capital naturel : bien commun, socle d`un développement soutenable

PRÉFET
DE LA RÉGION
BOURGOGNE
2repères n° 67 - Le capital naturel : bien commun, socle d’un développement soutenable - décembre 2014
Le développement soutenable est quelquefois
difficile à définir tant la notion de soutenabilité
peut varier selon les individus et les organi-
sations. Mais il est un domaine où le dévelop-
pement soutenable est d’une évidence lumi-
neuse : c’est celui du capital naturel. Exprimer
les limites de notre planète à travers nos modes
de vie et nos choix est une évidence. Il n’y a pas
de négociation possible entre le bien commun
que constitue notre patrimoine naturel et nos
modes de vie. Il peut y avoir des appréciations
scientifiques différentes. Mais la disparition
d’une espèce, d’un milieu, et plus fondamenta-
lement d’une ressource nécessaire à notre exis-
tence, a des conséquences immédiates voire
brutales pour certains de nos compatriotes
planétaires, et pour nous tous inéluctablement.
Signer un chèque en blanc qui sera honoré par
nos descendants est une situation moralement
condamnable vis-à-vis de ceux-ci, mais égale-
ment de tous ceux qui souffrent aujourd’hui
déjà de notre mode de développement. Plus
généralement, c’est la question de l’équité qui
est au cœur du capital naturel, ce bien commun
étant bien mal partagé.
J’espère que ce nouveau
numéro de Repères vous
aidera à mettre, dans votre
vie, du beau et du sensible,
à l’image de ce patrimoine
commun, mais aussi de
l’utile, et même de l’indis-
pensable dans les déci-
sions petites ou grandes
que vous serez amené à
prendre.
Jean-Patrick Masson
Président
LE CAPITAL NATUREL : BIEN
COMMUN, SOCLE D’UN
DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE
Notre planète a subi de pro-
fonds changements au cours
des 200 dernières années
sous l’effet d’une croissance
économique et démogra-
phique exponentielle. Certes,
notre modèle de dévelop-
pement basé sur le progrès
technique et l’économie de
marché a permis d’améliorer
le bien-être, notamment
matériel, de très nombreux
humains. Toutefois, il atteint aujourd’hui des limites
écologiques au point de mettre en péril la stabilité de
la biosphère. Les prélèvements de ressources natu-
relles et les rejets de polluants dans les écosystèmes,
qui augmentent à un rythme sans cesse croissant,
dégradent les processus écologiques dont nous dépen-
dons et menacent au final le pouvoir de régénération
de ces mêmes ressources naturelles et écosystèmes.
Autrement dit, les flux de matières et d’énergies
caractéristiques de notre modèle économique linéaire
ne s’inscrivent plus dans les grands cycles naturels
et ne sont donc plus soutenables. Les êtres humains
sont ainsi devenus la force dominante façonnant, ou
plus exactement dégradant, les systèmes écologiques.
Or, la nature est un capital en ce sens qu’elle nous
rend des biens et services écologiques indispensables
à notre bien-être et qui ne peuvent pas être remplacés
par des solutions techniques. Dans ce contexte, il
devient donc de plus en plus urgent de concevoir un
modèle de développement soutenable et juste.
À travers ce numéro de Repères, l’objectif est de faire
comprendre en quoi la nature est au cœur du concept
de développement soutenable et constitue un véri-
table capital pour les activités humaines. Il est aussi de
démontrer en quoi il est nécessaire, et comment il est
possible, de s’inscrire dans une approche systémique
du capital naturel ainsi que dans une logique posi-
tive et partagée de réintégration de l’économie dans
la biosphère et dans la société. Au-delà de la valeur
instrumentale de la nature, il est également rappelé
que le bien-être humain est étroitement dépendant de
la sensibilité qu’il appartient à chacun de développer
vis-à-vis de la nature, et de la prise de conscience de sa
valeur intrinsèque.
