsion
D.M. Goebel and I. Katz
John Wiley Sons, Inc. (2008)
50
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Equation de Tsiolkovsky
Conversion de la quantité de mouvement
Conservation de la quantité de mouvement entre t et t + dt (expulsion d’une masse dm d’ergol en dt)
Véhicule (masse m - dm)
dpengin
(m dm)(v dv) (m dm)v
m dv
Ergol (masse dm)
dpergol
dm(v ve ) vdm
dmve
Variation totale de la qté de mvt : dp = dpengin (> 0) + dpergol (< 0)
d’où
dp
dpengin
dp ergol m dv dm ve
F
Loi fondamentale de la dynamique (Newton) :
F
avec
PAe
f
dp
dt
mg cos( )
on obtient :
mdv dmve
PAe
f
mg cos( ) dt
Avec F=0 et ve = constante
V
ve Ln
M0
M
« The Rocket Equation »
6
Les systèmes propulsifs pour les véhicules spatiaux
Propulsion électrique nucléaire
Rapport puissance/masse
R = 6,
= 50%, t = 106 s
Soit ME la masse du générateur électrique :
R'
Ms ME Me
Ms ME
Soit le rapport puissance sur masse du
générateur électrique
PE
ME
La vitesse du vaisseau s’écrit :
V
ve ln 1
2
2
t
t
Ms
Me
Pour un grand V, ve doit être élevée
ve2
 grand
panneau solaire : 200 W / kg
réacteur nucléaire : 300 W / kg
chimique : 40 kW / kg
44
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