GLACIERS ET BANQUISES NE CESSENT DE RECULER
Groënland et Antarctique fondent de façon alarmante mais il sagit maintenant déva-
luer la vitesse de cette fonte pour mesurer lampleur du phénomène et les conséquences
attendues.
qUn premier constat
Les glaces polaires, qui à elles seules
représentent en surface 78% des stocks
d’eau douce du globe, constituent un
vaste servoir et contribuent à mainte-
nir une température moyenne de 15 °C.
LAntarctique au sud représente à lui seul
90% de lensemble des glaces terrestres
et donc une énorme réserve d’eau
douce.
Le retrait des glaces constaté à
l’échelle de la planète, même s’il est
manifeste, nest pas le même selon le
pôle considéré. Le phénomène est
accentué dans l’Arctique avec une épais-
seur de la banquise qui aurait diminué de près de 20% depuis une soixantaine dannées;
alors que le permafrost qui couvre 25 % des terres dans lhémisphère Nord est égale-
ment en train de fondre. Au sud, les phénomènes sont moins préoccupants me si la
neige tombe plus faiblement.
qConséquences de la fonte des glaces
Un kilogramme de glace ou de neige qui fond correspond à un kilogramme deau qui
sajoute aux océans, entrnant par là même une élévation du niveau moyen de la mer.
Certes le niveau moyen des eaux a souvent fluctué dans le pas, mais le rythme de
remone des eaux sest ac de manière exagée depuis ces soixante dernières
années avec une moyenne de 17 cm depuis 1880. Ceci sexplique par laction concomi-
tante de plusieurs facteurs: la fonte des glaciers bien sûr à laquelle il faut ajouter celle du
permafrost, le morcellement de la banquise et la dilatation des eaux sous l’effet de laug-
mentation de temrature globale.
La conséquence directe de la fonte des glaces est une baisse de la salinité et une aug-
mentation de la température des eaux, ce qui occasionne une diminution de leur densité.
62
LE RECUL DES GLACIERS
ET LA MONTÉE DES EAUX
24
Le réchauffement climatique a des effets importants et visibles sur
notre milieu naturel. Le globe terrestre est refaçonné avec la fonte des
glaciers, le dégel du permafrost et les conséquences qui en découlent
risquent d’amplifier le phénomène.
Glaciers de haute altitude
Jusqu’à présent, on pensait que les gla-
ciers de haute altitude n’étaient pas
encore touchés par le réchauffement
climatique et restaient stables. Or des
chercheurs du CNRS, en pratiquant des
forages à des profondeurs de
140 mètres à l’intérieur du Dôme du
Goûter, et en comparant des données
de terrain entre 1994 et 2005, ont
montré qu’il y avait une augmentation
de temrature site entre 1 °C et
1,5°C, temrature qui pourrait égale-
ment faire monter les eaux de quelques
centimètres.
Plus gères, elles ne plongent plus aume endroit, engendrant une perturbation des
courants océaniques et un changement climatique important.
Un autre effet pervers se traduit par une rétroaction positive, en effet, la hausse des
températures faisant fondre la banquise, cette dernière nexerce plus à fond son pouvoir
réfléchissant envers les rayons solaires, alors quau contraire, leau en absorbant la cha-
leur solaire, fait augmenter la température gérale.
DES ESTIMATIONS RETENUES
En se fractionnant, les glaciers glissent petit à petit vers la mer à des vitesses qui aug-
mentent progressivement et font craindre une amplification exponentielle du phéno-
mène. Le chauffement climatique au
niveau de l’arctique est en moyenne
deux fois plus élevé que sur le reste du
globe.
qL’inlandsis du Groënland
Le glacier fragmen glisse facilement
car les eaux qui proviennent de la glace
fondue en s’infiltrant senfoncent pour
former un film lubrifiant à la base du gla-
cier; ainsi, un des glaciers célèbre du
Groënland : le Jakobshavn Isbrae est
passé dune vitesse de 5,5 kilomètres par
an à une vitesse de 14 km par an entre
1992 et aujourdhui. Ce simple exemple
suffit à montrer l’aclération du phéno-
mène et pourrait remettre en cause les estimations du GIEC, lequel table sur une éléva-
tion moyenne du niveau de la mer de 40 centitres dici 2100, alors que les estimations
les plus pessimistes envisagent une montée des océans de plusieurs mètres par scle si
la tendance au réchauffement et à la fonte des glaces se confirmait.
Daprès Éric Rignot, de la Nasa, la calotte glaciaire du Groënland pourrait dispartre
dici mille ans sil ny a pas inversion du phénomène climatique et pourrait faire monter de
7m le niveau des eaux.
qLa calotte glaciaire de l’Antarctique
Depuis une cinquantaine dannées, la température de l’eau antarctique a mon de 1°C
tandis que la température de l’air a fait un bond de 3 °C. Cela nest pas anodin et
lAntarctique commence à souffrir également du réchauffement de la planète, surtout à
louest. En effet, les glaciers de la mer dAmundsen commencent à dériver car ils ont
perdu une partie de leur base gelée et que le substratum rocheux est situé bien en des-
sous du niveau de la mer. Avec la dérive de ces grands blocs de glace, dont plus de 87%
pour 300 glaciers de la côte ouest étudiée ont multipl leur vitesse de déplacement, on
peut sattendre à une élévation de température de 5 °C, ce qui pourrait faire monter les
eaux de plus dun mètre.
63
Gulf Stream et climat
Le Gulf Stream est un courant marin,
régulateur du climat car il permet le
transfert de 20 % de chaleur du sud
vers le nord. Ce courant venu de l’ouest
chauffe en effet les côtes de l’Europe
du Nord en direction du nord-est.
La calotte du Groënland, en fondant,
entrne une baisse de salini des eaux
ainsi qu’une élévation de température.
La perte de densi s’accompagne d’un
changement de la plongée des eaux
froides vers le sud-ouest, modifiant par
même le climat euroen.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !