Plus légères, elles ne plongent plus au même endroit, engendrant une perturbation des
courants océaniques et un changement climatique important.
Un autre effet pervers se traduit par une rétroaction positive, en effet, la hausse des
températures faisant fondre la banquise, cette dernière n’exerce plus à fond son pouvoir
réfléchissant envers les rayons solaires, alors qu’au contraire, l’eau en absorbant la cha-
leur solaire, fait augmenter la température générale.
DES ESTIMATIONS RETENUES
En se fractionnant, les glaciers glissent petit à petit vers la mer à des vitesses qui aug-
mentent progressivement et font craindre une amplification exponentielle du phéno-
mène. Le réchauffement climatique au
niveau de l’arctique est en moyenne
deux fois plus élevé que sur le reste du
globe.
qL’inlandsis du Groënland
Le glacier fragmenté glisse facilement
car les eaux qui proviennent de la glace
fondue en s’infiltrant s’enfoncent pour
former un film lubrifiant à la base du gla-
cier; ainsi, un des glaciers célèbre du
Groënland : le Jakobshavn Isbrae est
passé d’une vitesse de 5,5 kilomètres par
an à une vitesse de 14 km par an entre
1992 et aujourd’hui. Ce simple exemple
suffit à montrer l’accélération du phéno-
mène et pourrait remettre en cause les estimations du GIEC, lequel table sur une éléva-
tion moyenne du niveau de la mer de 40 centimètres d’ici 2100, alors que les estimations
les plus pessimistes envisagent une montée des océans de plusieurs mètres par siècle si
la tendance au réchauffement et à la fonte des glaces se confirmait.
D’après Éric Rignot, de la Nasa, la calotte glaciaire du Groënland pourrait disparaître
d’ici mille ans s’il n’y a pas inversion du phénomène climatique et pourrait faire monter de
7m le niveau des eaux.
qLa calotte glaciaire de l’Antarctique
Depuis une cinquantaine d’années, la température de l’eau antarctique a monté de 1°C
tandis que la température de l’air a fait un bond de 3 °C. Cela n’est pas anodin et
l’Antarctique commence à souffrir également du réchauffement de la planète, surtout à
l’ouest. En effet, les glaciers de la mer d’Amundsen commencent à dériver car ils ont
perdu une partie de leur base gelée et que le substratum rocheux est situé bien en des-
sous du niveau de la mer. Avec la dérive de ces grands blocs de glace, dont plus de 87%
pour 300 glaciers de la côte ouest étudiée ont multiplié leur vitesse de déplacement, on
peut s’attendre à une élévation de température de 5 °C, ce qui pourrait faire monter les
eaux de plus d’un mètre.
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Gulf Stream et climat
Le Gulf Stream est un courant marin,
régulateur du climat car il permet le
transfert de 20 % de chaleur du sud
vers le nord. Ce courant venu de l’ouest
réchauffe en effet les côtes de l’Europe
du Nord en direction du nord-est.
La calotte du Groënland, en fondant,
entraîne une baisse de salinité des eaux
ainsi qu’une élévation de température.
La perte de densité s’accompagne d’un
changement de la plongée des eaux
froides vers le sud-ouest, modifiant par
là même le climat européen.