ÉDITO
Le capital naturel, de quoi parle-t-on ? ..................... 3
Nous vivons dans un monde aux limites finies ............... 4
Concevoir un modèle de développement fortement soutenable
et désirable ............................................ 8
Comment préserver le capital naturel ? ..................... 11
Porter un autre regard sur la nature, c’est capital ! ........... 15
repères n° 67 - Le capital naturel : bien commun, socle d’un développement soutenable - décembre 2014 3
LE CAPITAL NATUREL, DE QUOI PARLE-T-ON ?
La notion de capital naturel est relativement récente et apparaît au
début des années 1970, dans un contexte où la dégradation de l’en-
vironnement génère de plus en plus d’inquiétude et de débat sur la
soutenabilité de notre système économique. Il existe deux visions
du développement soutenable (1) qui diffèrent selon la manière dont
est défini le capital naturel dans sa relation avec les autres types de
capitaux (capital physique et capital humain) et dans ses diverses
formes nécessaires au maintien d’un niveau de bien-être (2).
La soutenabilité faible
Dans cette vision, le capital naturel
est considéré comme étant subs-
tituable et comparable aux autres
composantes du capital total (capital
physique et capital humain) en
termes de valeur économique. Cette
comparabilité traduit l’idée que le
capital naturel partage les mêmes pro-
priétés que les autres capitaux : il est
un bien économique comme un autre
doté d’un prix et de règles d’appropria-
tion claires. De sorte que la dégradation
du capital naturel nest pas domma-
geable en soi si elle est compensée par
l’augmentation de la valeur des autres types de capitaux.
Ceux-ci sont donc considérés comme substituables les
uns aux autres au gré de l’évolution de la technologie. Si
une ressource naturelle se fait rare, son prix augmente et
la technique évolue pour en utiliser de moindres quan-
tités. Le prix reste l’information principale pour l’organi-
sation de l’économie. Ce qui importe, pour les généra-
tions futures, c’est la valeur totale du capital qui leur est
transmis, non sa composition. Au final, dans l’approche
de la soutenabilité faible, la biosphère (3) (ou lenvironne-
ment) est une partie de l’économie.
La soutenabilité forte
Les partisans de cette approche considèrent le capital
naturel comme irremplaçable, formant un stock de nature
(au sens physique du terme) qui ne doit pas baisser. Il se
caractérise par trois propriétés singulières que les deux autres
types de capitaux ne sauraient remplacer. Tout d’abord, le
capital naturel est une dotation de la nature, de sorte qu’il ne
peut être que partiellement reproduit par l’Homme. Par ail-
leurs, les ressources naturelles ne renvoient pas seulement à
des stocks physiques mais à des systèmes dynamiques, des
écosystèmes, qui remplissent une multiplicité de fonctions
et de services écologiques. Or, un système technique ne peut
remplacer que très partiellement les fonctions d’un écosys-
tème. Enfin, les changements dans les systèmes naturels causés
par l’activité humaine sont souvent irréversibles. Ainsi, certains
éléments du capital naturel peuvent être définitivement perdus (cas d’une
espèce qui disparaît par exemple), de sorte que toute forme de compensation
peut demeurer inadaptée. Ce risque d’irréversibilité a amené à développer la
notion de « capital naturel critique » et à définir des seuils et des limites à ne pas
dépasser (idée du principe de précaution et des normes minimales de sauve-
garde) à moins d’entraîner des pertes de bien-être pour les générations futures.
Cette approche de la soutenabilité forte tend à faire aujourd’hui consensus car il
est largement admis que la substitution a des limites et qu’une quantité critique
de capital naturel doit être préservée. En ce sens, le capital naturel devient un
facteur limitant de la croissance, mais pas du développement soutenable. Au
final, dans l’approche de la soutenabilité forte, l’économie est vue comme une
partie de la biosphère (ou de l’environnement).
