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 Transcription de la vidéo Reproductions sexuée et asexuée (6’19) Odile Fillod Matilda Apprenons l'égalité Apprenons l'égalité La reproduction sexuée est la création de nouveaux individus par la fusion de deux cellules compatibles issues d'individus de la même espèce. Par opposition, on appelle 'asexué' tout autre mode de multiplication des individus. La reproduction sexuée existe chez les animaux, mais aussi chez les champignons et les végétaux. Il existe en général des cellules spécialisées appelées gamètes qui sont dédiées à la reproduction sexuée. Ce qu'on appelle fécondation est la fusion de deux gamètes. Le résultat de cette fusion est la toute première cellule du nouvel individu appelée cellule œuf ou zygote. Parfois, l'embryon qui se forme par division du zygote se scinde précocement en deux et ça produit au final deux individus. On les appelle jumeaux monozygotes ou vrais jumeaux et ils sont des clones l'un de l'autre. Par ailleurs, les deux gamètes viennent en principe de deux individus différents mais dans deux nombreuses espèces végétales et quelques espèces animales, l'autofécondation est possible. Dans ce cas, un individu crée un zygote à partir de deux gamètes qu'il a produits lui-­‐même. Du fait du brassage génétique opéré lors de la production des gamètes, ce zygote n'est en général pas un clone de son géniteur. Pour que deux gamètes puissent réaliser une fécondation ils doivent être de deux types compatibles. Quand ces deux types sont de même taille et de même morphologie, on dit qu'il y a isogamie. Dans le cas contraire, qui est le plus courant, on parle d'anisogamie. Les plus gros gamètes sont alors par définition les gamètes femelles et les plus petits, les mâles. Dans le règne animal, les premiers sont immobiles et appelés ovocytes et les seconds, mobiles et appelés spermatozoïdes. La reproduction asexuée quant à elle est assez répandue chez les végétaux et les champignons et elle existe aussi chez les animaux. Le cas échéant, elle coexiste souvent avec la reproduction sexuée. Par exemple, un animal tel que l'hydre d'eau douce peut se multiplier soit par reproduction sexuée, soit par bourgeonnement. Un bourgeon se forme alors sur le corps d'un adulte, se développe puis se détache. Les planaires quant à elles, peuvent recourir à la fragmentation ou scissiparité. Elles se scindent en deux puis les deux fragments se régénèrent et deviennent deux individus. Dans ces deux types de reproduction asexuée, le nouvel individu est un clone de son géniteur. Mais il ne lui est pas pour autant identique. En effet, le développement d'un organisme ne dépend pas que de son génome. Dans d'autres espèces animales la reproduction utilise des gamètes mais elle peut se passer de fécondation. C'est ce qu'on appelle la parthénogenèse. Dans ce cas, un nouvel individu est formé à partir du développement et de la multiplication d'un gamète femelle seul, sans qu'il y ait fécondation. Ce mécanisme existe chez de nombreux invertébrés ainsi que chez certains poissons, amphibiens, oiseaux et reptiles. Il existe même des espèces de lézards qui ne se reproduisent plus que par parthénogenèse depuis des milliers d'années dans lesquels les mâles ont tout bonnement disparu. Le plus souvent, la parthénogenèse coexiste avec la reproduction sexuée. Chez les abeilles par exemple, tous les mâles sont produits par parthénogénèse alors que toutes les femelles sont produites par reproduction sexuée. La reine est la seule femelle capable de reproduction sexuée, il s'agit au départ d'une larve comme les autres mais elle se développe différemment des ouvrières grâce à un régime alimentaire spécial. Autre exemple, chez les pucerons le mode de reproduction change au fil des saisons. Ainsi, les pucerons verts du pommier ne se multiplient au printemps et en été que par parthénogenèse, donnant d'abord des femelles sans ailes, puis des femelles ailées ce qui permet d'aller coloniser d'autres arbres. A la fin de l'été, les femelles se mettent à produire des mâles et des femelles toujours par parthénogenèse. Enfin, mâles et femelles produisent ensemble des œufs qui n'éclosent qu'au printemps, ne donnant naissance qu'à des femelles sans ailes et le cycle recommence. Comme on le voit, le développement de la capacité de parthénogénèse peut être un atout pour la survie d'une espèce. On dit aussi souvent que la reproduction sexuée est un atout pour la survie à long terme des espèces. En effet, lors du processus de formation des gamètes une division cellulaire particulière appelée méïose génère des recombinaisons aléatoires du matériel génétique ce qui fait que les gamètes produits par un individu sont tous différents les uns des autres. Ensuite, la fusion de gamètes issus de deux individus effectue à nouveau des recombinaisons aléatoires et grâce à ça, la reproduction sexuée accomplit un important brassage génétique qui crée de la diversité au sein d'une espèce. Cette diversité génétique aide les espèces à s'adapter aux évolutions de leur milieu et favorise ainsi leur survie à long terme. Cependant, de nombreuses espèces à reproduction asexuée s'en sortent très bien. C'est notamment parce qu'en plus des mutations qui se produisent naturellement chez les individus de toutes les espèces, il existe d'autres moyens de créer de la diversité génétique. Par exemple, les bactéries qui sont sur Terre depuis bien plus longtemps que nous peuvent évoluer en échangeant de l'ADN entre elles. C'est ce qu'on appelle le transfert horizontal d'ADN. Elles peuvent aussi intégrer de l'ADN de phages, les virus qui les infectent. Pour en revenir aux animaux, les rotifères bdélloïdes semblent se reproduire de manière asexuée depuis des millions d'années et sont quant à eux capables d'échanger de l'ADN soit entre eux, soit avec des bactéries, des végétaux ou des champignons. Tout ça peut paraître exotique mais en fait nous aussi, nous intégrons parfois de l'ADN de virus dans notre génome et le transmettons à notre descendance. Et puis, la variabilité des populations bactériennes hébergées par le corps humain fait aussi partie de ce qui crée la diversité biologique dans notre espèce. 
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