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Résumé :
Le modèle bioénergétique de P.E. di PRAMPERO permet d’expliquer la performance dans
les disciplines de locomotion (course à pied, cyclisme, natation, ...) à partir d’une puissance
métabolique et d’un indice de la dépense d’énergie par unité de distance parcourue.
Néanmoins, pour les épreuves de natation de haute intensité telles que le 100m crawl, le
contexte environnemental rend l’estimation de la puissance métabolique d’origine aérobie
techniquement difficile. L’objectif de cette thèse est alors de proposer une nouvelle approche
des réponses aérobies d’un 100-m nage libre, réalisé dans des conditions les plus proches
possible d’une compétition.
Le travail expérimental a porté sur des nageurs entraînés. Dans un bassin de 25-m, la
procédure propose que les nageurs réalisent une performance sur 100-m nage libre à allure de
compétition et trois épreuves (25m, 50m, 75m) réitérant les mêmes allures intermédiaires que
celles du 100-m. VO
2
est mesuré avant et juste après chaque épreuve, pendant 1min, par rétro-
extrapolation. Les valeurs de VO
2
mesurées à la fin des épreuves de 25m, 50m, 75m et 100m
permettent de reconstruire la cinétique de VO
2
d’une épreuve de 100-m.
Les résultats contrastent avec les estimations des cinétiques de VO
2
publiées précédemment :
VO
2
augmente plus vite dans la première moitié de l’épreuve (à 50m, VO
2
≈ 94%VO
2max
),
atteint 100 %VO
2max
au 75
ème
mètre de l’épreuve puis chute de 7% sur le dernier 25-m. Une
estimation de la contribution relative du métabolisme aérobie montre également des valeurs
plus importantes que celles publiées jusqu’à ce jour, du fait de l’atteinte précoce de VO
2max
en
cours d’épreuve.
Mots clés :
Épreuve sur 100 m nage libre, compétition, cinétique de VO
2
, consommation maximale
d’oxygène, contribution bio-énergétique, méthode de mesure de VO
2
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