(Trimestriel : octobre - décembre 2014) 09 TOUTE L’ACTU D’EPICURA POUR LES MÉDECINS ZOOM Consultations : ça déménage à Baudour INNOVATION Des chambres patients dernier cri à Ath PORTRAIT Mounia Delepierre, responsable des infirmières de référence Médecine physique LA MÉCANIQUE DES CORPS Bureau de dépôt : Anvers X - EpiCURA Med - n° d’agréation : P 912598 ÉDITO n° 09 ( octobre - décembre 2014 ) UNE RENTRÉE RICHE EN NOUVEAUTÉS La voici, la rentrée, et avec elle son cortège d’innovations et de projets ! Vous découvrirez certaines de ces nouveautés dans cette édition. D’autres projets seront présentés et commentés dans le prochain numéro, afin que leur analyse profite d’un peu de recul. Par ailleurs, cet éditorial manquerait à tous ses devoirs si nous n’évoquions pas ici : l’entrée en fonction imminente de notre futur Directeur Médical Adjoint, le Docteur Alain Juvenois. Il rejoindra EpiCURA le 1er octobre prochain et jouit d’une expérience déjà bien établie en gestion médicale ; l’entrée en fonction à la fin du printemps dernier de notre nouveau Directeur Général, François Burhin. Fin connaisseur du monde hospitalier, il a activement contribué à la naissance d’EpiCURA en participant aux travaux préparatoires du rapprochement institutionnel entre l’ex-CHHF et l’ex-RHMS. Loin d’être de simples « remplacements », l’arrivée de ces deux personnes de qualité dans l’équipe managériale d’EpiCURA constitue un renfort précieux en nouvelles compétences, surtout en cette période fertile en projets novateurs. C’est aussi un témoignage fort de l’attractivité et du rayonnement que notre jeune institution commence à exercer. L’existence d’EpiCURA est maintenant bien reconnue et nous attirons de nouveaux talents. Quel meilleur gage d’un avenir heureux pourrait-on espérer ? Nous souhaitons chaleureusement la bienvenue à nos nouveaux collègues et espérons que vous apprécierez, amis lecteurs, ce neuvième numéro d’EpiCURA MED. Bonne rentrée ! L’existence d’EpiCURA est maintenant bien reconnue 03 News Qui de neuf ? 06 Dossier La médecine physique à EpiCURA 10 Portrait Mounia Delepierre, responsable des infirmières de référence 12 Zoom Les consultations déménagent à Baudour 14 Innovation Des chambres patient flambant neuves à Ath Docteur Jean-Pierre SABOT, Directeur Médical d’EpiCURA EpiCURAmed est une publication du Rédactrice en chef : Delphine Cauchies Secrétariat de rédaction : Claudine De Kock Impression : Artoos > Centre Hospitalier EpiCURA asbl Conception et réalisation : Maquette : Noémie Chevalier Tirage : 2.000 exemplaires 70 rue Rodenbach 1190 Bruxelles Tél. : 02 640 49 13 Fax : 02 640 97 56 e-mail : [email protected] Mise en page : Noémie Chevalier 136 rue Louis Caty 7331 Baudour Tél. : 065 76 81 11 Éditeur responsable : François Burhin 136 rue Louis Caty 7331 Baudour Coordination de la rédaction : Cindya Izzarelli Photos et illustrations : Laetizia Bazzoni, Coralie Cardon, D.R. Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans le magazine sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays. QUI DE NEUF ? DÉCOUVREZ les NOUVELLES TÊTES Site : Hornu Site : Ath AURÉLIE NOTTE SOINS DENTISTERIE Contact 068 26 26 28 Lieu de formation Université Libre de Bruxelles (ULB) Pourquoi avoir choisi EpiCURA ? Résidant à Ath, j’étais très motivée à l’idée de pouvoir compléter une équipe où règne l’ambiance agréable de la région, avec des patients toujours chaleureux et reconnaissants. d’EpiCURA ! ALAIN JUVENOIS DIRECTEUR MÉDICAL ADJOINT Contact 065 71 33 76 Lieu de formation Université de Mons, ULB, Solvay Business School Pourquoi avoir choisi EpiCURA ? J’ai été séduit par la vision d’EpiCURA : unir les forces et le savoir-faire de deux hôpitaux concurrents, pour offrir à la population des soins toujours plus excellents. De plus, nous entrons dans la phase de mise en place des projets, qui s’annonce riche en défis. Site : Baudour DR AZIZ DEMIRKILIG ANESTHÉSIE Contact 065 76 84 17 Lieu de formation Université Libre de Bruxelles (ULB) Pourquoi avoir choisi EpiCURA ? J’ai choisi de rejoindre EpiCURA pour sa vision du futur et pour l’ambiance très conviviale au sein du quartier opératoire. ( octobre - décembre 2014 ) 03 QUOI DE NEUF ? FRANC SUCCÈS pour le week-end d’information Alzheimer LE TEMPS D’UN WEEK-END, EPICURA