AFIB au RSNA 2015 - Société Française de Radiologie

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Association Française des Ingénieurs Biomédicaux
Etat de l’art en Imagerie médicale
GROUPE D’EXPERTS AFIB 2015
Coordination
POMMIER Marc
Hôpitaux Universitaires Henri MONDOR (APHP)
CHAVE Laurence
DUBOIS Loïc
POMMIER Marc
NATAN Jennifer
FOURCADE Julien
PARRET Christophe
GRAILLOT Alexandre
BEACCO Claire
MIENS Pauline
DECOSTER Cathy
TRIQUET Rodolphe
LORIMIER Arnaud
SERRE Lise
Editorial
Editorial
Editorial
Scanner
Scanner
IRM et Mammographie
IRM et Mammographie
Echographie
Echographie
Radiologie numérique
Radiologie numérique
Réseaux et consoles
Réseaux et consoles
Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec cet article.
CH ORANGE
CH Sud Essonne
HU Henri MONDOR (APHP)
CHUV LAUSANNE,
CHU de TOULOUSE
CHU de GRENOBLE
CHU de ROUEN
CHU de TOURS
CHU NANCY
Hôpital NECKER (APHP)
CHRU de LILLE
CHU de Genève
HU Henri MONDOR (APHP)
SOMMAIRE
EDITORIAL ........................................................................................................................................................ 3
REDEFINING INNOVATION : TECHNOLOGIE MAIS PAS SEULEMENT
*Marc POMMIER, **Laurence CHAVE, ***Loïc DUBOIS
SCANNER ........................................................................................................................................................ 17
LE SCANNER ELARGIT SON SPECTRE
*Jennifer NATAN, **Julien FOURCADE
IMAGERIE MOLECULAIRE ............................................................................................................................... 34
L’EMPREINTE DU DIGITAL
*Jennifer NATAN, **Julien FOURCADE
ECHOGRAPHIE ................................................................................................................................................ 50
DES SOLUTIONS POUR UNE SIMPLIFICATION DES PRATIQUES
*Pauline Miens, **Claire Beacco
TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION .............................................................................................................. 70
ARCHIVER POUR FEDERER
*Lise SERRE, **Arnaud LORIMIER
IRM ................................................................................................................................................................ 85
OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES
* Alexandre GRAILLOT, ** Christophe PARRET
MAMMOGRAPHIE ........................................................................................................................................ 103
LA 3D : UNE CERTITUDE CLINIQUE
* Alexandre GRAILLOT, ** Christophe PARRET
LA RADIOLOGIE NUMERIQUE ....................................................................................................................... 113
DIFFUSION DE LA NUMERISATION, AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE ET DECOLLAGE DU MARCHE DES
SALLES HYBRIDES
*Cathy DECOSTER, **Rodolphe TRIQUET
EDITORIAL
Redefining Innovation : Technologie mais pas seulement…
*Marc POMMIER, **Laurence CHAVE, ***Loïc DUBOIS
*HU Henri Mondor, **CH ORANGE, ***CH Sud Essonne Dourdan-Etampes
Introduction
Après avoir fêté son centenaire l’année dernière et dressé le bilan du long chemin
parcouru, riche d’évolutions technologiques majeures, le RSNA regarde vers son
avenir et ouvre un nouveau chapitre, qui a pour thème “L’innovation est la clé de
notre avenir"…Nuançons, détaillons, approfondissons, explorons « l’innovation ».
Augmentation des populations, augmentation du nombre des patients ayant besoin
de soins, disponibilité et accessibilité plus aisées à l’imagerie médicale, les systèmes
de santé à travers le monde se tournent de plus en plus vers l’imagerie médicale
comme un élément clé de prise en charge, de diagnostic et de thérapie pour les
patients.
Le radiologue dispose aujourd’hui d’une multitude d’outils comme les dernières
générations de PACS, l’imagerie de pointe, l’imagerie moléculaire, l’amélioration du
work flow, les nouvelles technologies de l’information, la spectaculaire qualité
d’image à faible dose, le soutien à la décision clinique assistée par ordinateur via
l’intelligence artificielle implémentée dans les CAD (computer aided detection),
l’extraction des informations à partir du dossier médical (data mining), les nouveaux
concepts prometteurs comme le carbone 13 hyperpolarisé en contraste, les
cathéters orientables, l’utilisation des filtres intra lumineux, en passant par la
physique quantique. Toutes ces innovations de la médecine orientent, redirigent les
habitudes professionnelles et offrent aux radiologues l’opportunité de changer
radicalement leur façon de travailler. L’impact sur le patient est immense et positif.
Mais savons-nous vraiment exploiter cette capacité d’innovation et de
développement technologique de la meilleure manière ? Le changement
technologique est-il géré efficacement ?
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C’est la clef de voute du discours d’ouverture du Président de la RSNA, le Dr Ronald
L. Arenson, qui résume en une question :”Going Boldly into Radiology's
Technological Future: Why Our Profession Must Embrace Innovation?” (Se lancer
avec audace dans les technologies du futur de la radiologie... Pourquoi notre
profession doit s’approprier les innovations?), et conclut avec “Expanding the
Definition of Innovation is Key to Growth in Healthcare”, (La croissance dans la santé
passera par l’élargissement de la notion d’innovation). Dr L. Arenson rappelle que la
technologie et l’innovation technologique ne prennent sens qu’avec une évolution
des pratiques d’ensemble des médecins radiologues.
Ce message est repris dans le discours du Dr Darrell G.Kirch (president and chief
executive officier of the Association of American Medical College) qui pose la
question “Radiology, Medecine, and Healthcare : Will inaction or innovation
determine our future ?” (Radiologie, medecine, ou système de santé : est-ce
l’innovation ou l’inaction qui déterminera notre futur?) et qui complète ces propos par
une approche intégrant la dimension politique et sociale du système de santé
américain.
Pourtant extrêmement bien équipés, les hôpitaux américains butent sur leur
accessibilité reconnait-on ici. Les Etats Unis entrent dans une phase de
transformation massive encouragée par les réalités politiques et économiques,
l’objectif est double : accès aux soins pour tous et meilleure prise en charge. Et ceci
dans un contexte où la démographie médicale est défavorable.
Les radiologues, par leur leadership, sont appelés à produire et accélérer le
changement par l'évolution de leurs pratiques, en s’éloignant d’une culture
traditionnelle de la médecine, qui est encore trop hiérarchique, autonome,
compétitive, individualiste.
En effet, les désirs de soins des patients au 21ème siècle ont évolué et imposent un
changement culturel majeur. Le patient veut être informé, avant, pendant, après les
soins et être au centre de la prise en charge et du traitement. De nouveaux leaders
devront favoriser une culture collaborative et multidisciplinaire, basée sur les services
en équipe, et centrée sur le patient ; mais également développer des modèles de
fonctionnement innovants et avant-gardistes pour maîtriser les coûts et augmenter
les performances de qualité des soins et de prise en charge. Le Dr Darell G. Kirch
demande aux médecins radiologues de demain d’accepter d’être les leaders de cette
transformation.
“Expanding the Definition of Innovation is Key to Growth in Healthcare.”
L’évolution des soins de santé est venue traditionnellement de l'amélioration
technologique de l'équipement (augmentation du nombre de coupes pour le scanner,
augmentation du diamètre du tunnel pour l'IRM, etc.). A une époque où l’évolution du
chiffre d’affaire se caractérise par une croissance lente, les industriels ne veulent
plus investir dans l'incertitude, où l'avenir des soins de santé appartient aux
établissements qui se restructurent cherchant à réduire les dépenses et à améliorer
la productivité et les résultats. L’élargissement de la définition de l'innovation serait
peut-être la clé de la croissance dans la santé. Une innovation qui au-delà des
prouesses technologiques propose d’ajouter des outils sur l'information, l'analyse et
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les transforme en nouveaux modèles d'affaires. A cet égard, le secteur de la santé
n’est encore qu’à ses débuts.
Le potentiel de l’innovation en imagerie est regroupé en trois thèmes : la médecine
de précision ; la fusion radiologie -pathologie et la mobilité.
La médecine de précision est le «Saint Graal» pour l'industrie de la radiologie et ceci
en raison de plusieurs facteurs. Parmi eux se trouve le développement de la
radiogenomic qui permet de repérer une maladie plus tôt, en étant plus prédictif, de
mieux cibler et agir au niveau thérapeutique.
Le rapprochement de la radiologie et de la pathologie est particulièrement vrai dans
les établissements qui ont des partenariats de recherche et qui mettent en commun
leurs outils avec les industriels.
La mobilité est un thème important et les industriels commencent à proposer des
outils et des dispositifs de diagnostic mobiles. Dans ce domaine, beaucoup de
technologies sont en cours de développement. Nous ne sommes qu’au début de ce
type d’outils de surveillance clinique avec un beau défi industriel portant sur la
capacité à développer des outils pour en apprendre davantage sur un patient ou un
groupe de patients. La possibilité offerte d'étudier et de partager des images ou de
développer de nouveaux protocoles sur les images sans limitations géographiques
est un autre progrès. L'obtention de résultats cliniques, l'amélioration de la
satisfaction des patients, en réduisant les coûts seront déterminants pour l'avenir de
la radiologie.
Recherche et innovations en Imagerie Médicale.
(Professeur Alain LUCIANI APHP - HUHM)
Les éléments de réflexion aujourd’hui portent sur l’adaptation des nouvelles
organisations associées aux nouvelles évolutions.
Les enjeux des développements en imagerie médicale sont centrés autour :
● de la médecine personnalisée, par l’optimisation de prises en charge, la
réduction des complications, l’adaptation des protocoles thérapeutiques,
● des thérapeutiques personnalisées par le ciblage et la radiologie
interventionnelle,
● de la compréhension des mécanismes physiologiques et physiopathologiques.
Les axes de développement pour sa mise en œuvre sont :
● l’innovation technologique par le développement des instruments et la
communication,
● l’innovation organisationnelle au travers du parcours et patient,
● le médecin radiologue.
La recherche d’efficience est à moduler en fonction du niveau d’impact qui
détermine en fonction de l’efficacité technologique, de l’efficacité diagnostique et
son impact sur la décision clinique, de l’efficacité thérapeutique et le devenir
patient et de son impact sociétal.Le niveau d’importance est ensuite évalué
fonction de la population concernée, et l’impact clinique et économique.
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du
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Le Docteur Luciani présente une étude sur la comparaison lors de la prise en charge
d’un patient aux Urgences pour une douleur thoracique aiguë, entre l’utilisation
d’imagerie avancée (IRM ou scanner) immédiate ou une prise en charge
conventionnelle.
Avec une imagerie avancée immédiate le séjour est plus court : plus de diagnostic
permettant d’exclure formellement le syndrome coronarien, moins de tests
diagnostiques biologiques, moins de proposition de tests en ambulatoire, moins
d’examens d’imagerie ensuite, moins de réadmissions pour douleur thoracique
récidivante, moins d’examens dans le suivi à 90 jours….
L’innovation technologique ne doit certainement pas rester isolée, elle doit être
accompagnée par des réorganisations médicales et doit intégrer l’évolution des
systèmes de prises en charge et faire évoluer nos organisations pour accompagner
ces changements nécessaires.
Les GHT, organisation des achats d’imagerie mais pas seulement…
Au terme d'un processus démarré en octobre 2014 et d'un long parcours
parlementaire, le projet de Loi Santé Territoire a été définitivement adopté le 17
décembre dernier. La loi devrait être officiellement promulguée d'ici la fin du mois de
janvier 2016. Des dizaines de mesures vont progressivement entrer en vigueur tout
au long de l'année prochaine au gré de la publication des décrets et des arrêtés.
Nous en avons noté quelques-unes pouvant interagir de près ou de loin avec le
domaine de l’imagerie médicale, telles que :
● la redéfinition des missions des urgences pour le service public hospitalier,
● la relance du DMP avec désormais l'assurance maladie au pilotage,
● la mise à disposition et l’utilisation des données de santé à des fins de
recherche, d'étude ou d'évaluation présentant un caractère d'intérêt public
● et la mise en place d’une nouvelle organisation en groupement hospitalier de
territoire, un des marqueurs qui va différentier les GHT des communautés
hospitalières de territoire (CHT) ou des groupements de coopération sanitaire
(GCS), avec comme volonté affichée l’objectif d’optimiser les achats
hospitaliers.
Le domaine des achats devrait évoluer selon quatre axes :
1. une mutualisation devant permettre une diffusion de processus d'achats
performants au profit de tous les établissements membres,
2. la mise en place d'un contrôle de gestion achats, d'une cellule juridique et d'un
Système d'Information (SI) achats dédiés qui simplifiera et fluidifiera le
processus,
3. une professionnalisation renforcée,
4. et une confirmation du rôle stratégique des achats, avec le rattachement du
directeur achat au directeur de l'établissement support qui sera identifié.
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Les équipes achats auront trois niveaux d'action à leur disposition. Elles pourront
instruire les marchés en propre ou recourir à des opérateurs d'achats mutualisés
externes, soit régionaux, soit nationaux.
Pour les segments à vocation nationale, le recours aux opérateurs d'achats
nationaux tel que UniHA, Resah et Ugap sera recommandé. Le caractère national
d'un segment d'achat sera défini par la possibilité d'harmonisation des besoins au
niveau national et la capacité du marché fournisseur à faire une offre viable à tous
les établissements, sur l'ensemble du territoire.
En cas de constat d'impossibilité d'harmoniser les besoins au niveau national, ou
d'incapacité des fournisseurs à proposer une offre viable, les segments seront
considérés comme régionaux.
Dans le cadre de la réforme territoriale, qui verra l'émergence de nouvelles régions,
les opérateurs régionaux devront mutualiser progressivement leurs offres pour éviter
les doublons.
Dans ce contexte, le rôle de la fonction achat des GHT sera important pour
questionner et challenger ces marchés et, in fine, être un levier de la performance, le
tout en prenant en compte le nouveau code des marchés prévu pour avril 2016.
Des nouveaux modèles économiques :
Dans le contexte actuel, marqué par un plan d’optimisation des coûts des soins de
santé, et par le tout récent démarrage des GHT, des nouveaux modèles
économiques de gestion de parc d’équipements et des prestations associées sont en
train d’émerger dans le secteur de l’imagerie médicale mais sont encore très peu
présents en France.
En effet, face à la situation financière dégradée des établissements de santé, aux
négociations serrées et à la mutualisation des achats, les leaders – GE Healthcare,
Siemens, Samsung, Toshiba et Philips en tête – doivent adapter leur business
model. Plus que de simples équipements, c'est désormais un ensemble de services
à forte valeur ajoutée (consulting, audit, solutions de financement, etc.) ainsi que des
innovations que doivent proposer les constructeurs historiques.
Deux modèles émergent :
- Les Services d’équipement managés (Managed Equipment Services, ou MES) : ce
sont des prestations qui incluent, en plus de la vente d’équipements en mode de
financement opérationnel (OpEx), d’autres services : la gestion, l’approvisionnement,
le financement, la maintenance, le renouvellement, l’installation, la formation, le
consulting, pouvant aller jusqu’à l’apport en ressources humaines, en matériel
médical et en consommables associés.
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− Les Services multi-vendeurs (Multi-Vendor Services, ou MVS) : il s’agit de
prestations « neutres » de services de maintenance typiquement liées à un parc
multi-vendeur et/ou multi-modalité. Qu’il soit fourni par le fabricant lui-même ou par
une entreprise tierce, ce contrat est généralement plus en alignement avec la
stratégie globale des départements biomédicaux, et peut aussi fournir des
prestations de type recherche. L’avantage pour le client est d’avoir un seul
interlocuteur qui assume l’ensemble des prestations de services sur la totalité de son
parc.
Des éléments accélérèrent le développement de ces modèles :
Les coopérations Public–Privé pour la mutualisation des équipements lourds plus
nombreuses, les collaborations entre radiologues et industriels, déjà courantes
autour de la recherche, la location ou crédit bail déjà bien en place pour une grande
partie du parc d’imagerie lourde (déjà près des deux-tiers du parc) et enfin les
industriels qui ont déjà démontré leur implication et leur savoir-faire en matière
d’informatique liée à l’imagerie comme les PACS régionaux mutualisés.
Au-delà de ces prérequis pouvant faciliter le développement des MES, un autre
élément peut favoriser l’arrivée des MVS : la libéralisation des contrats de service,
qui doivent désormais faire l’objet d’un appel d’offre séparé de celui des
équipements.
Ces nouveaux modèles économiques présenteront le double avantage suivant :
● Pour les hôpitaux : amélioration des pratiques d’achats, basées sur
l’anticipation du renouvellement, une meilleure prévisibilité des coûts, et une
optimisation de utilisation des équipements au sein du plateau technique.
● Pour les industriels dont les marges de profits n’ont cessé de diminuer ces
dernières années (concurrence accrue, prix en baisse, meilleure négociation
des acheteurs) et qui souhaiteront apporter une valeur ajoutée « customisée »
à leurs clients sur la maintenance ou les autres services professionnels.
Ces nouveaux modèles économiques, articulés autour de prestations
complémentaires vont modifier les rapports entre radiologues, direction, biomédicaux
et industriels. Véritables partenaires technologiques, ces derniers devront mieux
s’impliquer dans l’opérationnel et tenir compte de la stratégie de l’établissement.
Les quatre principaux industriels de l’imagerie lourde, auxquels revient aujourd’hui la
quasi-totalité de ces opportunités vont tout faire pour défendre leurs positions. Et
Philips a annoncé tout récemment son succès auprès des Hospices Civils de Lyon
pour 12 années avec le projet GOPI (Gestion Optimisée du Parc d’Imagerie) pour un
montant de 60 millions d’euros. Les objectifs de ce partenariat sont de garantir aux
équipes d’imagerie des HCL, le renouvellement planifié des équipements selon des
durées de vie opérationnelles réduites favorisant l’accès aux dernières innovations
technologiques, de renforcer l’activité de recherche sur des thématiques
conjointement choisies et un dispositif préférentiel de valorisation de la propriété
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intellectuelle en cas de dépôt de brevet, et enfin d'assurer aux HCL une réduction
des coûts de gestion ainsi qu’un suivi des prestations de 2016 à 2027.
Dans le sillage de GOPI, les HCL ont lancé cet été un appel d’offres de maintenance
sur sa base de systèmes à RX et d’échographes. Philips a été retenu sur 3 lots et
aura donc la responsabilité de la maintenance de 56 systèmes d’imagerie et de 28
échographes d’autres marques que Philips.
Enfin, Samsung propose son offre Optimium Service, nouveau modèle le
financement pour son parc d’échographes, offrant ainsi une alternative à
l’investissement.
Dans les années à venir, le marché des équipements médicaux deviendra-t-il un
marché de services ?
Etat du marché de l’imagerie médicale - Bilan 2015 et perspectives 2016.
A l’échelle mondiale, le marché de l’imagerie médicale est estimé à plus de 20
milliards d’euros et tous les industriels s'accordent à dire que le marché n'est plus en
crise avec une progression moyenne mondiale de 5% en 2015.
L’échographie, en tête, en croissance pour les deux premiers semestres, représente
à elle seule 25% du chiffre d’affaire du marché de l’imagerie médicale. Carestream a
d’ailleurs fait le choix de prendre sa place dans les Ultrasons en présentant, l’année
dernière déjà, un échographe.
Le marché de l’imagerie en coupes est lui en décroissance d’environ 6% dans le
monde.
Côté scanner, le parc reste identique et stable, 180 machines ont été installées en
France cette année et la tendance est à obtenir des autorisations pour des scanners
interventionnels. Côté IRM, l’objectif du plan cancer 2014-2019 fixant à 20 jours le
délai acceptable pour obtenir un examen IRM est loin d’être atteint même si le délai
diminue en 2015 passant de 37.7 jours à 30.3 jours. La France se situe, avec 11,9
IRM par million d’habitants, (10.1 en 2014) au 21ème rang mondial derrière la
Turquie.… Le Japon et les Etats Unis occupent les premiers rangs. La France
remonte très lentement son retard, le plan massif de rattrapage visant à doubler le
nombre d’IRM dans les quatre ou cinq prochaines années est difficile à tenir,
l’obtention de nouvelles autorisations corrélées à l’activité pourrait accélérer le
déploiement de nouvelles machines.
Globalement tous les industriels parlent d'une bonne année 2015, qui cependant se
termine plus difficilement quelques soient les secteurs.
Concernant le marché français, les perspectives 2016 semblent moins lisibles pour
les constructeurs. En effet, plusieurs sujets d’interrogation existent, comme le
démarrage opérationnel des Groupements Hospitaliers de Territoires, la création des
13 nouvelles régions et ARS correspondantes avec les réorganisations liées, la fin
du SROS 4, ainsi qu’une possibilité de réorientation des budgets vers celui de la
Défense vu le contexte post attentats.
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Evolution du paysage industriel :
Nous observons cette année 2015, plusieurs mouvements de rachats, partenariats
ou fusions d'industriels.
Dans le monde :
Fuji rachète la société américaine Teramedica, présentée comme une des leaders
dans le domaine de la VNA (Vendor Neutral Archive) et propose ainsi une solution
permettant de gérer l’archive long terme et le cycle de vie de données DICOM ou
non.
L’entité Hitachi Medical System devient Hitachi Healthcare.
Philips rachète début 2015, pour près d’un milliard d’euros, Volcano, leader de
l'imagerie par cathétérisme et des solutions de mesure pour les applications cardiovasculaires afin de conforter sa position de leader mondial sur le marché des
thérapies assistées par imagerie. Une nouvelle organisation sera mise en place à
partir du 1er février 2016. En effet, Philips se scinde en deux unités : Philips Lighting
(marché des LED, des luminaires, systèmes et services de l’industrie de l’éclairage)
et Philips HealthTech, fusion des activités Healthcare et Consumer Lifestyle.
L’objectif est de répondre à la convergence des marchés santé professionnelle et
bien-être grand public et offrir à chacun des solutions de bien-être, de prévention, de
traitement et de soins à domicile.
Siemens crée Siemens Healthcare en juillet, entité juridiquement indépendante et
regroupant toutes les activités santé. L’objectif affiché est d’accompagner les
évolutions des systèmes de santé et surtout de développer plus facilement la
stratégie de développement adoptée : focus en biologie moléculaire (diagnostic basé
sur le séquencement génétique à haute vitesse et en imagerie interventionnelle avec
les thérapies mini invasives).
Samsung enchaine avec les signatures de partenariats : avec Medtronic pour le suivi
du diabète, avec Valeo, avec Early Sens, avec Hubert pour le suivi des personnes
âgées à domicile, avec Technosens, avec Legrand. Samsung se définit comme
architecte de la santé connectée et s’enrichit de compétences externes.
Toshiba achète Olea Médical, cette acquisition lui permet d’accélérer la croissance
de son activité IRM et d’offrir une nouvelle valeur ajoutée clinique aux prestataires de
soins de santé en s’appuyant sur la technologie logicielle d’Olea pour le posttraitement avancé et l’analyse d’images.
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En France :
Le groupe DMS-Apelem en début d’année signe un accord avec Toshiba pour la
distribution en Europe de sa table télécommandée haut de gamme. En juillet, elle
acquiert AXS Medical, spécialiste de l’imagerie stéréo radio graphique et de la
modélisation 3D avec son système de reconstruction Biomod 3S du rachis en
position fonctionnelle debout avec une salle de radiologie DR conventionnelle.
Le groupe Guerbet annonce l’acquisition de l’activité produit de contrastes et
systèmes d’injection de la société Mallinckrodt créant ainsi un nouvel ensemble de
2500 collaborateurs pour un chiffre d’affaires d’environ 800 M€. Sur les services et
les solutions en imagerie, cette acquisition permet de bénéficier de synergies
technologiques entre système d’injection avec seringue et la technique d’injection
hydraulique pour les poches souples et d’optimiser la couverture mondiale et
conforte Guerbet dans sa position de leader en France.
Primax reprend la totalité de l’activité mammographie de la société IMS/Giotto sur
toute la France, et rajoute ainsi à son portefeuille de produits le Giotto Class 3 en 1,
mammographe qui permet de réaliser aussi bien de la mammographie, de la
tomosynthèse ou de la macrobiopsie.
Le groupe Numerix acquiert en octobre 2015, Global Imaging On Line, leader des
solutions RIS PACS. En janvier, c’est la naissance de NGI Group qui propose une
vision globale de l’imagerie médicale.
Stéphanix conclu un partenariat avec Esaote pour distribuer une gamme
d’échographie en radiologie.
Stratégie industrielle, nouveautés.
L'innovation technologique se positionne toujours comme une donnée stratégique
pour se démarquer sur un marché toujours plus concurrentiel. Fort de ce constat, et
de l'évolution des nouvelles technologies, les industriels présentent des nouveautés
dans l'espoir de révolutionner le marché et présentent également des évolutions au
sein de leurs gammes existantes.
