→ NEIGES ET GLACES Les zones de la Terre couvertes par la neige et les glaces sont appelées la Cryosphère, c’est à dire: ‘là où l’eau est gelée’. La majeure partie de la Cryosphère se situe autour des pôles mais on la trouve dans les glaciers jusqu’à l’équateur. Ces régions sont sensibles au changement climatique, répondant rapidement à toutes les sollicitations. Les satellites d’observation de la Terre sont des outils indispensables pour surveiller ces zones inhospitalières et les changements qu’elles subissent. Il y a à peine quinze ans, seul un tiers des 198 000 glaciers que compte la Terre avaient été cartographiés. En partie grâce aux efforts du groupe Glaciers de l’Initiative sur le Changement Climatique, un inventaire global et complet a été créé. En plus de la cartographie de ces zones, les satellites donnent des informations tridimensionnelles des glaciers, telles que leur épaisseur et leur vitesse de déplacement. Cela permet de calculer leur volume et la vitesse à laquelle ils fondent ou croissent. Déterminer le volume global des glaciers est indispensable pour avoir une estimation précise de leur contribution à l’élévation des océans dans le passé, et de leur probable contribution dans le futur. Un autre élément important pris en compte dans l’évaluation de l’évolution du niveau des océans, est la quantité de glace stockée dans les calottes polaires du Groenland et de l’Antarctique. Les satellites surveillent au jour le jour l’écoulement des calottes polaires vers la mer et la formation des icebergs qui en découlent. Une évaluation de l’Initiative sur le Changement Climatique de l’ESA a déterminé que la quantité de glace perdue par les calottes du Groenland et de l’Antarctique a augmenté sensiblement: elles perdent aujourd’hui trois fois plus de glace qu’au début des années 90. Project Glaces de mer de l’ICC. © ESA 2015 La banquise ou glace de mer qui entoure chacune des calottes polaires, gèle et fond en suivant le cycle des saisons. Dans l’Arctique, la banquise peut atteindre une surface de 14 à 16 millions de kilomètres carrés en hiver, et se réduit en été à 3 ou 4 millions de kilomètres carrés seulement. C’est l’équivalent de la surface de l’Europe qui disparaît entre l’hiver et l’été. Seuls les satellites sont capables de fournir les informations nécessaires pour évaluer l’évolution des banquises sur le long terme. Les variations mesurées par les satellites montrent une perte significative de la banquise Arctique sur les 15 dernières années, même si dans le même temps la banquise Antarctique a légèrement augmenté.