1/2013 SWISSAIDle monde
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FOCUS
L’agriculture biologique augmente
la productivité
Sur mandat de deux organisations de l’ONU 
(le Programme des Nations Unies pour l’envi-
ronnement, PNUE et la  Conférence des Na-
tions Unies sur le commerce et le développe-
ment, CNUCED), une étude a été réalisée dans 
plusieurs  pays  d’Afrique,  portant  sur  plus 
d’une centaine de projets ou d’exploitations 
qui se sont convertis aux méthodes de culture 
biologique.  Le  résultat  est  édifiant:  sur  les 
quelque  2  millions  d’hectares  concernés,  la 
productivité a augmenté de 116 %. Au Kenya 
par exemple, la récolte de maïs a augmenté de 
71 %, celle de haricots de 158 %.
L’agriculture biologique préserve le climat
L’agriculture bio stocke davantage de carbone 
atmosphérique dans le sol, contribuant ainsi à 
atténuer les effets du changement climatique. 
Les réserves en carbone dans les sols cultivés 
selon  des  méthodes  biologiques  sont  supé-
rieures de 3,5 tonnes par hectare en moyenne 
à celles des sols où se pratique une agriculture 
chimique. C’est en tout cas le résultat obtenu 
par l’Institut de recherche de l’agriculture bio-
logique (FiBL) à Berne sur la base de 74 études 
comparatives menées dans le monde entier.
L’agriculture biologique favorise
la biodiversité
Dans l’air comme dans le sol, l’agriculture bio-
logique favorise l’existence des insectes polli-
déjà poussé au suicide des dizaines de milliers 
de personnes, particulièrement en Inde.
L’agriculture biologique est efficace
Les  cultures  biologiques  ont  besoin  d’une 
moindre  quantité  d’énergie  fossile  que  les 
cultures  traditionnelles  pour  produire  un
même volume de récolte. Les engrais verts et 
l’élevage  à  la  ferme  constituent  de  bonnes 
solutions de remplacement pour l’azote pro-
duit à partir de pétrole et le phosphore dont les 
réserves mondiales s’épuisent peu à peu. Telle 
est la conclusion de l’essai d’une durée de 35 
ans du FiBL qui compare différents systèmes 
de culture en termes d’efficacité de l’utilisa-
tion des ressources. Dans les pays en dévelop-
pement en particulier, l’agriculture biologique 
est  davantage  créatrice  d’emplois  dans  les 
zones rurales.
L’agriculture biologique rend
les sols fertiles
Tandis  que  l’agriculture  conventionnelle 
contribue à hauteur de 35 % à la destruction 
des sols, pour l’agriculture biologique, amélio-
rer la fertilité des sols est une évidence. Divers 
examens montrent que les surfaces exploitées 
de manière écologique présentent une activité 
biologique accrue  et  contiennent  davantage 
de microbes. Des sols en bonne santé stoc-
kent mieux l’humidité et sont moins exposés 
à l’érosion.
Eléments réunis par Tina Goethe
nisateurs comme les abeilles, les papillons et 
les bourdons. Des études révèlent une biodi-
versité de 30 % plus élevée en moyenne que 
dans la culture conventionnelle.
L’agriculture biologique est intelligente
Au lieu de polluer les plantes, les sols et l’eau 
avec des pesticides nocifs, l’agriculture biolo-
gique développe des méthodes et des techno-
logies  destinées  à  protéger  les  cultures  des 
parasites et des maladies. Ainsi, il est possible 
de recourir à des organismes utiles pour lutter 
contre les parasites ou de planter des arbres 
qui  ombragent  le  sol  et  les  plantes,  contri-
buant ainsi à lutter contre la sécheresse. 
L’agriculture biologique génère
des revenus
En 2007, un institut danois, The Danish Insti-
tute for International Studies, a démontré que 
la culture de produits bio certifiés destinés à 
l’exportation permettait aux paysans des pays 
en développement d’obtenir des revenus su-
périeurs à ceux de leurs collègues utilisant des 
méthodes  conventionnelles.  Même  pour  le 
marché local non certifié, l’agriculture biolo-
gique présente des avantages économiques. 
Elle réduit en effet les coûts des moyens de 
production  comme  les  semences,  les  pesti-
cides et les engrais. Par conséquent, les pay-
sans dépendent moins de crédits coûteux et 
leur risque financier diminue. Cela leur permet 
d’échapper au piège de l’endettement qui a 
Photo : Bureau SWISSAID Nicaragua
Pourquoi l’agriculture bio
pour vaincre la faim
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