L’AIDE AUDITIVE
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COURS AUDIO/ORTHO 1
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PLAN GENERAL
I – DEFINITIONS
1 – L’audioprothésiste
2 – L’aide auditive
3 – La déficience auditive
4 – Le champ dynamique auditif
5 – Le gain acoustique
6 – Le gain prothétique
7 – L’effet Larsen
II – HISTORIQUE
III – LES DIFFERENTS TYPES D’AIDES AUDITIVES
1 - Les contours d’oreille
- Les embouts auriculaires
2 – Les intra auriculaires
3 - Les lunettes auditives
4 - Les boîtiers
5 – Les systèmes à vibrateur implanté : l’ancrage osseux
6 – Les caténo-vibreurs : implants d’oreille moyenne
7 – L’implant cochléaire
8 – L’implant du tronc cérébral
9 – L’aide auditive vibro-tactile
10 - Accessoires
- Les télécommandes
- Le système HF
IV – STRUCTURE D’UNE AIDE AUDITIVE
1 - Etage d’entrée
2 – Etage d’amplification
3 – Etage de sortie
4 - La technologie numérique
V – LES DIFFERENTS TYPES D’APPAREILLAGE
Appareillages particuliers : Cros et BiCros
1 – Système Cros
2 – Système BiCros
VI - L’ALIMENTATION DES AIDES AUDITIVES
1 – Introduction
2 – Les piles
3 – Les accumulateurs
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I - DEFINITIONS
1- L'audioprothésiste :
"Est considérée comme audioprothésiste la personne qui procède à l'appareillage
des déficients de l'ouïe. Cet appareillage comprend le choix, l'adaptation, la
délivrance, le contrôle d'efficacité immédiate et permanente de l'aide auditive et
l'éducation prothétique du patient appareillé. La délivrance de chaque aide auditive
est soumise à la prescription médicale préalable et obligatoire du port d'un appareil,
après examen otologique et audiométrique tonal et vocal." (Loi 67-4 du 3 janvier
1967)
L'appareillage auditif est soumis à une prescription médicale. La première étape à
réaliser lorsque l'on perçoit une gêne auditive consiste donc à consulter un decin
ORL qui examinera l'état auditif et conseillera éventuellement une solution
prothétique. A la suite de ce bilan clinique intervient l'audioprothésiste qui procédera
à un bilan d'orientation prothétique puis à l'essai de l'appareillage auditif. Celui-ci se
déroule sur plusieurs rendez-vous (en moyenne 5) au cours desquels
l'audioprothésiste accompagnera le malentendant dans sa rééducation auditive.
2 – L’aide auditive :
Une définition de l’aide auditive est donnée dans la norme française NF-C-97-610 du
20 août 1986 : « Les appareils de correction auditive sont destinés à compenser au
moyen d’un amplificateur approprié, les pertes d’audition des malentendants. »
- c’est un amplificateur correcteur de petite taille portable par le malentendant,
- leur délivrance est soumise à une prescription médicale
- elles s'adressent exclusivement à des sujets dont la perte auditive tonale sur
les fréquences 500-1000-2000-4000 Hz est d'au moins 30 dBHL (bien que les
nouvelles technologies numériques permettent l'appareillage de pertes moins
importantes).
- L’aide auditive est considérée comme du matériel médical, elle est par ailleurs
assujettie à une TVA de 5.5%.
MAIS il ne suffit pas d’entendre pour comprendre :
L’adaptation d’une aide auditive ne doit pas uniquement s’effectuer dans l’idée de
compenser une perte auditive, mais d’apporter une énergie acoustique calibrée
utilisable par les structures restantes de l’oreille pathologique afin de rétablir ou tout
du moins d’améliorer la communication du malentendant.
Une aide auditive doit respecter deux impératifs :
compenser la perte auditive
maîtriser et calibrer l’amplification dans des limites définies par le champ
dynamique auditif résiduel du malentendant.
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3 - La déficience auditive :
La déficience auditive est une perte en décibels par rapport à l’oreille normale. Elle
est mesurée par l’audiométrie tonale clinique. Exprimée en dB HL (Hearing Level).
Selon la recommandation BIAP 02/1 bis, la perte tonale moyenne est calculée à
partir des seuils auditifs mesurés aux fréquences 500, 1000, 2000 et 4000 Hz. Toute
fréquence non perçue est notée à 120 dB de perte. Leur somme est divisée par
quatre arrondie à l'unité supérieure. On obtient la classification suivante :
Audition normale : 0 – 10 dB HL
Subnormale : 0 – 20 dB HL
Déficience auditive légère : 21 – 40 dB HL
Déficience auditive moyenne : 41 – 70 dB HL
1ier degré : 41 – 55 dB HL
2ième degré : 56 – 70 dB HL
Déficience auditive sévère : 71 – 90 dB HL
1ier degré : 71 – 80 dB HL
2ième degré : 81 – 90 dB HL
Déficience auditive profonde : 91 – 119 dB HL
1ier degré : 91 – 100 dB HL
2ième degré : 101 – 110 dB
3ième degré : 111 – 119 dB HL
Déficience auditive totale (cophose) : 120 dB HL
4 - Le champ dynamique auditif est défini par l’espace limité par le seuil d’audition et
le seuil subjectif d’inconfort.
5 Le gain acoustique est une grandeur physique caractérisant le plus une aide
auditive, il est exprimé en décibels.
C’est la différence entre le niveau de pression acoustique mesuré à la sortie de l’aide
auditive, (noté Ns) et le niveau de pression acoustique mesuré à son entrée (noté
Ne).
