LIVRET D’ACCOMPAGNEMENT AU
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
A destination des enseignants
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CHRONOLOGIE DU CAMP DE ROYALLIEU
1913
Construction des casernes
Mars 1914
Installation du 54ème régiment d’infanterie
Août 1914- juin 1918
Hôpital militaire temporaire n° 16
1919-1939
Caserne militaire
Octobre 1939
Hôpital militaire (HOE2 n° 7)
Mai 1940
Evacuation de l’hôpital militaire. Le camp accueille des réfugiés
civils
Juin 1940
Les Allemands réquisitionnent une partie de camp pour y
rassembler des prisonniers de guerre français et anglais
(Frontstalag 170 KN 654)
Décembre 1940
Le Frontstalag 170 KN 654 cesse ses activités. Les prisonniers de
guerre sont transférés en Allemagne
22 juin 1941
27 mars 1942 - 17 Août
1944
Le camp de Royallieu devient le
Frontstalag 122
destiné à
l’internement des « ennemis actifs du Reich ». Royallieu est alors
le seul camp en France sous contrôle direct de l’armée allemande.
28 convois, soit plus de 40000 personnes sont déportées de
Royallieu vers les camps nazis
Septembre 1944
Libération de Compiègne et du camp de Royallieu
1945 - 1997
Caserne militaire
23 février 2008
Ouverture du Mémorial de l’Internement et de la Déportation
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Mémorial
De l’internement
Et de la déportation
Camp de Royallieu
2 bis avenue des Martyrs
de la liberté
60200 Compiègne
Service éducatif :
Pascal PETEL
Anne LEHODEY
tél : +33(0)3 44 96 37 07
fax : + 33(0)3 44 96 37 09
anne.lehodey@memorial-
compiegne.fr
www.memorial-compiegne.fr
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LE FRONTSTALAG 122
Vue aérienne de la caserne, 1938.
Le camp de Royallieu est à l’origine une caserne militaire construite en 1913
dans ce qui était alors un faubourg situé au sud de Compiègne.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il fut utilisé par l’occupant allemand
d’abord comme camp de prisonniers de guerre entre juin et décembre 1940,
puis, à partir de juin 1941, comme camp d’internement destiné aux « ennemis
actifs du Reich » et comme camp de rassemblement et de transit pour les
personnes en attente de déportation vers les camps de concentration nazis.
En France, le camp de Royallieu est, entre 1941 et 1944, le deuxième en
importance après le camp de Drancy. Dès son origine, le camp de Royallieu est
placé sous l’administration directe de la Wehrmacht et il est le seul dans ce cas
en France jusqu’en juillet 1943, date à laquelle les Allemands se chargent
également de la direction du camp de Drancy initialement géré par les autorités
et la police françaises.
L’histoire du camp de Royallieu s’inscrit au cœur de la politique allemande de
répression et de persécution. Essentiellement des politiques et des résistants,
les internés ont d’abord été arrêtés comme otages. Puis, quand la politique de
répression conduite par les Allemands en France se radicalise au début de
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l’année 1942, les déportations à l’Est commencent. Ce sont des Juifs, désignés
par les Allemands comme « Judéo-bolcheviks » et déportés en tant qu’otages,
qui forment les deux premiers convois partis de France depuis la gare de
Compiègne en mars et juin 1942.
Mais au moment ces derniers quittent Compiègne, la mise en œuvre de la
« Solution finale » commence en Europe. C’est donc également aux prémices de
l’extermination des Juifs de France que participe le camp de Royallieu.
En 1943, et plus encore en 1944, le rythme des départs en déportation
s’accélère. La déportation se substitue aux exécutions massives d’otages comme
principale mesure de répression. Ce ne sont plus des Juifs qui partent de
Compiègne (ceux-ci sont désormais transférés vers les camps d’extermination,
essentiellement depuis Drancy), mais des politiques et surtout des résistants
destinés aux travaux forcés dans les camps de concentration du Reich.
Au total, 28 grands convois sont partis de Compiègne emportant près de 40 000
personnes vers les camps nazis. La moitié d’entre elles n’en sont pas revenues.
David Brainin, « départ massif, Compiègne», 1942
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LE PARCOURS HISTORIQUE
Le parcours historique conçu par Christian Delage se présente sous la forme de frises
historiées disposées sur les murs des 10 salles et des deux couloirs des deux bâtiments
proposés à la visite. Ces frises mêlent le récit historique et les documents reproduits. A
côté des lettres, des photos, des dessins et des documents officiels émanant des
autorités allemandes ou françaises, une large part est accordée aux documents visuels
et sonores constitués principalement de films d’archives et de récits de témoins.
Evoquant celui d’un interné, le parcours historique se développe en trois temps :
- Avant Royallieu qui replace le camp dans son contexte historique : la défaite,
l’Armistice, l’occupation, les débuts de la résistance et la politique de répression
allemande. (Salles 1 à 5)
- Royallieu : l’internement, l’organisation du camp et la vie quotidienne des internés
(Salles 6 à 8)
- Après Royallieu : la déportation vers les camps nazis depuis la gare de Compiègne.
(Salles 9 et 10)
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