S’EST MIS AU DIAPASON DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER, LES 19 ET 20 SEPTEMBRE DERNIERS. À l’occasion de la journée Mondiale de la Maladie d’Alzheimer, EpiCURA a souhaité marquer son implication dans la lutte contre cette maladie en organisant plusieurs événements à destination du public et des professionnels de la santé. Le vendredi 19 septembre, des stands d’animations accueillaient patients et visiteurs dans le hall d’entrée des trois sites. Neuropsychologues, assistants sociaux, ergothérapeutes, diététiciens, logopèdes, infirmières de liaison gériatrique : tous étaient présents pour fournir au public une information complète autour de la personne âgée et la maladie d’Alzheimer. Les visiteurs ont notamment pu participer à un concours sous forme de quiz, ce qui a permis à un chanceux de repartir avec un chèque-cadeau. Le samedi 20 septembre, les équipes ont organisé sur le site de Baudour, la 1re matinée scientifique de neurologie et neuropsychologie sur les démences et la maladie d’Alzheimer. Tous les médecins généralistes collaborant avec EpiCURA ainsi que les représentants des maisons de repos et de soins de la région ont été conviés à cette matinée de conférences. La maladie d’Alzheimer a été abordée sous ses aspects médicaux, sociaux, psychologiques et juridiques. La matinée s’est conclue par un lunch au cours duquel les participants ont pu continuer à discuter et échanger sur ces différents thèmes. 04 EpiCURA med Un BLOC OP’ flambant neuf pour Hornu BONNE NOUVELLE SUR LE SITE D’HORNU : LES TRAVAUX DE RÉNOVATION DU BLOC OPÉRATOIRE TOUCHENT À LEUR FIN ET PLUSIEURS SALLES SONT DÉJÀ EN FONCTION. L e quartier opératoire d’Hornu jouira fin octobre de six salles d’opération flambant neuves ! De nombreuses innovations technologiques y ont été déployées pour la sécurité et le confort des patients et du personnel. Les grands écrans permettent de suivre l’intervention de l’intérieur et de l’extérieur de la salle et de récupérer les images de scanner ou de RMN pendant l’intervention. QUOI DE NEUF ? Bientôt, UN NUMÉRO D’AGRÉMENT UNIQUE pour EpiCURA Baudour et Hornu ! DES SÉANCES D’INFORMATION pour les parents E n octobre dernier, EpiCURA a ouvert aux futurs parents les portes de son pôle mère-enfant d’Hornu et de la maternité des Dix Lunes d’Ath. Organisées en collaboration avec l’Office de la Naissance et de l’Enfance, ces séances ont permis à toutes les personnes ayant un projet parental de rencontrer l’équipe soignante, de découvrir les différents ateliers de préparation prénatale et de prendre part à une visite guidée des installations. De quoi préparer la venue de bébé en toute sérénité ! C’ est officiel : la demande de fusion des numéros d’agrément des sites de Baudour et Hornu a été acceptée. Dès le 1er janvier 2015, ces deux sites ne formeront donc plus qu’un seul et même hôpital, tandis que le site d’Ath conserve son numéro d’agrément actuel. Cette fusion représente un pas en avant vers notre objectif final : plus de moyens, plus de spécialités, plus de pôles d’excellence, qui nous permettront de prendre en charge plus de pathologies. DÉMÉNAGEMENT des prélèvements sanguins L e nouveau service de prélèvements sanguins sur le site de Baudour a ouvert ses portes fin octobre. Les nouveaux locaux se situent désormais dans l’ancien service des urgences, au rez-de chaussée, près des consultations de neurologie et d’orthopédie. Ils sont accessibles du lundi au vendredi de 7h à 14h et le samedi de 7h à 10h. De 14h15 à 17h, les prélèvements sanguins seront réalisés directement au laboratoire ou à l’hôpital de jour oncologique au 1er étage. PAS D’INTERRUPTION de la RMN pendant les travaux DU NOUVEAU ÉGALEMENT SUR LE SITE D’ATH : L’INSTALLATION PROCHAINE D’UNE TOUTE NOUVELLE MACHINE DE RÉSONNANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE. É tant donné que le montage et le paramétrage d’une telle installation prennent du temps, EpiCURA a décidé, pour ne pas interrompre le flux des consultations, de faire construire une annexe au service, dans laquelle la nouvelle machine sera assemblée et testée avant d’être mise en service. Dans un second temps, l’ancienne installation sera évacuée, et l’espace sera réaménagé en locaux de consultation. Journée CAPITAL SANTÉ : EpiCURA