Vu lors du congrès, liste non exhaustive :
● Lancement d’un IRM 3T en Work in Progress chez Samsung pour un objectif
de commercialisation en 2017,
● Une nouvelle table macro compatible tomo chez Hologic,
● Un nouvel scanner, en 16 coupes, le « Lightning » chez Toshiba,
● Une nouvelle salle de radiologie chez Siemens, le MULTITOM RAX (Robotic
Advanced X-ray technology) et le Simultaneous Multi Slide (SMS) pour l’IRM,
● Un nouveau « motion » mobile de radiologie chez Carestream équipé de la
technologie « carbon nano tube »,
● Chez General Electric, l'ABUS (Automatic Breast US) qui permet une vue
multiplanaire du sein avec une sonde concave,
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● Chez Hitachi, SOFIA est dans la même veine pour l’imagerie du sein,
● Le Lumify de Philips ou l'échoscopie sur son smartphone et le Philips IQon
Spectral CT qui permet une analyse rétrospective de données, pour que
chaque balayage scanner puisse être spectral sur demande, en routine
clinique.
IT : toujours plus d’IT…
Aux Etats Unis les hôpitaux se rachètent, et ferment des services afin de pallier au
manque de médecins. En contrepartie ils se restructurent en développant des
moyens de communication et d’échange.
Au regard de l’investissement technologique et financier fait par les sociétés
médicales, l’IT semble le nouveau vecteur de modernisation, de restructuration et
d’espoir pour aider les hôpitaux à innover et à mieux prendre en charge les patients.
Dans un futur assez proche, l’IT pourrait proposer un pré-diagnostic à partir de
l’analyse des images et des données médicales, afin de le soumettre à la validation
d’un radiologue ou un médecin. L’intelligence artificielle “aidera” ou “accompagnera”
le praticien dans ses choix et son diagnostic, comme actuellement pour nos CAD.
La société IBM suite à l’acquisition de la société Merge, et grâce à l’intelligence
artificielle de la plate-forme “Watson” propose le concept de donner “des yeux à la
médecine ».La santé sera l'un des plus grands domaines de croissance pour IBM.
“Watson” va encore plus loin que Deep Blue (qui analysait un monde fini de
possibilités), Watson innoverait dans la compréhension par la machine du « langage
naturel » ou « langage réel » pratiqué par les médecins.
Les capacités analytiques de Watson pourraient permettre d’analyser toutes les
données rassemblées autour d’un patient : symptômes, découvertes, remarques du
praticien, entrevues avec le patient, précédents familiaux. L’ordinateur pourrait ainsi
« engager » avec le professionnel une « discussion collaborative » dans le but de
déterminer le diagnostic le plus vraisemblable et les options de traitement.
“Watson” pourrait un jour être utilisé pour débloquer des informations cachées dans
les images médicales comme des anomalies imperceptibles à l’œil humain. Dans un
environnement HIPAA- compliant (Health Insurance Portability and Accountability),
l’image pourrait être recoupée par rapport aux résultats de laboratoire, les tests
génomiques, les études cliniques et de nombreux autres points de données.
En cancérologie, la technologie pourra être utilisée afin de trouver un compromis en
examinant les avantages et inconvénients d’un traitement contre le cancer et les
solutions de dépistage. Cela devrait apporter aux médecins une aide décisionnelle,
et/ou une rapidité et une précision des diagnostics.
Dans ce RSNA 2015, nous observons un fort positionnement stratégique des
sociétés pour mettre en place des structures d’archivage neutre (ou base de
données gigantesques) pour stoker et traiter dans un second temps les données
anonymisées des patients. La création de VNA, (qui est encore balbutiante chez
nous) sera-t-elle la solution offerte aux GHT et PACS régionaux, afin d’éviter la
migration des dossiers patients et enfin offrir un dossier patient unique ?
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Du côté des sociétés :
La société GE met l’accent sur l’échange des informations patients et la collaboration
médicale, en lançant « un PACS mutualisé géant », sur le cloud, dont l'objectif est de
relier quelques 500 000 équipements GE Healthcare dans le monde.
Cette solution «cloud » sera disponible début 2016 aux USA, puis en Angleterre et
en France fin 2016. Le datacenter assurant l’archivage central et mondial sera
commun au domaine de la santé (image DICOM), mais aussi à la branche transport
et énergie de GE, dans un but de mutualiser les coûts de sécurité, de stockage et de
performance.
GE Healthcare voit en ce projet l'un des plus grands facilitateurs d'innovation en
santé du 21ème siècle". Les professionnels de santé par cette centralisation de
données ainsi que ses outils d’analyse prédictive, pourront développer des outils
ainsi que des solutions d’aide et de prise en charge des patients. Les cliniciens
pourront demander un avis d'expert aux radiologues connectés. En radiologie, par
exemple, le data center permettra de récupérer et d’analyser des séquences
d’images produites sur un site de santé distant, et lui renvoyer dans un second
temps une proposition de diagnostic ou des reconstructions gourmandes en
puissance de calcul . La plateforme, permettra aussi la réalisation de post traitement
via des outils, comme la reconstruction itérative VEO, sur le cloud, via
vraisemblablement un abonnement et une tarification variable à l’utilisation.
Pour finir, l’outil donnera la possibilité à des start-up de disposer d'un environnement
dénommé Cloud Predix pour tester de nouvelles applications ou de nouveaux
algorithmes.
Fujifilm complète l’offre de sa branche IT, en dotant son système d’une solution de
VNA permettant à terme de séparer la fonction utilisation du PACS et la partie
archives neutres.
AGFA dispose toujours via « entreprise Imaging », de sa plateforme unique sortie en
2014, pour ses archives neutres et sa réorganisation du flux de travail complexe de
la radiologie.
Carestream propose avec son logiciel « Imaging 2.0 », le concept du “bien soigner
au bon coût et à la bonne prise en charge”, puisqu’aux USA les assureurs
rembourseront mieux les hôpitaux si les examens sont réalisés à bon escient.
La mise en place de Bigdata des données VNA (vidéo, PDF, anapath) acquises via
“clinical collaboration plateforme” et le logiciel NLP “Natural Language Prossessing”
analyseront l’ensemble des données des comptes rendus et des images pour fournir
un pré-diagnostic ou diagnostic pour le patient et dans un second temps, permettront
la médecine prédictive.
Hitachi devrait installer en 2016 son premier Bigdata system à Orléans.
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Philips révèle sa politique concernant le “data driven” qui comporte un ensemble de
solutions en radiologie, mais aussi la récupération et la gestion des informatiques
cliniques, dans le but d’augmenter la performance clinique et d’améliorer le workflow.
La radiologie jouant un rôle important pour détecter et caractériser la maladie à ses
débuts, le principe serait d’intégrer les technologies d'imagerie de diagnostic
avancées avec l'informatique spécialisé, afin de récupérer un maximum de données
au cours de la vie du patient, en amont du dépistage de la maladie, de sa
déclaration, mais aussi pendant son traitement et son suivi.
Ceci afin d’avoir une prise en charge globale du patient pendant sa vie et d’améliorer
le processus de diagnostic et de décisions cliniques pour l’amélioration de ses soins.
Pour cela “IntelliSpace Portal” permettrait la détection de maladie, le diagnostic et la
thérapie de suivi, grâce à un ensemble d'outils offrant la possibilité d’augmenter la
précision des mesures quantitatives, de reproductibilité, et de soutien à la pose des
diagnostics.
Philips a donc lancé HSDP “Health Suite Digital Platform”, aux USA, en Angleterre et
en Allemagne afin de récupérer les données, ce partenariat de récupération et de
traitement des données statistiques est réalisé avec la société Amazon. L’archivage
VNA permettra de collecter une multitude de données médicales mais aussi les
informations des champs Dicom privés afin de stocker les informations propriétaires
du constructeur. Les informations présentes dans ces champs étant différents d’un
constructeur à l’autre devront enfin être uniformisés et probablement donner
naissance à un nouveau standard Dicom.
Samsung via son partenariat avec Inovelan propose de développer et simplifier les
échanges d’imagerie médicale grâce à la solution SantNet Box Proxymage et
présente son nouveau viewer DICOM sous Android, disponible pour la tablette
Samsung avec écran Super Amoled. Samsung dispose, pour le Big Data de sa
solution “SAMI”, qui est un “cloud ouvert” permettant de récupérer l’ensemble des
données de toutes modalités et de tous objets connectés. Le sens de SAMI est de
mettre à disposition une information structurée, exploitable et interopérable.
En France, la récupération et l’utilisation des données individuelles afin de produire
des statistiques, pose encore d’énormes contraintes pour être hébergeur de santé
certifié. Le travail à accomplir dans ce domaine est encore important. Cette année,
un institut, à but non lucratif, l’OpenHealth a vu le jour. Il soutient la recherche,
centrée sur l’analyse des données de santé à des fins de santé publique et
d’évaluation des systèmes de santé.
Au regard du regain des sociétés médicales sur la « re-captation » des solutions IT,
et l’enjeu des bases de données patients, il est légitime de s’interroger sur le
positionnement ou les interactions futures, avec les grands leaders de solutions
informatiques tels Google ou Apple. Souhaiteront ils entrer dans la santé en
rachetant des entreprises médicales afin d’adosser à leur réseau, des données
personnelles, les futures bases de données médicales, ainsi qu’une branche de
distribution d’équipements médicaux ? A ce scénario, il n’y a qu’un pas à franchir.
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La médecine personnalisée passe par le HomeCare
La médecine personnalisée, c’est proposer le bon traitement au bon moment pour le
bon groupe de patients. C'est être capable d'identifier et de comprendre les
caractéristiques de la maladie pour prescrire le traitement le plus efficace et/ou le
mieux toléré.
L'année dernière nous évoquions déjà la médecine personnalisée, pour la
cancérologie. De manière plus globale cette année, la médecine personnalisée
prend encore plus de place : du préventif, avant même l'apparition des premiers
symptômes jusqu'au retour à domicile du patient, après son intervention ou bien en
situation de "maison de retraite" à domicile.
Les sociétés qui ont décidé de se pencher sur ce sujet ont le choix entre deux voies
stratégiques commerciales, à savoir la partie terminale physique qui monitore le
“pas-encore-patient” ou « futur patient » dans son quotidien, c’est la famille des
objets connectés simples, balance, podomètre etc... , certaines sociétés comme
Philips ou Samsung disposent déjà des moyens de production et de distribution pour
le grand public.
L’enregistrement de ces données constitue un référentiel du bon état de santé avant
l'apparition de la maladie et appel à la seconde voie stratégique, à savoir l’IT.
L'ensemble des données Dicom ou non, collectées est mise à disposition de l'équipe
de médecins traitants, spécialistes, cliniciens, cadres et même les patients. En temps
réel et indépendamment de l'endroit d'où ils les consultent, chacun reçoit les
informations dont il a besoin pour contribuer à la réalisation du meilleur diagnostic et
donc déterminer le meilleur parcours de soin possible.
Pour la société Philips, la santé commence à la naissance, donc elle déploie un
ensemble de service sur le secteur de la prévention, grâce au Home-care, via ses
solutions Quantifiedself regroupant les bracelets connectés ainsi que les balances
connectées.
Philips est déjà présent sur le Home care, avec ses solutions de diagnostic et de
traitement des troubles du sommeil et de l'insuffisance respiratoire. Sa solution
EncoreAnywhere permet de suivre à domicile l'observance du traitement et
l'historique des incidents respiratoires.
Samsung via son partenariat avec Æglé présente son application mobile “AmiCare”
permettant de maintenir le lien entre le patient, son soignant et l’établissement en
assurant notamment la prise et la gestion des rendez-vous et en favorisant la
transmission d’informations utiles au bon accueil et au parcours de soins.
La solution “SmartThings” offre depuis 2015, la possibilité de récupérer l’ensemble
des données des objets connectés tels que les capteurs “Sleep sens”, les lecteurs de
tension, les lecteurs de glycémie, en passant par les montres connectées, jusqu’aux
objets connectés de la maison comme les réfrigérateurs.
RSNA 2015
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Samsung dispose aussi de son potentiel de production pour occuper une place
majeure dans les objets connectés via la téléphonie, pour Samsung, la santé
connectée est une véritable lame de fond.
La digitalisation des relations, les objets connectés et la médecine personnalisée
offrent aux patients l’opportunité de faire entendre leur voix et de bouleverser les
pratiques de l’hôpital. L'E-santé engendre l'émergence d'un nouveau parcours de
soins coordonné, grâce à la connexion des différents univers de la santé.
Le Conseil Général de l’Economie (CGE) et l’Autorité de Régulation des
Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) ont présenté la première
étude concernant les appareils connectés à la santé et au bien-être. Les Français
réservent encore un “accueil mitigé aux objets connectés” car seulement 28% des
Français sont intéressés. Les Français trouveraient intéressant pour 24% de
s’équiper de balance connectée et 21% d’un polysomnographe. Le frein actuel à
l’engouement pour ces produits seraient pour 86 % des personnes, « la conviction
que les données recueillies sont utilisées à des fins commerciales » et pour 78%
« une peur que les sociétés ne peuvent garantir la protection de ces données et de la
vie privée ».
La HAS a lancé en décembre 2015 un appel à candidatures d’experts en vue de la
constitution d'un groupe de travail sur l’élaboration d’un Référentiel de Bonnes
Pratiques sur les applications et les objets connectés en Santé (Mobile Health ou
mHealth), preuve de l’actualité du sujet.
Conclusion :
Ces quelques séances introductives ont permis de définir plus clairement le
périmètre et les enjeux des discussions du RSNA 2015.
La réflexion a d’abord porté sur la vision globale des nouveautés, des nouvelles
technologies, des workflows et l’optimisation des coûts et surtout sur leur aptitude à
répondre à l'intégration du patient dont la place est devenue centrale dans le
processus de prise en charge.
De manière corollaire, il est convenu que l’ouverture sur l'IT devient une nouvelle
source de croissance pour les sociétés et offre de nombreuses perspectives
d’améliorations rapides dans ce domaine au profit du patient et des organisations.
L'amélioration du workflow global, l’utilisation pertinente des innovations
technologiques accompagneront la prise en charge du patient et surtout l’efficience
économique. Quels seront alors les nouveaux modèles économiques à adopter pour
accompagner rapidement l'arrivée des nouvelles technologies et permettant de
trouver une solution aux difficultés financières ? Mi-chemin entre l'investissement
classique et le partenariat Public/Privé, c’est l’équation qui sera nécessaire de
résoudre pour emporter l'adhésion face au changement.
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SCANNER
Le scanner élargit son spectre
*Jennifer NATAN, **Julien FOURCADE
*Centre Hospitalier Universitaire Vaudois de Lausanne, **Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse
Introduction
Les années précédentes nous avaient offert des avancées technologiques
importantes en imagerie scanner avec l’introduction de plateformes haut de gamme
et la recherche de l’absolu sans compromis : couverture anatomique, résolution
spatiale, résolution temporelle, maîtrise de la dose.
Chaque constructeur avait ainsi pu décliner sa vision du scanner avec des
orientations technologiques différentes :
-
-
-
-
TOSHIBA puis GEHC développaient le scanner à large détecteur (160 mm) et
rotation rapide afin de permettre l’imagerie d’un organe en une rotation et de
s’affranchir des contraintes liées au patient (rythme cardiaque élevé ou
irrégulier, calcifications importantes, indice de masse corporelle
conséquent…).
SIEMENS continuait à développer la technologie double-source qui présente
les avantages d’une résolution temporelle élevée et d’une relative facilité de
mise en œuvre de l’imagerie spectrale.
PHILIPS dévoilait son détecteur double couche et misait principalement sur
l’imagerie spectrale, laissant ses concurrents se challenger sur le segment du
scanner cardiaque.
SAMSUNG annonçait en off son arrivée sur le marché du scanner haut de
gamme et dévoilait une orientation technologique inspirée par TOSHIBA et
GEHC.
Il est donc assez logique que ce RSNA 2015 n’ait pas fait l’objet d’annonces
retentissantes dans ce domaine.
Le lancement officiel du scanner SAMSUNG (annoncé l’année dernière « en off »
mais sans discrétion) devait constituer un évènement majeur de ce RSNA 2015…
On peut dire que cette annonce n’a pas eu l’effet escompté tant la commercialisation
de ce scanner semble encore lointaine.
RSNA 2015
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Les thématiques « à la mode » sont toujours d’actualité et la plupart des annonces
ont concerné le champ des algorithmes et applications :
-
Les techniques de reconstruction itérative progressent encore et bénéficient
directement de l’accroissement régulier des performances des calculateurs
informatiques. La dosimétrie sub-mSv est désormais une réalité et les gains
liés à ces techniques itératives s’éloignent progressivement du champ de la
dosimétrie pour aller vers l’amélioration qualitative des données (correction
d’artéfacts, détectabilité à bas contraste).
-
L’imagerie spectrale prend peu à peu son envol avec des techniques
d’acquisition en progression (détecteur double-couches, switch kV ultrarapide) et des indications qui s’étendent : caractérisation, suppression des
artéfacts, optimisation des contrastes, imagerie virtuelle sans contraste (une
seule acquisition injectée et déduction de la série SPC à partir de la série
APC), applications aux organes en mouvement, quantification…
PHILIPS mise clairement sur l’imagerie spectrale comme moteur du
développement en scanner, caractérisation, quantification et réduction de
dose constituant des axes forts de perspective d’évolution de cette modalité.
Le marché français
Le marché français du scanner représente 180 à 200 machines par an,
majoritairement des renouvellements (85%) et pèse globalement entre 95 et 100 M€
par an.
Notons cependant quelques créations de machines complémentaires,
essentiellement pour la prise en charge du non-programmé (cœur de gamme) ou
dans le champ de l’interventionnel qui est en plein développement (plusieurs projets
d’installations «hybrides » angio-CT sont en cours en France).
Le marché actuel se segmente de la manière suivante :
-
-
-
Universitaire très haut de gamme : marché récent avec l’introduction de
nouveaux produits par GEHC et SIEMENS au RSNA 2013 : 5 à 6 machines
par an.
Marché universitaire et privé haut de gamme : 10 à 15 machines par an.
Cœur du marché réparti 2/3 et 1/3 entre des machines 40 mm généralistes
et/ou avancées (perfusion, imagerie cardiaque) et des machines 20 mm
généralistes : 140 machines par an.
On observe depuis l’année dernière une bascule du marché du 20 mm vers le
40 mm (auparavant la répartition était équilibrée).
Marché de la radiothérapie qui reste stable et faible tout comme le marché
vétérinaire, chacun représentant une dizaine de machines par an.
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Les centrales d’achat
L’année 2105 aura été marquée par le démarrage du marché UniHA dont les deux
attributaires ont connu des fortunes différentes :
-
-
PHILIPS (segment 16 coupes et scanner de simulation) n’aura pas pu profiter
de ce référencement en raison des déboires liés à la fermeture de son usine
de Cleveland.
TOSHIBA (segment 64 coupes et plus) a réalisé un très bon démarrage avec
une dizaine de scanners vendus, dépassant largement les objectifs
prévisionnels envisagés avec la centrale.
En cette fin d’année, l’UGAP est sur le point de publier sa consultation sous la forme
d’un marché multi-lots et multi-attributaires ; cette nouvelle offre (ainsi que celle du
RESAH) devrait redistribuer les cartes sur le marché du scanner, la majeure partie
de l’offre industrielle devenant ainsi disponible sur simple commande via une de ces
centrales d’achat. Rares seront alors les centres hospitaliers à se lancer dans une
consultation et malheur au constructeur qui ne serait référencé dans aucune des
centrales…
Actualités scanner 2015
L’année 2015 aura été marquée par la mise à jour par la CNAM de la classification
des scanners ; cette liste, qui trie les modèles de scanners selon trois classes,
détermine le montant du forfait technique. Chaque constructeur a donc communiqué
le nom de tous ses modèles de scanners commercialisés en France et ceux-ci ont
été affectés à la classe correspondant à leurs caractéristiques (l’immense majorité
des scanners commercialisés en France sont en classe 3). Cette mise à jour
intervient 8 ans après la précédente (2007) et pose plusieurs questions :
-
-
-
L’affectation de l’immense majorité des scanners en classe 3 ne remet-elle
pas en cause l’intérêt même d’une telle classification et sa portée sur
l’organisation de l’activité scanner sur le territoire ?
Les critères d’inclusion sont-ils encore pertinents ?
Comment seront gérées les mises à jour pour les machines qui arriveront sur
le marché (sachant que la règle voudrait que tout scanner non répertorié dans
la liste soit affecté en classe 2…) ?
Quelle place et quel modèle économique pour les scanners de haute
technologie ?
Un travail est en cours avec la DGOS et le SNITEM afin d’aboutir à une redéfinition
de ces classes qui constitue un sujet d’inquiétude important.
La question du financement de l’innovation dans le domaine de la santé est plus que
jamais d’actualité et les évolutions technologiques récentes en scanner en font un
sujet prégnant sur lequel tous les constructeurs s’interrogent. Cela est d’autant plus
vrai aujourd’hui, la mise à jour des classes n’apportant aucune perspective en la
matière.
RSNA 2015
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Quelques pistes sont en cours d’étude :
-
La voie des « forfaits innovation » dont la définition a évolué avec la récente
Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires :
« Le forfait innovation consiste en une prise en charge dérogatoire et
temporaire d’un DM ou acte innovant conditionnée à la réalisation d’une étude
visant à fournir des données cliniques ou médico-économiques manquantes.
Cette prise en charge dérogatoire est une décision des Ministres chargés de
la Santé et de la Sécurité Sociale via la publication d’un arrêté spécifique.
Le forfait innovation est un processus innovant, permettant simultanément un
accès sécurisé à des innovations de rupture pour les patients tout en
colligeant de manière structurée et encadrée les données clinique et/ou
médico-économique manquantes qui permettront de prendre une décision
ultérieure de prise en charge plus robuste. Le forfait innovation est donc un
pari « éclairé » sur une innovation à fort potentiel pour laquelle la collectivité
est prête à engager une approche du type « payer pour voir » au lieu de
l’approche de droit commun « voir pour payer ». »
Le SNITEM a organisé une table ronde lors des JFR 2015 sur ce thème en
présence de représentants de la DGOS, de la SFR, de la CNAM et du
ministère de l’industrie.
-
Financement de l’innovation par la démonstration des gains qualitatifs et
quantitatifs qu’elle peut apporter : si une innovation est de nature à modifier un
parcours de soins, à éviter des examens inutiles, à réduire des durées
moyennes de séjour, on doit pouvoir démontrer au travers d’un business plan
qu’elle a un impact positif, y compris au plan économique et même si elle
génère un surinvestissement initial.
A ce titre, l’utilisation d’un scanner cardiaque haut de gamme en première
intention chez un patient présentant une douleur thoracique atypique doit
pouvoir s’inscrire dans ce schéma.
En effet, les recommandations indiquent aujourd’hui que les patients
présentant un risque cardio-vasculaire faible ou intermédiaire devraient être
orientés vers le scanner en première intention, sauf s’ils présentent une
contre-indication : rythme cardiaque élevé ou irrégulier, indice de masse
corporelle > 39, score calcique > 400.
Les scanners cardiaques hauts de gamme actuels sont aujourd’hui capables
de dépasser ces contre-indications et donc d’inclure plus de patients dans ce
schéma de prise en charge. En effet, la haute valeur prédictive négative qu’ils
offrent permet d’affirmer avec un très haut niveau de confiance qu’un scanner
négatif est synonyme d’absence de cause anatomique à cette douleur
thoracique.
Les conséquences en terme de parcours de soin sont importantes : pas
d’hospitalisation
ni
d’acte
d’exploration
potentiellement
invasif
(coronarographie) inutile, coûteux pour l’hôpital et l’assurance maladie et
incommodant pour le patient.
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RSNA 2015 et offre industrielle
Compte-tenu des annonces des années précédentes en scanner et particulièrement
sur le segment haut de gamme, on pouvait légitimement s’attendre à un RSNA « de
consolidation ». Ce fut effectivement le cas, avec peu de nouveautés matérielles sur
les stands des constructeurs, hormis la promesse SAMSUNG entrevue au RSNA
2014 (SAMSUNG NexCT 7).
Pour le reste, deux nouveaux scanners ont été introduits lors de ce RSNA : une
déclinaison du Revolution CT chez GEHC (avec une barrette de détection de 80 mm)
et une nouvelle plateforme 16 coupes chez TOSHIBA (le Lightning).
Les innovations mises en avant ont porté sur les techniques de reconstruction
itérative statistiques MBIR (Model Based Iterative Reconstruction) qui deviennent
utilisables en routine clinique ainsi que la diversification des applications de
l’imagerie spectrale, « marronnier » de l’imagerie scanner ces dernières années.