De la nature dans son
ensemble
y compris les services qu’elle rend
Le capital naturel revêt une dimension de
bien ou de patrimoine commun en raison
du fait qu’il constitue un don de la nature ; il
n’a pas été fabriqué par l’Homme. Il est com-
munément admis qu’il se définit comme
la totalité de la nature - ressources natu-
relles renouvelables et non renouvelables,
écosystèmes, espèces - capable de fournir
aux êtres humains de l’utilité matérielle et
non matérielle. Il est, au même titre que
le capital physique (les machines, outils,
infrastructures et intrants…) et le capital
humain (les compétences, le savoir…), une
composante du capital total, celui-ci étant
défini ici au sens physique (et non finan-
cier). Le capital naturel peut être vu comme
un stock d’actifs naturels à l’origine de la
production de flux de biens et de services
écologiques qui étaient, jusqu’il y a encore
peu, en abondance. Certains de ces biens et
services sont marchands (ex. : production de
bois) mais la plupart ne le sont pas (ex. : épu-
ration de l’eau) ; tous sont indispensables
au bien-être. Le maintien des stocks de
capital naturel permet l’approvisionnement
durable des flux de services écosystémiques
et contribue par là même à garantir la conti-
nuité du bien-être de l’Homme.
BIOSPHÈRE
ÉCONOMIE
SOCIAL
ÉCONOMIE
SOCIAL
BIOSPHÈRE
DÉFINITIONS
(1) Développement soutenable :
développement qui répond aux
besoins des générations présentes
sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre
aux leurs.
(2) Bien-être : état lié à différents
facteurs considérés de façon
séparée ou conjointe : la santé,
la réussite sociale ou écono-
mique, le plaisir, la réalisation
de soi, l’harmonie avec soi et les
autres. Cette notion renvoie à
deux principales désignations : le
bien-être physique et le bien-être
psychologique.
(2) Biosphère : ensemble des
écosystèmes de la Terre, corres-
pondant à la couche (20 km max.)
de l’atmosphère, de l’hydros-
phère (totalité des eaux de la
planète) et de la lithosphère (zone
formant l’une des enveloppes
concentriques du globe terrestre
d’épaisseur variant de 70 km sous
les océans à 150 km sous les conti-
nents où la vie est présente).
4repères n° 67 - Le capital naturel : bien commun, socle d’un développement soutenable - décembre 2014
NOUS VIVONS DANS UN MONDE
AUX LIMITES FINIES
Au cours des 200 dernières années, la population humaine et la production indus-
trielle ont crû de manière exponentielle jusqu’à dépasser la biocapacité (4) de notre
planète. Depuis la fin des années 1980, les Hommes puisent trop dans la production
annuelle de ressources naturelles de la Terre pour que celle-ci puisse, dans le même
temps, régénérer ces ressources et « digérer » les polluants. Autrement dit, notre
empreinte écologique (5) dépasse la biocapacité de la Terre. Les conséquences de ce
dépassement des limites écologiques peuvent être dangereuses pour nous, mais aussi
pour les générations futures car, dans bien des cas, il faudra des siècles, voire des mil-
lénaires, pour réparer les dégâts qui impactent déjà notre qualité de vie.
La croissance exponentielle de la production
matérielle et de la population humaine est une
caractéristique dominante de notre modèle de
développement socio-économique depuis la
révolution industrielle il y a 200 ans. En 1800, la
planète comptait 1 milliard d’habitants et en 1900,
1,6 milliards. En 1965, la population a doublé pour
atteindre 3,3 milliards d’habitants. Aujourd’hui,
nous sommes plus de 7 milliards et les projec-
tions démographiques indiquent que nous serons
environ 10 milliards en 2100. Ce phénomène de
croissance exponentielle est également valable
pour la production industrielle des biens matériels
de consommation et d’équipements (nourriture,
vêtements, véhicules, appareils électroménagers,
bâtiments, pipelines, routes, voies ferrées…) dont
la valeur monétaire a été multipliée par 14 entre
1930 et 2000. Cette tendance ne devrait pas s’atté-
nuer à court terme car, avec la mondialisation, le
centre de gravité de la croissance économique sest
déplacé vers les pays dits « émergents ».
