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La parthénogenèse est une reproduction uni-parentale où le descendant obtenu par le
développement d’un des gamètes.
Phénomène décrit initialement par Charles Bonnet en 1740 chez le puceron.
Gynogenèse : développement de l’ovule après activation par spermatozoïdes mais sans
fécondation (amphibiens).
Trois catégories de parthénogenèse :
- Arrhénotoque : ne produit que des mâles (abeilles).
- Thélytoque : ne produit que des femelles.
- Deutérotoque : produit les deux sexes.
La parthénogenèse peut être :
- Cyclique : se produit de façon obligatoire à chaque cycle de reproduction (puceron).
- Facultative : se fait par choix de la femelle, ne produit qu’un seul sexe (abeille).
Problème de ploïdie : l’œuf haploïde doit former seul un individu diploïde.
I/La parthénogenèse facultative.
Exemple de l’abeille dont les ruches sont organisées suivant :
- Une unique femelle féconde : la reine.
- Une centaine de faux bourdon qui se font nourrir par les ouvrières et ne servent qu’à la
reproduction au printemps (haploïdes).
- Des ouvrières, femelles stériles car non nourries à la gelée royale.
La reine recueille les gamètes dans sa spermathèque au cours d’un unique vol nuptial.
La reproduction se fait sous commande de la reine, en effet si celle-ci ouvre son sphincter les
spermatozoïdes se déversent et fécondent l’œuf aboutissant à une ouvrière ou une reine diploïde
(XX), si elle le ferme il y a production de mâles haploïde (XO).
En fin de vie la reine épuise son stock de spermatozoïdes donnant une ruche bourdonneuse.
Ovogenèse normale aboutissant à un la formation d’un ovocyte haploïde.
Spermatogenèse anormale car mâle haploïde donc pas de division réductionnelle.
II/La parthénogenèse cyclique.
Exemple des pucerons (femelles XX ; mâles XO):
Une femelle fait des femelles par parthénogenèse thélytoque puis la dernière génération fera une
parthénogenèse deutérotoque qui en s'accouplant donnent un œuf résistant à l'hiver.
Le cycle de vie d'un puceron inclus donc trois types de reproduction :
- l'œuf d'hiver éclot et donne des femelles fondatrices qui peuvent se reproduire par
parthénogenèse thélytoque (jusqu'à 50 descendants).
- Quand la population devient trop importante, des femelles ailées apparaissent et vont
migrer sur une nouvelle plante hôte.
- Par parthénogenèse deutérotoque, on obtient des mâles qui vont s'accoupler pour donner
l'œuf d'hiver.
Il y a donc alternance de parthénogenèse et de reproduction sexuée : hétérogonie.