L’offre industrielle
GENERAL ELECTRIC HEALTHCARE
La gamme s’articule autour de 3 familles :
-
-
-
La gamme scanner Revolution CT : conçue pour définir de nouveaux
standards en imagerie (pas de compromis) et donner l’accès à des
fonctionnalités nouvelles afin de changer la prise en charge du patient en
imagerie cardiovasculaire ou oncologie, le tout à des niveaux de dose bas.
La gamme Optima CT : qualité image et rapidité d’examen y compris pour les
applications avancées (imagerie cardiaque, perfusion cardiaque et hépatique),
ergonomie aboutie permettant au manipulateur d’être concentré sur le patient
et moins sur l’optimisation des paramètres.
La gamme Brivo CT : plus diffusée dans les pays émergents pour répondre
aux applications cliniques standards, positionnée en France pour la vente sur
le marché vétérinaire.
GEHC a introduit le Revolution CT au RSNA 2013 et l’a présenté comme un scanner
de rupture, redéfinissant la prise en charge des patients en cardiologie (acquisition
en un battement quelle que soit la fréquence cardiaque ou l’IMC du patient).
Basé sur la technologie GEMSTONE (détecteur beaucoup plus rapide permettant
d’obtenir 2,5 fois plus de projections) offrant une résolution spatiale optimale (0,23
mm) et autorisant les acquisitions d’imagerie spectrale, ce scanner offre une vitesse
de rotation de 0,28 seconde par tour.
Le détecteur couvre 160 mm dans l’axe z et présente une courbure à ses extrémités
afin de compenser l’effet de cone beam et ainsi obtenir une résolution spatiale
homogène sur toute la couverture. Un collimateur 3D permet d'augmenter le rapport
signal sur bruit, notamment sur patients corpulents, en supprimant l’effet du diffusé.
Le statif est pourvu d’un système d’entraînement électromagnétique qui permet
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d’envisager des vitesses de rotation plus rapides dans l’avenir (0,2 seconde par
tour).
Ce scanner est installé sur 27 sites en Europe et les résultats tendent à démontrer
que les acquisitions sub-mSv du cœur en un battement pour tous les patients ne
constituent plus un argument marketing mais bel et bien une réalité.
Les acquisitions dynamiques permettent d'explorer l'ensemble de l'organe en une
seule rotation, offrant de bonnes perspectives en cardiologie pour l’évaluation de la
perfusion myocardique, la perfusion hépatique ou d’autres organes, pour la
caractérisation ou le suivi post-traitement des tumeurs en cancérologie.
L’imagerie spectrale sur la gamme Révolution CT est annoncée à ce RSNA et sera
disponible au milieu de l’année 2016. Dotée d’un temps de commutation entre 80 kV
and 140 kV très rapide (0,08 ms), cette application permettra une véritable
quantification des matériaux (iode, eau, graisse, acide urique, calcium…) ainsi que la
production d’images monochromatiques offrant une résolution en contraste optimale.
Compte-tenu de la quasi-simultanéité des acquisitions (commutation ultra-rapide
tous les 0,08 ms), toutes les structures anatomiques, y compris celles en
mouvement, seront explorables avec cette technique.
GEHC présente cette année une déclinaison du Révolution CT avec un détecteur
de 80 mm (évolutif vers la configuration 160 mm) pour une activité très orientée
oncologie et urgence avec une composante cardiaque, pourvue d’une acquisition
très rapide et de la capacité à réaliser des acquisitions hélicoïdales en collimation 80
mm.
La famille Revolution comporte également deux plateformes équipées d'un détecteur
de 40 mm :
- Revolution GSI destinée à l'imagerie spectrale (équipée du cristal
GEMSTONE)
- Revolution EVO destinée plus particulièrement à l'imagerie cardiaque et
vasculaire.
La gamme Optima reste quant à elle présente avec sa dernière évolution
tube/détecteur pour les sites n’ayant pas un objectif d’évoluer vers l’imagerie
spectrale.
- Optima 660 : scanner 64 à 128 coupes avec un détecteur de 40 mm
permettant de répondre à l'ensemble des besoins d'un service d'imagerie qui
ne souhaiterait pas évoluer vers la multi-énergie.
- Optima 540 et 520 : scanners 32 coupes avec un détecteur de 20 mm (le 540
disposant de caractéristiques supérieures au 520 au niveau générateur, tube
et vitesse de rotation).
- Optima 580 : destiné à la radiothérapie.
Du coté des algorithmes, GEHC présente de nombreux résultats sur la réduction de
dose grâce à la dernière évolution du logiciel de reconstruction itérative « ASIR-V ».
Cette reconstruction comporte une modélisation aboutie des paramètres physiques
d’acquisition en plus des causes de bruit dues au patient ou au détecteur.
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Cette reconstruction ASIR-V se fait désormais en temps réel (35 images/seconde) et
est implémentée sur l’ensemble des scanners de la gamme Revolution.
La solution de reconstruction Veo, dédiée et réalisée à postériori, reste la plus
aboutie puisqu’elle modélise également la chaîne optique, avec une contrepartie sur
le temps de reconstruction.
La gestion d’artefacts métalliques est réalisée à travers l’acquisition MAR (Metal
Artifact Reduction), à partir d’un seul passage garantissant l’immobilité des structures
et une parfaite étude des densités.
GEHC propose également un nouveau logiciel de modulation de la dose en fonction
des organes : l'ODM (Organ Dose Modulation) permettant une modification de
l’irradiation antéro-postérieure sur les organes à risques (orbites, thyroïde, poitrine,
pelvis...).
L’utilisation en routine de pitch ouvert associé au Vari Speed permet d’optimiser la
couverture patient en accord avec la physiologie sans conséquence sur l’irradiation
patient.
L’ensemble des post-traitements est désormais disponible sur toutes les plateformes
(consoles indépendantes ou serveur d’application).
La nouvelle version Volume Share 7 améliore la gestion du post-traitement au plan
ergonomique (facilité, productivité) et fiabilité, notamment en imagerie
cardiovasculaire avec le traitement automatisé des TAVI et en oncologie avec la
segmentation hépatique pour effectuer un planning pré-chirurgical.
Les différentes versions de serveur sont désormais entièrement virtualisables
(VMWare).
HITACHI
L’entité HITACHI MEDICAL SYSTEM devient HITACHI HEALTHCARE, ce qui ne
sera pas sans conséquences sur les produits et la stratégie de développement.
Sur le marché européen, HITACHI déplore l’érosion des prix sur la modalité scanner
(ainsi qu’en IRM) qui n’avantage pas la société compte-tenu de son mix-produit très
homogène (contrairement à ses concurrents, HITACHI positionne tous ses produits
sensiblement au même niveau).
HITACHI présente un nouveau scanner Supria 64, plutôt destiné au marché
américain (vitesse de rotation de 0,75 s, ce qui est insuffisant sur le marché
européen).
A noter que le Supria 16 est désormais doté d’un générateur 51 kW et d’un tube RX
5 MHU afin d’intégrer la classe 3 sur le marché français.
En WIP, HITACHI préparerait un scanner 256 coupes avec imagerie spectrale ; pas
d’information ni de date à ce jour.
L’évolution récente de la structure du groupe HITACHI ne permet pas encore à ses
filiales européennes d’afficher clairement leur stratégie. HITACHI se situe à la
croisée de chemins avec des choix stratégiques à faire sur la commercialisation de
leurs solutions sur le marché européen (France, Allemagne, Italie, Espagne) :
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stratégie de développement ambitieuse ? Simple maintien de sa position ?
Commercialisation par un réseau de distribution ?
PHILIPS
L'an dernier, pour répondre aux exigences de la FDA, PHILIPS annonçait la
fermeture préventive de son usine à Cleveland et orientait la production vers les sites
de Haïfa (Israël) et Suzhou (Chine). Cette fermeture a engendré de nombreux
retards de production et donc de livraison, notamment pour ses scanners hauts de
gamme.
A ce jour, PHILIPS annonce la réouverture de son usine à Cleveland après
correction des process qualité mis en défaut, permettant un retour à la normale de la
production et des délais de livraison ; ceux-ci sont aujourd’hui d’environ 8 semaines
et devraient encore diminuer afin d’atteindre 5 semaines.
La gamme scanner reste quasiment inchangée ; elle est composée des plateformes
suivantes :
-
-
-
MX 16 EVO 2 (évolution 2015) : machine compacte avec un générateur de 50
kW et une barrette de détection asymétrique de 24 mm ; ce scanner reçoit la
reconstruction itérative iDose4, généralisée sur l’ensemble de la gamme.
Cette machine lancée aux JFR cette année correspond à l'offre dite « Value
Segment » destinée à la routine avec des coûts d'investissement et
d'exploitation maîtrisés.
La gamme Brilliance Big Bore (pour la radiothérapie en France et les obèses
dans certains pays) : 16 coupes avec 24 mm de détection.
La gamme Ingenuity qui se décline en 16, 32 (24 barrettes - détecteur
asymétrique – couverture 2,4 cm - 16 ou 32 coupes en reconstruction), 64 et
128 (64 barrettes - détecteur de 0,625 mm – couverture 40 mm - 64 ou 128
coupes en reconstruction).
La gamme iCT 128 ou 256 (64 ou 128 barrettes - couverture 4 ou 8 cm – 128
ou 256 coupes).
L’iQon Spectral CT annoncé en WIP au RSNA 2014, bénéficiera du marquage CE
en Q1 2016 et pourra donc être livré à partir de Q2 2016.
A ce jour 3 machines sont installées en recherche, dont une en Europe.
La technologie de l’iQon Spectral CT a été présentée dès le RSNA 2013 ; elle est
basée sur le nouveau détecteur bi-couche NanoPanel Prism capable d’acquérir
simultanément les basses et les hautes énergies :
-
les basses énergies sont arrêtées par la première couche du détecteur
(Yttrium), de faible densité́ et fort rendement lumineux,
les hautes énergies, qui ont traversé la première couche, sont arrêtées par la
seconde constituée d’Oxysulfure de Gadolinium (GOS).
Contrairement aux techniques de double énergie concurrentes pour lesquelles la
différenciation spectrale se fait à l’émission, la technologie du détecteur double
RSNA 2015
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couche développée par PHILIPS autorise une séparation à la détection. Cette
particularité présente plusieurs avantages :
-
-
parfaite simultanéité des acquisitions,
toutes les acquisitions se font en mode spectral (sauf les acquisitions à bas
kV), il n’y a pas lieu de décider avant l’acquisition ; c’est donc à l’interprétation
que se fait le choix d’une analyse spectrale ou non,
il n’y a pas de conséquence sur la dose.
Cette technologie devrait permettre d’apporter une nouvelle dimension à l’imagerie
scanner, jusqu’alors basée uniquement sur les différences de densité Hounsfield. Or
deux matériaux différents peuvent avoir une même valeur de densité pour une
énergie donnée. L’imagerie spectrale permet alors de discriminer ces matériaux
différents, dont la courbe d’atténuation varie en fonction des énergies, ouvrant la voie
à la caractérisation et à la quantification.
Par ailleurs, le caractère polychromatique du faisceau RX génère des artéfacts dont
le fameux artéfact de durcissement du faisceau (les RX de plus faibles énergies sont
plus atténués par un matériau dense – typiquement un matériel prothétique –
conduisant à un durcissement du faisceau) responsable de l’effet de blooming.
L’analyse spectrale permet de s’affranchir de cet effet et donc de mieux discerner les
contours d’une structure très dense (prothèse métallique, stent, plaque calcifiée…).
Les indications de l’imagerie spectrale devraient continuer à se développer et trouver
des applications notamment en oncologie pour l’évaluation de la réponse tumorale à
une thérapie.
Au niveau logiciel, PHILIPS présente cette année une évolution de l’interface
iPatient disponible sur la gamme Ingenuity ; les améliorations portent sur
l’automatisation des protocoles d’examen avec la définition automatique des
paramètres d’acquisition sur la base d’un niveau de bruit (et donc de dose) donné.
Elle intègre également des évolutions sur le module interventionnel avec des outils
plus modernes qui faisaient jusque-là défaut à PHILIPS.
IMR, la reconstruction itérative « model based » de PHILIPS qui permet une imagerie
quasiment sans bruit et une amélioration de la résolution à bas contraste, est
toujours d’actualité et se généralise ; elle offre des applications notamment en
imagerie abdominale ou en cardiologie.
Côté serveur de post-traitement, PHILIPS annonce à ce RSNA, une nouvelle
release (version 8) de son serveur de post-traitement IntelliSpace Portal et tient le
rythme d’une nouvelle version par an depuis maintenant 5 ans. Cette nouvelle
version bénéficie d’un travail important sur les segmentations et apporte ainsi de
nouvelles fonctionnalités dans le suivi oncologique (simplification des suivis
tumoraux).
Les nouvelles applications cliniques sont :
-
-
Logiciel nodules pulmonaires avec nouvel algorithme pour le CAD, nouveaux
workflow (détection, analyse, suivi), nouveaux critères d’analyse : Lung Rads
& RiskCalculator.
Logiciel Tumor Tracking enrichi de nouveaux critères cliniques pour les
RSNA 2015
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maladies auto-immunes, pour les tumeurs gastroduodénales, pour les
tumeurs hépatiques…
Bien que PHILIPS soit un fournisseur de modalités d'imagerie, ce serveur reste un
outil de post-traitement ouvert, multimarques, intégrant cette année de nouveaux
fournisseurs asiatiques comme Shimatzu et Neusoft.
Cet outil demeure un axe de développement prioritaire pour la société et PHILIPS
considère qu’il prend désormais l'ascendant sur les modalités elles-mêmes ; la
tendance se serait inversée et le focus serait désormais porté en priorité sur les
outils de post-traitements et le workflow en général plutôt que sur la modalité
productrice d'images qui devient « secondaire ».
Ce discours, qui est à rapprocher de l’orientation marketing générale de PHILIPS sur
le marché de la santé, tranche avec celui de ses concurrents. En effet, PHILIPS
oriente son discours sur une vision très prospective de la santé, se plaçant comme
un futur acteur majeur du « big data », des objets connectés et de la santé
personnalisée, tendant à considérer les équipements « hard » comme des
« commodités » au sens anglo-saxon du terme.
Faut-il voir dans ce positionnement une vision d’anticipation de l’évolution du marché
de la santé dans les décennies qui viennent ou bien un positionnement marketing
visant à masquer les difficultés actuelles du groupe à proposer des modalités
d’imagerie de coupes en adéquation avec le marché européen ?
En termes de recherche et développement, PHILIPS travaille actuellement sur un
scanner pré-clinique installé à Lyon (seule installation mondiale) basé sur la
technologie de détection du comptage de photons ; ce prototype est en phase de
développement pré-clinique mais produit déjà des images sur animaux. Il illustre la
stratégie de développement de PHILIPS en scanner qui mise beaucoup sur le
spectral, ce qui contraste avec ses concurrents engagés dans la compétition de
l’acquisition cardiaque ultra-rapide. Ce scanner spectral à comptage photonique
devrait permettre de définir de nouveaux horizons en termes de résolution spatiale,
de dosimétrie et d’analyse spectrale. Les applications que l’on entrevoit portent
notamment sur l’évaluation du risque d’accident cérébral et d’infarctus du myocarde
dans le cadre de campagnes de dépistage ou encore l’évaluation du risque de
fracture par analyse de la microarchitecture osseuse.
Toujours dans sa stratégie de développement de l’imagerie spectrale, PHILIPS
collabore avec les sociétés de contraste afin de développer de nouveaux produits de
contraste réagissant différemment selon les énergies.
Ces sujets de recherche, associés aux développements d'IntelliSpace Portal,
illustrent la stratégie de PHILIPS en scanner fondée sur trois piliers :
-
la réduction de la dose,
la caractérisation tissulaire,
l’amélioration des workflow.
RSNA 2015
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SAMSUNG
Suite au rachat de la société américaine Neurologica, il y a deux ans, SAMSUNG
commercialise désormais les deux scanners mobiles CereTom et BodyTom sous sa
propre marque.
SAMSUNG revendique une base installée de 500 CereTom dans le monde et 100
BodyTom, mais aucune installation à ce jour en France malgré quelques
perspectives encourageantes.
-
-
-
-
-
Le BodyTom est un scanner mobile corps entier, autoblindé, avec un anneau
de 85 cm, 32 détecteurs, générateur de 42 kW. La machine pèse 1,7 tonne
mais dispose d'un système de déplacement motorisé avec caméra
embarquée. Le scanner est entièrement autonome, fonctionnant sans
alimentation électrique externe et lui permettant de se déplacer et de réaliser
des acquisitions grâce à des batteries totalement intégrées dans le statif. Ces
acquisitions se font par translation du statif le long de n'importe quelle table
radiotransparente du marché. Les applications de ce scanner sont
essentiellement per-opératoire permettant de repenser complètement le
processus de travail au bloc : pas de scanner pré-opératoire, celui-ci étant
directement réalisé au bloc avec le patient endormi dans sa position de
chirurgie. Les images peuvent ensuite être transférées sur une station de
neuronavigation, le scanner étant compatible avec tous les acteurs du
marché.
SAMSUNG a mis en place un accord commercial en France avec la société
STRYKER dans le cadre de projets combinés scanner per-opératoire /
neuronavigation ; cet accord permet à ces deux sociétés de venir
concurrencer les deux autres acteurs (BRAINLAB et MEDTRONIC) qui
disposent à leur catalogue d'une solution scanner per-opératoire (ou CBCT) /
neuronavigation.
Le BodyTom ne dispose pas pour le moment des outils de reconstruction
itérative mais bénéficie de l'optimisation des paramètres d'acquisition basée
sur le topogramme.
La commercialisation de cet appareil a débuté début 2015 et SAMSUNG
travaille sur plusieurs projets pour 2016.
Le CereTom, est un scanner 8 détecteurs, avec un tunnel de 35 cm, dédié aux
applications pour la tête et le cou. Cet appareil trouve son positionnement sur
le marché américain dans les services de réanimation, ce qui soulève de
nombreuses interrogations en France : encombrement des box de
réanimation, problématiques de radioprotection, conflits interdisciplinaires...
De nouvelles applications de ce scanner pourraient voir le jour
prochainement en France ; en effet, SAMSUNG accompagne des projets de
scanners embarqués dans des ambulances avec un CereTom afin de scanner
les patients directement sur le lieu de l'accident et ainsi les orienter sans perte
de temps vers une prise en charge adaptée (AVC par exemple).
L'année dernière, SAMSUNG avait présenté de façon confidentielle son scanner
corps entier NexCT 7 ; cette année, celui-ci a pu être présenté officiellement sur le
RSNA 2015
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stand dans la mesure où il bénéficie désormais de l'approbation FDA (valable
uniquement pour le scanner, pas encore pour les applications logicielles).
Ce scanner, produit aux USA dans l'usine Neurologica, est annoncé en
commercialisation courant 2016 sans plus de précision.
En France, le marquage CE serait en cours (pour le scanner et les logiciels) et
SAMSUNG prévoit une commercialisation pour fin 2016.
Côté configuration, SAMSUNG ne dévoile pour l'instant que quelques
caractéristiques essentielles de cette machine qui est présentée avec une forte
orientation cardiologique :
-
128 barrettes de 0,625 mm assurant une couverture de 80 mm par rotation
vitesse de rotation de 0,25 s
anneau de 78 cm
générateur 110 kW
table supportant des patients de 300 kg.
Ce scanner bénéficiera des techniques de reconstruction itérative mais les
applications avancées telles que la multi-énergie, ne seront pas immédiatement
disponibles ; celles-ci pourraient cependant être implémentées dans le courant de
l'année 2016.
Ce scanner, entièrement développé par SAMSUNG, bénéficiera d'un post-traitement
commun au futur IRM annoncé en off lors de ce RSNA ; celui-ci aurait été
entièrement développé par les équipes SAMSUNG, à partir d'une feuille blanche, et
devrait s'inscrire dans la lignée philosophique de la firme : repenser entièrement les
flux de travail afin d'optimiser l'efficacité et l'ergonomie.
SIEMENS
Chez SIEMENS, aucune nouveauté n’a été annoncée cette année, que ce soit au
plan matériel ou applicatif. Les deux principaux messages sont les
« anniversaires » : 40 ans du scanner chez SIEMENS et 10 ans du bi-tube.
Ce RSNA aura été celui de la preuve par les résultats cliniques des annonces de
l’année dernière…
La gamme scanner SIEMENS se décline de la façon suivante :
-
-
-
Somatom Force et Flash : ce sont les scanners les plus hauts de gamme,
vitrines technologiques du constructeur. SIEMENS fête cette année les 10 ans
du scanner double source, le Definition DSCT (1ère génération de scanner
double source) ayant été présenté lors du RSNA 2005.
Somatom Definition Edge : il s’agit de la plateforme haut de gamme monotube
du constructeur, équipée du détecteur Stellar annoncé il y 3 ans (meilleure
résolution spectrale, moins de bruit, électronique intégrée au capteur).
Somatom Definition AS : machine la plus vendue sur le marché français ; il
s’agit de la 4ème génération de ce best-seller. Cette gamme reçoit par défaut
le détecteur « classique » UFC mais est prête pour recevoir le détecteur
Stellar en upgrade (« Stellar ready »). Il présente une ouverture de 78 cm et
une vitesse d’acquisition de 192 mm/s.
RSNA 2015
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-
-
Somatom Perspective : décliné en 16, 32, 64 et 128 coupes ; l’ensemble de la
gamme est évolutif (du 16 au 128) permettant de s’adapter à une évolution
des besoins intervenant durant la vie du scanner.
Somatom Scope : scanner 16 coupes sur le segment « éco » (économique et
écologique).
Concernant les innovations, SIEMENS avait annoncé l’année dernière la technologie
« Twin Beam Dual Energy » (TBDE) permettant les acquisitions double énergie en
temps réel. Cette technique, basée sur la filtration spectrale du faisceau X en sortie
de tube, permet d’obtenir deux faisceaux d’énergies différentes (80 et 140 kV). Cette
application n’est disponible que sur les Somatom Edge et Definition AS en 128
coupes car ce mode requiert une barrette de détection de 40 mm. En effet, un demidétecteur (20 mm) est alors consacré au faisceau de basse énergie, l’autre demidétecteur étant consacré au faisceau de haute énergie.
L’intérêt de cette acquisition simultanée en double énergie réside dans la possibilité
d’élargir les applications de la double énergie aux structures mobiles (perfusion
pulmonaire, vasculaire).
Ce mode TBDE est aujourd’hui commercialement disponible (marqué CE) et peut
être implémenté sur les Somatom Edge et Definition AS par upgrade (remplacement
du tube RX).
SIEMENS propose ainsi les acquisitions double énergie sur toute la gamme grâce à
3 technologies : double passage, Twin Beam Dual Energy (TBDE) et double source
(bi-tude).
De même, SIEMENS présentait l’année dernière son algorithme de réduction des
artéfacts métalliques IMAR (Iterative Metal Artifact Reduction) ; celui-ci est
aujourd’hui en cours de déploiement.
Côté post-traitement, notons que le serveur Syngo.Via sera entièrement virtualisable
dès 2016.
TOSHIBA
Avec une base installée de plus de 15 000 machines dans le monde, TOSHIBA se
positionne comme le deuxième fournisseur mondial en scanner.
TOSHIBA a fêté cette année la production de son millième Aquilion One et
revendique 1 300 Aquilion Prime installés en deux ans, ce qui constitue le meilleur
démarrage pour une plateforme scanner chez ce constructeur.
Grâce au référencement auprès d'UniHA, 10 Aquilion Prime ont été installés en
France l'an dernier, dépassant largement les perspectives envisagées avec UniHA.
En France, TOSHIBA possède une base installée de 150 scanners dont 40 Aquilion
Prime.
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La gamme se décline selon 4 sous-gammes pour le diagnostic allant du 16 au 320
barrettes :
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-
Aquilion Lightning (Nouveauté RSNA 2015) : scanner 16 barrettes, 0,5 mm
d’épaisseur de coupe avec le détecteur Pure Vision présenté au RSNA 2014,
générateur de 50 kW et tube 5 MUC, ouverture de 78 cm ; ce scanner se
présente comme un complément au haut de gamme RXL, avec des coûts de
production et d'exploitation maîtrisés mais sans compromis sur les
applications ; il est disponible depuis septembre 2015.
Aquilion RXL : détecteur 32 mm (16 x 0,5 mm + 24x1mm), décliné en RXL16
(16 coupes) et RXL32 (32 coupes), 0,5 seconde par tour (0,4 s/tr en option),
générateur 60 kW, ouverture de 72 cm.
Aquilion Prime : détecteur 40 mm, décliné en Prime 80 (80 coupes, générateur
60 kW) et Prime 160 (160 coupes, générateur 72 kW) ; 0,35 seconde par tour,
78 cm d’ouverture.
Aquilion One (0,35 s/tour) et One Vision Edition (0,27 s/tour), 640 coupes et
une couverture de 160 mm.