fidèle au rendez-vous L e 20 septembre dernier, EpiCURA a participé à la journée Capital Santé organisée par la commune de Colfontaine en collaboration avec le Service Santé. Lors de cette journée entièrement dédiée à la santé, divers tests médicaux gratuits étaient proposés au public. Cette année, nos services de diabétologie, d’allergologie et de pneumologie étaient sur place pour réaliser des tests et sensibiliser la population Photos : D.R., EpiCURA à l’importance du dépistage précoce. Et pour joindre l’utile à l’agréable, un petit-déjeuner santé était également offert à tous les visiteurs ! ( octobre - décembre 2014 ) 05 DOSSIER La M.P.R. restaure l’autonomie du patient Les chefs D’ORCHESTRE PAR SA NATURE TRANSVERSALE ET MULTIDISCIPLINAIRE, LA MÉDECINE PHYSIQUE FAIT LE LIEN ENTRE TOUTES LES SPÉCIALITÉS QUI AIDENT LE PATIENT À OBTENIR LA MEILLEURE AUTONOMIE LOCOMOTRICE POSSIBLE APRÈS UN ACCIDENT OU UNE MALADIE. PRÉSENTATION D’UNE DISCIPLINE SOUVENT MÉCONNUE ET POURTANT INDISPENSABLE. A NDRÉ, 60 ans, a dû subir récemment une intervention à la colonne vertébrale. L’opération s’est bien passée et il entre maintenant en revalidation en vue d’une reprise du travail. Son neveu Mirko, 35 ans, a souffert d’une entorse au genou droit lors de son dernier match de rugby. Hasard du calendrier, ils ont tous deux rendez-vous le même jour en Médecine Physique. Quel est le point commun entre André, Mirko, et les autres patients de ce service ? Une perte ou une réduction d’autonomie au quotidien. UN TRAVAIL TRANSVERSAL ET MULTIDISCIPLINAIRE Notre motricité repose sur la bonne orchestration de tous les « rouages » du corps : muscles, articulations, système nerveux, capacité respiratoire et cardiaque… Cet équilibre délicat peut être facilement perturbé par un accident ou une maladie, qui vient affaiblir l’un ou l’autre de ces piliers. C’est là que la Médecine Physique et de Réadaptation (M.P.R.) entre en jeu. Elle aide à définir, coordonner et superviser les programmes de rééducation de tout patient souffrant d’incapacité physique ou cognitive. Le but : renforcer ce qui a été affaibli afin de récupérer un maximum d’autonomie au quotidien. « Quel que soit le problème de départ, nous intervenons quand le système locomoteur est en jeu », explique le Dr Kambiz Minooee Saberi, du service M.P.R. à Baudour. « Nous ne traitons pas un organe en particulier mais l’ensemble des mécanismes qui font fonctionner le 06 EpiCURA med corps humain. Notre travail est donc, par définition, pluridisciplinaire. » Le service s’appuie ainsi sur la collaboration de nombreux spécialistes médicaux et paramédicaux (infirmières, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychologues, neuropsychologues, logopèdes, etc.) qui assurent l’exécution du programme conçu pour chaque patient et qui offrent une expertise, chacun dans sa spécialité. L’équipe collabore aussi quotidiennement avec d’autres services dans lesquels la M.P.R. est nécessaire (voir suite de notre dossier). La M.P.R. restaure l’autonomie du patient DOSSIER de la LOCOMOTRICITÉ CONTACT DES PROFILS DE PATIENTS VARIÉS Service de Médecine Physique et Réadaptation À Hornu : 065 71 38 64 À Baudour : 065 76 84 30 À Ath : 068 26 26 26 UN PEU D’HISTOIRE À l’aune de la longue histoire de la médecine, la Médecine Physique est une spécialité assez jeune : balbutiements dans la première moitié du XXe siècle Seconde Guerre mondiale : on cherche, des deux côtés de l’Atlantique, des possibilités de rééducation pour permettre aux blessés d’accéder à une vie la plus normale possible. 1950 : le mouvement émerge en Belgique, où des médecins lancent des initiatives individuelles, notamment celle du Baron de Launoit avec l’inauguration d’un des premiers centres de revalidation pour handicapés lourds en Belgique. Une entorse, un infarctus myocardique, une lombalgie, un problème de surpoids, une hémiplégie, une BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) sévère…, ces pathologies très différentes peuvent entraîner un handicap locomoteur, par exemple par une fonte musculaire liée à un manque d’activité, elle-même favorisée par une baisse de résistance à l’effort. L’équipe de Médecine Physique intervient lorsqu’une rééducation se justifie, quel que soit le problème d’origine. Le programme