TP10_OriginConserv_Sols_Cor.doc - 2 - J-P Berger - 11/02/11
toujours sévi au printemps emportent d’immenses nuages de poussières qui traversent la Chine et la
Corée pour retomber au-delà du Japon dans l’océan Pacifique.
Pour réagir contre cette inexorable avancée du désert le gouvernement de la République Populaire de
Chine :
- déplace les populations d’éleveurs (réfugiés écologiques) vers des villages non encore atteints par le
désert avec obligation de ne plus entretenir de troupeaux sur des pâtures (promotion de l’élevage en
stabulation fermée),
- réalise depuis 30 ans la plantation d’une barrière de 5000 Km d’arbres (chaque citoyen devant
planter 5 arbres par an).
Après avoir rappelé le rôle des vers de terre, proposer des hypothèses pour rendre compte de la présence ou de
l’absence des vers de terre dans les parcelles expérimentées.
Documents vidéo «!Six milliards d’hommes à nourrir – Partie 1 - Vu du ciel – 44’30 à 48’40!» et manuel doc.4, p. 169.
De nombreux sols en Europe sont morts, l’utilisation des engrais, des pesticides a fait disparaître la vie
(or la masse des êtres vivants souterrains est égale à celle des êtres vivant à la surface). Les labours
profonds et l’utilisation d’engins agricoles lourds ont compacté les sols qui ne sont plus aérés.
Malgré un apport de plus en plus important d’engrais, les sols produisent de moins en moins. Ils sont
fatigués.
Les lombrics qui représentent dans un sol sain 2 tonnes par hectares brassent chaque jour leur masse
de sol en faisant descendre les matières organiques et en faisant remonter les minéraux (potasse,
magnésium, etc.). D’après ces explications pour tester la bonne santé du sol on doit trouver de
nombreuses galeries verticales (marqueurs du brassage) et une présence de galeries en surface
(marqueur d’un sol meuble qui respire et absorbe l’eau de pluie).
Plusieurs techniques sont proposées pour redonner de la vie au sol et retrouver un taux normal de
lombrics :
- très peu travailler le sol (parcelles B et C),
- conserver une couverture végétale sur le sol pour empêcher son érosion (parcelle C),
- ne plus utiliser d’engrais ni de pesticides, mais utiliser des engrais organiques et un engrais vert, la
luzerne qui apporte naturellement les nitrates (parcelle D),
- semer directement sur la litière de la récolte précédente qui recouvre le sol (parcelle C).
Le meilleur résultat est obtenu avec la parcelle C (seulement 2% de la surface cultivée en France ! Mais
déjà présent en Amérique du Sud et en Russie) :
- culture sans apports d’engrais et pesticides
- en semis direct sans labour (économie en matériel agricole et en carburants)
- un sol jamais nu, riche en lombrics, ce qui lui permet d’être aéré (forte diminution de l’irrigation).
Expliquer pourquoi on peut considérer les sols cultivables comme des ressources quasiment non
renouvelables ?
Par des méthodes agricoles de recherche d’un très haut rendement, certaines régions ont connu une
dégradation des sols rapides sur quelques décennies (à l’échelle d’une ou à peine deux générations de
cultivateurs). Les raisons en sont :
- le surpâturage sur les continents africains et asiatiques qui entraîne la destruction du couvert végétal
qui reteint le sol (l’eau ruisselle et emporte le sol au lieu de s’infiltrer, le vent emporte le sol sous
forme de nuages de poussières),
- le regroupement de parcelles pour utiliser des engins agricoles de plus en plus grands avec
disparition des haies (diminution de la biodiversité et érosion des sols, parfois plus d’un mètre en
30 ans dans certaines régions de France),
- sols nus entre les récoltes et compacté par les engins agricoles (l’eau de ruissellement arrache les
sols)
- utilisation excessive d’engrais et de pesticides, des labours profonds qui ne découpent que de très
grosses mottes de terre (disparition de la vie dans les sols, le sol a perdu son aspect meuble, les
éléments minéraux et organiques naturelles du sol ne sont plus brassé naturellement, l’eau de pluie
ne peut plus s’infiltrer).
Comme le montrent les doc. 2 et 3, p. 163 du manuel Bordas, après 10 000 ans (plus de 300
générations de cultivateurs), on obtient une fine couche de sol où la roche mère affleure sous forme de
blocs, il faut attendre jusqu’à 250 000 ans pour obtenir un sol épais et riche ce qui représente en
moyenne plus de 8000 générations de cultivateurs.