Citons également l’Aquilion LB (ouverture de 90 cm) qui partage le détecteur avec la
gamme RXL (32 mm), destiné à la radiothérapie.
La philosophie de la société consiste à implémenter progressivement toutes les
innovations issues de son très haut de gamme vers l'intégralité de la gamme : tube
RX, détecteur, large ouverture du tunnel de 78 cm, outils et applications avancées
(Adaptive Diagnostics).
Au niveau algorithmes et logiciels, TOSHIBA présente cette année deux
nouveautés : un nouveau mode de reconstruction itérative complémentaire de
l’AIDR3D (FIRST) et un package logiciel « Adaptive Diagnostics » qui regroupe un
ensemble d’applications dont l’objectif est l’adaptation des techniques d’acquisition
de la machine au patient et non l’inverse.
« FIRST » (pour Forward projected model-based Iterative Reconstruction Solution)
est une technique de reconstruction itérative qui s'applique au domaine des
projections, contrairement aux techniques « classiques » ou « hybrides » qui
travaillent essentiellement dans le domaine image. Il s’agit d’une technique de
« MBIR » (Model Based Iterative Reconstruction), dont l’efficacité est connue mais
dont le développement était jusque-là limité du fait des temps de reconstruction très
longs (de l’ordre de 30 à 40 minutes) et incompatibles avec une activité de routine
clinique.
En effet, cette technique nécessite énormément de calculs et requiert donc un
reconstructeur dédié et puissant.
Le principe peut être schématiquement décrit de la façon suivante : chaque
projection, traitée selon un algorithme de rétroprojection filtrée classique puis
réinjectée dans le domaine des projections, est comparée à la projection originale ;
les erreurs générées par la FBP sont compensées et d’autres corrections sont
introduites : le bruit quantique (modèle statistique), le foyer focal (modèle optique),
les effets de cone beam, les paramètres d’acquisition, les paramètres anatomiques.
RSNA 2015
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Le processus est répété de façon itérative jusqu’à obtenir un niveau de différence
minimal entre les projections originales et les projections corrigées.
TOSHIBA annonce des temps de reconstruction de 3 à 6 minutes par examen.
L’algorithme FIRST est totalement intégré aux protocoles, la reconstruction est
réalisée en parallèle avec l’AIDR 3D, ce qui rend cette application utilisable
facilement pour des examens ciblés.
Cet outil, disponible uniquement sur l'Aquilion One pour le moment, a été développé
en collaboration avec le CHU de Nancy (Professeur Blum), qui a présenté les
premiers retours cliniques lors de ce RSNA après quelques semaines d’utilisation.
Un gain de 20 à 30% de réduction de dose est estimé par rapport à l'AIDR 3D.
Initialement les algorithmes de reconstruction itérative ont majoritairement été utilisés
pour diminuer les doses d'irradiation. A ce jour, et compte tenu des niveaux
dosimétriques atteints en scanner, les progrès des algorithmes itératifs rendus
possibles par l’accroissement régulier des performances informatiques, peuvent être
utilisés dans un objectif d'amélioration qualitative des images. Ces évolutions se
traduisent par une nette amélioration de la résolution spatiale, particulièrement à bas
contraste et une suppression des artéfacts, notamment les effets de blooming.
Adaptive Diagnostics regroupe :
-
La suite avancée d’applications Sure Soustraction : initialement limités aux
structures immobiles, ces outils s’appliquent désormais aux structures
mobiles grâce à de nouveaux algorithmes de recalage élastique dédiés par
région anatomique. La première application de cette nouveauté RSNA
2015 porte sur la soustraction pulmonaire : l’application génère de façon
automatique dès la fin de l'acquisition une cartographie de l'iode qui
permet d'évaluer les conséquences en termes de perfusion d'une embolie
pulmonaire. Bien que cet outil soit basé sur une double acquisition pour
pouvoir faire la soustraction (SPC puis APC), l'influence sur la dosimétrie
reste négligeable dans la mesure où la première acquisition est réalisée en
ultra low dose puisqu'elle ne sert qu'au repérage des structures osseuses
pour le recalage.
-
Correction des artéfacts métalliques : logiciel SEMAR (Single Energy Metal
Artifact Reduction), désormais disponible sur l'Aquilion LB (nouveauté
RSNA 2015).
-
Sure Cardio : mode d’acquisition prospectif en hélice pour l’exploration des
coronaires à très basse dose qui est capable de s’adapter à un trouble du
rythme survenant pendant la réalisation de l’examen.
-
Variable Helical Pitch (VHP) : technique de variation du pitch lors d’une
même hélice. Couplé au gating, le VHP permet l’étude du cœur et des
vaisseaux périphériques en une seule hélice avec une adaptation
automatique de la vitesse du déplacement du lit pendant l’acquisition.
Cette technique est utilisée dans le diagnostic de la douleur thoracique
RSNA 2015
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pour diminuer la dosimétrie ainsi que la quantité de produit de contraste
tout en optimisant le temps d’examen, ou encore dans le bilan de TAVI.
-
Bi-énergie : fonctionne par le principe du kV switching. Parmi la douzaine
d’applications cliniques aujourd’hui disponibles, on peut citer :
la caractérisation et la quantification de l'acide urique dans le
diagnostic de la goutte,
la caractérisation des calculs rénaux,
la cartographie de l’iode pour l’étude de la vascularisation des
lésions hépatiques,
l’imagerie virtuelle sans contraste (VNC),
l’image blending pour un meilleur rehaussement des lésions.
Au niveau des outils de post-traitements, TOSHIBA propose toujours 3 types de
solutions :
-
La console Vitrea, stand alone,
Le serveur Vitrea Extend, 3 utilisateurs simultanés,
Le serveur Vitrea Advance, nombre d'utilisateurs simultanés illimité et
totalement virtualisable et intégrable dans un PACS.
Cette année une nouvelle version 7 est présentée avec une refonte totale de
l'interface. L’objectif pour le constructeur est d’intégrer au sein de cette nouvelle
plateforme, les nombreuses solutions de post-traitement développées par les entités
du groupe TOSHIBA comme VITAL, TMVS son centre de R&D européen ou encore
OLEA, à présent dans le giron du constructeur.
Conclusion
L’arrivée de SAMSUNG, nouvel entrant ambitieux sur le marché européen du
scanner haut de gamme, avait soulevé une certaine forme d’enthousiasme lors du
RSNA 2014 et devait logiquement constituer un temps fort de ce RSNA 2015 sur le
segment scanner ; la relative faiblesse des informations communiquées par cet
industriel sur ce sujet aura rapidement fait retomber le soufflé.
Bien que peu de nouveautés hardware aient été présentées cette année, la modalité
scanner reste néanmoins active, à la fois au plan technique (MBIR, imagerie
spectrale) mais également organisationnel (parcours de soins, financement).
Au plan technologique, les techniques de reconstruction itérative statistiques « model
based » (Model-Based Iterative Reconstruction) ouvrent des perspectives nouvelles
et permettent d’envisager des développements non plus uniquement dans le champ
de la dosimétrie (capacité de réaliser des examens ultra low dose sub-mSv –
imagerie abdominale, neuro-pédiatrie) mais également dans l’amélioration qualitative
des images (résolution spatiale, détectabilité à bas contraste, suppression des
RSNA 2015
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artéfacts). Cette technique bénéficie directement de l’accroissement continu des
vitesses de reconstruction pour se généraliser progressivement, sans pénalité sur les
temps de reconstruction.
L’imagerie spectrale dont on parle depuis plusieurs années continue de démontrer
son potentiel clinique, au-delà de la seule caractérisation : imagerie virtuelle sans
contraste, quantification, imagerie virtuelle monochromatique à différentes énergies.
L’arrivée des modes d’acquisition simultanés va permettre d’étendre les indications
vers les structures anatomiques en mouvement.
Par ailleurs, les nouveaux scanners cardiaques qui démontrent pourtant tout leur
intérêt dans le diagnostic précoce de la douleur thoracique atypique, peinent à
s’implanter plus largement sur le territoire français en raison notamment d’un coût
global très élevé et donc peu compétitif dans un schéma de financement traditionnel.
Gageons que la France saura démontrer rapidement que ce type d’innovation peut
être pertinent à la fois pour la qualité des soins et l’efficacité du parcours de santé
mais également dans ses retentissements économiques.
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IMAGERIE MOLECULAIRE
L’empreinte du digital
*Jennifer NATAN, **Julien FOURCADE
*Centre Hospitalier Universitaire Vaudois de Lausanne, **Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse
Introduction
Le marché mondial en médecine nucléaire est en pleine croissance, dopé par les
pays émergents, en pleine éclosion.
Le marché européen est en augmentation d’environ 25 à 30% par rapport à 2014,
qui était déjà en augmentation de 20% vis-à-vis de 2013, ce qui permet de revenir à
des niveaux de marché identiques à la situation avant la crise européenne. La
France est un marché plus stable dans le temps puisque l’on constate une hausse
de l’ordre de 3 à 4% seulement pour 2015 versus 2014, qui s’explique par le fait que
la crise a été nettement moins marquée par rapport à d’autres pays tels que
l’Espagne ou l’Italie.
Le marché français en SPECT et SPECT/CT est essentiellement un marché de
renouvellement avec 35 à 40 gamma caméras vendues l’an dernier.
Il est intéressant de noter également la prédominance des caméras hybrides par
rapport aux caméras sans CT en Europe et en France qui constituent environ 75%
des ventes depuis plusieurs années.
Les gamma caméras dédiées à la cardiologie sont également une part importante du
marché européen avec 10% du volume des ventes.
En 2015, le marché PET en France se porte très bien avec 20 machines vendues
l’an dernier (18 projets PET sont en cours cette année). Avec 140 PET présents sur
le territoire, la France passe pour la première fois devant l’Allemagne.
Ce marché est toujours en croissance en France avec de nouvelles autorisations
(marché de loin le plus dynamique en Europe). Ce dynamisme devrait se poursuivre
durant les trois prochaines années, avant d’entrer dans un cycle de renouvellement
avec une base installée à terme de 170 à 180 PET sur le territoire (soit un marché
d’une quinzaine de machines par an).
De manière globale, le marché de médecine nucléaire français était le 4ème plus
important au monde en 2015 derrière les Etats-Unis, la Chine et le Japon ; le marché
mondial se situant aux alentours de 350 machines PET.
A la fois cause et conséquence du dynamisme de ce marché, les techniques de
médecine nucléaire voient souffler actuellement le vent du renouveau. En effet, au
plan technologique, la mutation annoncée depuis plusieurs années vers les
techniques numériques devient cette année une réalité palpable ; au plan clinique, le
développement de nouveaux traceurs et la diversification des indications du PET-MR
RSNA 2015
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sont autant de raisons d’entrevoir l’avenir avec optimisme, du moins pour la modalité
PET. Concernant le SPECT, bien que les perspectives soient nettement moins
favorables, certaines annonces de ce RSNA démontrent que cette technique reste
toujours d’actualité.
Les nouveaux détecteurs en médecine nucléaire
Le sujet des détecteurs numériques et de leur généralisation à l’ensemble des
techniques de médecine nucléaire revient depuis plusieurs années, sans toutefois
que le traditionnel photomultiplicateur analogique n’en ait pour l’instant réellement
souffert.
Ce RSNA aura marqué une véritable différence à ce niveau avec l’arrivée à maturité
de différentes technologies de détection digitales et la mise sur le marché de
nouvelles caméras SPECT grand champ et PET à détecteurs numériques dont nous
présentons ci-dessous les principes technologiques.
SPECT
La numérisation des gamma caméras est en marche depuis plusieurs années avec
l’arrivée sur le marché de caméras à capteurs numériques dédiées (cœur et sein). Le
développement sur des caméras grand champ (dix fois plus de modules de détection
que pour une caméra dédiée) n’était pas limité par la maîtrise de la technologie ellemême mais plutôt par la maîtrise de la conception des détecteurs ; les capteurs
numériques Cadmium Zinc Telluride (CdZnTe abrégé CZT par la suite) étant
relativement coûteux à produire et générant des taux de rejet importants au niveau
industriel. C’est donc une meilleure maîtrise de l’industrialisation de ces capteurs qui
est recherchée afin d’abaisser les coûts de production et ainsi permettre la
généralisation de ce type de capteur sur les caméras grand champ.
Le CZT est un matériau semi-conducteur dont le numéro atomique et la densité sont
élevés offrant ainsi une bonne efficacité de détection des photons y compris pour des
épaisseurs faibles (90% des photons gamma de 140 keV sont arrêtés par 6 mm de
CZT). Cette technologie présente d’autres avantages : compacité, bonne résolution
en énergie, fonctionnement à température ambiante. En revanche, malgré la
disponibilité du CZT sur le marché, le coût de production est encore élevé et
cantonnait jusqu’alors son utilisation à des champs de détection restreints. Par
ailleurs, le CZT est un matériau fragile et sensible aux variations des conditions
environnementales d’utilisation (température, humidité).
Ce matériau présente l’avantage de convertir directement l’énergie du photon
gamma incident en signal électrique proportionnel, sans étape de conversion en
photon lumineux. Ce type de détecteur génère ainsi moins de bruit et offre une
résolution en énergie deux fois supérieure à un détecteur NaI(Tl) traditionnel ainsi
qu’une indépendance de l’épaisseur du matériau sur la résolution spatiale,
contrairement à la caméra d’Anger pour laquelle l’épaisseur du cristal doit faire l’objet
d’un compromis sensibilité/résolution spatiale.
RSNA 2015
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Compte-tenu des avantages que présente cette technologie, l’optimisation des
processus de production industrielle permettant l’abaissement des coûts de
fabrication et la généralisation de ce type de détection sur des grands champs
constitue un enjeu majeur de développement en SPECT.
Il semblerait que cet objectif soit aujourd’hui en passe d’être atteint dans la mesure
où GEHC annonce une caméra grand champ à détecteurs CZT pour le début de
l’année 2016. Un prototype est installé au Ramdam Medical Center d’Haïfa en Israël.
Par ailleurs, la société MOLECULAR DYNAMICS dévoilait lors de ce RSNA son
système SPECT-CT grand champ à détecteurs CZT « Variance X12 » ; un prototype
de cette caméra (vraisemblablement développée par la même équipe que la caméra
CZT dédiée cœur D-SPECT fabriquée par SPECTRUM DYNAMICS aujourd’hui
racheté par BIOSENSORS) aurait réalisé ses premiers examens cliniques au Chaim
Sheba Medical Center à Ramat Gan en Israël.
Cette technologie permettra une progression significative en termes de résolution
spatiale, de dose injectée et/ou de durée d’acquisition ; par ailleurs, elle permet
d’entrevoir de nouvelles perspectives en SPECT-CT comme l’imagerie à différents
isotopes simultanés et la quantification absolue, deux sujets d’intérêt clinique
importants.
PET
L’évolution du PET est évidemment plus significative : croissance du nombre de
machines (incluant des substitutions SPECT
PET), évolution des coûts à la
baisse, dynamisme technologique et clinique (détecteurs numériques,
développement des PET-MR) et vitalité de la recherche dans le domaine des
traceurs sont autant de motifs d’enthousiasme pour cette technique.
PHILIPS a été le premier à commercialiser un PET-CT à détecteurs numériques ;
SIEMENS, puis GEHC, ont par ailleurs présenté ces dernières années un PET-MR
dont la partie détection avait été entièrement redéfinie afin d’être compatible avec
l’environnement de l’IRM (ce qui n’est pas le cas du photomultiplicateur analogique,
particulièrement sensible aux champs magnétiques).
Ces détecteurs insensibles aux champs magnétiques sont basés sur la technologie
Multi Pixel Photon Counter (MPPC) plus couramment appelée Silicon PhotoMultiplier
(SiPM).
Ce type de détecteur s’appuie sur des cellules de détection composées de diodes à
avalanche (SPAD : « Single Photon Avalanche Diode »). Chaque SPAD fonctionne
en mode Geiger et a donc un comportement binaire :
-
soit elle est au repos,
soit elle capte un photon et produit un signal électrique.
RSNA 2015
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Les SPAD sont agencées sur une matrice silicium pour constituer un élément de
détection (SiPM) ; chaque SiPM collecte l’ensemble des charges issues des diodes
pour former un signal analogique proportionnel au nombre de photons détectés. Le
signal analogique doit ensuite faire l’objet d’un traitement complexe par des circuits
intégrés spécialisés (circuit de pré-amplification, circuit de lecture, conversion
analogique-numérique).
Comme dans le cas d’un photomultiplicateur analogique, chaque SiPM reçoit les
photons issus de plusieurs éléments de cristal (64 éléments de cristal de 4x4 mm
chez SIEMENS pour un SiPM).
Malgré son appellation de SiPM qui pourrait laisser penser qu’il s’agit d’une
technique digitale, le SiPM reste donc un détecteur analogique.
Les avantages de cette technologie sont essentiellement son insensibilité aux
champs magnétiques, sa haute efficacité de détection et sa compacité au regard
d’un PM analogique. Cependant, ces détecteurs sont particulièrement sensibles à la
température (nécessitent un circuit de refroidissement) et ont un « dark count rate »
élevé (création de paires électron-trou par effet thermique ou par effet tunnel
générant la détection de faux évènements car non liés à l’absorption d’un photon
incident).
Le PET-CT commercialisé par PHILIPS est doté d’un système de détection différent,
véritablement numérique, qui est une évolution du SiPM décrit ci-dessus et que l’on
appelle « Digital Photon Counting SiPM » ou plus simplement « digital Silicon PM »
(d-SiPM).
Si la base de détection reste la même (diodes à avalanche), l’avancée technologique
réside dans la capacité d’intégrer les parties détection et traitement du signal
directement sur une puce silicium : chaque SPAD est associée à un convertisseur
analogique-numérique (technologie CMOS) et produit ainsi son propre signal
numérique (référencé spatialement et temporellement), se comportant comme un
véritable compteur de photons digital.
Outre les qualités intrinsèques des détecteurs à semi-conducteurs (compacité,
légèreté, insensibilité aux champs magnétiques, faible consommation), cette
technologie permet d’améliorer significativement tous les paramètres importants en
PET :
-
-
-
-
résolution spatiale : l’élément de détection est de même taille que l’élément de
cristal (4 x 4 mm) contrairement aux autres techniques (PM analogique ou
SiPM),
sensibilité : la haute efficacité de détection des diodes à avalanche combinée
à l’augmentation considérable du nombre d’éléments de détection (facteur 50
par rapport au PM analogique) permettent d’envisager une nette diminution
des doses injectées et/ou des durées d’examen,
réponse temporelle : l’intégration de la conversion analogique-numérique sur
une puce silicium évite le recours au circuit capacité-inductance qui dégrade
les performances temporelles,
capacité à gérer les faux évènements causés par effet thermique en
« désactivant » les cellules de détection qui présenteraient un « dark count
RSNA 2015
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rate » élevé.
Les développements du PET ne concernent pas seulement le champ des
technologies de détection ; en effet, la recherche radiopharmaceutique autour de
nouveaux traceurs émetteurs de positons continue de se montrer particulièrement
dynamique.
De très nombreuses études sont en cours, à tous stades d’avancement (de la
recherche pré-clinique aux phases d’expérimentation clinique les plus avancées et
proches de l’AMM – IIIb), dans les champs d’application privilégiés du PET :
-
oncologie : F-MISO, PSMA, 18F-FES, 18F-FLT, RGD K5, 18F-AmBF3-MJ9…
neurosciences : 18F-FET, 18F-FLT, H215O, 11C-MET…
cardiologie : 18F TPP, 18F-FCPHA, 18F Flurpiridaz, LMI 1195…
SIEMENS produira cette année de nouveaux traceurs pour la clinique et pour la
recherche via sa filiale PETNET tandis que PHILIPS ne cache pas sa collaboration
avec IBA dans ce domaine.
L’arrivée de certains de ces nouveaux traceurs à durée de vie courte, voire très
courte, rendant nécessaire la présence d’un cyclotron à proximité directe des
caméras, pourrait avoir également des conséquences sur l’organisation des plateaux
techniques de médecine nucléaire. Compte-tenu des coûts d’investissement et
d’exploitation que représente un cyclotron, on peut imaginer qu’il soit alors
nécessaire de concentrer un nombre plus important de caméras dans des centres de
grande dimension pour amortir les charges d’une telle structure.
Autre innovation technologique récente en médecine nucléaire, le PET-MR à
acquisition simultanée, jusqu’alors plutôt cantonné à la recherche, continue de
démontrer son potentiel clinique ; les études récentes confirment un intérêt voire une
supériorité par rapport au PET-CT dans les domaines suivants :
-
Oncologie : résultats encourageants pour le staging tumoral en corps entier, la
caractérisation et le staging des lésions pulmonaires dans le cadre du cancer
du poumon non à petites cellules, l’imagerie des tumeurs de la tête et du cou,
l’évaluation des métastases hépatiques, la détection et le staging tumoral de
la prostate, l’évaluation des métastases osseuses.
Dans la plupart de ces indications, le PET-MR tire avantage de la très bonne
résolution en contraste de l’IRM pour les tissus mous.
-
Cardiovasculaire : des études sont en cours pour évaluer l’intérêt du PET-MR
dans l’évaluation de la récupération des zones infarcies après un infarctus de
myocarde aigu (l’information sur la prise de FDG seule n’étant pas suffisante)
ou encore l’évaluation prospective du risque de rupture des plaques
d’athérome.
-
Système nerveux central : dans ce domaine, c’est essentiellement la
simultanéité des acquisitions PET et MR qui sont susceptibles d’intérêt afin de
coupler temporellement les informations fonctionnelles issues de l’IRM
RSNA 2015
pages : 38/134
(consommation d’oxygène par exemple) avec celles du PET (métabolisme du
glucose par exemple). D’autres équipes étudient le diagnostic en PET-MR des
symptômes de démence (différenciation de la maladie d’Alzheimer et des
dégénérescences fronto-temporales). Ce domaine reste tributaire de l’arrivée
prochaine de nouveaux traceurs, particulièrement pour les maladies
neurodégénératives.
-
Pédiatrie : il s’agit de profiter du caractère non ionisant de l’IRM chez les
jeunes patients atteints de maladie potentiellement curable.
Si les études sont nombreuses et les perspectives encourageantes, la technique
présente encore des limites à outrepasser (temps d’acquisition longs, correction
d’atténuation imprécise) avant de s’imposer comme un gold standard pour les
applications nécessitant des capacités d’imagerie multiparamétrique (anatomique et
fonctionnelle – perfusion, diffusion), une bonne résolution en contraste dans les
tissus mous ou une réduction de l’irradiation.
L'offre industrielle
GE HEALTHCARE
Gamma caméras généralistes
-
-
-
-
Brivo NM 615 : gamma caméra simple tête, flexible, avec des contraintes
d’implantation réduites et une évolutivité possible en double tête. Machine
d’entrée de gamme, économique, pour une création de service ou une
activité réduite.
Discovery NM 630 : gamma caméra double tête, flexible et rapide, avec
évolutivité possible en système hybride.
Optima NM/CT 640 : gamma caméra hybride, scanner 4 coupes non
diagnostic, faible dose, spécifiquement développé pour la correction
d’atténuation et la localisation. Equipement de milieu de gamme offrant un
bon compromis entre qualité d’image et dosimétrie.
Discovery NM/CT 670 ES : gamma caméra hybride présentée à l’EANM
2015 ; désormais dotée d’un scanner 8 coupes de la gamme Optima
(Optima 540) permettant d’accéder à une qualité diagnostique. Cette
machine bénéficie de la reconstruction itérative ASIR, des options Q.AC
(algorithme faible dose pour la correction d’atténuation) et Wideview
(extension du FOV axial à 70 cm pour la reconstruction CT en correction
d’atténuation).
Discovery NM/CT 670 Pro : gamma caméra hybride sortie au RSNA 2014
équipée d’un scanner 16 coupes de la gamme Optima 540. Le CT 16
coupes sera recommandé typiquement lorsque la couverture (plusieurs
dizaines de cm de FOV) et la rapidité (acquisition en respiration bloquée,
inférieure à 10 secondes, typiquement pour les acquisitions thoraciques)
seront nécessaires à la réalisation de l’examen. Les options de dernières
générations : ASIR, Q.AC et Wideview sont également disponibles.
RSNA 2015
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Gamma caméras dédiées
-
-
Discovery NM 530c : gamma caméra dédiée cardiologie sur base de
détecteurs semi-conducteurs CZT (Cadmium Zinc Telluride). Cette
technologie permet de réduire les temps d’acquisition (divisés par 2 ou par
3 : typiquement 4 à 5 min pour une tomographie synchronisée) et de
baisser la dose injectée aux patients (facteur annoncé de 30 à 50%, en
plus de la réduction de temps), offrant plus de confort patient, une
diminution de la dosimétrie et une meilleure productivité.