et les exercices varieront selon le profil du patient. Pour André, il s’agira de se remuscler le tronc grâce aux appareils de la plateforme du dos. Avec l’aide des kinésithérapeutes et des ergothérapeutes, il apprendra aussi à adopter les bons gestes pour ménager sa colonne opérée au travail et à la maison. Pour Mirko, on privilégiera une rééducation ciblée du genou, avec des exercices qui l’aideront à reconstituer sa masse musculaire et à reprendre ses activités habituelles sans risquer de se blesser à nouveau. « Pour être efficace, la revalidation doit être spécifiquement adaptée à la pathologie traitée », précise le Dr Frank Vermeersch, responsable du service de M.P.R. à Hornu. « Elle va donc nécessairement varier d’un patient à l’autre. Il peut s’agir d’un programme relativement court avec une récupération rapide. Mais des handicaps plus lourds nous imposent parfois une prise en charge plus longue, en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation. Le but reste le même : aider le patient à récupérer un maximum d’autonomie et réduire, autant que possible, sa dépendance. » Texte : Cindya Izzarelli / Photos : Coralie Cardon 1963 : l’intérêt politique et administratif pour ce secteur nouveau se manifeste par la création du F.N.R.S.H (Fonds National de Reclassement Social des Handicapés). La Médecine Physique et la Réadaptation bénéficient alors d’une reconnaissance et d’un financement. ( octobre - décembre 2014 ) 07 DOSSIER La médecine physique, une discipline transversale L’ORIGINE D’UN PROBLÈME LOCOMOTEUR PEUT REVÊTIR BIEN DES VISAGES. C’EST POURQUOI LE SERVICE DE MÉDECINE PHYSIQUE COLLABORE ACTIVEMENT AVEC PLUSIEURS CLINIQUES SPÉCIALISÉES D’EPICURA POUR RESTAURER L’AUTONOMIE DES PATIENTS. PETIT TOUR D’HORIZON DE CES DIFFÉRENTES ACTIVITÉS. La RÉADAPTATION à tous les ÉTAGES ! O UTRE LA REVALIDATION « pure et dure », l’équipe de Médecine Physique et Réadaptation collabore aussi au quotidien avec d’autres spécialités qui requièrent son expertise : Clinique du dos, Clinique de spasticité, Clinique du poids… « Le caractère transversal de notre spécialité, qui nous amène à être en contact avec nombre de nos confrères, notre vue d’ensemble de l’appareil locomoteur et, a fortiori, notre abord global du patient sont utiles à tout un panel de services », explique le Dr Frank Vermeersch. « Dans chacune de nos collaborations, nous contribuons à déterminer quel programme de soins sera le plus performant pour le patient. » La M.P.R. est présente partout où son expertise est requise pour restaurer la motricité des patients. 08 EpiCURA med Le Dr Vermeersch (ci-contre avec l’équipe d’Hornu) conseille une patiente en pleine séance d’exercice. La médecine physique, une discipline transversale DOSSIER LA CLINIQUE DU DOS Qu’elles soient aiguës ou chroniques, les douleurs vertébrales peuvent vite devenir ingérables pour le patient et son médecin généraliste. La Clinique du dos traite les lombalgies pour soulager la douleur du patient et lui apprendre les bons mouvements pour mieux fonctionner au quotidien. Le + de la M.P.R. La Clinique du dos compte de nombreux intervenants. « Une spécificité de la Clinique du dos d’EpiCURA est ce que nous appelons les réunions " colonne difficile " », explique le Dr Vermeersch. « Quand nous rencontrons un cas de lombalgie complexe, où le regard de plusieurs spécialistes est nécessaire, nous organisons une consultation multidisciplinaire, avec au moins un représentant de chaque spécialité concernée par le dossier (radiologie interventionniste, chirurgie orthopédique, neurochirurgie, rhumatologie, médecine nucléaire, etc.). Nous prenons ensuite une décision collégiale quant au trajet de soins à appliquer. » PROJETS PRÉSENTS ET À VENIR Outre les collaborations citées ci-contre, la Médecine Physique est également active dans d’autres projets déjà existants ou en cours de réalisation. Entre autres : l’équipe de M.P.R. collabore avec la Clinique du poids pour mettre au point les programmes de reconditionnement physique des patients en surpoids ; le Dr Amandine Poulain, spécialiste en médecine physique et revalidation et expérimentée en gestion de la douleur chronique, travaille à la mise en place d’une consultation de la douleur chronique. Cette consultation sera destinée