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Document réalisé par le groupe « handicap cognitif ». Mis en ligne le 4octobre 2012
Troubles cognitifs
Les fonctions cognitives sont les fonctions cérébrales nécessaires à la perception, l’intégration et le traitement des
informations. En neuropsychologie les fonctions cognitives sont organisées en 2 grandes catégories :
- Fonctions instrumentales : le langage, l’attention, la mémoire, la reconnaissance d’un élément grâce à un sens (gnosie),
la planification d’un geste (praxie) ;
- Fonctions exécutives (http://www.crfna.be/Portals/0/fonctions%20ex%C3%A9cutives.pdf) : la planification, le contrôle
des impulsions (inhibition), le processus de recherche active en moire, la flexibilité de pensée et d’action, la mise à
jour, l’attention partagée ou divisée.
Les troubles des fonctions cognitives sont très complexes et concernent en général plusieurs fonctions instrumentales et
exécutives.
La déficience cognitive1 regroupe un champ très diversifié de troubles et les regroupements diffèrent suivant les approches,
ce qui explique la difficulté à cerner le public visé. Elle peut être globale (on parle alors de déficience intellectuelle) ou
parcellaire touchant une ou plusieurs fonctions.
Du point de vue médical
En France les troubles mentaux des enfants et adolescents sont catégorisés par la Classification Française des Troubles
Mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/biblo_bd/cftmea/. Cette classification fait
écho au chapitre 5 de la Classification Internationale des Maladies (CIM 10) http://www.med.univ-
rennes1.fr/noment/cim10/. Dans ces deux classifications les troubles mentaux englobent la déficience cognitive et la
déficience psychique.
Ces deux classifications soulignent la diversité de troubles classés sous le terme de « déficience cognitive » et de ce fait
peuvent entrainer une réelle difficulté à identifier le public concerné. Ces deux classifications, au-delà de la complexité
qu’elles introduisent, présentent des troubles auxquels le professionnel qui accompagne les publics devra être attentif afin
d’adapter les activités qu’elles soient scolaires, de loisir sportives ou professionnelles :
- Troubles Envahissants du Développement, dont l’autisme ;
- Troubles Fonctions Motrices, dont les troubles dyspraxiques ;
- Troubles Spécifiques du langage et des Apprentissages ; dyslexie (trouble spécifique du langage écrit), dysphasie
(trouble spécifique du langage oral), dyspraxie (trouble de la programmation du geste), dyscalculie, dysorthographie ;
- Déficiences mentales (quotient intellectuel inférieur à 70) ;
- Troubles du développement et des fonctions instrumentales (troubles de la parole et du langage, troubles cognitifs et
des acquisitions scolaires, troubles psychomoteurs) ;
- Troubles des conduites et du comportement,
- Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité.
Cet ensemble de troubles sur le plan psychique est caractérisé par des difficultés à fixer l'attention, un manque de constance
dans les activités qui exigent une participation cognitive, une tendance à une activité désorganisée, mal coordonnée et
1 Il est important de dissocier la déficience intellectuelle définie par un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70
correspondant à une altération globale des fonctions cognitives.
Inversement les personnes avec un QI > 70 peuvent présenter des troubles cognitifs parcellaires, en particulier des troubles
des fonctions exécutives (planification, ……), alors que les fonctions instrumentales sont globalement conservées. Cette
situation entrave l’apprentissage (en particulier des gestes sportifs) et l’accession à l’autonomie (habillage, déplacement,
confection des repas, achats, …) aussi bien pour les enfants que les adultes.
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excessive, et un certain degré d'impulsivité. Les caractéristiques sur le plan moteur sont une hyperactivité et/ou une
agitation motrice incessante.
Les enfants présentant ces troubles peuvent voir leurs relations avec les adultes marquées par une absence d'inhibition
sociale, de réserve et de retenue ce qui peut poser des difficultés pour les inclure dans des groupes d’activités. Ces troubles
peuvent également entraîner un comportement dyssocial et/ou une perte de l'estime de soi.
Compte tenu de ces difficultés, l’accueil au sein de dispositifs ou structures adaptées permet de prendre en compte les
besoins spécifiques de ces publics et notamment chez l’enfant.
Education Nationale
Dans le système scolaire français il existe des dispositifs spécialisés pour accueillir des enfants en situation de handicap, ces
enfants ayant fait l’objet d’une notification Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) http://www.social-
sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/handicap-interlocuteurs-et,1898/la-commission-des-droits-et-
de-l,12630.html
Les Classes pour l'Inclusion Scolaire (CLIS) http://www.education.gouv.fr/cid42618/mene0915406c.html concernent les
élèves du 1er degré et les Unités Localisés d’Inclusions Scolaire (ULIS) http://eduscol.education.fr/pid23254-cid53163/les-
unites-localisees-pour-l-inclusion-scolaire-ulis.html pour les élèves du 2nd Degré. Ces classes ou unités regroupent les élèves
en situation de handicap de façon à permettre un enseignement qui s’adapte à leurs besoins spécifiques.
Si de plus en plus d’élèves sont scolarisés dans des classes ordinaires cela concerne surtout les élèves dont la ficience est
légère et pour laquelle les compensations et / ou adaptations sont possibles.
Education spécialisée
Les Instituts Thérapeutiques Éducatifs et Pédagogiques (ITEP) sont des établissements spécialisés qui accueillent les enfants,
adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques, notamment ceux pour qui l’intensité des
troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages.
En guise de conclusion
La pratique d’une activité physique et ou sportive, parce qu’elle développe notamment la capacité d’anticiper, de planifier,
de coordonner, peut donc pour ces publics constituer un réel levier de progression. Une meilleure compréhension des
difficultés que ces troubles engendrent permettra alors aux professionnels qui accueillent ces publics d’adapter leurs
activités à leurs besoins spécifiques.
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