Discovery NM 750b : gamma caméra dédiée mammo-scintigraphie. La
problématique
française
d’autorisation
d’équipement
limite
le
développement de ce type de système dans le marché actuel.
GEHC annonce être en mesure de commercialiser dès début 2016 une caméra
offrant le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire une caméra grand champ à
détecteurs numériques CZT. Il s’agira donc d’un SPECT-CT généraliste dont seule la
partie détection aura été remplacée et qui présentera un FOV grand champ de
l’ordre de 40x52 cm.
Un prototype avancé est installé au Rambam Medical Center d’Haïfa en Israël ; le
marquage CE serait attendu pour la fin de l’année 2015 ou tout début 2016 et la
commercialisation pour le premier semestre 2016.
Comme décrit précédemment, la technologie permettra un gain sensible au niveau
de la qualité d’image : un pixel par septa, pas de déperdition au niveau du cristal ni
d’artéfacts en bord de FOV, permettant une détection homogène y compris des
surfaces extérieures du patient (meilleure détectabilité des lésions).
Autre avantage de la technologie CZT : sa résolution en énergie (capacité à
discriminer deux isotopes à pics proches) qui apporte une meilleure spécificité et
ouvre ainsi la voie aux examens à deux isotopes différents simultanément, sans
décalage du patient (applications en neurologie, en cardiologie, sur la thyroïde et au
niveau pulmonaire).
Par ailleurs, le gain devrait être particulièrement visible au niveau de la sensibilité
(gain probable de l’ordre de 50% à 60%) permettant de réduire la dose injectée et/ou
la durée d’acquisition.
Enfin, la stabilité du CZT par rapport aux détecteurs analogiques devrait conduire à
une diminution des besoins en calibration et offrir une reproductibilité et une
homogénéité accrue continuant ainsi l’orientation prise vers la quantification absolue.
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Station de post-traitement
La gamme ci-dessus bénéficie de la 3ème génération de station de post-traitement
Xeleris.
Q.Metrix, son dernier logiciel, permet d’accéder à la quantification absolue et donc de
mesurer des SUV en scintigraphie conventionnelle. Ce logiciel bénéficie d’outils de
segmentation automatique couvrant toute la gamme d’isotopes standards dans de
nombreuses indications allant de la quantification absolue jusqu’à la planification et
au suivi de traitement thérapeutique.
Les axes de développement de GEHC en médecine nucléaire depuis 5-6 ans portent
essentiellement sur l’amélioration de la qualité d’image, le développement d’outils de
quantification, la réduction des temps d’acquisition et de la dose délivrée. L’annonce
d’une nouvelle caméra grand champ à détecteurs numériques est la traduction
naturelle de ces axes de développement.
PET-CT
La gamme en PET-CT se décline de la manière suivante :
- Discovery IQ en version 3, 4 et 5 anneaux
- Discovery 710
Ces PET-CT sont référencés auprès d'UNICANCER.
-
Discovery IQ
Depuis son lancement fin 2014, GEHC a enregistré sa 100ème commande de
Discovery IQ (présenté au RSNA 2014) ; l’Europe enregistre une trentaine de
commandes, et 10 systèmes sont installés aujourd’hui, de toutes les configurations.
Toutes les configurations installées sont disponibles en version 3, 4, et 5 anneaux
(sensibilité 22 cps/kBq). GEHC annonce faire la démonstration un an après des
capacités attendues de ce système : des activités de 28 patients par jour sur les
mêmes horaires que les générations précédentes, des examens acquis en 5
minutes, des doses injectées réduites par un facteur 4.
Il est actuellement installé dans un département de pédiatrie de Turin en version 4
anneaux (sensibilité 14 cps/kBq), la sensibilité élevée et le champ étendu présentant
des avantages évidents pour l'activité pédiatrique (réduction de la dose injectée ainsi
que du temps d'acquisition).
Un nouveau design de détecteur a été introduit sous l'appellation « LightBurst
Detector », équipé de la Dual Acquisition Channel, qui permet d'améliorer de 50% la
courbe NECR et d'imager des concentrations d'activité très élevée, donnant accès à
l'imagerie cardiaque au 13N-Ammonia par exemple.
Grâce à sa sensibilité élevée, ce détecteur offre la possibilité de réduire la dose
injectée tout en étant capable de détecter de petites lésions et de mesurer les petits
changements métaboliques.
RSNA 2015
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Associé à un scanner Optima CT 540 (couverture de 20 mm), il inclut les dernières
technologies de réduction de dose et de reconstruction itérative (ASIR).
L’ajout d’un anneau supplémentaire se fait sur site en deux jours, et en fait une
solution évolutive en fonction de l’activité́ PET-CT du site.
La technologie Q.Clear, présentée l'an dernier est un pas en avant au niveau de la
précision de la quantification (SUVmean) tout en ne dégradant pas la qualité d'image
dans l'imagerie PET. Cette nouvelle approche tient compte de tous les aspects de la
chaîne d'imagerie et apporte un gain au niveau du rapport signal sur bruit pour les
petites lésions.
La technologie Q.Freeze crée une seule image statique corrigée pour le mouvement
respiratoire en utilisant une technique à faible dose de CT. La correction est basée
sur une méthodologie de flux optique multi-résolution pour corriger les données PET
pour le mouvement respiratoire, fournir la meilleure qualité d'image possible et
maintenir une précision quantitative (SUV et volume) élevée par rapport à l'imagerie
statique.
Q.AC est un nouvel algorithme de reconstruction d'images qui permet l'utilisation de
techniques à faibles doses pour la correction d'atténuation des données PET. Cet
algorithme permet de réduire considérablement la dose en scanner (jusqu'à 20 fois)
en réduisant drastiquement les kV et les mA.
Pour rappel, Q.Clear, Q.Freeze et Q.AC sont disponibles sur l'intégralité de la
gamme PET-CT.
-
Discovery 710 Clarity Edition
Il s'agit d'une plateforme haut de gamme destinée aux acteurs académiques du PETCT. Il se distingue par l’efficacité́ du détecteur, sa capacité́ à imager les très hautes
concentrations d’activité́ (Oxygène 15, Rubidium) et à réaliser des angiographies des
coronaires avec les dernières technologies de CT cardiaque (acquisitions basses
doses en Step and Shoot, édition de l’ECG pour les patients à rythme cardiaque
élevé́ , modulation de la dose délivrée aux organes sensibles).
Le PET comprend 4 anneaux de détecteurs avec cristal LBS de 25 mm d'épaisseur
présentant une sensibilité de 7,5 cps/kBq ; il dispose de la technologie de temps de
vol associée à un scanner BrightSpeed Elite (20 mm de couverture) ou Optima CT
660 (40 mm de couverture).
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TEP IRM
Le SIGNA PET-MR mis sur le marché il y a un peu plus d’un an compte aujourd’hui 2
installations en France, 7 installations en Europe et 5 commandes en attente
d’installation (4 en Angleterre et 1 en Suède) et un total de 37 commandes dans le
monde.
Caractéristiques du détecteur PET :
- Cristal LBS (Lutetium based scintillators)
- Détecteur SiPM (Silicon Photomultipliers)
- FOV 60x60 cm et 25 cm en axial
- Sensibilité : 21 cps/kBq
- Résolution temporelle (avec TOF) : 400 ps
Partie MR :
- Aimant 3T, tunnel 60 cm
- FOV 50 cm
- Gradients : amplitude 44 mT/m, SR 200 T/m/s
Caractéristiques de l’ensemble :
- Détecteur TEP intégré à l’isocentre de l’IRM pour une imagerie TEP et IRM
en simultané
- Gating ECG et respiratoire pour la gestion du mouvement (Q.Static)
- Séquences d’acquisition de dernière génération (SilentScan, FOCUS
DWI…)
PHILIPS
SPECT et SPECT-CT
La gamme en SPECT et SPECT-CT est actuellement en arrêt de production avec
une reprise prévue pour 2017 ; cette gamme reste inchangée :
- Brightview, SPECT,
- Brightview X SPECT double tête pour les applications générales,
- Brightview XCT, SPECT-CT double tête associée à un capteur plan pour la
correction d’atténuation.
A ce jour, PHILIPS n'étant pas en mesure de livrer cette gamme, un partenariat
provisoire sur le territoire français a été fait avec la société Hongroise MEDISO pour
honorer les engagements pris avec ses clients, en attendant la reprise de la
production. Deux machines seront installées sur un site privé début 2016. Nous
n’avons pas eu accès aux caractéristiques techniques des machines MEDISO à ce
jour.
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PET-CT
La gamme de PET-CT analogique équipée de la technologie temps de vol
ASTONISH TF s’articule autour de la plateforme Ingenuity TF : associé à un scanner
Ingenuity de 40 mm (disponible en 16, 32, 64 ou 128 canaux), ce TEP se caractérise
par une bonne sensibilité́ rendue possible par l’amélioration de l’électronique de
détection. Il s’agit d’un statif refroidi par air, disposant d’un tunnel de 70 cm pour les
deux modalités et présentant les caractéristiques suivantes :
Partie scanner :
- détecteur de 40 mm (0,625 mm) disponible en 16, 32, 64 ou 128 canaux
- 43 008 éléments de détection
- Vitesse de rotation de 0,3 s en mode cardiaque
- Générateur 80 kW et tube MRC Ice X-ray 8 MHU
Partie PET :
- Cristal LYSO
- Détecteur de 420 PM
- 28 336 cristaux de 4x4x22 mm
- FOV axiale : 18 cm
- FOV transaxiale : 67,6 cm
- Sensibilité́ effective du système: >19 kcps/MBq
- Résolution temporelle : 495 ps
PET-CT numérique : Vereos
Basé sur la technologie numérique DPC (Digital Photon Counting), la numérisation
est directement assurée par des détecteurs à semi-conducteurs indépendants les
uns des autres. Chaque détecteur (4x4 mm) est associé à un élément de cristal à la
différence des PM analogiques qui couvraient plusieurs cristaux.
La numérisation intégrée directement au niveau de la cellule de détection permet une
réduction considérable du bruit ; associée au couplage 1:1 entre détecteur et
élément de cristal, à la technologie temps de vol et à une sensibilité élevée (liée à la
détection par diodes à avalanche et à la haute densité en détecteurs), cette
technologie autorise une amélioration des paramètres critiques en PET : résolution
spatiale, dose injectée et durée d’acquisition. L’argumentaire PHILIPS consiste à
annoncer le doublement des performances sur ces trois critères.
Cette machine est référencée à UNICANCER.
Principales caractéristiques du PET :
- Nombre de détecteurs : 23 040
- Nombre de cristaux LYSO : 23 040
- Taille du cristal : 4x4x19 mm
- FOV axiale : 16,4 cm
- FOV transaxiale : 67,6 cm
- Résolution spatiale : 4,1 mm
- Sensibilité́ effective du système au centre : 22 kcps/MBq
- Sensibilité́ effective du système à 10 cm : 22 kcps/MBq
- Résolution temporelle du temps de vol : 325 ps
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Pour le scanner :
- Ingenuity Core 64 ou 128 coupes équipé́ d’un détecteur de 40 mm
- Détecteur Solid-State GOS de 43 008 éléments
- Vitesse de rotation de 0,3 s en mode cardiaque
- Générateur 80 kW (105 kW effectif avec iDose4)
- Logiciel O-MAR pour la réduction des artéfacts métalliques
- Interface iPatient, ExamCards
Actuellement, PHILIPS dispose d'une machine « release for verification » installée
aux Pays-Bas. 50 commandes sont en attente d'installation au niveau mondial avec
un engagement de livraison jusqu'en Q3 2016, toute nouvelle commande pouvant
ainsi être honorée à partir de Q4 2016.
Enfin, la dernière release du Serveur IntelliSpace Portal en version 8 apporte de
nouvelles fonctionnalités dans le suivi oncologique avec le Tumor Tracking.
TEP-IRM
PHILIPS n'a pas souhaité communiquer cette année sur ce sujet ; cependant, la
maîtrise de la technologie de détection numérique par d-SiPM et l’expérience déjà
acquise par PHILIPS en PET-MR avec statifs dissociés constituent autant d’indices
laissant penser à des annonces dans un avenir proche…
SIEMENS
SPECT-CT
La gamme se décompose de la manière suivante :
-
-
-
Intevo : haut de gamme, reconstructions avancées x-SPECT (modélisation
de toute la partie détection et intégration avancée des données CT) et xBone (images très haute résolution sur l’os). La particularité de cette
machine réside dans le fait qu’elle est entièrement calibrée (pas
uniquement la partie CT), comme une caméra PET ; elle permet ainsi
d’accéder à la quantification, les intérêts cliniques de la quantification en
SPECT étant toujours en cours d’étude. La machine est disponible en 2, 6
et 16 coupes avec reconstruction IRIS sur les modèles 6 et 16. SIEMENS
a vendu 10 Intevo en 2015.
Intevo Excel : mêmes caractéristiques sans les reconstructions avancées
et avec un scanner 2 coupes.
Symbia T : toujours au catalogue
Symbia Evo : SPECT (sans CT) qui remplace la Symbia S ; la partie
SPECT est la même que sur l’Intevo (ne représente qu’un très faible
marché en France mais presque encore 50% dans le monde).
Symbia Evo Excel : déclinaison de l’Evo avec un lit plus petit faisant de
l’Evo le plus petit système SPECT du marché ; elle bénéficie également de
la surveillance proactive, comme le PET Biograph Horizon (cf. ci-dessous).
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PET-CT
-
Biograph mCT décliné en 3 versions :
o mCT Flow Edge
o mCT Flow
Acquisition en déplacement continu de table (FlowMotion), grand tunnel de 78
cm, 4ème couronne de détection en option, temps de vol, gating respiratoire en
PET et en CT adapté à la routine clinique (one click-phase match)
o mCT : idem sans l’acquisition en déplacement continu de table ;
upgradable en Flow
La gamme mCT est couplée avec le scanner Somatom Definition AS
disponible en version 20, 40, 64 ou 128 coupes par rotation. Le mCT Flow
Edge dispose lui du scanner Definition Edge (128 coupes).
- Biograph Horizon : machine de milieu de gamme présentée à l’EANM
2015 qui partage le même détecteur que le mCT (LSO) mais couplé au
scanner Perspective (ouverture de 70 cm, 16 coupes évolutif à 32, avec
reconstruction itérative SAFIRE, logiciel iMAR pour la réduction des artéfacts
métalliques). Disponible de base en 3 couronnes, il peut cependant en
recevoir une 4ème dans le cadre de l’option « TrueV » : champ de vue étendu
avec l’ajout d’un anneau de détecteurs supplémentaires, permettant des
acquisitions plus rapides et une diminution de la dose injectée au patient.
Cette machine dispose de la technologie temps de vol.
Ce PET-CT a été conçu dans une démarche « éco » (économique et écologique),
limitant les consommations énergétiques, minimisant les contraintes d’implantation
(75 kVA nécessaires, pas de local technique, faible encombrement : empreinte au
sol de 4,6 m2, refroidissement par air) tout en maximisant le niveau de disponibilité
grâce notamment au système de maintenance proactive qui monitore tous les
organes de la machine (y compris tube RX, PM et blocs de détection) afin d’identifier
les dérives, d’anticiper les pannes et de programmer les opérations de maintenance
avant la survenue de la panne bloquante. Malgré un refroidissement de l’ensemble
dans l’air ambiant, une attention particulière a été apportée au système de ventilation
afin de limiter drastiquement les nuisances sonores.
De par son positionnement et ses caractéristiques, ce PET-CT est destiné
principalement aux applications oncologiques tout en garantissant une sensibilité et
une résolution spatiale et des performances en termes de taux de comptage (NEC)
de bon niveau offrant selon SIEMENS des perspectives dans les domaines plus
exigeants comme la cardiologie et la neurologie.
Ce compromis coût / performances est permis notamment par l’ouverture du statif de
70 cm qui permet de limiter les coûts en blocs de détection par rapport aux statifs
plus ouverts tout en conservant des bonnes statistiques de comptage. Ceci se traduit
sur les courbes NEC qui retombent un peu plus rapidement que le mCT compte-tenu
d’un nombre inférieur de blocs de détection mais qui restent, selon SIEMENS,
compatibles avec les applications les plus exigeantes.
RSNA 2015
pages : 46/134
TEP-IRM
SIEMENS revendique 70 Biograph mMR vendus dans le monde, dont un en France
(Lyon) ; cette plateforme est désormais stable et entre véritablement en phase
clinique avec une véritable utilisation en simultané du PET et de l’IRM (pour des
corrections avancées).
Le discours de SIEMENS reste encore mesuré sur la technique PET-MR, insistant
sur les difficultés qu’il reste encore à dépasser : durées d’acquisition longues liées
aux séquences IRM (mais permettant à contrario de très bonnes performances en
PET), intérêts cliniques encore à démontrer, absence de cotation en France. Il y a
cependant un intérêt toujours grandissant dans le monde et SIEMENS pense que
cette technologie a beaucoup d’avenir.
Caractéristiques de la partie MR :
- 3T
- tunnel de 60 cm
- FOV de 45x50x50 cm
- gradients d’amplitude 45 mT/m, SR de 200 T/m/s
Caractéristiques de la partie PET :
-
Cristal LSO
détecteurs SiPM : 448 blocs de détection, 9 diodes à avalanche par bloc, 64
cristaux (4x4 mm) pour un bloc de détection
FOV axial 25,8 cm ; FOV transaxial 58,8 cm
Temps de vol (pas d’information sur sa résolution temporelle)
Sensibilité 13,2 cps/kBq
Résolution spatiale : 4,5 mm en axial et 4,4 mm en transversal
Le Biograph mMR reçoit la dernière version IRM « MR E11 » qui apporte des
améliorations en termes de productivité (nouvelles séquences), de diminution des
temps de reconstruction, de réduction du bruit…
Serveurs post-traitement
Le serveur Symbia.Net dédié à la médecine nucléaire coexiste en parallèle du
serveur de post-traitement généraliste Syngo.Via (nouvelle version VB10) ;
SIEMENS annonce cependant l’intégration de Symbia.Net (partie SPECT) dans
Syngo.Via-MI sous 6 mois.
Les applications disponibles sont :
-
ONCO PET : pré-fetching avec sauvegarde des ROI, ré-alignement
automatique des jeux de données avec la technologie ALPHA, accès à une
multitude de ROI avec par exemple la définition automatique d’un volume de 1
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-
-
cm3 dans le VOI (SUV Peak), réduisant ainsi la variabilité inter-opérateur et
fournissant une meilleure comparaison temporelle.
CARDIO PET : évaluation non invasive et quantification de la perfusion
cardiaque, application validée pour 82Rb et 13N-NH3.
NEURO PET : évaluation rapide de la captation du radiotraceur, régions 3D
anatomiques prédéfinies dans le cerveau, comparaison avec bases de
données patients sains.
ORGAN PROCESSING SPECT : possibilité de traiter des examens SPECT
sur Syngo.Via (disponible prochainement).
Les perspectives de développement annoncées par SIEMENS concernant les
détecteurs numériques, que ce soit en SPECT grand champ ou en PET restent
mesurées.
En SPECT, SIEMENS considère que la technologie de détection CZT reste
imparfaite, en raison notamment de son pouvoir d’arrêt limité et de ses coûts de
production prohibitifs pour des grands champs.
En PET, SIEMENS travaille à l’amélioration de la technologie de détection par SiPM
déjà utilisée en PET-MR afin de faire progresser significativement leur niveau de
performance et ainsi envisager leur intégration dans un PET-CT.
TOSHIBA
Après une quinzaine d'années d'absence sur le marché de la médecine nucléaire,
TOSHIBA a confirmé au RSNA 2014 son retour avec la commercialisation d'un
nouveau PET-CT : le CELESTEION. Ce marché ne constitue pas une nouveauté
pour TOSHIBA dans la mesure où la société continuait à produire des gamma
caméras commercialisées pour d'autres fournisseurs.
TOSHIBA n’a pas confirmé l’arrivée de cet équipement sur le marché européen ; la
décision devrait être prise à l’issue de la démarche de prospection et d’évaluation du
marché potentiel actuellement en cours.
Principales caractéristiques du PET :
- Nombre de cristaux : 30 720
- Cristal à base de Lutétium
- Taille des cristaux : 4x4 mm
- FOV axiale : 19,6 cm
- FOV transaxiale : 70 cm
- Sensibilité́ effective du système à 20 cm : >10,8 cps/kBq
- Sensibilité́ effective du système à 35 cm : >18,72 cps/kBq
- Résolution du TOF : 450 ps
- Tunnel de 88 cm
Pour le scanner :
- Aquilion LB, tunnel 90cm
- Générateur 72 kW, tube RX 7,5 MHU
- Détecteur 32 mm (16x0,5 mm et 24x1 mm)
RSNA 2015
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-
Vitesse de rotation de 0,5 s
Logiciel AIDR 3D
Conclusion
La médecine nucléaire, pourtant fortement concurrencée par les autres modalités
d’imagerie (scanner, IRM, échographie) constitue plus que jamais un domaine
dynamique, essentiellement porté par la modalité PET qui ne cesse d’évoluer aux
plans technique et clinique :
-
nouvelles technologies de détection plus performantes en termes de
sensibilité, de résolution spatiale et temporelle,
- dynamisme de la recherche concernant de nouveaux radiotraceurs
émetteurs de positons,
- migration de la recherche vers la clinique de l’imagerie hybride PET-MR.
Ces évolutions laissent entrevoir des perspectives cliniques prometteuses pour cette
modalité.
Par contraste, l’évolution de la modalité SPECT ces dernières années semblait lui
promettre un avenir incertain : cette année 2015 aura apporté quelques motifs
d’espoir avec l’arrivée annoncée des gamma-caméras grand champ à détecteurs
numériques qui devrait redynamiser cette technique.
Par ailleurs, la question de l’approvisionnement en Technétium, qui constituait une
véritable épée de Damoclès pour la technique, pourrait également trouver en cette
année 2015 un début de réponse ; en effet, un centre de recherche canadien a
publié cette année une étude clinique démontrant l’équivalence entre du Technétium
produit par un cyclotron et celui produit par un réacteur nucléaire.
Reste maintenant à savoir si ces évolutions constitueront un moteur suffisant pour
redynamiser une technique en perte de vitesse (comme en témoigne la faible vitalité
de la recherche radiopharmaceutique en émetteurs gamma) et toujours plus
concurrencée par les autres modalités d’imagerie, et notamment par le PET.
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ECHOGRAPHIE
Des solutions pour une simplification des pratiques
*Pauline Miens, **Claire Beacco
*CHRU de Nancy, **CHRU de Tours
Le marché de l’échographie
Le marché mondial de l’échographie est estimé à 4,6 milliards de dollars et sa
croissance annuelle varie de 5 % à 7 %. Il se vend, par ailleurs, environ 230 000
échographes par an dans le monde.
En France, le chiffre d’affaire annuel en échographie tous segments confondus se
situe autour de 150 millions d’euros. Cette année, celui-ci est plutôt stable et cela
s’explique conjointement :
•
•
par une hausse des ventes liée en partie à l’arrivée de nouveaux
utilisateurs notamment dans le domaine la médecine générale, de la
kinésithérapie, de la médecine du sport et de la réadaptation. Leurs
besoins s’orientent vers des machines dites d’échoscopie compactes voire
ultraportables.
par une réduction des prix de vente et des marges constructeurs, liées au
contexte économique actuel, une concurrence ardue et une volonté de
massification des achats.
Le marché français toutes disciplines confondues demeure dominé par GE
Healthcare, Toshiba et Philips mais s’est également ouvert à des nouveaux venus
notamment en ce qui concerne le segment du Point of Care et des machines
d’échoscopie.
Au cours de ces douze derniers mois, nous avons observé une modification de la
répartition du volume des ventes selon les différents segments du marché:
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Diminution de la part Radiologie-Imagerie Générale (Sénologie,
Rhumatologie)
Diminution de la part Gynécologie-Obstétrique
Diminution de la part Cardiologie notamment dans le privé
Accroissement de la part du Point of Care (POC : Urgences, SI,
anesthésie…)
On note également une confirmation de la présence des centrales d’achat dans le
domaine de la fourniture des matériels médicaux, et notamment de l’échographie. Le
nouveau paysage français est le suivant :
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Large recours aux centrales d’achat pour les achats d’échographes :
UGAP, UniHA, ResaH, GCS régionaux (ouverture élargie à d’autres
établissements que ceux d’origine dans les mois à venir). Les
établissements sont en effet plus enclins à se concentrer sur le lancement
de leurs propres procédures d’achat sur des modalités plus lourdes.
La majorité des fournisseurs rencontrés ont toute ou partie de leur gamme
référencée dans au moins une centrale d’achat.
Cette situation pose toutefois problème pour les fournisseurs qui ne sont
pas référencés du tout : B&K, Carestream…et pour ceux qui viennent
d’intégrer dans leur gamme de nouveaux produits.
