CLASSIFICATIONS
Sommaire :
CLASSIFICATION des HANDICAPS
CLASSIFICATION des TROUBLES COGNITIFS
CLASSIFICATIONS des MALADIES (CIM DSM CFTMEA)
CLASSIFICATION des FONCTIONNEMENTS (CIF)
LIMITE des CLASSIFICATIONS
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Termes
CIF : Classification Internationale du Fonctionnement (du handicap et de la santé)
CFTMEA : Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent
DSM : Diagnostic and Statistical Manual = Manuel Diagnostique et Statistique
CIM : International Classification of Diseases = Classification Internationale des Maladies
FFP Fédération Française de Psychiatrie
APA American Psychiatric Association
OMS Organisation Mondiale de la Santé
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CLASSIFICATION des HANDICAPS
Les handicaps se répartissent, actuellement, en France, en sept catégories :
HANDICAP PHYSIQUE
Déficience physique : une déficience corporelle.
- moteur : pouvant atteindre la marche, la préhension, l’agilité, etc.
- interne : pouvant atteindre les organes internes vitaux (coeur, poumons, reins, etc...),
ce sont des maladies organiques (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale…).
HANDICAP SENSORIEL
Déficience sensorielle : principalement dysfonctionnement de la vision et de l’audition.
HANDICAP MENTAL
Déficience du développement intellectuel.
Une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances
et de la cognition.
Le développement insuffisant des capacités mentales entraine l’impossibilité d’un apprentissage normal.
HANDICAP COGNITIF
Déficience du développement des fonctions cognitives.
Ces dysfonctionnements cognitifs affectent non seulement l’apprentissage, mais également l’ensemble du
fonctionnement cognitif : langage, attention, mémoire, inhibition, construction des gestes, intégration visuelle,
orientation temporo-spatiale, émotions
HANDICAP PSYCHIQUE
Déficience psychique : une maladie mentale.
Développement intellectuel normal, voir supérieur à la normale, mais c’est l’expression des capacités
intellectuelles qui est altérée par l’ensemble des troubles psychiques dont souffre la personne.
Ce handicap est souvent lié à une maladie chronique comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires...
POLYHANDICAP
Association de plusieurs handicaps (ex : troubles de la vision, trouble de l’audition et déformation des
membres).
TROUBLES DE LA SANTÉ INVALIDANTS
Toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuse (diabète, hémophilie, sida, cancer,
hyperthyroïdie…) pouvant être momentanées, permanentes ou évolutives.
Précision
On oppose le handicap psychique/maladie mentale (n’altère pas l’intelligence) au handicap
mental/déficience intellectuelle (altère l’intelligence).
En France, quand on utilise le terme « handicap mental », il s’agit d'une déficience intellectuelle.
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CLASSIFICATION des TROUBLES COGNITIFS
La loi du 11 février 2005 n'évoque pas les « dysfonctionnements neuropsychologiques », mais parle des
« fonctions cognitives », ce qui revient pratiquement au même.
Ainsi, au-delà des handicaps moteurs, sensoriels et mentaux (déjà bien connus du public et des
professionnels), la loi reconnaît pour la première fois l’existence de situations de handicap résultant
de troubles des fonctions cognitives. Néanmoins, ces troubles et les handicaps qui en résultent restent mal
connus, y compris par les professionnels censés mettre en application la loi (notamment dans les MDPH).
A l'initiative de Patrick Gohet (alors délégué interministériel aux personnes handicapées), un groupe de
travail a été constitué qui réunissait des représentants des principales associations de patients
concernées par le handicap cognitif, des experts qu'elles avaient choisis pour les conseiller, et des
représentants de diverses institutions pertinentes (cf. composition p 47).
Ce groupe, coordonné par Roland Cecchi-Tenerini (alors président du comité scientifique de la FFDys), a
travaillé de 2008 à 2010 à la rédaction d'un document explicitant les différents troubles des fonctions
cognitives et les handicaps associés : « Le Guide du Handicap Cognitif ».
