Projet de « plan directeur » pour les sites d

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Centre Hospitalier EpiCURA
Le patient numérique, Genval, 18.10.12
Le dossier infirmier informatisé
Quelques réflexions
Martine Vanschoor
Infirmière spécialiste clinique
Directrice département infirmier
Epicura
www.epicura.be
Pré acquis
• « Le prendre soin ne peut à chaque fois
qu’être unique. Il n’est pas préétabli, ni
programmable, ni répétable d’individu à
individu. Il est toujours à penser, à repenser,
en fait, à créer. Il est singulier comme l’est la
situation de vie dans laquelle un soignant est
amené à prendre soin d’une personne. »
Walter Hesbeen, « Prendre soin à l’hôpital »,
Paris, éd. Masson, 1997, 195 pages
Quelques réflexions
• Réflexions infirmières
– Depuis toujours et en tout lieu, les infirmières ont
relégué l’écrit au second plan car elles ont
l’impression de voler du temps au malade lorsqu’elles
consignent au dossier le fruit de leurs observations ou
le résultats de leurs actions  l’informatique ?
– « Nous passons plus de temps devant notre
ordinateur qu’auprès des patients. »
– « Notre temps est mangé par l’administratif.
Interpellant quand il s’agit de l’écriture de notre
démarche clinique. »
Quelques réflexions
• Réflexions médicales
– « il y a une perte d’initiative au niveau des soins
infirmiers qui se limitent de plus en plus souvent aux
ordres explicites tels que formalisés dans le DSI et
omettent ainsi de mettre en route des surveillances
de bon sens ou des interventions telles que le suivi de
la température chez des patients infectés, des
glycémies chez les diabétiques… »
– « on retombe dans la caricature de l’infirmière simple
exécutante »
– « Il y a une perte du vue synthétique du patient »
Docteur Paul Thielemans
« La puissance des outils »
• Devons-nous croire frénétiquement en la
puissance des outils et des méthodes?
• Il en faut mais il ne faut pas croire que l’outil, la
procédure est plus intelligent que le soignant.
• Nous ne devons pas devenir les « EX-pairs
Excel »!
• Les outils ne sont pas neutres, il faut les surveiller.
• Penser par soi-même plutôt que donner raison à
la méthode.
Quelques exemples
• Collage de protocoles
• La frénésie des actes pour le DI-RHM
Et maintenant
• Comment sortir de cette « perte de temps »,
de ce soin qui semble être pansé plutôt que
pensé?
La méthode des transmissions ciblées
• Une méthode qui, lorsqu’elle est intégrée,
permet de gagner du temps.
• Une méthode qui rend visible le jugement
clinique des soignants.
• Une méthode qui permet la continuité des soins
entre les différents intervenants de l’équipe
interdisciplinaire autour et avec le patient.
• Une méthode orientée sur les résultats en terme
de bénéfices pour la personne soignée et pas
seulement sur les résultats des activités de soins
réalisées
En pratique
• 3 outils indissociables :
– Les macro cibles : d’accueil, de sortie (transfert ou
départ), de synthèse.
– Les problèmes de soins : sous forme de
diagnostics infirmiers ou de cibles  taxonomie
internationale et mots – clés.
– Diagramme de soins : traçabilité des activités de
soins.
Les macrocibles
• Les macrocibles :
présentent les infos concernant la personne
soignée, de façon structurée et synthétique, à
une phase précise de la prise en soins :
admission, retour du bloc, sortie des soins
intensifs, transfert d’une unité à une autre,
départ au domicile ou vers une institution
• Permettent d’assurer un relais rapide et
pertinent
Les problèmes de soins
• Enoncé concis et très précis qui attire
l’attention par rapport à ce qui se passe pour
la personne soignée ou son entourage.
• Constituent des sonnettes d’alarme, des
clignotants qui alertent les soignants autant
sur les difficultés que sur les événements
positifs pour la personne soignée.
• Langage international qui assure une
continuité des soins.
Les diagrammes de soins
• Permettent de noter rapidement
– Les observations répétitives (documents de suivi)
– Les actions répétitives (programmation et
validation des soins)
Conclusions partielles
• Transmissions ciblées : sont une méthode
– Pour organiser la partie narrative du dossier de la
personne soignée.
– Pour comprendre rapidement la situation et les soins
nécessaires à dispenser.
– Elles répondent à la fois aux exigences professionnelles et
légales.
Conclusions partielles
• Le dossier : n’est pas une fin en soi mais un
MOYEN. Si on n’en tient pas compte :
informations squelettiques et caricaturales ex.
cible : Douleur
données : a mal
action : analgésique donné
résultat : peu soulagé
Propositions
• Un paramétrage et une création de
documents par des infirmières qui ont une
bonne connaissance de leur démarche en
soins et un jugement clinique pointu
soutenues par des informaticiens sensibles à
cette méthodologie.
• Une formation des équipes à la démarche en
soins et au jugement clinique : ce qui est bien
pensé est bien effectué
Propositions
• Une formation à l’outil informatique.
• Une participation des équipes à la mise en
évidence de leurs diagnostics infirmiers et
cibles les plus fréquents et à la création de
protocoles y afférant.
• Un accompagnement sur le terrain et ceci
pendant le temps nécessaire : posture
pédagogique, d’écoute et non sanctionnante
Propositions
• Un matériel adéquat qui permet un encodage
le plus proche (temps et lieu) possible du
chevet du patient et de l’acte de soins.
• Ne pas oublier que c’est un changement très
important : 2 ans pour une appropriation
Conclusions
• Un outil informatique qui s’adapte à la
démarche en soins, au jugement clinique, à la
pensée soignante et non pas une pensée qui
se contorsionne pour rentrer dans l’outil
informatique
• Qui va doucement, va longtemps : utopie dans
notre contexte professionnel actuel?
Merci
Le patient numérique – Genval
18/10/2012
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