à tous les patients souffrant de douleurs chroniques invalidantes, peu importe leur origine : cancer, spondyalgie, neuropathie, fibromyalgie… ; Pour quels patients ? La Clinique du dos s’intéresse à tout patient présentant une pathologie chronique du dos. Elle peut également intervenir suite à un problème lombaire aigu ou à une intervention chirurgicale (pour hernie discale, par exemple) afin de prévenir les rechutes et permettre au patient de réintégrer le monde du travail dans les meilleures conditions. Quel traitement ? Un programme d’entraînement personnalisé et adapté est mis sur pied pour chaque patient. La base du traitement repose sur des exercices qui aident à remuscler le tronc en douceur. La prise en charge comprend aussi des cours d’anatomie, de gestion de la douleur et d’ergonomie, pour réapprendre à poser les bons gestes au quotidien sans mettre la colonne vertébrale en danger. Contactez la Clinique du dos au 065 71 35 35. LA CLINIQUE DE SPASTICITÉ La spasticité qui correspond à une augmentation, parfois importante, du tonus musculaire en cas d’atteinte du motoneurone supérieur est fréquemment observée dans les pathologies neurologiques. Les exemples les plus caricaturaux sont le pied varus équin et la spasticité en flexion du membre supérieur. Elle est à l’origine non seulement d’une altération de la motricité quand elle accompagne une parésie mais aussi d’une ankylose articulaire et de douleurs parfois très sévères. Le + de la M.P.R. Depuis cette année, sur l’impulsion du service de M.P.R., les troubles de la spasticité font l’objet de soins spécifiques à EpiCURA. « C’est une première dans la région », précise le Dr Minooee Saberi, spécialiste en médecine physique et revalidation et coordinateur de la Clinique de spasticité à Baudour. Pour quels patients ? Les patients souffrant de sclérose en plaques, les victimes d’un accident vasculaire cérébral, les victimes d’un traumatisme crânien, de lésions de la moelle épinière… Quels traitements ? Les traitements de la spasticité sont nombreux : rééducation, kinésithérapie, pose d’orthèse, médicaments, chirurgie… À Baudour, on réalise aussi des injections de toxine botulique intramusculaire ou la phénolisation de troncs nerveux (injection d’alcool provoquant une lésion du nerf), un traitement de pointe indiqué en cas de spasticité localisée. En cas de spasticité sévère des membres inférieurs, lorsque les médicaments oraux sont insuffisants ou mal supportés, les équipes d’EpiCURA peuvent également proposer le placement d’une pompe délivrant des antispastiques directement dans l’espace intrathécal (à proximité de la moelle épinière) en continu. Contactez la Clinique de la spasticité au 065 76 89 20. Texte : Cindya Izzarelli / Photos : Coralie Cardon Ci-contre, le Dr Saberi, entouré de l’équipe de Baudour. la M.P.R. devrait bientôt s’associer au service d’Urologie dans la lutte contre l’ostéoporose masculine, un effet secondaire fréquemment rencontré dans le traitement du cancer de la prostate. ( octobre - décembre 2014 ) 09 PORTRAIT Mounia Delepierre C.V. EXPRESS MOUNIA DELEPIERRE EST RESPONSABLE DES INFIRMIÈRES DE RÉFÉRENCE À EPICURA. SA MISSION : REPRÉSENTER CES INFIRMIÈRES RESSOURCES AU MÉTIER COMPLEXE ET LES AIDER À TRANSMETTRE LEUR EXPERTISE. 2006 Bachelier en soins infirmiers avec spécialisation en soins intensifs/ aide médicale urgente Le PORTE-VOIX des infirmières de RÉFÉRENCE 2007-2013 Infirmière soins intensifs à EpiCURA Hornu 2010 Master en Santé publique, option sciences et clinique infirmières à l’UCL 2014 Responsable des infirmières de référence EpiCURA Chaque semaine, Mounia Delepierre rencontre les infirmières de référence et les aide à coordonner leurs projets. UNE FONCTION PLURIELLE ET SINGULIÈRE A LLIER LE DYNAMISME de la jeunesse à l’expérience du terrain : un tour de force que Mounia Delepierre réussit avec brio. Après six années aux soins intensifs d’EpiCURA et un Master en Santé publique, elle est aujourd’hui responsable de l’équipe des infirmières de référence d’EpiCURA, soit une trentaine d’infirmières, réparties sur les trois sites d’EpiCURA. Elles assurent une expertise dans des domaines aussi variés que la nutrition, la diabétologie, le soin des plaies complexes, etc. Au total, pas moins de sept fonctions différentes sont représentées au sein de cette équipe (voir encadré). 