Par ailleurs, certains établissements français s’orientent vers des solutions de
gestion de parc consistant à confier pour un certain nombre d’années (5 ou plus) la
gestion complète (entretien et renouvellement) d’un parc d’échographes, ou parfois
même du plateau technique d’imagerie, (représentant un pourcentage variable du
parc total d’équipements concernés de l’établissement) à un seul constructeur. A ce
jour, on sait que :
•
•
La société PHILIPS a été retenue pour la gestion du parc d’imagerie aux
HCL
UNIHA a lancé une consultation sur la gestion de parc d’échographes.
Ce type de contrat changera surement le positionnement des constructeurs sur le
marché français de l’échographie dans les années à venir.
Les tendances émergentes
L’échographie « distante »
Parmi les solutions émergentes qui peuvent relever de l’échographie « distante », il
semble nécessaire de distinguer :
•
La séparation totale entre l’échographe et la sonde : sonde sans fil. Cette
solution constitue un véritable apport dans les procédures
interventionnelles : plus de câbles à terre, meilleures conditions d’asepsie.
Deux ans après sa sortie, le Freestyle de chez SIEMENS reste le seul
échographe du marché doté de sondes sans fils (une linéaire moyenne
fréquence, une haute fréquence, une convexe) fonctionnant grâce à un
WIFI de 9GHz et pouvant être utilisées jusqu’à 3 mètres. A cela est
associé un système d’alarme en cas de sortie de zone couverte.
Aujourd’hui les constructeurs, comme Hitachi et Samsung, axent leurs
développements en ce sens.
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•
La télé-application : solution proposée par plusieurs fournisseurs (Esaote,
GE, Philips, Toshiba) Il s’agit en fait d’une prise en main à distance de la
console d’échographie par un ingénieur d’application pour venir assister le
praticien dans les réglages de l’échographe et l’utilisation de certaines
modalités spécifiques (contraste, fusion, élastographie…). Via un accès
distant (type VPN) l’ingénieur d’application peut prendre la main sur
l’échographe et visualiser les images comme le praticien mais sans
aucune action sur la sonde d’échographie.
•
Le répétiteur de panel control : c’est en fait la possibilité de dupliquer le
panneau de commande de l’échographe par une solution portable (tablette
ou Smartphone) permettant ainsi le guidage à distance de la machine.
Siemens et Esaote (MyLab Remote) proposent la prise en main de cette
solution par un opérateur non stérile situé dans la salle d’intervention,
évitant ainsi au chirurgien le contact du clavier. A voir néanmoins dans la
pratique comment ces solutions peuvent s’interfacer avec le système
d’information des hôpitaux et la problématique constante de la sécurisation
des données.
•
La télé échographie robotisée
Il s’agit dans ce cas de piloter à distance l’échographe via la sonde
(mouvements d’inclinaison mais pas de déplacement en translation) qui est
simplement maintenue par un opérateur n’ayant pas été formé à
l’échographie. Ces solutions permettent de prendre en charge l’examen de
patients situés sur un site distant (maison de retraite, maison médicale…)
par des experts échographistes (basés dans l’établissement de référence.
Elles nécessitent que le site distant soit équipé d’un échographe, d’une
sonde pilotable, de moyens de communication audio-visuels, d’un transfert
sécurisé des images ; que le site expert soit équipé d’une sonde virtuelle
« maitresse », et avec les mêmes moyens AV et informatique. Ces
solutions ne visent pas à réaliser toutes les échographies d’expert mais à
assurer des diagnostics simples.
Il existe actuellement sur le marché français une offre proposée par la
société française AdEchoTech, qui devrait être présente au prochain RSNA
en 2016
Le système MELODY proposé par la société française AdEchoTech se
décompose en 2 parties :
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Sur le site patient (Figure 1)
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L’échographe : il peut être de toute marque mais la société propose
un échographe compact et numérique spécifique (Appareil SonixOne
d'Ultrasonix et gamme de sondes classiques, convexe et linéaire) et
garantit dans ce cas le réglage complet à distance de l’échographe.
Le robot porte-sonde MELODY, contrôlé à distance par le médecin
expert. Ce robot est fixé sur un pied porteur et maintenu au contact
du patient par le professionnel de santé (non expert imageur).
Le système de visioconférence HD d'image et de son,
bidirectionnelle, permettant au patient et à l'opérateur de rester en
contact avec le radiologue.
Figure 1 : Équipements du site patient (source AdEchoTech)
Sur le site expert (voir figure 2) :
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La sonde fictive (joystick) dont les mouvements sont reproduits à
distance par le bras robotisé au bout duquel se trouve la sonde
d'échographie.
Le système de visio-conférence pour assurer la communication avec
le patient, l'opérateur et le radiologue.
L'unité de contrôle à distance permettant la réception de l'image
échographique provenant de l’échographe et qui a été validée pour
garantir une qualité image diagnostic
L’ensemble de ces éléments (et notamment la partie transmission
sécurisée des images et des données pour le pilotage du bras
robotisé) ont fait l’objet d’un marquage CE médical et sont depuis
Novembre 2015 disponibles à la centrale d’achats UGAP.
Figure 2 : Équipements du site expert (source AdEchoTech)
Nous avons également pu noter lors de ce RSNA 2015 la présence de matériels
innovants permettant d’envisager :
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D’autres solutions pour l’échographie en sénologie :
Plusieurs fournisseurs proposent des solutions pour réaliser de façon rapide et
reproductible les échographies de screening en sénologie. Compte-tenu de
l’automatisation de la prise d’images, ces solutions :
• Permettent de réaliser une imagerie complète du sein reproductible et
rapide (5 à 10 mn), et pour certains systèmes une imagerie en 3D du sein,
• Peuvent être mise en œuvre par un manipulateur ou un sonographeur,
• Nécessitent une phase de reconstruction et une interprétation par le
radiologue,
• S’inscrivent dans la continuité de réalisation de la mammographie qu’elles
complètent et ne remplaceront pas,
• Peuvent fluidifier le circuit patient et libérer du temps radiologue.
Techniquement nous avons pu distinguer 3 gammes de produits selon la position de
la patiente et la position de la sonde :
•
Patiente en décubitus ventral sur un lit dédié et sonde installée sous le
plan du lit
o Delphinus Medical Technologies – SOFTVUE (matériel non marqué
CE, uniquement présent sur le continent Nord américain pour le
moment). Cette société californienne (http://www.delphinusmt.com)
propose une solution originale : la patiente est allongée sur le lit
d’examen percé d’un réservoir dans lequel le sein est librement
placé. Celui-ci est équipé d’une couronne de 2 048 capteurs (voir
figure 3). Pour l’examen, le réservoir est rempli d’eau chaude et la
couronne de détecteurs réalise des acquisitions croisées depuis le
mamelon jusqu’à la paroi thoracique par pas de 2mm. Compte-tenu
de la position en couronne des transducteurs il est possible de
quantifier, outre la réflexion des ondes ultrasonores, leur vitesse de
transmission et leur atténuation. Ces paramètres mesurés et
combinés permettent la reconstruction 3D (sur une console de posttraitement dédiée) d’une image du sein présentant des indications
fiables sur la densité et la rigidité du tissu, et donc sur la
malignité.Le produit SoftVue intègre les éléments de formation du
faisceau US et de traitement du signal et ne nécessite pas d’être
connecté à un échographe.
Figure 3 : Schéma des détecteurs et lit d’examen SoftVue (source : site
Delphinus)
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Hitachi - SOFIA présenté au RSNA2014 et sorti en France aux
JFR2015 (produit marqué CE). Ce lit (Figure 4) est doté d’un orifice
dans lequel est placé le sein et qui est équipé d’une sonde linéaire
de 9,2 cm de large. La sonde est connectée à un échographe Hitachi
(Arietta et Noblus) et le boitier de commande situé sur la table
permet, après avoir posé un gel dédié, de lancer la rotation de la
sonde et l’acquisition des images (temps < 1 mn par sein). Il est
également possible de réaliser un déplacement manuel de la sonde
afin de revoir certaines zones anatomiques et d’utiliser une sonde
conventionnelle pour réaliser une mesure élastographique ou un
doppler (couleur, énergie et eFlow). La reconstruction 3D et
l’interprétation des images se font sur une console dédiée.
Figure 4 : SOFIA (source : site Hitachi)
•
Patiente en décubitus dorsal sur un divan et sonde dédiée positionnée sur
bras.
Certains constructeurs proposent dans le cadre du RSNA 2015 un
nouveau type de produit dédié à l’échographie en sénologie pour les seins
denses.
Le système se compose d’une console d’échographie (dédiée ou non)
avec écran, relié à un bras à l’extrémité duquel est placé un boitier
d’application avec une sonde concave ou non intégrée d’environ 15 cm,
effectuant un balayage du sein. Cet appareil est associé à une console de
post traitement. Il peut être manipulé par un manipulateur qui utilise un lait
spécifique à la place du gel habituel puis qui pose le boitier sur la patiente
et effectue une compression du sein. Une fois la compression effectuée, le
manipulateur active le blocage du bras et du boitier porte sonde, puis
lance le balayage et l’acquisition. Les images acquises sont transmises à
une station de post traitement où l’image 3D est reconstruite et mise à
disposition pour interprétation par le radiologue. Cette technique est une
alternative de dépistage complémentaire pour les femmes présentant des
tissus mammaires denses ; elle est cotée comme une échographie
mammaire.
A ce jour, 2 appareils de ce type sont marqué CE et proposés sur le
marché français pour un coût de l’ordre de 120 000 / 150 000 euros ; ils
leur restent à trouver leur place sur le marché de l'imagerie médicale et
dans les cabinets de sénologie.
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o
Chez General Electric, le système s’appelle ABUS Invenia (Figure 5).
Il intègre la console d’échographie et son écran, la sonde Reverse
Curve™ d’une empreinte de 15cm dans son boitier d’application
montée sur bras. Cet ensemble ne permet pas de réaliser une
échographie manuelle en cas de zone suspecte. Toutefois, la
technologie permet d’afficher une coupe coronale de 2 mm
d'épaisseur.
Figure 5 : ABUS Invenia (source : site GE)
o
Chez Siemens, le système s’appelle ABVS (Automates Breast
Volume Scanner) (Figure 6), il est relié à l’échographe S2000 par un
connecteur de sonde classique, ce qui permet de réaliser une
échographie d’expertise manuellement en incluant l’élastographie.
Figure 6 : Ensemble ABVS (source : site Siemens)
•
Patiente en décubitus dorsal sur un lit d’examen et sonde classique
positionnée sur bras robotisé : Solution SonoCiné – AWBUS (Automated
Whole Breast UltraSound) :
Ce produit (Figure 7) est utilisable avec n’importe quel échographe pour la
sénologie. Il se compose d’un bras robotisé sur lequel sera fixée la sonde
et d’une console de pilotage. La patiente est équipée d’une brassière de
maintien qui est écho-transparente une fois que l’opérateur a appliqué un
gel spécifique. La sonde est positionnée par l’opérateur qui la maintient au
contact mais son déplacement est assuré par le bras. Celui-ci va permettre
de couvrir toute la surface du sein en réalisant « bandes verticales » se
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recouvrant mais également la zone axillaire. Les images obtenues sur
l’échographe peuvent être analysées via un logiciel spécifique installé sur
une station de travail classique.
Figure 7 : Bras AWBUS et échographe (source : site SonoCine)
Les nouveautés de l’offre industrielle 2015-2016
CARESTREAM
Carestream avait fait son entrée sur le marché de l'échographie au RSNA 2014 en
annonçant la sortie du Touch Prime. En France, sa commercialisation est annoncée
pour janvier 2016. En s'introduisant sur le marché français de l'échographie,
Carestream vise 4,5 pourcents des parts de marché en ultrasons.
Sur le RSNA 2015, la société présente aujourd'hui deux produits destinés
principalement à la radiologie : le Touch Prime XE (échographe premium) et le
Touch Prime (version plus économique). Ces deux plateformes sont identiques en
termes de fonctionnalités, la différence se joue notamment sur la puissance du
processeur dans ces deux systèmes (SynTek sur le Touch Prime XE).
Nous rappelons que le Touch Prime est un échographe entièrement tactile disposant
de 4 connecteurs de sondes actifs. Il dispose d'un écran orientable avec lecteur de
DVD intégré et son interface de commande peut translater de gauche à droite.
L'ensemble des paramètres disponibles sur l'interface peuvent être personnalisés, il
est également possible d'affecter une fonction spécifique au bouton de chaque
sonde. Il s'allume rapidement (temps inférieur à 20 sec) mais ne dispose pas de
batterie. L'appareil dispose de 13 sondes dédiées principalement à la radiologie :
sondes linéaires, convexes, endocavitaires 2D.
La 3D/4D et les fonctionnalités de cardiologie avancée viendront prochainement
compléter le panel existant. Par ailleurs, l'élastographie shearwave, la
fusion/navigation et le guidage de l'aiguille sont actuellement en work in progress.
Carestream devrait par ailleurs décliner prochainement sa gamme de produits milieu
de gamme, directement inspirée de ces deux échographes.
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ESAOTE
Esaote occupe aujourd’hui 6% du marché français et répartit ses ventes sur les
segments suivants par ordre d’importance décroissante : Echographie CardioVasculaire, Imagerie Générale et Médecine Vétérinaire. Le chiffre d’affaires d’Esaote
en Echographie s’élève pour la France à 9 Millions d’Euros pour 2014.
La gamme n’inclut pas de machine Premium avec imagerie 3D/4D et sondes
matricielles en cardiologie mais se décline au travers de 4 équipements portables et
4 mobiles.
Le bilan pour l’année 2015 :
• Amélioration des performances de pénétration (jusqu’à 40cm) et des
solutions pour l’observation des micro-débits.
• Implémentation de la solution logicielle de visualisation de l'aiguille (needle
enhancement) disponible sur l’ensemble des produits de la gamme.
• Extension des solutions de fusion (imagerie multi-modale) à
l'application prostate avec dispositif de traitement Laser.
• Développement du champ des disciplines présentées dans le tutorial
MyLibrary
• Nouvelles sondes single cristal à micro-connecteurs disponibles:
o sonde club de golf (18 MHz)
o sonde haute fréquence (22 MHz)
o sonde endo-cavitaire biplan
Elles sont venues s’ajouter aux 46 modèles de sondes existants chez
Esaote et qui sont utilisables sur l’ensemble des échographes du
fabricant.
•
Mise en place d’un partenariat avec la société StephaniX pour la
commercialisation des échographes en radiologie conventionnelle (depuis
Mai 2015).
Les nouveautés pour 2016 :
• Le MyLab Eight (appareil mobile Haut de gamme) annoncé pour l’ECR
2016 et qui disposera de l’élastographie ShearWave
• Mise en place d’un partenariat avec la société DJO Global, fournisseur de
matériels de kinésithérapie afin d’appréhender le marché des
kinésithérapeuthes.
Les axes de travail de la société sont :
• La sécurisation des gestes biopsies
• L’amélioration du diagnostic échographique chez les patients complexes
(obèses, hypoperfusés…)
• L’élargissement de la gamme des sondes proposées, déjà très large.
Esaote société italienne est fabricant de sonde et a, par exemple, pu
développer une sonde particulière permettant le positionnement de
l’aiguille à 0° dans l’axe de la sonde.
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SONOSITE / FUJIFILM
La société Sonosite, un des leaders dans l'échographie Point of Care, a fusionné
avec la société Visualsonics, leader dans l'échographie très haute fréquence en
2012, avant d’intégrer la société Fujifilm en 2013. Aujourd'hui, en France, la fusion
opérationnelle est en cours et cela se traduit également dans le panel de produits
présentés sur le congrès.
Sur le RSNA 2015, les nouvelles plateformes SII et Edge II confirment le
positionnement de la société sur le marché du Point Of Care et du tout tactile
(« touch family »). Le SII a donc ainsi une interface entièrement tactile très simplifiée
tournée vers l’ALR, tandis que le Edge II, de configuration portable, est plus
polyvalent. Les 2 systèmes disposent de nouvelles sondes : une sonde convexe de 2
à 5 MHz (rC60) et une sonde phased array de 1 à 5 MHz (rP19 remplaçant la P21),
bénéficiant de la nouvelle technologie « DirectClear » (associant l’avantage du cristal
pur et une technologie de triple couche qui permet de limiter la perte de signal au
passage des différentes interfaces (gel, peau, tissus adipeux...). Le marquage CE est
prévu pour 2016 pour les 2 machines.
Dans le domaine de l’Ultraportable, Sonosite fait son apparition avec un échographe
tablette, l’iViz, disposant d’une sonde phased array et des applications abdominales,
cardiologiques, obstétricales et pulmonaires. Deux autres sondes devraient
compléter le panel existant courant 2016. L’échographe a été conçu pour pouvoir
gérer l’ensemble des fonctionnalités de l’échographe avec le pouce. L’iViz dispose
également d’une connectivité WI-FI, Bluetooth, envoi d’e-mail, internet.
L'échographe XPorte sorti aux JFR 2013 se présente sous sa version « Xporte Réa »
et permet à la société de viser le segment de la Réanimation et des Soins Intensifs
grâce à un module cardio plus développé (contourage automatique, calculs
cardio…). Pour rappel il s'agit d'un échographe entièrement tactile (écran et touch
panel). L'écran est entièrement orientable et le support panel peut s'avancer/reculer.
La plateforme dispose de sondes pédiatriques, phased array, linéaires, club de golf,
ETO 2D, endocavitaire 2D. Elle ne dispose ni de sonde matricielle, ni des options de
fusion/navigation ou encore de needle tracking (même si leur sonoMbe améliore la
visualisation de l’aiguille) permettant de viser les segments de l'imagerie
interventionnelle. Point positif : des connecteurs de sonde plats situés sous le
support panel.
L'échographe Vevo MD de Visualsonics sorti sur ce RSNA 2015 et dont le design est
similaire à celui du Xporte, vise un marché, pour le moment très spécifique,
nécessitant des gammes de fréquences très élevées : vasculaire, musculosquelettique, néonatalogie, dermatologie. La plateforme dispose de 3 sondes
linéaires de fréquence de 22, 30 et 70 MHz qui lui permettent d’obtenir une imagerie
ultra superficielle (on visualise ainsi les structures tissulaire de l'épiderme et du
derme avec une résolution de 30 microns à 50 MHz). Ce panel réduit, permet de
proposer une machine dédiée à la recherche et à des spécialités spécifiques, mais
elle devrait se doter progressivement de sondes plus généralistes afin de répondre
aux besoins plus généraux des Centres Hospitaliers.
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Et enfin, première plateforme issue de la fusion de Fujifilm et Sonosite, le FC1 est un
appareil portable dédié à la gastro-entérologie avec un écran tactile, un trackball et
un pannel de sondes (convexes, linéaires, phased array) compatibles avec le Xporte.
GE HEALTHCARE
Pour la société GE Healthcare, le RSNA 2014 marquait la sortie de l’élastographie
ShearWave sur le LOGIQ E9 XDclear et de la dernière plateforme d’expertise en
gynécologie obstétrique le Voluson E10.
Pour ce RSNA 2015, GE a fait évoluer sa gamme LOGIQ dédiée à la radiologie en
introduisant trois nouveaux produits : LOGIQ P9, LOGIQ S8 XDclear et LOGIQ E9
XDclear 2.0.
Le LOGIQ P9, de la série Performance, est une plateforme milieu de gamme
intégrant deux nouveaux modules : MyPage qui offre une personnalisation des
protocoles d’examens (mesures, commentaires, schémas corporels) par utilisateurs
et MyTrainer, outil de formation qui donne accès sur la plateforme à des contenus
interactifs pour une prise en main rapide et des explications sur certaines
fonctionnalités avancées. Cette échographe dispose de l'élastographie par
compression et du panel de sondes suivant : sonde matricielle, sonde club de golf,
abdominale, endocavitaire 2D.
Le LOGIQ S8 XDclear, de la série Signature (plateforme entrée de gamme), évolue
grâce à l’intégration de la technologie XDclear issue du LOGIQ E9 sur les 3 sondes
suivantes : C1-6 (sonde abdominale adulte), C2-9 (sonde abdominale pédiatrique) et
C3-10 (sonde microconvexe). Celle-ci accroit la pénétration du signal acoustique et
fournit simultanément une résolution haute définition sur toute l'image. Le système
est également équipé de l’élastographie Shearwave (en imagerie abdominale, en
sénologie et en parties molles), de la fusion d’image et d’un nouveau moniteur LCD
rétroéclairé LED.
Le LOGIQ E9 XDclear 2.0, de la série Expertise (plateforme Premium), améliore ses
performances en terme de qualité d’image et de sensibilité doppler en combinant : la
puissance des sondes XDclear, un processeur XDclear 2.0 nouvelle génération et un
moniteur O’LED qui maximise la résolution spatiale et de contraste. Ses nouvelles
performances permettent une approche multiparamétrique des pathologies
hépatiques (élastographie, contraste et fusion d’images).
Ces deux plateformes XDclear étendent également leur champ d’applications grâce
à de nouvelles sondes : C3-10D sonde microconvexe pour la pédiatrie, L3-9iD sonde
intra-opératoire, et BE9CS sonde endocavitaire bi-plan pour l’urologie.
Par ailleurs, la technologie avancée de fusion d’images évolue sur les plateformes
XDclear, grâce une technique de synchronisation automatique des modalités IRM,
scanner et Conebeam CT (en salle d’angiographie) avec l’examen ultrasons en
temps réel. Elle consiste à fixer un support à la peau du patient avant la réalisation
de l’examen d’imagerie lourde, celui-ci intègre plusieurs repères dans l’espace qui
vont permettre une synchronisation automatique des deux modalités fusionnées et
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une compensation des mouvements respiratoires du patient. Cela permet de
simplifier les manipulations, de gagner en rapidité d’utilisation et en précision dans la
fusion multi-modalités. GE introduit également le premier marqueur GPS 3D avec
définition de marge de sécurité lors de gestes d’ablations sous échographie. Cette
nouveauté améliore le confort des procédures interventionnelles lors les ablations de
lésions hépatiques et réduit le temps des procédures.
Par ailleurs, GE innove dans ses prestations de services : la société propose
désormais trois services d’assistance à distance : le diagnostic de pannes, la
formation des utilisateurs et la personnalisation des systèmes en fonction des
utilisateurs. Depuis juillet 2015, l'entreprise propose également des contrats de
réparation de sondes multimarques.
HITACHI
La société a souhaité affirmer son positionnement dans le domaine de la santé :
Hitachi s’appellera donc Hitachi Healthcare à compter d’avril 2016. A noter que dans
le domaine de l’échographie, la référence à Aloka demeurera présente.
L’Arietta V70 présenté au RSNA2014 s’est bien implanté sur le marché français (250
machines V70 et V60 vendues depuis mars 2015) et reste le fer de lance de la
marque. L’Arietta V70, présente au RSNA2015, s’est enrichie :
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De l’élastographie ShearWave sur les sondes abdominales
De la 3ème génération de l’eFlow (mode d’imagerie couleur apportant une
haute définition de la micro-vascularisation)
Du mode doppler double (ouverture de 2 portes en simultané)
Le doppler continu est désormais disponible sur les sondes linéaires et
convexes (et non plus seulement sur les sondes phased array)
De la possibilité de connecter 2 sondes de mêmes fréquences
abdominales ou linéaires et de réaliser l’acquisition simultanée sur ces 2
sondes.
2 nouvelles sondes per-opératoires (une sonde micro convexe en T
(C42T), une sonde micro convexe absominale (C22P) ) compatibles avec
le mode de fusion en temps réel RVS (Real-Time Virtual Sonography), ce
qui porte à 12 le nombre de sondes de ce type disponibles sur l’Arietta
La société annonce de nouveaux produits pour l’ECR2016 destinés au segment du
Point of Care : Arietta Precision et Arietta Prologue destinés respectivement aux
services POC et interventionnels.
A plus long terme, les équipes Hitachi-Aloka travaillent au développement de sondes
sans fil et de pilotage distant de l’échographe dans les environnements complexes,
ainsi que sur l’utilisation de nouveaux matériaux aux propriétés acoustiques
innovantes (métamatériaux).
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MINDRAY
Pour Mindray le marché de l’échographie est un marché en développement et la
société a pris 6,5% des parts du marché mondial des US (5% en Europe et 4% du
marché français). Pour poursuivre son développement elle a étoffé sa gamme,
historiquement axée sur des produits d’entrée de gamme / moyen de gamme à large
diffusion : Radiologie, Gynécologie, cardiologie, Vasculaire et Point of care.
