• Une première phase de pré-inclusion dite de " stabilisation " (V1) au cours de laquelle le protocole est
expliqué, le consentement est signé par les deux parents ou l'adulte , les antécédents médicaux
consignés et un prélèvement sanguin est réalisé (dosage du glutathion). Le traitement par
N-Acétylcystéine est débuté et sera poursuivi tout au long de l'étude.
• Une phase de " traitements comparatifs " (période en double aveugle) :
• 6 mois de Colchicine : 1 mg le soir (0.5 mg la première semaine de traitement). ou 6 mois de placebo.
La visite d'inclusion (V2) inclue un examen clinique complet , des prélèvements sanguins (NFS plaquettes,
ionogramme sanguin, VS, électrophorèse des protides, bilan hépatique, glutathion), un ECBC, des EFR et un
frottis nasal pour étude de l'expression protéique de P-gP, MRP et CFTR. Une visite analogue aura lieu au
troisième et sixième mois (V8). Entre ces visites, le patient est vu mensuellement en consultations externes
dans le service du Professeur LENOIR à Necker Enfants Malades et dans le service du Professeur
DUHAMEL au CHU de Caen.
Le principal critère d'efficacité est l'amélioration du VEMS de plus de 7.5% par rapport au niveau de base du
patient. Les critères secondaires d'appréciation sont : - des paramètres cliniques : poids (DS), taille (DS ),
activité (score de Shwachman), qualité de vie, nombre de jours d'antibiothérapie (per os ou IV) et
d'hospitalisation - et des paramètres paracliniques :
• amélioration de la CVF, du DEM 25-75.
• diminution de la colonisation bronchique.
• amélioration du score radiologique.
• induction protéique : ú expression de l'ARN messager des protéines MDR, MRP et CFTR au sein des
cellules ciliées nasales, ú mesure du glutathion intracellulaire, ú mesure de l'activité oxydative des
polynucléaires neutrophiles.
Ces données ont été comparées à celles précédant le début du traitement par méthode de l'analyse de
variance ( ANOVA) à un facteur répété permettant de mettre en évidence une différence significative, si elle
existe, entre les moyennes dans leur ensemble. Les résultats ont été interprétés comme significatifs, lorsque
le risque était inférieur à 0.05. En complément, nous avons dénombré les journées d'antibiothérapie et
d'hospitalisation avant et après traitement et, apprécié la tolérance clinique et biologique. Les patients
présentant des troubles digestifs de plus d'une semaine sous régime d'exclusion lactée en début de
traitement ont été sortis de l'étude. Nous avons également évalué l'observance en comptabilisant le nombre
de gélules retirées à la Pharmacie centrale des hôpitaux de Paris et à celle de Caen et le nombre de gélules
restantes. L'analyse des résultats a été effectuée à l'aide de tests paramétriques.
L'étude est maintenant terminée et son analyse statistique est en cours. Les résultats détaillés seront
exposés lors de la réunion des JTA le 17/01/ 2001.
Conclusion
Depuis 1995, le pronostic de la mucoviscidose qui atteignait alors une médiane de survie de 35 ans dans les
meilleurs centres de traitement, n'a que très peu évolué.
Pour des raisons techniques, les espoirs de thérapie génique ne se sont pas confirmés.
Dans ces conditions, en complément de l'ensemble des propositions thérapeutiques dûment validées, il est
apparu légitime d'envisager des thérapeutiques à visée anti-inflammatoire, voire des thérapies de
substitution.
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