Secteur : Chapelle St Jean – Les Leches Nature du phénomène

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PPR de Val d’Isère - Note de présentation
Secteur : Chapelle St Jean – Les Leches Nature du phénomène naturel : avalanche
Historique des évènements marquants :
Avalanche de la Combe Martin ou de la Chapelle St Jean (n°200 CLPA / n°22 EPA) :
La combe Martin se trouve en versant nord-ouest de la Tête de Solaise ; elle est aujourd’hui parcourue par la piste
noire de « Combe Martin ». Elle est traversée en son sommet par la piste « Rhône-Alpes », elle-même dominée par
une pente faiblement boisée de mélèzes, très raide (40°), qui peut constituer le panneau déclencheur, entre 2160 et
2100 m d’altitude. Ce panneau est d’autant plus instable qu’il a été partiellement déboisé pour le passage du télésiège
« Solaise Express » et que les dameuses peuvent y pousser de la neige depuis la piste M. Quelques râteliers y ont
toutefois été installés en compensation.
Vers 1900 : une avalanche de neige poudreuse provenant du sommet de la combe Martin (vers 2160 m) aurait
recouvert l'ancien chemin du Chef-lieu au Joseray et les dépôts se seraient étendus jusqu'à proximité de l'actuel hôtel
"Le Christiania" (C).
Un témoin raconte même que cette avalanche aurait démoli de vieilles maisons du quartier du Coin, une centaine de
mètres au-delà de l’emplacement de l’hôtel, en direction de l’Isère (sce : témoignages). Une telle extension sur terrain
plat apparaît totalement improbable, compte-tenu de la faible dimension du couloir.
Dans les années 30 : une avalanche serait descendue sur la chapelle Saint Jean (SJ) qui disposait alors d’une
étrave démontée depuis et se serait arrêtée en contrebas sans faire de dégât (sce : témoignages).
Dans les années 50 : une avalanche se serait arrêtée devant l’hôtel « Le Christiana » (C) alors en construction
(sce : témoignages).
7 avril 1993 : une avalanche de neige humide partie naturellement vers 2000 m lors d’un redoux (pluie sur neige
fraîche) descend jusqu'à 1880 m (sortie de couloir en limite du mélézin) (sce : EPA).
30 novembre 1996 : l'avalanche de la Combe Martin descend jusqu'au village des enfants, à hauteur de la chapelle
St Jean (1840 m) (sce : témoignages).
Protections existantes :
Naturelles :
Boisement naturel de mélèzes en zone de départ, vers 2100 - 2150 m d’altitude, sous la piste de jonction de la M.
Efficacité :
Faible : le boisement est assez clairsemé et des départs sont encore régulièrement observés en sous-bois, en cas de
manteau neigeux très peu cohésif (pulvérulent ou gorgé d’eau).
Artificielles :
1) Râteliers métalliques vers 2100 m d’altitude (4 ou 5 tabliers sous la ligne du TS Solaise Express). Réalisation sous
MO communale dans les années 60.
2) Banquette large formée par la traversée de la piste Rhône Alpes - Combe Martin.
Efficacité :
1) Moyenne : les râteliers se concentrent sous la ligne du télésiège mais ne couvrent que le quart des zones de
départ. Ils peuvent être recouverts en cas d’hiver exceptionnel (versant à l’ombre).
2) Faible : ces replats légèrement déversants ne peuvent arrêter que de faibles coulées de neige humide.
Phénomène de référence :
Les zones de départ étant d’une surface limitée, le volume de cette avalanche reste plutôt faible mais l’écoulement est
canalisé jusqu’à 1900m et ne rencontre pas d’obstacle en aval (pistes damées). L’avalanche peut donc encore aller
assez bas malgré les râteliers, les terrassements de pistes et les déclenchements préventifs réguliers.
Toutefois, une extension jusqu’à hauteur de l’hôtel « Le Christiana », telle qu’évoquée par témoignages au début du
XXème siècle et dans les années 50, nous semble improbable, compte-tenu de la faible dimension du couloir, de la
diffusion latérale des dépôts (amplifiée par les terrassements de piste et le layon déboisé du Solaise Express en pied
de versant) et de la très faible pente sous le front de neige (2 à 3°). Les simulations numériques réalisées dans le
cadre de ce PPR avec SV1D limitent d’ailleurs l’avalanche coulante centennale en amont de l’Hôtel « Le Grand
Paradis ». Au début du XX
ème
siècle, l’hôtel "Le Christiania" était le premier bâtiment en aval du couloir et les termes
« à proximité » ou « devant » restent imprécis. Nous retiendrons donc comme phénomène de référence une extension
des dépôts, peu épais, jusqu’au parking souterrain Val Village, en conformité avec les modélisations (A
2-3
), et en
excluant une éventuelle extension jusqu’au quartier du Coin.
Fig. 1 : La forêt du Rogonay et la Combe Martin au début des années 50, avec la trajectoire déduite des témoignages
(carte postale Lansol).
Fig. 2 : vue hivernale de la Combe Martin et de l’emprise des écoulements (photo RTM73)
.
Hôtel Le Christiana
Chapelle St Jean
Chalets du Coin
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C
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