10 EpiCURA med « Ce nouveau poste est très différent du quotidien d’une infirmière de terrain », souligne Mounia Delepierre. « Je ne suis plus en contact avec les patients, mais je travaille tout de même pour eux, car j’œuvre à l’amélioration de la qualité des soins, en aidant les infirmières de référence à utiliser leur savoir-faire au mieux. » Les infirmières de référence sont des expertes « mobiles » qui rendent des avis sur des situations particulières et complexes de soins, à la demande des équipes ou spontanément. « C’est une fonction à dimension variable », explique Mounia Delepierre. « Selon la spécialité, le rôle oscille entre les consultations et les avis dans les unités d’hospitalisation. Les infirmières représentent également l’hôpital lors de certaines plateformes régionales et en ramènent des informations quant aux dernières directives et à l’évolution des bonnes pratiques. De plus, elles ont un rôle important de formation et d’information vis-à-vis des équipes et des patients. » En raison du caractère polyvalent et mobile de leur fonction, le travail des infirmières de référence était, jusqu’ici, méconnu. La création du poste occupé aujourd’hui par Mounia Delepierre permet de pallier cette situation. Mounia Delepierre PORTRAIT COORDONNER POUR MIEUX AIDER « Mon rôle est de rencontrer les infirmières, les écouter et trouver les moyens de faciliter leur travail, d’optimiser leurs actions et de faire en sorte qu’elles soient vues et entendues », explique Mounia Delepierre. « Notre objectif est de développer une certaine cohérence dans le travail mené sur les trois sites d’EpiCURA et une cohésion au sein de l’équipe des infirmières de référence, sans perdre de vue que chacune a un rôle et une fonction très différente selon sa spécialité et le site où elle est active. Je fais office de trait d’union entre les infirmières et entre l’équipe, les unités et la Direction. Mais je n’interviens pas dans le contenu de leur travail. Les expertes, ce sont elles ! » LA QUALITÉ DES SOINS, EN CONTINU Ce travail d’encadrement est d’autant plus important que la fonction est en plein essor. « Le nombre d’infirmiers et infirmières de référence est appelé à augmenter », prédit Mounia Delepierre. « Les spécialisations infirmières sont de moins en moins rattachées à une unité, elles deviennent transversales : soins de plaies, soins palliatifs, nutrition… Et l’hôpital d’aujourd’hui tend vers une optimisation du séjour hospitalier, avec des soins spécifiques administrés dans un laps de temps très court et, quand c’est possible, avec une convalescence à domicile. On a donc un besoin croissant de ces expertes mobiles, pour assurer le relais entre les différentes unités et entre l’hôpital et l’extérieur. Ainsi, nous pouvons assurer au patient des soins de qualité, en continu et en toutes circonstances. » Texte : Cindya Izzarelli / Photos : Coralie Cardon INFIRMIÈRES DE RÉFÉRENCE, UN SAVOIR-FAIRE INDISPENSABLE EpiCURA compte une trentaine d’infirmières de référence, réparties sur les trois sites : 2 infirmières de référence en nutrition 6 infirmières de liaison interne gériatrique 11 infirmières de référence en diabétologie 3 infirmières ICANE (infirmières chargées de l’accompagnement des nouveaux et des étudiants) 3 infirmières de référence dans la prise en charge de la douleur chronique 3 infirmières de référence en soins palliatifs 2 infirmières de référence en soins de plaies et stomies À venir : 1 infirmière en liaison gériatrique externe ( octobre - décembre 2014 ) 11 ZOOM Déménagement des consultations à Baudour Une RELOCALISATION stratégique pour la diabéto et la neuro ACCUEILLIR LES PATIENTS DANS DES LOCAUX SÛRS ET CONFORTABLES, MAIS AUSSI REGROUPER LES SERVICES COMPLÉMENTAIRES POUR ENCORE PLUS DE COMMUNICATION ET D’EFFICACITÉ : TELS SONT LES OBJECTIFS DU GRAND PROJET DE DÉMÉNAGEMENT DES CONSULTATIONS EN COURS SUR LE SITE DE BAUDOUR. COUP D’ŒIL SUR DEUX SERVICES RÉCEMMENT INSTALLÉS. L E TRAJET DE SOINS à l’hôpital démarre dès la consultation, qui constitue le point de rencontre entre le patient et son médecin. Ce rendez-vous nécessite un espace adapté, à la fois fonctionnel et accueillant. CONTACT Pour toute question sur le déménagement des