1CONCEPTION D`UN AMPLIFICATEUR DE GAIN EN TENSION

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CONCEPTION D’UN AMPLIFICATEUR DE GAIN EN TENSION ELEVE
On donne en figure 1 le schéma d’un amplificateur émetteur commun, alimenté par une tension VCC
inconnue. Le transistor NPN T1 possède, grâce à une valeur convenable de la résistance de
polarisation RB, un point de repos centré sur sa droite de charge. La température est fixée à 25°C.
+ VCC
RB
Rg
RC
C L1
T1
+
eg
vs1
ve
-
Figure 1
1 . Dessiner le schéma équivalent du montage aux petites variations et aux fréquences
moyennes où l’impédance du condensateur CL1 est assez faible pour être négligée.
On rappelle que le point de repos est centré sur la droite de charge. En déduire, en
négligeant la résistance rce du transistor, l’expression du gain en tension Av = vs 1/ve en
fonction de la tension d’alimentation VCC et UT.
2. On cherche à obtenir un fort gain en tension. Calculer, d’après la première question, la
valeur de la tension d’alimentation VCC nécessaire pour obtenir une amplification en tension
Av de – 4000.
La tension d’alimentation est excessive. Aussi, pour utiliser la tension d’alimentation habituelle,
VCC = 15 V, on va remplacer la résistance RC par une “charge active”, constituée par un transistor
JFET canal N et sa résistance de polarisation R2 comme indiqué en figure 2 (dans la partie
encadrée).
+ VCC = +15 V
D
ID
G
T2
S
RB
R2
7,4 V
Rg
IC1
C L1
B1
+
eg
-
ve
Figure 2
1
© Ph. Roux 2004
T1
vs1
2
Les paramètres des deux transistors utilisés sont indiqués dans le tableau suivant :
Transistor bipolaire T1 β = 250 VBE = 0,6 V Tension de Early : VA = - 100 V
Transistor JFET T2 IDSS = 8 mA VP = -3 V
λ = 10-3 V-1
On rappelle que dans sa zone de “plateau” c’est-à-dire pour des valeurs de VDS telles que :
VDS ≥ VGS - VP, le JFET canal N est décrit par la relation :
I D = I DSS (1 −
VG S 2
) (1 + λ.VDS ) (1)
VP
On choisit pour le transistor bipolaire T1, un courant de repos de collecteur IC repos de 2mA , sous
une tension VCE repos de 7,4 V.
3. Déterminer la valeur de la résistance de polarisation RB du transistor T1.
4. Déterminer la valeur du courant de drain ID repos de T2 en justifiant votre réponse.
λ VDS) est petit devant 1, déterminer :
5. En supposant a priori que le terme (λ
a. La valeur de la tension VGS repos du JFET T2.
b. La valeur qu’il faut alors donner à la résistance de polarisation R2.
c. La valeur de la tension VDS repos du JFET.
d. Vérifier d’une part, que l’approximation précédente est légitime et d’autre part que
T2 fonctionne bien dans sa zone de plateau.
6. Déterminer l’expression de la transconductance gm2 du transistor T2 ainsi que sa résistance
interne rds. Faire l’application numérique.
On se propose maintenant de déterminer le gain en tension A = vs1 / ve du montage.
Dans un premier temps, il convient de connaître aux petites variations et aux fréquences moyennes,
la résistance équivalente Ri du dipôle constitué par le transistor T2 et sa résistance R2.
7 . Dessiner dans le cadre ci-dessous, le schéma équivalent aux petites variations et aux
fréquences moyennes du dipôle constitué exclusivement par le transistor JFET T2 et sa
résistance R2. Sachant que ce dipôle est excité par un générateur de tension sinusoïdale u qui
débite un courant i, la résistance équivalente Ri du dipôle est égale à l’expression : (u / i ).
D
i
+
u
C1
3
8. Calculer l’expression de la résistance Ri du dipôle en fonction de R2, gm2 et la résistance
interne rds. Faire l’application numérique.
9. En déduire le schéma du montage complet où on tiendra compte de la résistance interne rce1
du transistor T1.
10. Calculer l’expression du gain en tension A = vs1 / ve et faire l’application numérique.
Ce montage dont le gain en tension est important présente l’inconvénient de posséder une
résistance de sortie elle aussi élevée ( à peu près rce1 de T1). Si on connecte entre C1 et la masse par
l’intermédiaire d’un condensateur de liaison, une résistance de charge Ru, le gain va chuter.
Aussi on va associer à ce montage, en liaison directe, c’est à dire sans condensateur de liaison, un
montage à transistor bipolaire T3 (identique à T1 ) comme indiqué en figure 3.