Un modèle de développement qui dépasse
déjà les limites écologiques…
Les pays industrialisés utilisent d’énormes quan-
tités de matières et d’énergies nécessaires à la
production de biens et de services. Ces matières et
énergies ne viennent pas de nulle part, elles sont
extraites de la planète. Et elles ne disparaissent
pas. Lorsque leur usage économique est terminé,
les matières sont recyclées ou bien constituent des
déchets et des polluants rejetés dans la nature, et
la chaleur inexploitée de l’énergie est gaspillée. Or,
notre biosphère présente des limites écologiques.
Ces limites correspondent au rythme auquel
l’humanité peut extraire des ressources (pois-
sons, bois…) et produire des déchets (gaz à effet
de serre, substances toxiques…) sans dépasser
les capacités de production et d’absorption
des écosystèmes. Avec laugmentation des flux
de matières et d’énergies due à la croissance de
la population mondiale et de la production maté-
rielle, de nombreuses limites écologiques tendent
aujourd’hui à être dépassées. Certaines sources
sont d’ores et déjà en train de se tarir et de nom-
breux « exutoires » comme l’atmosphère, les eaux
de surface et souterraines et les décharges sont
remplis, voire débordent.
Selon le Stockholm Resilience Center, quatre des
neuf limites écologiques planétaires seraient déjà
franchies : le changement climatique, l’érosion de
la biodiversité, le changement d’usage des terres
et l’utilisation de l’azote et du phosphore, deux élé-
ments essentiels à la fertilité des sols. Par ailleurs,
selon le WWF, en quelques décennies, l’empreinte
écologique de l’humanité a explosé : nous avons
besoin de la capacité régénératrice de 1,5 Terre
pour disposer des services écologiques dont nous
profitons chaque année. Depuis 1970, nous vivons
donc à crédit et réduisons notre capital naturel.
Au final, nous produisons une dette écologique (6)
avec une date de dépassement écologique qui se
fait chaque année plus précoce. En 1980, cétait le
8 novembre ; en 2000, le 8 octobre ; et en 2014,
le 19 août. Enfin, selon l’indice Planète vivante, le
nombre de mammifères, d’oiseaux, de reptiles,
d’amphibiens et de poissons sur le globe a, en
moyenne, diminué de moitié entre 1970 et 2010.
DÉFINITIONS
(4) Biocapacité : capacité des
écosystèmes à fournir des matières
biologiques utiles et à assimiler
des déchets générés par les
Hommes en utilisant les modes
de gestion et les technologies
d’extraction existantes (Global
Footprint Network, 2009).
(5) Empreinte écologique :
surface biologiquement pro-
ductive de terre et d’eau dont
une personne, une population
humaine ou une activité a besoin
pour produire les ressources quelle
consomme et absorber les déchets
qu’elle génère en utilisant les
technologies et les pratiques de
gestion des ressources existantes
(Global Footprint Network, 2009).
Changements
climatiques
Acidication
des oécans
Cycle de
l’azote et
du phosphore
Utilisation
de l’eau douce
dans le monde
Changements
d’occupation
des sols
Perte de
biodiversité
Charge
atmosphérique
en aérosols
Pollution
chimique
Épuisement
de la couche
d’ozone
Évolution jusqu’en 2009
Limites de sécurité
(
l
i
m
i
t
e
s
d
e
s
u
x
b
i
o
g
é
o
c
h
i
m
i
q
u
e
s
)
Les neuf limites écologiques planétaires
Nous avons déjà dépassé trois des neuf frontières de la planète Terre.
