grande quantité d’énergie. Sous la plume de ces deux auteurs apparaissent des systèmes de
propulsion dans lesquels des réactions de fusion contrôlée remplacent les réactions chimiques des
fusées modernes. L’avantage en est un emploi beaucoup plus efficace de la source d’énergie de
propulsion, avec une consommation moindre pour des vitesses supérieures.
Des technologies plus avancées ont également été envisagées. Un vaisseau pourrait théoriquement
se déplacer en actionnant un laser extrêmement puissant. Les photons individuels, bien que de
masse extrêmement faible, se déplacent très rapidement. C’est là une extension du système de
propulsion ionique qui utilise des particules plus petites animées d’une vitesse supérieure. Larry Niven
a exploré cette idée dans “
The Warriors
” (Les Guerriers), de 1988.
Où en est la science actuellement ?
Plusieurs sondes sont déjà parties dans le système solaire explorer des planètes ou des satellites des
planètes géantes, comme DEEP SPACE 1 (1998). À la fin de la mission, la vitesse de Deep Space 1
avait augmenté, grâce au moteur à ions, de 4,5 kilomètres par seconde, après l’usage de seulement
81,5 kilogrammes de carburant. Avec un moteur conventionnel et en utilisant autant de combustible, le
véhicule aurait subi à peine un dixième de cette accélération.
La sonde spatiale SMART-1 (367 kg, dont 52 kg de Xénon à éjecter) de l’Agence spatiale européenne
(ESA) avait aussi un moteur à ions. Lancée en 2003 sur une orbite géostationnaire (36 000 km), elle a
effectué des orbites terrestres de plus en plus hautes, puis le 15 novembre 2004 sa première orbite
autour de la Lune. Pour rejoindre la Lune distante seulement de 385 000 km, elle a parcouru 100
millions de kilomètres en ne consommant que 60 litres de carburant grâce à son moteur
remarquablement performant. Pendant près de deux ans elle effectua de nombreuses orbites lunaires,
puis a été écrasée sur la Lune(3 septembre 2006) comme prévu. Cette sonde a mis beaucoup plus de
temps qu’un véhicule spatial muni d’un moteur conventionnel (chimique), mais elle est beaucoup plus
économe et coûte donc beaucoup moins cher, car la charge à mettre en orbite est considérablement
réduite.
La sonde spatiale japonaise Hayabusa, lancée le 9 mai 2003, est dotée d’un moteur ionique. C’est la
première à avoir (presque) réussi à se poser sur l’astéroïde Itokawa en 2005. Sa propulsion ionique lui
permettra de revenir sur Terre avec des échantillons de l’astéroïde en 2010, après avoir parcouru
environ 300 millions de kilomètres.
La NASA travaille au développement d’un moteur à ions qui sera alimenté en énergie grâce à un
réacteur nucléaire. Cela rendrait l’utilisation du moteur à ions possible pour les vols spatiaux à très
grande distance du Soleil, là où des panneaux photovoltaïques ne peuvent plus fournir assez
d’énergie.
Liste des références :
SABIN, ARIB,
Etude des propulsions aéronautiques et spatiales du futur,
rapport de stage, maîtrise
sciences de l’univers
SIBILLE François,
L’homme et l’espace
(ppt issu d’une conférence)
CLERVOY Jean-François,
20 ans de vols habités français
, Les rendez-vous du CHEAr- Ministère de
la Défense, DGA, 04/11/2004