consultations à Baudour : Katy Wantier (responsable Accueil) : 065 76 83 69 André Carels (directeur opérationnel des infrastructures) : 065 76 81 46 12 EpiCURA med « Autrefois, les consultations de l’hôpital de Baudour étaient concentrées dans l’ancien bâtiment, dit " Baudour 1 " », explique André Carels, directeur opérationnel des infrastructures à EpiCURA. « Or, ce bâtiment est devenu, au fil du temps, assez vétuste. Le regroupement du Pôle Mère-Enfant borain à Hornu a libéré de la place dans les nouveaux bâtiments de Baudour (Baudour 2). On a donc décidé tout naturellement d’y déménager les consultations. » Les consultations de pneumologie, d’allergologie, d’ORL, d’acoustique et de logopédie avaient déjà été transférées il y a plusieurs mois. Cet été, la diabétologie et la neurologie ont quitté à leur tour leur ancien décor pour de nouveaux espaces. DES LOCAUX SPACIEUX ET RASSURANTS La consultation de diabétologie et l’unité métabolique ont déménagé au 4e étage de Baudour 2. « Il s’agit de l’ancienne pédiatrie, qui avait été entièrement rénovée peu avant le déménagement », explique Katy Wantier, de la cellule ATAC (Accueil, Tarification et Comptabilité) de Baudour. Ces nouveaux locaux offrent beaucoup plus de place et de confort. « L’unité métabolique est une unité de soins éducatifs », explique une infirmière. « Cela veut dire que nous passons beaucoup de temps en consultation pour expliquer aux patients diabétiques et à leurs proches comment se soigner et utiliser le matériel d’injection. Déménagement des consultations à Baudour ZOOM La consultation nécessite un espace de rencontre accueillant et fonctionnel D’AUTRES DÉMÉNAGEMENTS À VENIR Plusieurs autres services déménageront bientôt leur consultation vers les nouveaux bâtiments : la gynécologie l’urologie la pain clinic la dermatologie Les locaux spacieux de l’ancienne pédiatrie et des urgences de Baudour ont été mis à la disposition des consultations de diabétologie et de neurologie. l’ophtalmologie (qui bénéficiera de nouveaux locaux pour les injections intravitréennes) La fin des déménagements est prévue pour le 1er trimestre 2015. UN « PUZZLE » STRATÉGIQUE C’est important de les accueillir dans un lieu confortable et rassurant ; la communication passe d’autant mieux. » Au même étage, on trouve les consultations de podologie et de diététique, deux spécialités souvent impliquées dans le traitement des patients diabétiques. « Il est ainsi plus facile pour les équipes soignantes de communiquer, et pour les patients de passer d’un rendez-vous à l’autre », résume Katy Wantier. Au rez-de-chaussée, les anciens locaux du service des urgences ont été remis à neuf pour accueillir la consultation de neurologie. Depuis la fin du mois de septembre, elle est rejointe par la consultation de psychiatrie. Le guichet tout proche se charge de la perception et de la prise de rendez-vous. Dans les couloirs, la signalisation a été adaptée à cette nouvelle configuration, pour que les patients puissent s’y retrouver facilement. « À première vue, tous ces déménagements peuvent sembler confus, mais il ne s’agit que de la première phase de notre plan », assure André Carels. « Notre priorité à court terme était d’offrir plus de confort aux patients et aux équipes soignantes lors des consultations. Dans un second temps, nous effectuerons un bilan avec la direction médicale pour voir comment regrouper au mieux les services entre eux. » La majorité des consultations aura déménagé vers les nouveaux bâtiments d’ici le début de l’année prochaine (voir encadré ci-dessus). Texte : Cindya Izzarelli / Photos : Coralie Cardon ( octobre - décembre 2014 ) 13 INNOVATION Travaux de rénovation à Ath Des CHAMBRES 2.0 pour 2015 LA CHAMBRE DU PATIENT, UN HAUT LIEU DU PROCESSUS DE SOINS ? EPICURA LE PENSE. C’EST POURQUOI, À ATH, UN CHANTIER DE RÉNOVATION EST EN COURS POUR FAÇONNER DES CHAMBRES OÙ IL FAIT BON GUÉRIR. L ORS DE SON SÉJOUR À L’HÔPITAL, le patient passe le plus clair de son temps dans sa chambre : c’est là qu’il reçoit ses soins, ses repas, ses visiteurs… « Mais nos hôpitaux ont un peu plus de 30 ans », rappelle André Carels, directeur opérationnel des infrastructures à EpiCURA. « Depuis leur construction, la technique et le matériel ont évolué, et surtout, les mentalités