La société présente au RSNA 2015 l’échographe Resona7, premier nouveau produit
fruit de l’acquisition de Zonare par Mindray en 2013. Il s’agit d’une machine Premium
avec panneau de contrôle tactile et un large écran de visualisation orientable. Il
intègre la technologie Zonare pour la formation d’images sans focalisation. Il dispose
des modalités de contraste, de fusion d’images scanner et IRM et de mode V-Flow
pour la quantification et visualisation des faibles débits. Il est équipé de 5
connecteurs de sondes actifs et d’une large gamme de sondes : linéaires,
abdominales, phased array, endocavitaire 2D et 3D et matricielles jusqu’à 22 MHz.
L’élastographie par compression est proposée mais l’élastographie ShearWave ne
sera pas pour le moment disponible en France (problème de brevet). Cette machine
est annoncée sur le marché français début 2016 et visera le marché de la radiologie
mais également de l’obstétrique puisqu’il dispose déjà des solutions de mesures et
de calculs automatiques adaptés.
Pour 2016 Mindray annonce la sortie de sondes ETO et d’applications spécifiques
qui permettront de positionner cette plateforme en cardiologie lors de l’ECR 2016.
Mindray présente également le TE7 lancé en 2015 et issu de la R&D Mindray avec
les utilisateurs. Cette machine mobile est dotée d’un écran tactile facilement
décontaminable et pourvue d’une interface intuitive de type smartphone. L’ensemble
des modes doppler est proposé et la gamme de sondes est large : convexe, linéaire,
phased array, endocavitaire, ETO et club de golf. Cette machine est destinée au
marché Point of Care (urgences, soins intensifs,…), Gynécologie, Urologie,
Vasculaire et à tous les secteurs réalisant de l’échographie en musculosquelettique…).
Pour l’avenir Mindray envisage d’étendre la gamme Resona vers des machines
moyenne gamme, d’intégrer la technologie Zonare dans de nouvelles machines et de
poursuivre le développement du TE-7.
PHILIPS
Au RSNA 2014, Philips avait présenté 2 produits, l’Epiq 5 et l’Affinity, qui ont tous
deux rencontré un beau succès en France notamment en Radiologie, en Angiologie
et en Cardiologie.
Au RSNA 2015, PHILIPS présente Lumify, consistant en l’association, d’une part de
sondes d’échographie à connectique microUSB intégrant directement le formateur de
faisceau et les cartes nécessaires à l’analyse du signal (2 sondes disponibles à ce
jour : sonde courbe C6-2, de 2 à 6 MHz, et sonde linéaire L12-4, de 4 à 12 MHz) et
d’autre part d’une application logicielle à installer sur la majorité des terminaux
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numériques tactiles ( smartphone, tablette, etc.) fonctionnant sous Android© et non
fourni par PHILIPS.
La modalité de mise à disposition aux professionnels de santé est originale :
• L’application logicielle ‘’Lumify’’ est téléchargeable gratuitement à partir
d’Android Market© afin d’être directement installée sur le terminal numérique
tactile Android© de l’utilisateur (compatibilité du terminal numérique tactile de
l’utilisateur selon pré-requis technologiques mentionnés dans les spécificités
techniques de Lumify).
• La fourniture des sondes d’échographies est liée à la souscription d’une offre
locative mensuelle ; une même sonde peut par ailleurs être utilisée sur
plusieurs terminaux numériques tactiles compatibles.
Actuellement, Lumify n’est disponible que pour le marché Nord-Américain (Agrément
FDA sur la sonde, son câble, et les applications logicielles) ; il est destiné à
l’échographie de « débrouillage » et à la population des échoscopistes plutôt qu’à
celle des échographistes. Il ne viendra donc pas concurrencer le VisiQ.
Par ailleurs, PHILIPS présente une mise à jour logicielle (Evolution 2.0) sur sa
gamme d’échographes EPIQ. Sont désormais disponibles, les fonctionnalités
suivantes :
• MicroCPA : mode d’imagerie de ‘’microcirculation’’ (ou imagerie de flux à
haute sensibilité disponible sur l’ensemble des sondes d’imagerie) contribuant
à la visualisation des flux ténus et/ou à très faibles vélocités, tant au niveau
organique que lésionnel.
• PercuNav : extension des capacités de fusion d’image et de navigation
interventionnelle à la neuroradiologie, notamment par la possibilité de
superposer en temps réel, et de manière corrélée, des données
d’hémodynamique cérébrale (DTC – échographie Doppler Trans-Crânien) à
une IRM cérébrale.
• AutoRegistration (PercuNav) : algorithme innovant d’intelligence anatomique
permettant, de manière automatique et quasi-instantanée (moins de 10
secondes), la fusion d’images entre un scanner injecté et une échographie
temps réel par reconnaissance volumique de l’arborescence vasculaire sur
chacune des modalités d’imagerie.
• CoRegistration (PercuNav) : possibilité d’effectuer, de manière consécutive et
rapide, des recalages de fusion d’image ‘’point-à-point’’ (ie. CT/IRM vs
échographie), notamment dans les plans orthogonaux au plan initial de fusion,
afin d’améliorer, si nécessaire, la qualité et la précision globale de la fusion
d’image.
• SaveGuard : interface logicielle, installée à l’initiative des utilisateurs,
protégeant les systèmes d’échographie de toutes modifications liées à
l’installation de logiciels tiers et de toute intrusion malveillante via un réseau
public
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Les axes de travail de la société Philips vont porter sur :
• L’amélioration des modes d’élastographie et des outils de quantification
associés
• La fiabilisation de la fusion automatisée
• L’imagerie de flux à ultra-haute sensibilité
• L’intelligence anatomique : intégration de bases de données patients dans
les algorithmes de quantification
• Les solutions de télé-application
SAMSUNG
Depuis le rachat de la société Medison en 2011, Samsung n’a cessé de développer
en France ses parts de marché en échographie. Le développement de nouvelles
plateformes et la signature de nouveaux partenariats contribueront à amplifier les
résultats positifs obtenus dans le domaine de l’imagerie de la femme. Si Samsung
est bien implanté dans le domaine privé, la société cherche à entrer sur le marché
public. Grâce à ces récents succès auprès de quelques centrales d’achats, Samsung
va développer son organisation interne et annonce de futurs partenariats dans le
domaine de l'Healthcare.
Au RSNA 2014, Samsung se lançait sur le segment de la radiologie avec le RS80,
plateforme dotée d’un nouveau formateur de faisceau et de nouvelles sondes de
technologie single crystal mais qui ne disposait pas encore d’outils avancés. Cette
machine s’est bien vendue dans le secteur privé.
Aux JFR 2015, la société a lancé une nouvelle plateforme : le HS70. Il s’agit d’un
échographe polyvalent qui ne dispose pas d’outils avancés tels que la fusion d’image
ou l’élastographie mais est équipé des sondes S-VueTM de technologie single crystal.
Cette année, la société lance le RS80 Prestige. Cette nouvelle version du RS80
propose des options supplémentaires telles que le S-Fusion, outil permettant la
fusion entre des volumes scanner ou IRM et des images d’échographie ou le SShearwave, option disponible sur la sonde abdominale, permettant une mesure de
l’élastographie du foie. Cette option sera également disponible sur la sonde linéaire
en 2016.
En plus de ces échographes destinés à la radiologie, Samsung propose le WS80
Elite pour l'imagerie de la femme. Depuis 2015, cette plateforme dispose d'une
nouvelle sonde 3D/4D basée sur la technologie single crystal (CV18) et d’une
nouvelle sonde haute fréquence abdominale (CA310). De plus, le WS80A Elite offre
de nouvelles fonctionnalités 3D permettant de gagner du temps et pouvant servir
d’outils d’auto-contrôle qualité : le 5D ART (Amplified Reality Technology) composé
du :
• 5D NT : Mesure de clarté nucale semi – automatique. Permet d’avoir un
score de 8 sur 9 sur le protocole d’Herman
• 5D CNS : Permet d’obtenir depuis une acquisition 3D les 9 coupes de
référence de l’ISUOG avec 6 mesures automatiques (BIP/PC/ DIO /
Cervelect / 4eme Ventricule / ATRIUM)
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• 5D HEART : Permet d’obtenir depuis une acquisition 4D (STIC) les 9
coupes de référence de l’ISUOG
• 5D Follicules : Permet depuis une acquisition 3D sur l’ovaire de compter
automatiquement le nombre de follicules
Début 2016, pour répondre à la demande des cardio pédiatres, le WS80A Elite
s’équipera des modules Strain et des sondes cardiaques associées.
Samsung est également présent sur le segment de l'échographie Point of Care avec
une gamme de portables et d'ultra portables. Il en est de même pour la cardiologie :
secteur d’activité où Samsung est déjà présent mais souhaite renforcer ses positions
avec l’introduction courant 2016 d’une sonde ETO 3D/4D.
Par ailleurs, Samsung travaille sur de nouvelles solutions de services et notamment
la télé-application.
SIEMENS
Chez SIEMENS, l’année 2015 constitue une année de renouvellement de la gamme.
La société annonce en effet 3 gammes de produits nouveaux, à savoir :
Tout d’abord, les échographes d’entrée de gamme en imagerie générale ACUSON
Nx3 et ACUSON Nx3 Elite. Ces deux plateformes offrent chacune des panels de 13
sondes compatibles entre elles. Elles disposent d’un écran orientable, d’un chauffe
gel, d’un contrôle panel non orientable (option montée/descente uniquement)
disposant d’un grand écran intégré 10,1 pouces. Elles présentent également toutes
les options doppler. Les deux plateformes possèdent le même formateur de faisceau
et le même processeur d’images. Les différences se situent tout d’abord sur le
nombre de connecteurs de sondes : le Nx3 dispose de 3 connecteurs de sondes
actifs alors que le Nx3 Elite en dispose de 4. Ensuite, le Nx3 Elite dispose en plus
d’une sonde linéaire de 16 MHz et de l’option élastrographie par compression
manuelle.
En outre, SIEMENS propose un nouvel échographe portable pluridisciplinaire :
l’ACUSON P500. Son interface utilisateur a été entièrement repensée et simplifiée.
La plateforme ne dispose pour le moment que de 5 sondes : 2 linéaires, une phased
array, une convexe, une endocavitaire, SIEMENS a prévu d’élargir le panel de
sondes au cours de l’année 2016. L’échographe dispose néanmoins de tous les
dopplers. En doppler couleur, l’échographe dispose d’un logiciel de suppression
d’artefacts liés aux mouvements (Auto Flash Color Artefact Suppression) améliorant
ainsi la qualité image. Il dispose en outre de la technologie Dynamic
Persistence, technologie adaptative permettant automatiquement d'adapter le niveau
de persistance en fonction des mouvements de la sonde sur le patient. SIEMENS
prévoit développer sa gamme de portables et promet l’arrivée prochaine de petits
frères du P500.
Par ailleurs, la société SIEMENS a sorti aux JFR 2015 sa gamme Premium
ACUSON S1000, 2000, 3000 Touch. Il s’agit de plateformes avec grand écran
orientable, clavier et disposant du plus grand écran tactile du marché pour le panel
RSNA 2015
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de contrôle. Ils disposent de 4 connecteurs de sondes dont un parking. Entre les trois
plateformes, le processeur et le formateur de faisceaux sont strictement identiques,
les différences se situent surtout dans les sondes et les options. Le S1000 répond
surtout au segment imagerie générale / gynéco obstétrique / vasculaire et dispose de
toutes les sondes excepté 2 sondes abdominales HD .Le S2000 constitue plutôt un
échographe d’expertise : il dispose des options d’élastographie shearwave sur les
sondes linéaires et abdominales avec cartographie de référence et des options de
quantification. Le S3000 quant à lui est plutôt dédié à l’interventionnel via ses options
de fusion/navigation. Les trois plateformes disposent de la technologie Easyimage
permettant de réaliser des réglages automatiques en temps réel, déverrouillables à
tout moment. Le logiciel de contraste a également été revu sur la gamme S et
permet d’apporter une meilleure résolution image.
Enfin, SIEMENS axe sa stratégie dans une homogénéisation de ses produits et
notamment dans le milieu de gamme. Ses trois grands axes de développement se
concentrent autour du contraste, de l’élastographie shear wave et de la fusion
d’images
SONOSCANNER
La PME française est cette année encore présente au RSNA et a centré sa présence
sur la présentation au public américain de son échographe ultraportable U-Lite. Cet
équipement a en effet reçu en 2015 l'agrément FDA et Sonoscanner a créé cette
même année une filiale aux Etats Unis et met en place son réseau de distribution sur
le continent nord américain.
Le chiffre d'affaire qui était de 2 M€ en 2014 est en forte augmentation et se répartit à
part égale entre le marché français et l’export.
Le U-lite est disponible en 4 configurations selon la sonde choisie : convexe, linéaire,
phased array ou endovaginale. Il n'est pas possible à ce jour de disposer de
plusieurs sondes pour une même plateforme U-Lite.
La gamme OrchéoLite n’était pas présente au RSNA. A noter toutefois que la
mesure de l'élastographie par compression est maintenant disponible sur cette
gamme OrchéoLite sur les sondes haute fréquence.
Les projets annoncés pour 2016 sont :
•
U-Lite multi-sondes
•
Elargissement de la gamme de sondes
SUPERSONIC IMAGINE
Supersonic Imagine continue de se développer et a réalisé plus de 21 millions
d’euros de chiffre d'affaire en 2014.
Depuis l'installation d'un pack musculo-squelettique intégrant une sonde club de golf
SLH20-6 (présenté au RSNA 2014), l'échographe Aixplorer se positionne désormais
RSNA 2015
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sur le segment de l'imagerie générale. La seconde génération d’élastographie
ShearWave pour le foie permet aussi de renforcer le positionnement du produit sur le
segment de l’hépato-gastro-entérologie et l’estimation de la fibrose hépatique.
En 2015, la plateforme a continué de progresser : elle dispose maintenant d'un pack
obstétrique complet et d'une sonde endocavitaire 3D, introduite aux JFR 2015 et
intégrant l'élastographie et le logiciel de produit de contraste.
L'élastographie ShearWave est désormais présente sur toutes les sondes puisque la
société vient d'équiper la sonde club de golf de cette technologie. A cette option est
associé le calcul d’un index qualité de stabilité des ondes de cisaillement permettant
de donner un indice de confiance à la mesure de l’élastographie.
Une nouvelle sonde abdominale (XC6-1) disposant de la technologie single Crystal
vient compléter le panel existant. Cette technologie permet notamment d'augmenter
la bande passante et le rapport signal sur bruit.
Par ailleurs, Supersonic Imagine propose une acquisition des données Doppler
(couleur et énergie) par ondes planes grâce au logiciel AngioPLUS (PLanned
UltraSensistive imaging). L'acquisition consiste à acquérir un certain nombre
d'échantillons d'images complètes dans un temps donné sans effectuer de décalage
de phases. L'image obtenue étant alors plus sensible et de meilleure résolution qu'en
mode multi-échantillonnaires échelonné dans le temps. Cette acquisition peut se
réaliser selon deux modes différents : en temps réel ou en HD. Le mode HD consiste
à réaliser des acquisitions pendant 0,5 secondes de beaucoup plus d’échantillons.
Cette technique, apportant un gain en sensibilité et en résolution, peut notamment
être utile pour étudier la vascularisation du cerveau chez le nouveau-né, mais aussi
des ganglions, parties molles ou tendons inflammatoires. Cela permettrait à l'avenir
de concurrencer la perfusion et de réduire, dans certains cas, l'utilisation de produits
de contraste dans ce domaine.
Dans le futur, SuperSonic Imagine va renforcer sa spécificité clinique sur les
différentes applications cliniques (sein, foie,…) en complétant sa plateforme
Aixplorer.
A quand le déclinement de la gamme ?
TOSHIBA
La société a eu 100 ans en 2014 et l’échographie représente toujours une part
importante de son chiffre d’affaire mondial (60%).
Les développements 2015 ont concerné les 2 gammes présentées en 2014 :
Xario : cette machine compacte confirme son orientation vers l’interventionnel grâce
à l’introduction de plusieurs sondes per-opératoires (sonde laparoscopique
PET5081a notamment), d’une sonde endo-rectale biplan. Elle est dotée des
modalités de contraste et d’élastographie par compression.
RSNA 2015
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Aplio Platinium : les développements logiciels portent sur :
• La mise au point d’une nouvelle séquence d’imagerie abdominale (avec
les 2 sondes de la gamme) permettant une meilleure définition des
contours et une réduction du bruit.
• L’évolution de l’élastographie ShearWave Temps Réel : la sensibilité est
améliorée et il est possible de contrôler en temps réel la qualité de
l’acquisition par visualisation de la propagation des ondes de
cisaillement. Ces modalités sont disponibles sur la sonde superficielle, la
sonde abdominale et depuis 2015 sur la sonde endocavitaire.
• L’amélioration du mode SMI (Superb Microvascular Imaging présent
depuis l’an passé sur cette gamme) permettant l’acquisition très haute
cadence pour la visualisation de la microvascularisation et des flux
intermittents. Cette fonctionnalité peut maintenant être couplée à
l’imagerie de contraste.
• Le mode Smart 3D : permet une reconstruction 3D à partir de plusieurs
acquisitions avec des sondes 2D, notamment en mode contraste et
élastographie shear wave..
Les modalités de fusion et de navigation sont maintenant utilisées en routine (sur
une trentaine de centres en France) dans des applications thérapeutiques ou de
biopsies (foie, reins, prostate essentiellement).
La société a su faire preuve de capacités d’adaptation aux nouvelles demandes du
marché français :
• elle a ainsi répondu à la consultation UniHa sur la gestion de parc en
s’associant à Fujifilm pour intégrer dans sa réponse les échographes
portables destinés au POC dont elle ne dispose pas.
• Elle dispose d’une solution de télé-application via serveurs dédiés
sécurisés en Hollande.
Les axes de développement futurs vont porter sur :
• De nouvelles sondes, nouvelles architectures logicielles orientées vers
l’interventionnel.
• Les sondes sans fil
• Des solutions pour la réparation des sondes Toshiba
La prochaine évolution majeure se fera par une rupture technologique, attendue
dans un avenir proche.
Les nouveaux entrants sur le marché français de l’échographie de radiologie
Nous avons pu constater sur le RSNA la présence de sociétés depuis peu présentes
sur le marché français :
•
les échographes ALPINION (Corée, 2007) distribués en France par
Centr’Echo
•
Les échographes SONOSCAPE (Chine, 2002) distribués en France par
la société ELOI PERNET
Nous avons également rencontré la société OSCADI, petite société de 11
personnes basée à la Réunion, qui développe un échographe basé sur un
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environnement Ipad disposant d’une sonde convexe et d’une sonde linéaire. A ce
jour, l’équipement n’est pas marqué CE Médical.
Comment ces sociétés arriveront-elles à s’imposer sur le marché de l’échographe
déjà très concurrentiel ?
Conclusion
Nous n’avons pas constaté d’évolution majeure dans le domaine de l’échographie en
2015.
Aujourd’hui, la plupart des sociétés cherchent à s’aligner aussi bien en termes de
technologie qu’en de gammes de produits. Elles cherchent de plus en plus à
répondre à un besoin économique en raison du contexte financier des hôpitaux
publics qui reste toujours difficile.
Leurs axes de recherche se concentrent principalement sur les simplifications des
examens en proposant des outils simples, automatisés voire des tutoriels intégrés.
Le but est réellement de libérer du temps radiologue et pourquoi pas de faire place à
de nouveaux métiers de sonographeurs.
C’est pourquoi on commence à voir apparaître certaines solutions de télééchographie (robotisées ou non). Ces techniques seront surement amenées à
trouver une utilité dans un contexte de GHT (Groupements Hospitaliers de
Territoires).
A noter toutefois que de nouveaux systèmes associant la technologie ultrasonore
dans l’imagerie mammaire commencent à faire leur apparition. Ces appareils
trouveront-ils leur place sur le marché français ?
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Technologies de l'Information
Archiver pour fédérer
*Lise SERRE, **Arnaud LORIMIER
* APHP Hôpitaux Universitaires Henri Mondor – Créteil, ** Hôpitaux Universitaires de Genève
Introduction / Contexte
Les systèmes d'informations jouent un rôle croissant dans les processus et
l’efficacité des structures de soins. L'édition du RSNA 2015, par le nombre de stands
présentant des solutions logicielles, confirme bien cette tendance. Cependant, la
lecture des stratégies de chaque société n'est pas aisée, d'autant plus qu'il faut
compter maintenant sur le concept d'archive neutre ou VNA1. En effet, la plupart des
éditeurs possèdent ou vont proposer dans les prochains mois, une solution d'archive
neutre. Alors pourquoi un tel engouement? Dans le principe, une archive neutre
présente au moins 4 avantages majeurs par rapport au montage des systèmes
d'informations que nous connaissons aujourd'hui (dossier patient, PACS2 et logiciels
métier) :
-
Une indépendance vis à vis des solutions PACS d'où son attribut de neutralité.
Le besoin de posséder une solution d'archive, classant les médias dans leur
format natif, est visiblement né des expériences de migration de PACS en
Amérique du Nord. Ces migrations (correspondance entre les différentes
bases de données) ont été si compliquées, longues et couteuses que les
industriels ont finalement repensé les couches de systèmes d'information en
essayant de rendre la propriété des données aux établissements de soins.
Cependant une interrogation subsiste sur la neutralité des solutions vis à vis
des futures migrations d'une archive à une autre. Ceci pourrait être
discriminant car certaines sociétés proposent d'emblée un module intégré
dans leur solution permettant la transition.
-
L'intégration de médias non DICOM3 avec indexation patient. Jusqu'à présent
le PACS intégrait de manière satisfaisante les objets DICOM issus de
l'imagerie radiologique générale (irradiante ou non) mais peinait à sortir de ce
domaine. L'archive neutre quant à elle, a l'ambition de proposer l'intégration
des données DICOM comme non DICOM. Cette dernière fonctionnalité est
possible la plupart du temps en s'appuyant sur le profil d'intégration IHE4
Cross Entreprise Data Sharing (XDS) et Cross Entreprise Data Sharing image
(XDSi).
1
VNA : Vendor Neutral Archive
PACS : Picture Archiving and Communication System
3
DICOM : Digital Imaging and Communications in Medicine
4
IHE : Integrating Healthcare Enterprise
2
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Ce profil permet de différencier le stockage ("repository"), de la description
des données ("registery"). Ce découplage permet une gestion plus souple
des espaces de stockage et un allègement des requêtes d’interrogation.
Cette structure permet également une indexation plus facile et la possibilité
d'intégrer un viewer dit universel, c'est-à-dire fonctionnant sans plugin ou
activeX d’une part, et donc indépendant du système d'exploitation et du
navigateur. D’autre part, il permet également la lecture de tout type de fichier,
quelque soit le format. Pour les médias DICOM, la communication fonctionne
généralement en Wado (Web Access to Dicom Object ) ou Mint (Medical
imaging network protocol), ce qui permet en théorie un niveau de performance
élevé par affichage très rapide. Ces deux protocoles, même s’ils sont basés
tout deux sur le http, ne sont pas équivalents mais plutôt complémentaires.
Bien que le Mint ne fasse pas encore figure de standard, ses fonctionnalités
sont intéressantes car il permet entre autre, de créer, transférer ou encore
supprimer des examens DICOM. L’indexation des médias non DICOM avec
une identification patient est rendue possible par des interfaces permettant,
par similitude au DICOM Worklist, de venir interroger le SIH afin d’afficher une
liste de patients connus. Ceci est possible par application sur smartphone ou
tablette, encore par navigateur web. Cette fonctionnalité représente une
solution solide pour intégrer de manière rigoureuse des images produites en
consultation comme en dermatologie par exemple.
-
L'interopérabilité des systèmes est facilitée, pour fonctionner ensemble et
partager des informations. En effet, une VNA ne vient pas forcement en
concurrence d'un PACS mais plutôt comme un socle permettant aux
différentes solutions de s'appuyer dessus. Ceci permet en théorie de fédérer
des établissements ayant plusieurs PACS comme c'est le cas pour les projets
régionaux à l'échelle des territoires de santé. Reste à savoir si une partie des
données est dupliquée entre VNA et PACS même de manière transitoire.
-
La diffusion est également facilitée. Un portail d'accès peut être mis à
disposition de la médecine de ville, ou alors des patients qui souhaitent
accéder à leurs examens. Des liens sécurisés sont maintenant envoyés par
email pour faciliter ces accès.
C'est ainsi que les éditeurs de solutions de traitement d'imagerie médicale se
lancent pour la plupart dans cette solution d’archive neutre afin de pouvoir se
positionner sur tous les marchés que ce soit VNA seule ou solution globale
(VNA / RIS5 / PACS).
D'un point de vue technologique, la VNA facilite en théorie l'externalisation
des solutions. En effet, les applications sont toutes virtualisables à 100%. Les
viewers universels fonctionnent avec un simple navigateur, il est donc plus
aisé de concevoir des offres SAS6 ou offre dématérialisée. Soulignons que le
terme viewer peut paraitre péjoratif par rapport aux fonctionnalités de ces
derniers. Les limites entre les outils intégrés par les viewers zero foot print
5
6
RIS : Radiology Information System
SAS : Software As a Service
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(indépendant du navigateur et de l’OS7 utilisés) et les consoles PACS
deviennent de plus en plus tenues à l’exception des post-traitements très
avancés.