Source : Stockholm Resilience Center, revue Science, 16/01/2015
1961 1980 1990 2000 2008
Dépassement
écologique
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1970
Biocapacité = Surface x Bioproductivité
(offre)
Empreinte écologique = Population x Consommation x Intensité
(demande) par habitant de l’empreinte
Évolution de l’empreinte écologique et de la biocapacité par personne de 1961 à 2008
(en hectares globaux par habitant)
La diminution de la biocapacité
par habitant est principale-
ment due à l’augmentation de
la population mondiale : les
ressources terrestres doivent dès
lors être partagées entre un plus
grand nombre d’êtres humains.
L’accroissement de la producti-
vité de la planète ne suffit pas à
compenser la demande de cette
population croissante.
© Global Footprint Network, 2011
repères n° 67 - Le capital naturel : bien commun, socle d’un développement soutenable - décembre 2014 5
L’Homme est ainsi devenu le principal facteur
d’évolution des grands équilibres écologiques
de la biosphère à tel point que certains scienti-
fiques parlent d’Anthropocène. Il est en particu-
lier responsable d’un affaiblissement de la capacité
de la nature à assurer ses fonctions régulatrices
comme la purification de l’air et de l’eau, la stabi-
lité du climat, la formation des sols ou le renou-
vellement des stocks (poissons, bois...) et même
de sa capacité de résilience (7). La dette écologique
qui s’accumule depuis 40 ans pourrait, en outre,
compromettre à moyen terme les chances des
humains de maintenir ou d’accéder à un niveau de
vie décent. Notre modèle de développement nest
donc pas soutenable.
…et qui n’est pas désirable !
Des progrès sociaux considérables ont été réalisés
au cours des dernières décennies. De nos jours, l’es-
pérance de vie, les soins de santé ainsi que laccès
à la nourriture, à l’instruction, aux biens matériels
et aux loisirs sont, en moyenne, bien supérieurs
à ceux des générations précédentes. De 1900
à 2000, l’espérance de vie en France (moyenne
hommes et femmes) est ainsi passée de 48 à
79 ans. Toutefois, ces avancées ne concernent pas
tous les humains dans le Monde. Plus de 800 mil-
lions de personnes vivent encore dans la pauvreté
et il existe de fortes inégalités sociales au sein
même des pays riches. Selon une étude du cabinet
Proxinvest commandée par la CGPME*, il existait
en France, en 2010, un écart sans précédent entre
LAnthropocène : les indicateurs de la grande accélération
Ces courbes illustrent la tendance des indicateurs suivants :
- Population mondiale
- Total du PIB réel
- Investissements directs à l’étranger
- Concentration de CO2 atmosphérique
- Concentration de N2O atmosphérique
- Concentration de CH4 atmosphérique
- Appauvrissement de l’ozone atmosphérique
- Températures surfaciques de l’hémisphère Nord
- Grandes inondations
- Construction des barrages de rivières
- Utilisation de l’eau
- Consommation de fertilisants
- Population urbaine
- Consommation de papier
- Nombre de restaurants McDonald
- Nombre des pêcheries exploitées
- Structure des zones côtières
- Biogéochimie des zones côtières
- Véhicules motorisés
- Nombre de téléphones
- Tourisme international
- Disparition des forêts tropicales et prairies
- Terres domestiquées
- Nombre d’espèces éteintes
1750 1850 1950 1950
La grande accélération
2000
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
Chacun des 24 indicateurs suit une fonction exponentielle (ex)
1800
DÉFINITIONS
(6) Dette écologique : cumul
des déficits écologiques annuels
d’un territoire. Un territoire est en
situation de déficit écologique
lorsque l’empreinte écologique de
ses habitants est supérieure à sa
biocapacité. Le Global Footprint
Network exprime la dette écolo-
gique en années-planètes, une
année planète étant la production
annuelle de la biosphère.
(7) Résilience : capacité d’un
écosystème, d’un habitat, d’une
population ou d’une espèce à
retrouver un fonctionnement
et un développement normal
après avoir subi une perturbation
importante. La dégradation d’un
écosystème réduit sa résilience.
Source : International Geosphere-Biosphere Programme & Stockholm Resilience Centre,
The Anthropocene Review, 2015
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