Les Troubles Cognitifs peuvent être :
- globaux : troubles du spectre autistique
- développementaux : dysphasie, dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, trouble
déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, épilepsie
- acquis : suite à un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral, une épilepsie
- évolutifs : sclérose en plaque, maladies d'Alzheimer et apparentées…
N.B. Epilepsie : causée par une fragilité du cerveau ou suite à un trauma crânien ou un AVC.
I) TROUBLES COGNITIFS GLOBAUX
1) Troubles du Spectre Autistique
- autisme typique
- autisme atypique
- syndrome d’Asperger
II) TROUBLES COGNITIFS SPÉCIFIQUES
Ils sont classés en 2 sections : les troubles développementaux et les troubles acquis.
1) Troubles Cognitifs Spécifiques Développementaux
Ces troubles apparaissent au cours du développement de l’enfant (avant ou au cours des premiers
apprentissages) et persistent pendant l’âge adulte.
Certains troubles affectent les apprentissages précoces (langage oral, geste…).
D’autres troubles affectent les apprentissages scolaire (langage écrit, calcul…).
Ils sont le plus souvent appelés « troubles des apprentissages ».
Classification des Troubles Cognitifs Spécifiques Développementaux :
- Dysphasie : langage oral
- Dyslexie : lecture
- Dysorthographie : orthographe
- Dysgraphie : écriture
- Dyscalculie : calcul
- Dyspraxie : geste
- Dysgnosie : perception, perte de la capacité à reconnaitre et identifier par les sens
- Attention : troubles attentionnels
- Mémoire : troubles mnésiques
- Fonctions exécutives : troubles des fonctions exécutives
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2) Troubles Cognitifs Spécifiques Acquis
Ces troubles incluent tous les troubles résultant d’une lésion cérébrale, quel que soit l’âge de survenue.
Ces troubles surviennent, dans la majorité des cas, à la suite d’une lésion focale d’une partie du cerveau ou
de lésions diffuses (par ex traumatisme crânien).
Ces troubles sont caractérisés par le fait que leur survenue est brutale entrainant pour la personne une
rupture tragique de son histoire personnelle.
Les troubles cognitifs conséquents interviennent alors que la personne n’éprouvait antérieurement
généralement pas de difficulté pour réaliser des activités dans lesquelles elle va désormais se trouver limitée.
Classification des Troubles Cognitifs Spécifiques Acquis :
- Aphasie : langage oral
- Alexie : lecture
- Agraphie : écriture
- Acalculie : calcul
- Apraxie : geste
- Agnosie : perception, perte de la capacité à reconnaitre et identifier par les sens
- Héminégligence : négliger « ignorer » la moitde l’espace qui nous entoure
- Syndromes amnésiques : troubles de la mémoire
- Syndromes dysexécutifs : troubles des fonctions exécutives
III) TROUBLES COGNITIFS ÉVOLUTIFS
La population atteinte de pathologies évolutives cérébrales est celle des personnes âgées.
À l’âge adulte, il peut survenir progressivement une dégénérescence du système nerveux central (neuro-
dégénérative), à l’origine de troubles cognitifs.
Classification des Troubles Cognitifs Évolutifs :
- Troubles de l’attention
- Troubles de la mémoire
- Troubles du Langage et de la Communication
- Troubles Praxiques : Apraxie
- Troubles Gnosiques : Agnosie
- Anosognosie : absence de conscience des troubles cognitifs
- Fonctions exécutives
- Syndromes démentiels
Le handicap mental comme le handicap psychique n’entrent pas dans la classification des troubles
cognitifs proposée ici, même si ces handicaps peuvent également présenter des troubles cognitifs.
Ces handicaps sont individualisés de manière singulière dans la définition proposée par la loi.
N.B.
Il faut expliciter que cette subdivision française des « Troubles mentaux » du DSM, en Psychique, Mental et
Cognitif est liée à une situation propre à la France :
- « handicap mental » renvoie chez nous à la déficience intellectuelle ce qui posait problème à ceux qui n’en
souffraient pas tout en ayant des troubles cognitifs,
- les associations s’occupant des schizophrènes ou des bipolaires ont eu besoin de sortir de la « maladie
mentale » pour faire reconnaître un handicap,
- les associations se consacrant aux troubles des apprentissages, à l’autisme ou au TDAH ont souhaité se
démarquer de la vision « psychanalytique » propre à la France en définissant un champ du handicap cognitif
englobant aussi le trauma crânien ou les maladies dégénératives.