ont bien changé. Les patients d’aujourd’hui attendent de leur chambre un confort « hôtelier », au-dessus de ce que l’hôpital d’autrefois proposait. Notre mission était donc de rénover, d’agrandir et de réaménager les locaux existants, sans toucher aux murs extérieurs ni aux fenêtres. » Nous offrons au patient confort et intimité au cœur du cadre de soins CONTACT Pour toute question, contactez André Carels (Directeur opérationnel des infrastructures) : 065 76 81 46 14 EpiCURA med Travaux de rénovation à Ath INNOVATION TOUJOURS PLUS DE PLACE Créer un maximum de place dans un volume défini : c’est un défi auquel tous les architectes hospitaliers doivent faire face. Ainsi, les salles de bain ont été repensées pour optimiser la place disponible (porte de douche coulissante, bac accessible pour les personnes à mobilité réduite, rangements intégrés, etc.). L’accent a été mis sur la mobilité et l’ergonomie. « En journée, les chambres sont soumises à un va-et-vient permanent », explique André Carels. « Déplacement des lits, manipulation de matériel médical, visites de l’équipe soignante et des proches, etc. Il faut donc pouvoir circuler facilement dans chaque chambre. » Autre problème : chaque unité dispose de 20 chambres à deux lits, mais patients et prestataires souhaitent de plus en plus souvent disposer de chambres particulières. Pour répondre à cette demande sans condamner des lits d’office, on a pensé « modulable ». « Grâce à la tête de lit murale qui prévoit plusieurs sets de prises électriques, chaque chambre peut accueillir un ou deux lits, selon les besoins », explique André Carels. « Il y aura aussi une chambre d’isolement par unité, avec un sas de sécurité et tout le matériel adapté. » EN PRATIQUE De nouvelles chambres dès mars 2015 À Ath, une chambre témoin « nouveau modèle » est en service depuis presque deux ans au 3A, dans l’ancien service de pédiatrie. Un test qui s’est avéré très positif ! Une fois prête, elle servira d’unité tampon pour accueillir les patients des autres services au fil de la progression des rénovations. Les travaux de démolition ont déjà commencé dans l’unité 3B, qui sera entièrement rénovée pour mars 2015. Au total, ce sont 7 unités de 20 chambres qui seront rénovées, à raison de deux par an. LE CONFORT, UN ÉLÉMENT DES SOINS Sur le plan de la décoration, chaque unité de soins développera un thème particulier : la campagne, l’océan, la montagne… Avec leurs bandeaux de lit richement décorés et leur éclairage indirect doux, les chambres sont pensées pour être à la fois agréables, relaxantes et faciles à identifier. Dans chaque chambre, les zones de stockage et de préparation pour les soignants seront discrètement camouflées par la décoration. « Chaque chambre, chaque unité comporte des zones techniques indispensables. Ces dernières doivent être accessibles et fonctionnelles, mais pas trop voyantes », poursuit André Carels. Le desk des infirmières sera aussi repensé pour mieux cadrer avec la nouvelle façon de vivre et de travailler à l’hôpital. Les espaces de travail administratif et les ordinateurs seront hors de la vue, tandis que des salles d’attente colorées seront aménagées près des guichets vitrés. Le but : offrir au patient confort et intimité au sein de l’hôpital, lieu public et cadre des soins. « Outre les soins proprement dits, l’entretien, le catering ??? et le service technique apportent plaisir, confort et sécurité. Ils sont indispensables au bien-être du patient », relève André Carels. « Si, en plus, on peut apporter une touche de couleur et de gaieté par le design, notre mission vis-à-vis du patient sera remplie. » Texte : Cindya Izzarelli / Photos : Coralie Cardon Des sanitaires plus compacts offrent plus d’espace pour se mouvoir. Chambre commune ou individuelle ? Grâce aux nombreuses solutions de branchement contenues dans la tête de lit, chaque chambre peut accueillir un ou deux lits, selon les besoins. ( octobre - décembre 2014 ) 15 Un ensemble hospitalier au service de la population d’Ath et du Borinage 1 Ath Belœil 2 Baudour 3 Boussu MONS Hornu Frameries Dour SITE D’ATH 1 1 rue Maria Thomée 7800 Ath Tél. : 068 26 21 11 SITE DE BAUDOUR 2 136 rue Louis Caty 7331 Baudour Tél. : 065 76 81 11 SITE D’HORNU 3 63 route de Mons 7301 Hornu Tél. : 065 71 31 11