La réponse ventriculaire se fait tantôt en 2/1 (V3), tantôt en 3/2 avec périodes de Luciani-Wenckebach (DI)
(Service de Cardiologie du CHU de Grenoble)
ECG : tachycardie auriculaire (Dérivation V1)
La compression oculaire (au centre du tracé), par un réflexe vagal, freine la conduction nodale : la conduction
auriculo-ventriculaire 1/1 se transforme transitoirement en conduction 2/1.
(Service de Cardiologie du CHU de Grenoble)
4.3.3. Permet aussi de diagnostiquer certaines variétés
particulières de FA
• Les bradyarythmies, où la fréquence ventriculaire est lente
• Certaines FA s'accompagnant de rythmes réguliers, notamment en cas de bloc
auriculo-ventriculaire complet ou de pace maker.
• En cas de bloc de branche préexistant, les complexes QRS sont larges, mais leur
irrégularité et les ondes de fibrillation permettent d'éliminer une tachycardie
ventriculaire.
• Les fibrillations auriculaires de syndrome WPW peuvent dégénérer en fibrillation
ventriculaire ; elles sont donc particulièrement redoutables ; le complexe ventriculaire
y est élargi avec une onde "delta" empâtant la branche ascendante de l'onde R.
• La maladie rythmique de l'oreillette avec accès paroxystiques de tachyarythmie
alternant avec des rythmes sinusaux ou jonctionnels parfois très lents.
4.4. La radiographie thoracique
• La radiographie thoracique précise les contours et surtout le volume du coeur, des
oreillettes comme du ventricule.
• En scopie, on recherche le caractère battant et expansif des artères pulmonaires de la
communication interauriculaire.
4.5. L'échocardiographie est indispensable
Les modes TM, 2D, doppler, et, si nécessaire, l'échocardiographie transoesophagienne,
permettront de :
• reconnaître et quantifier les valvulopathies
• mettre en évidence un épanchement ou d'un épaississement du péricarde
• mesurer les cavités (en particulier l'oreillette gauche) et les épaisseurs pariétales
• identifier des défauts septaux et de rechercher une thrombose auriculaire.
5. Evolution et pronostic
Ils dépendent du trouble du rythme et de sa cause.
• Spontanément, le trouble du rythme peut être d'emblée permanent ou évoluer selon
un mode paroxystique pendant une durée très variable, devenant enfin permanent.
• Il peut disparaître après le traitement étiologique, par exemple après
commissurotomie mitrale, fermeture de CIA, suppression d'une hyperthyroïdie...
• L'évolution est incertaine dans les FA compliquant un infarctus myocardique.
• Ailleurs, le traitement symptomatique de la FA réussit à rétablir le rythme sinusal,
mais pour une durée qui reste impossible à prévoir.
• En cas d'échec de la tentative de régularisation ou lorsque d'emblée on y renonce, on
se contente de ralentir la cadence ventriculaire et de prévenir la thrombose auriculaire.