Il est évident que ces frontières seront amenées à bouger, au fur et à mesure que la Recherche avancera et
que les mentalités évolueront.
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CLASSIFICATIONS des MALADIES
C.I.M. D.S.M. C.F.T.M.E.A.
Le DSM et la CFTMEA sont des classifications des troubles mentaux.
La CIM est une classification des maladies (dont les troubles mentaux).
Le DSM est une classification rédigée par l’APA
La CIM est une classification rédigée par l’OMS
La CFTMEA est une classification rédigée par la FFP
Ce sont des ouvrages de psychopathologie de référence :
- le DSM est la classification de référence des psychiatres américains.
- la CIM est la classification de référence des psychiatres mondiaux mais aussi français.
- la CFTMEA est une classification qui n’a pas cours légal.
La CIM-6 (1949) était loin de faire l’unanimité parmi les psychiatres de la communauté internationale.
La psychiatrie américaine (rejetait sa classification en bloc) lance le DSM-1 (1952).
Le DSM-4 a été développé avec un but de compatibilité explicite avec la CIM-10.
Depuis lors, ces deux ouvrages de référence standard, tout en comportant des différences, se suivent de près.
La CFTMEA est née en opposition à la CIM et au DSM.
Des psychiatres français se réfèrent à la CFTMEA pour poser le diagnostic.
La CFTMEA de 2012 comporte un tableau d’équivalences avec la CIM de 1992.
Peut-on utiliser le DSM tout en adhérant à une théorie psychanalytique ou bien est-ce incompatible ?
Le DSM est un outil diagnostic et non un outil de traitement, donc il est possible qu’un psychiatre
psychanalyste diagnostique un patient sur des critères DSM puis que ce psychiatre traite ce patient avec
une thérapie psychanalytique.
But de la classification :
- Permettre aux cliniciens de poser un diagnostic basé sur des descriptions cliniques, en utilisant les
critères diagnostiques pour identifier et évaluer les personnes qui semblent avoir un trouble mental.
- Permettre aux praticiens et aux chercheurs de s’accorder sur les diagnostics.
- Permettre aux spécialistes mondiaux d’avoir un langage commun afin de partager les progrès des
expériences en la matière.
CIM et DSM : diagnostic descriptif
(1) Approche descriptive des troubles mentaux (approche comportementaliste).
(2) La CIM et le DSM décrivent les symptômes et leurs regroupements en syndromes.
(3) La CIM et le DSM imposent une approche dite "athéorique",
excluant tout recours au vocabulaire et à la théorie psychanalytiques (ou tout autre théorie).
(4) Les psychiatres étudient l’aspect biologique et neurologique des troubles psychiques.
(5) On se focalise sur les comportements facilement observables qui sont normalement sans ambiguïté pour
le clinicien (au détriment des phénomènes psychiques).
(6) Les psychiatres se concentrent sur les conséquences des troubles psychopathologiques, toute référence à
une causalité psychique ou historique est supprimée.
CFTMEA : diagnostic psychopathologique
(1) Approche interprétative des troubles mentaux (approche psychanalytique).
(2) La CFTMEA décrit les symptômes et leurs regroupements en syndromes.
(3) La CFTMEA repose sur une théorie psychopathologigue inspirée de l'interprétation psychanalytique,
s’appuyant sur la psychanalyse, la base étant la névrose et la psychose de Freud.
(4) Les psychiatres étudient l’aspect psychologique des troubles psychiques.
(5) Les comportements sont analysés d’après le fonctionnement psychique du sujet (névrotique, psychotique
ou psychopathique).
(6) Les psychiatres se concentrent sur les causes des troubles psychopathologiques, causes enracinées dans
l’inconscient du sujet et liées aux événements traumatiques, à l'histoire relationnelle du sujet (anamnèse).
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