+ V CC = +15 V
D
ID
G
T2
S
RB
R2
7,4 V
T3
Rg
C L1
IC1
B1
+
eg
-
C L2
T1
vs1
R3
vs
Ru
ve
Figure 3
11. On décide de fixer à 1mA, le courant de repos IC3 de T3.
a. Le courant de base IB3 de T3 est prélevé sur le courant de collecteur IC1 de T1. L’étage
associé à T1 est-il perturbé par la fourniture du courant IB3 ?
b. Pour assurer au transistor T1 une tension de repos VCE1 de 7,4 V, quelle valeur doiton donner à la résistance R3 ?
12. Dessiner le schéma équivalent, du deuxième étage T3 exclusivement, aux petites variations
et aux fréquences moyennes où l’impédance des condensateurs de liaisons est assez faible
pour être négligée.
13. Déterminer l’expression de la résistance d’entrée Re2 du deuxième étage. Faire l’A.N.
14. Déterminer la valeur minimale de la résistance d’utilisation Ru qui entraînerait une variation
de 10% du gain du premier étage. Faire le schéma d’analyse.
4
15. Déterminer l’expression de la résistance de sortie Rs du montage complet. Donner le schéma
d’analyse. Faire l’A.N.
16. On donne : Rg = 50 Ω , Ru = 10 K Ω, CL1 = 1 µF et CL2 = 3 µF.
On se propose de déterminer les fréquences de coupures basses (à - 3dB) associées à
l’entrée et à la sortie du montage complet.
a)
Dessiner le schéma qui permet cette analyse.
b)
Déterminer l’expression des fréquences de coupures basses (à - 3dB) fc1 et fc2
associées à l’entrée et à la sortie du montage complet
c)
Quelle est alors la fréquence de coupure basse à –3dB du montage complet ?
CORRIGE
Q1 : Schéma aux petites variations :
Rg
Rg
+
RB
eg
ve = vbe
-
Av =
v s1
= −gm .RC
ve
rbe
avec : gm =
Le point de repos étant centré : IC
IC repos
UT
repos
=
vs1 RC
gm.vbe
UT = 25 mV à 25°C
v
V
VCC
, on en déduit : Av = s1 = − CC = −20.VCC
ve
2.UT
2.RC
Q2 : VCC = 200 V
Q3 : RB = 1,8 MΩ
Q4 : Sachant que le courant de grille du JFET est supposé nul : ID repos = IC1 = 2 mA.
Q5a : VGS repos = -1,5 V
Q5b : VGS = - R2.ID
R2 = 750 Ω
Q5c : VDS repos = 6,1 V
Q5d : λ.VDS = 6.10-3 <<1 et VDS repos = 6,1 V > VDS sat = VGS – VP = 1,5 V
Q6 : Transconductance gm2 du transistor T2 : gm 2 = −
2
ID .IDSS = 2.67 mS
VP
rds =
1
= 500 kΩ
λ.ID
Q7 :
D
i
+
gm2.vgs
rds
u
-
R2
G
S
vgs
Q8 : Ri = R2 + rds (1 + gm 2 .R2 ) = 1.5 MΩ
Q9 :
Rg
Rg
+
RB
eg
-
Q10 : Av 1 = − gm .Req
ve = vbe
Re q = rce 1 // Ri
rbe
Ri
vs1
Rce1
gm.vbe
Av1 = -4296
IB3 = 4 µA est négligeable.
Q11 a : IC1 = 2 mA
Q11b : R3 = 6,8 kΩ
Q12 :
ib3
rbe3
vs1
Q13 : Re 2 = rbe 3 + (β + 1) Req
β.ib3
rce3
R3
Ru
vs
Req = rce 3 // R3 // Ru
Q14 : La résistance d’entrée Re2 du deuxième étage vient en parallèle sur la sortie du premier
Rg
+
Rg
RB
eg
-
ve = vbe
rbe
gm.vbe
Ri
vs1
Re2
R ce1
Av1 = −gm ( rce1 // Ri // Re 2 )
Valeur minimale de la résistance d’utilisation Ru qui entraînerait une variation de 10% du gain du
premier étage : Ru = 4,76 kΩ.
Q15 : Expression de la résistance de sortie Rs du montage complet. Schéma en utilisant la méthode
de l’ohmmètre.
ib3
rbe3
Rs1
β.ib3
i
rce3
+
R3
u
-
Rs1 représente la résistance de sortie du premier étage soit : rce1//Ri
Rs = rce 3 // R3 //
Rs = 240 Ω
Rs1 + rbe 3
β +1
Q16 :
Les fréquences de coupure à –3 dB sont associées aux constantes de temps des cellules d’entrée et
de sortie.
1
1
f cs =
= 5.2 Hz
f ce =
= 50 Hz
2π .( RS + Ru )CL 2
2π .( Rg + Re1 )CL1
Fréquence de coupure basse : 50 Hz.
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