GAIN (dB) = Ns (dB SPL) – Ne (dB SPL)
Notions et grandeurs de gain des aides auditives : ces grandeurs sont obtenues par
les fiches techniques des fabricants d’aide auditive. La gamme des gains
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acoustiques s’étend de 35 dB pour les intras CIC à 80 dB maximum pour les
contours surpuissants et les boîtiers.
6 - Le gain prothétique :
L’efficacité, ou le gain d’une aide auditive mesurée sur le patient est appelé gain
prothétique. Il est à différencier du gain acoustique qui lui est une mesure physique
des caractéristiques de l’aide auditive établie à l’aide d’une chaîne de mesure.
Le gain prothétique est mesuré en cabine sur la patient, c’est la différence des seuils
auditifs mesurés sans et avec l’appareillage auditif.
Le gain prothétique tonal utilise des sons purs wobulés, et le gain prothétique vocal
des listes de mots. Les seuils obtenus avec appareillage auditif sont représentés sur
l’audiogramme par des triangles.
7 - L’effet larsen : ou feed-back acoustique se produit lorsque le son émis par
l’écouteur est assez fort pour être capté par le microphone. Il se crée alors une
boucle incessante qui produit un sifflement strident.
Cet effet larsen est d’autant plus sensible que l’écouteur est proche du microphone
(intra) et que l’amplification est importante (aide auditive surpuissante). Pour limiter
cet effet, il faut « isoler » l’écouteur du micro. Il doit son nom à Søren Absalon
Larsen, physicien Danois.
II – HISTORIQUE
La Nuit des Temps : la main.
1757 : Dr Claude Nicolas le Cat (Rouen) : le cornet acoustique.
1841 : Dr Harrisson Curtis : le fauteuil auditif.
1921 : Premier appareil auditif à tube à vide.
1922 : Premiers appareils électriques de la taille d’une valise.
1933 : Utilisation de la conduction osseuse.
1948 : Premier appareil auditif portatif à lampes à vide.
Lampes à vide = tubes électroniques.
1952 : Utilisation des transistors : premier contour d’oreille : Acousticon
1954 : Intégration d’un appareil auditif dans une branche de lunettes.
1957 : Premier implant cochléaire par C. Eyriès, R. Djourno à Paris.
1975 : Arrivée des intras avec des circuits intégrés de 500 à 1000 transistors.
1987 : appareil auditif à programmation numérique et amplification analogique.
1992 : premier contour directionnel : 2 micros.
1996 : appareil auditif totalement numérique.
1996 : premier implant d’oreille moyenne : le Symphonix®
2000 : premier contour numérique à trimmer.
2001 : premier contour numérique à 3 micros.
2002 : appareil numérique 3ième génération : 2 500 000 transistors intégrés sur un
circuit numérique de 10 mm² = 1 milliard d’opérations/sec.
III – LES DIFFERENTS TYPES D’AIDES AUDITIVES
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Il existe plusieurs types d’aides auditives, différenciées par leur technologie, leur
mode de stimulation, leur puissance.
On peut en répertorier 9 :
1. Les contours d’oreille
2. Les intra auriculaires
3. les lunettes auditives
4. Les boîtiers
5. Les vibrateurs implantés : ancrage osseux
6. Les caténo-vibreurs : implants d’oreille moyenne
7. L’implant cochléaire
8. L’implant du tronc cérébral
9. L’aide auditive vibro-tactile
Ces aides auditives peuvent être différenciées par leur :
o
Technologie
Analogique ou conventionnel : C'est la technologie la plus ancienne. Ainsi appelé,
parce que les sons y sont traités de manière analogique. C'est à dire que les sons
sont convertis en signaux électriques de même nature. Ils le restent quel que soit
le traitement qu'ils subissent. Elles sont aussi appelées prothèses
conventionnelles parce qu'avant l'arrivée de la technologie numérique, le
traitement analogique était standardisée à l'ensemble des circuits. Les réglages
se font à l’aide de petites vis (trimmers), et l’audioprothésiste contrôle les effets
de ses réglages à l’aide d’une chaîne de mesure.
Analogique programmable : C'est une des premières applications de la
technologie numérique qui permet de pouvoir programmer ou régler les prothèses
auditives conventionnelles à partir d'un ordinateur. Un petit programme
informatique (circuit numérique) permet de garder en mémoire les réglages de la
prothèse. L’amplification quant à elle reste analogique. La courbe de réponse en
fréquence de l’appareil (gain en fonction de la fréquence) est contrôlée à l’écran
de l’ordinateur.
Numérique : Le son, capté par le microphone et ensuite numérisé par un
convertisseur Analogique/numérique, c’est à dire qu'il est transformé en une série
de nombres qui sera ensuite traitée, analysée et amplifié par un algorithme. Ce
signal numérique amplifié sera ensuite convertit en signal analogique par un
convertisseur numérique/analogique afin qu’il puisse être exploité par l’écouteur.
Les réglages sont là aussi contrôlés sur l’écran du PC.
Numérique à trimmers : amplification numérique, réglage par petites vis
(trimmers). Les réglages sont ici contrôlés par une chaîne de mesure.
o
Mode de stimulation
Stimulation acoustique : le message acoustique amplifié par l’aide auditive est
restitué au système auditif au moyen d’écouteurs couplés au conduit auditif.
On l’appelle conduction aérienne : intra auriculaire, contours, boîtier, lunettes.
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