D'ailleurs les approches des sociétés sont assez différentes. Certaines
pensent pouvoir se substituer aux consoles et serveurs d'application des
constructeurs de modalités dans 98% des cas et accentuent leurs
développements en ce sens. D’autres préfèrent se fixer une limite de
prestations et intégrer des solutions tiers dédiées. Chaque établissement
devra trouver un consensus en ce sens.
La tendance à l’exploitation des données de masse (« Big Data ») issues des
modalités et des systèmes d’informations s’amplifie avec l’arrivée de
nouvelles offres commerciales. Même si les objectifs paraissent clairs, les
moyens de connexions, la sécurité des données ainsi que la performance des
algorithmes de traitement restent encore à démontrer, ainsi que l’étendu des
capacités d’analyses du Big Data. Néanmoins, les premiers exemples
concrets apparaissent et devraient permettre d’objectiver la plus-value de tels
systèmes.
L’offre industrielle
AGFA
La société continue de développer sa plateforme de gestion d’imagerie “Agfa
Healthcare Entreprise Imaging”, refonte complète de la solution IMPAX et IMPAX
Data Center. C’est d'ailleurs dans une optique de fonctionnement en VNA que celleci a été repensée. La stratégie de la société n’est pas seulement de permettre aux
diverses spécialités de revoir leurs médias mais également de proposer des
workflows adaptés aux différentes ”ologies”. Il s’agit même d’un des axes importants
pour la société afin de proposer notamment l’intégration de comptes-rendus en
adaptant le flux de travail connu de la radiologie aux autres départements. De même,
la société n’envisage pas de tenter de concurrencer les serveurs de post-traitement
des fabricants de modalités pour les applications les plus avancées mais préfère
judicieusement ouvrir sa plateforme à certains éditeurs spécialisés comme
Terarecon pour la 3D, Tomtec pour les examens d’échographie cardiaque ou encore
Segami pour la médecine nucléaire. A ce titre, plusieurs niveaux d’intégration sont
possibles du lien contextuel à l’intégration complète dans le même univers graphique
et la même interface. Il semblerait qu’un glissement de certains outils PACS s’opère
vers le viewer universel XERO de la société car ce celui-ci permet le MPR8/MIP9/3D
en zero foot print dans un banal navigateur web. De la même manière, l’analyse
vasculaire à venir viendra encore enrichir le produit. Ce visualisateur serait un facteur
de succès pour Agfa et aurait contribué à l’obtention de plusieurs projets régionaux.
7
OS : Operating System
MPR : Multi Planar Reconstruction
9
MIP : Maximum Intensity Projection
8
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CARESTREAM
La société propose une solution très complète couvrant la quasi-totalité du champ
des systèmes d’informations et de post traitement. Notons que le RIS de la marque
est diffusé au niveau mondial sauf en France où la société répond aux consultations
en partenariat avec Nicesoft. Le PACS de la gamme « Vue » possède des fonctions
pratiques qui permettent des gains de productivité comme l’intégration automatique
des mesures et annotations faites sur les images, dans le compte-rendu. Ce dernier
est d’ailleurs intégré au PACS plutôt qu’au RIS, ce qui favorise l’intégration et
présente une plus-value intéressante pour la mobilité des radiologues.
Côté post-traitement, les applications de perfusion scanner et IRM seront disponibles
courant 2016, ce qui confirme la volonté de la société de représenter une alternative
crédible aux serveurs ou consoles de modalités. Carestream a largement pris le
virage de l’intégration des données non DICOM avec “Vue Explorer” qui permet
d’enregistrer de manière indexée tout type de média et de visualiser
indépendamment de l’OS et du navigateur grâce au viewer “Vue motion”. Ce dernier
sera d’ailleurs capable de relire les lames virtuelles de pathologie courant 2016.
L’ensemble repose sur le socle d’archive neutre “Vue Archive”.
Enfin, Carestream est l’un des leaders concernant les solutions en mode « Cloud »,
ce qui représente un élément important et caractéristique de sa stratégie industrielle.
Cela lui a permis de remporter quelques projets régionaux ou de territoire : Région
Midi-Pyrénées, Centre, Pays de Loire, PACA, Territoires de santé de la Loire, du
Béarn ou encore Drôme Nord.
ESAOTE
La société italienne Esaote, connue pour avoir développé des solutions dédiées
d'imagerie médicale par ultrasons et IRM, est également actrice dans le secteur des
technologies de l'information. Elle propose une plateforme de gestion RIS-CVISPACS « Suitestensa » permettant de relier les systèmes RIS, PACS et les
applications, dans une base de données et une interface utilisateur unique, avec des
outils dédiés pour la radiologie, la cardiologie, l’endoscopie… Elle permet de réaliser
la gestion des flux de travail liés au processus de diagnostic avec des outils
administratifs, de post-traitement, de création de rapport et des fonctionnalités de
visualisation diagnostique 3D, 4D. La société compte 400 sites installés dans le
monde, principalement en cardiologie, mais reste peu implantée en France. Sa
principale activité est au Brésil et en Allemagne.
L’outil de cardiologie/cardiovasculaire dans le PACS fait la force d’Esaote. Il englobe
toutes les spécialités de cardiologie dans une plateforme logicielle unique (ECG,
chirurgie cardiaque, cardiologie structurelle et interventionnelle…). Notons en
nouveauté qu’Esaote fournit désormais des processus dédiés à la réparation
endovasculaire des anévrismes aortiques et à l'implantation transcathéter de la
valvule aortique.
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En plus de la cardiologie, la société offre également un grand nombre d’outils dédiés:
- un logiciel pour la gestion, les rapports, l'archivage et la distribution de
mammographies dans les programmes de dépistage du cancer du sein et
dans les systèmes d'information hospitaliers avec environnement RIS PACS
intégrés ;
- un outil de radiothérapie pour simplifier la planification ;
- une solution pour la médecine nucléaire pour la gestion de l'imagerie TEP,
IRM, CT, US et fusion ;
- et enfin un logiciel d’orthopédie pour les chirurgiens orthopédiques, doté d'une
bibliothèque CAD10 de modèles d'implants numériques.
La société Esaote dispose de 3 axes de développement pour 2016. Tout d’abord,
comme beaucoup d’autres sociétés en ce moment, elle travaille sur une plateforme
VNA pour la gestion des images non-DICOM. Ensuite, elle souhaite améliorer l’accès
aux données avec un portail de diffusion pour les patients et les médecins traitants.
Enfin, elle souhaite étendre les fonctionnalités avancées en cardiologie dans le
PACS, en particulier en électrophysiologie pour intégrer des informations des
stimulateurs implantables « Scottcare ».
ETIAM
En France, leader de la téléimagerie médicale, ETIAM est le premier opérateur de
télémédecine. Sa plateforme de télémédecine ETIAM-Connect est disponible sur tout
type de support (PC, tablettes, smartphones…). Elle permet de capturer, échanger et
diffuser des données médicales entre professionnels de santé. Elle inclue tous les
outils de :
- Téléradiologie : fusion récente avec le leader de la téléradiologie Emaging ;
transmission des télédossiers avec les images médicales, planification et
facturation des vacations des radiologues.
- Télédiagnostic
- Télé-expertise (cardiologie, dermatologie, oncologie…) ; transmission des
examens, photos pour effectuer un diagnostic.
- Télé-AVC
- Téléconsultation ; diagnostic sans examen clinique par visioconférence
- RCP (Réunions de Concertation Pluri-disciplinaires)
- Diffusion web des examens
- Visioconférence : Échange avec les pairs pour des demandes d’avis
complémentaires ou d’expertise
Plus de 2 000 établissements de santé en Europe et en Amérique du Nord utilisent
les solutions ETIAM, dont 300 sites en France sont équipés avec ETIAM-Connect.
La plateforme web ETIAM-Connect est de type zero foot print. Depuis tout type de
poste équipé d’un navigateur web, il est possible de sélectionner un patient via la
worklist, d’afficher tout type de documents (examens, images, vidéos) converti en
DICOM mais aussi de les annoter et les éditer puis de les stocker sur la plateforme.
Le patient peut également accéder à ses examens depuis cette solution de
télémédecine.
10
Computer Aided Diagnosis
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Etiam ne parle pas de VNA car elle ne fournit que des solutions conformes au
standard DICOM. C’est pourquoi elle propose un outil permettant de convertir les
documents (compte-rendu d’examens, fichiers .pdf ou .xls …) et multimédias
(images et vidéos) au format DICOM. Ces fichiers sont ensuite envoyés dans le
PACS dans lequel ils pourront être stockés ou archivés. Ce logiciel est très utile pour
les spécialités comme la dermatologie, l’ophtalmologie ou l’endoscopie afin d’obtenir
des données structurées à partir de médias non DICOM.
L’évolution majeure des produits Etiam est la solution MACS (Multimedia Archiving
Communication System). A partir d’ETIAM MACS, il est possible d’exécuter la
dicomisation, l’intégration, l’archivage ou la visualisation de toutes les données
médicales en lien avec le dossier patient informatisé. MACS peut s’intégrer dans un
réseau PACS existant (non ETIAM). A ce jour, 3 sites en France sont équipés de ce
système récent ETIAM MACS (Amiens, Vendôme, St Brieux) et une dizaine au
niveau international. Il est également possible d’accéder depuis ETIAM MACS à la
plateforme de télémédecine ETIAM-Connect avec toutes les fonctionnalités qu’elle
comprend.
ETIAM souhaite compléter sa solution de télémédecine en 2016 avec des outils de
télé-ophtalmologie, de télé-mammographie et de télé-anatomopathologie.
FUJIFILM
Forte de près de 500 systèmes installés en France depuis 2005, la société propose
sans nul doute une des offres informatiques dédiée à l’imagerie médicale la plus
complète du marché. D’ailleurs le rachat en mai 2015 de la société TeraMedica,
spécialiste de l’archive neutre, vient compléter judicieusement le portefeuille
d’applications de l’entreprise.
Le nouveau produit, issu de la collaboration FUJIFILM – Teramedica, connu sous le
nom de Synapse VNA, est dorénavant un axe important de développement pour la
société, qui affiche une cohérence dans sa conception des systèmes d’informations
mutualisés.
Le PACS SYNAPSE évolue en version 5 qui est annoncée comme une mise à jour
majeure. Elle introduit, en complément du fonctionnement qui était déjà « full web »,
une conception « zero foot print ». Les performances d’affichage ont été encore
améliorées, ainsi que l’interface et l’ergonomie, les fonctions MIP/MPR sont
notamment désormais intégrées dans la fenêtre principale de visualisation. Notons
également le support de l’affichage d’examens de mammographie en tomosynthèse
et de nouveaux protocoles de lecture spécifiques permettant le passage de la 3D au
2D reconstruit. Pour cette nouvelle version, les premières installations sont prévues
fin 2016.
FUJIFILM présente Synapse Mobility Entreprise, un viewer universel capable de
rendre mobile aussi bien un PACS FUJIFILM que tout autre PACS du marché en
permettant le support des dernières versions de tablettes et de smartphone.
Soulignons que ce dernier est validé pour le diagnostic, notamment sur Ipad équipé
d’un écran Rétina et qu’il intègre un module de collaboration et de partage d’écrans
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pour 3 utilisateurs distants. L’application pourra également supporter à terme les
échanges vocaux et visuels entre les participants (visioconférence). SYNAPSE
Mobility est présenté également comme le viewer métier proposé par FUJIFILM dans
le cadre d’une installation mono site ou multi sites de SYNAPSE VNA car supporte
aussi bien les images DICOM que les médias non DICOM. De conception « zero foot
print » également et interfacé avec le dossier patient de la structure ou du groupe de
structures équipées, il s’affiche comme le « portail d’imagerie » (sans restriction à la
radiologie) des structures concernées.
Du côté post-traitements avancés, la société Fuji affiche une forte volonté de
continuer à développer de nouvelles applications cliniques sur sa plateforme
Synapse 3D. Le nombre existant est déjà très conséquent et couvre la plupart des
spécialités.
Citons notamment les logiciels de perfusion CT et MR ainsi que le suivi oncologique
RECIST (« Response Evaluation Criteria in Solid Tumours ») ou encore une
application TAVI (« Transcatheter Aortic Valve Implantation ») permettant la
segmentation vasculaire et le choix de la prothèse.
Enfin le modèle économique de la nouvelle solution présentée évolue avec un choix
« à la carte » des fonctionnalités à implémenter.
GE Healthcare
Très présente dans le monde de l’informatique lié à l’imagerie médicale, la société
GE Healthcare poursuit la promotion de sa gamme qui couvre l’ensemble des
besoins des institutions.
L’archive neutre (VNA) “Centricity Clinical Archive” est un des composants socles
pour répondre aux projets PACS mono-sites ou multi-sites. Ce module permet
d’étendre les capacités du PACS du monde DICOM à tous types de données
(DICOM, photos, vidéos, pdf…). Cette solution robuste et modulaire permet à la
société de se positionner sur les projets territoriaux, régionaux ou nationaux.
La société a concrétisé les annonces faites pendant l’édition précédente du RSNA en
commercialisant notamment son serveur de post-traitements avancés en version
“Volume Share 7” à l’interface optimisée et avec des nouvelles applications.
Notons également que le PACS GE “Centricity Universal Viewer” embarque
dorénavant 19 applications avancées issues du développement du post-traitement
‘’Volume Share 7’’. Ces derniers développements donnent une nouvelle dimension
au PACS.
GE a présenté son offre pour informatiser les services d’anatomocytopathologies
avec sa solution ‘’Omnyx Precision Solution’’ (issue de la joint-venture entre UMPC
et GE Healthcare). Cette solution permet la numérisation des lames, leurs stockages
et partages, leurs interprétations et un accès collaboratif autour des cas. L’intérêt
pourrait être fort pour les Réunions de Concertations Pluridisciplinaires (RCP) et pour
les demandes de second avis. La dernière version proposée est désormais
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compatible avec des lames produites par des numériseurs tiers. Elle repose sur une
technologie full web et son visualisateur diagnostique est zero footprint HTML5.
GE a mis l’accent cette année sur le lancement de ‘’GE Health Cloud’’ et de ses
différentes solutions / services dématérialisés dans le Cloud :
Centricity Cloud Advanced Visualization : Post-traitement dans le Cloud
Centricity Multi-Disciplinary Team Virtual Meeting : RCP virtuelles
Centricity Case Exchange & Centricity Image Access Portal : Echange et
Partage de cas cliniques dans le Cloud.
Centricity Insights : Service Analytics/Business Intelligence (exploitation des
‘’Big Datas’’) pour générer des tableaux de bord et indicateurs ergonomiques
et facilement exploitables pour les directions d’établissement et les médecins.
GLOBAL IMAGING ON LINE, Groupe Numerix
La société française Global Imaging créée en 1999 a fusionné en septembre 2015
avec la société Numerix.
Ce nouveau groupe de 120 personnes équipe plus de 1200 clients. Il s’appuie sur
des fournisseurs de référence (Philips, GMM, Nuance, Cadens, etc.) et est à la fois
éditeur, distributeur et intégrateur, proposant une solution globale totalement
intégrée.
Le but de cette fusion est de proposer une offre complète permettant la gestion et
l‘optimisation des flux images et administratifs depuis la prise de RDV, l’acquisition
avec les modalités, la diffusion et visualisation avec le PACS jusqu’à la gestion du
compte rendu et des indicateurs de performance des centres d’imagerie avec le RIS.
La société Global Imaging On Line offre des solutions intégrées de PACS, RIS,
consoles diagnostiques, plateforme de télémédecine et continue de progresser dans
le suivi oncologique.
Le mode de diffusion est instantané grâce à la technologie type zero foot print avec
un post traitement de base et les fonctionnalités 3D. Elle travaille sur des outils
d’intégration des images non DICOM.
En ce qui concerne l’archive neutre, la société Global Imaging On Line a un
partenariat avec la société TeraMedica, mais s’ouvre à une réflexion plus globale sur
une offre VNA.
Enfin, Global Imaging On Line propose une offre Cloud plus particulièrement pour les
projets régionaux.
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INTRASENSE
Spécialiste de solution d'imagerie médicale pour les maladies chroniques et
l'oncologie, plus particulièrement pour le cancer du foie, la société continue de
s’implanter dans le monde avec aujourd’hui près de 1 000 sites installés, dont la
moitié en France. Elle dispose d’une cinquantaine de personnes et continue ses
partenariats avec les sociétés vendeurs de PACS ou fabricants de modalités.
Sa plateforme générique multimodalités Myrian® permet de traiter les images
médicales issues de tout type d’équipement d’imagerie (scanner, IRM, TEP,
radiographie numérique…). Elle facilite l’interprétation et le post-traitement avancé
3D multimodale en réalisant une quantification des résultats pour chaque organe
(foie, poumons, colon…) et chaque pathologie.
Intrasense est également un leader mondial dans les applications de suivi
oncologique en imagerie médicale. La solution multimodalités, développée à partir de
la plateforme Myrian, aide dans la prise en charge des patients atteints de cancer en
routine clinique pour suivre l’évolution du cancer en comparant de façon réglée un
examen du jour aux examens antérieurs. Cette solution est également utilisée par les
laboratoires pharmaceutiques et les sociétés CRO dans le cadre des essais cliniques
pour l’évaluation de thérapies anticancéreuses.
En amélioration produit, on peut noter une nouvelle interface totalement restructurée
et simplifiée, ainsi que des progrès en IRM du sein et de la prostate avec des
nouveaux outils de calcul.
La société travaille sur un vaste projet collaboratif dédié au diagnostic et au suivi des
CHC (cancers primitifs du foie) pour lequel elle développe un module d’analyse de
séquences IRM multiparamétriques du foie (perfusion, diffusion, elastométrie).
Mc KESSON (Maincare Solutions)
Commercialisé en France par Maincare Solutions, la société revendique plus de
4000 références PACS McKesson Radiology dans le monde dont 60 en France,
majoritairement dans le secteur public. Même si une solution RIS existe, elle n’est
pas commercialisée en France comme bien d’autres éditeurs.
2016 s’annonce riche en nouveautés avec la commercialisation de la nouvelle
plateforme Conserus dont la base est un module d’archive neutre appelé Conserus
Data Exchange (CDE) associé l’entrepôt de données Conserus Image Repository
(CIR). Ce dernier est basé sur les profiles IHE XDS et XDSi. Il s’accompagne d’un
viewer universel appelé « Conserus Entreprise Viewer » (CEV) permettant
également la collaboration entre sites. Ce visualisateur html 5 et zero footprint est
également validé diagnostic. Notons qu’une autre application non disponible en
France appelée Conserus Workflow Intelligence (CWI) permet aux structures multi
sites d'interpréter de manière unifiée des images provenant de plusieurs
établissements de production. Maincare Solutions prévoit en 2016 le déploiement de
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plusieurs projets d’imagerie mutualisée avec la plateforme Conserus nativement
adaptée au contexte des Groupement Hospitaliers de Territoires (GHT).
La solution PACS McKesson Radiology quant à elle, continue de s’enrichir avec
l’implémentation de la version 12 full web enrichie d’applications 3D et toujours la
possibilité d’intégrer des outils tiers de post-traitement avancé tels Terarecon ou Vital
Image. Dans ce cas, les équipes McKesson et Maincare Solutions (en France)
assurent directement le support de ces applications tierces afin que le client n’ait
qu’un seul interlocuteur.
Enfin Maincare Solutions possède également une solution Portail permettant la
diffusion des résultats vers la médecine de ville et tout correspondant externe afin
d’augmenter l’attractivité des établissements clients et de les affranchir de la
production de CD ou DVD.
MEDIAN Technologies
La société se développe aujourd’hui principalement sur le marché des essais
cliniques en oncologie pour lesquels elle délivre des services d’interprétation et de
gestion des images basés sur l’utilisation de sa plateforme d’imagerie LMS (Lesion
Management Solution). Les clients de MEDIAN Technologies sont ainsi de grands
groupes pharmaceutiques mondiaux et également des sociétés de biotechnologie
pour lesquels les données extraites de l’imagerie médicale permettent d’évaluer
l’efficacité de nouveaux traitements et de nouvelles stratégies thérapeutiques.
MEDIAN propose également des solutions de dépistage monitoré en imagerie,
notamment pour le cancer du poumon.
Au cours des 3 premiers trimestres 2015, la société a augmenté de façon importante
ses effectifs sur le site de Sophia Antipolis et également dans sa filiale US située
dans la région de Boston. La société compte à ce jour 65 personnes.
Sur les derniers 18 mois, MEDIAN a réalisé deux levées de fond auprès
d’investisseurs de renommée mondiale dans le domaine de la santé pour un montant
total de 40 M€.
Le carnet de commandes de MEDIAN s’élevait en Juin 2015 à 18,26 M€, soit une
augmentation de 66% par rapport au carnet de commandes au 31 Décembre 2014.
La société prépare pour 2016-2017 de nouvelles solutions pour le suivi des cancers
à tumeurs solides et pour le diagnostic et le suivi d’autres pathologies majeures en
termes de santé publique et entend bien continuer de mettre l’image radiologique au
cœur du diagnostic et de la décision.
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NICESOFT
Société française créée en 1998 et composée de 15 personnes, Nicesoft offre une
solution RIS-PACS « Venus » entièrement web zero foot print. Cette petite société a
des partenariats de distribution avec de grands groupes dans le monde de l’IT
comme Agfa et Carestream.
Elle dispose d’outils d’optimisation, de diagnostic et de communication.
Historiquement spécialisé en médecine nucléaire, son système d'information
radiologique permet la gestion de l'ensemble du plateau d'imagerie, radiologie et
imagerie moléculaire, de la planification des protocoles à la cotation et à
l'interprétation. Elle a de plus développé une application dosimétrique DACS11
intégrée en option dans le RIS, afin d’obtenir un historique dosimétrique du patient
multi-modalités et de visualiser les évolutions dans le temps des doses délivrées afin
d'identifier les procédures qui peuvent être optimisées.
D’autres applications web sont disponibles comme le viewer d’images multimodalités compatible avec n'importe quel type de PACS. Sont disponibles également
des logiciels de post traitement et de diagnostic pour les différentes spécialités
comme la neurologie, la cardiologie, l’oncologie ainsi des outils de comparaison de
PET/CT avec fusion et contourage.
Forte de sa solution entièrement web, Nicesoft possède un portail web de diffusion
des comptes-rendus utilisable par les patients afin d’accéder en temps réel aux
comptes-rendus et examens DICOM. D’autre part, il permet aux médecins
prescripteurs pour revoir les résultats des précédents examens à des fins de suivi ou
pour obtenir le second avis d’un confrère. Enfin, concernant l’archivage, Nicesoft
dispose d’un module mais étudie également un partenariat avec une société de VNA
pour récupérer les données non DICOM.
OLEA MEDICAL
En septembre 2015, Olea Medical a été rachetée par la société Toshiba mais reste
tout de même une entité indépendante. Avec Vital Images, qui fait déjà parti de la
société Toshiba depuis 5 ans, elle participe à la création d’une offre complète du
groupe en post-traitements avancés; Olea pour le post traitement IRM et Vital pour le
scanner.
Olea Medical, spécialisée dans le post traitement avancé IRM et particulièrement la
perfusion T2, comptabilise aujourd’hui plus de 200 sites installés dans le monde
(37% en France et 34% aux USA) et est composée de 50 personnes en France et 4
aux USA.
En 2015, la société a développé son viewer 3D multiparamétrique permettant de
communiquer et stocker des images DICOM. Elle a également développé un module
de post-traitement avancé de l’imagerie de diffusion IVIM (micro-perfusion et
diffusion simultanée).
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Dose Archiving and Communication System
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En 2016, Olea Medical lancera un nouveau module d’IRM synthétique corps entier
qui permettra, à partir de 2 acquisitions rapides (disponibles sur tous les systèmes
IRM), de reconstruire n’importe quelle pondération d’image (T1,T2,DP) y compris
avec suppression tissulaire synthétique (STIR, DIR, suppression de graisse, etc). Ce
module permettra de donner plus de flexibilité aux praticiens et un gain de temps
d’acquisition significatif.
PHILIPS
La suite Intellispace continue à s’étoffer d’applications cliniques autour de la prise en
charge de la mammographie numérique conventionnelle et la tomosynthèse.
Intellispace PACS est prêt pour la communication avec une archive neutre depuis la
version 4.4. Cet ensemble de fonctionnalités permet de garantir notamment que la
modification des informations dans le PACS diffuse également dans la VNA et que
les examens y ont été stockés correctement (DICOM Storage Commitment). Cette
compatibilité va plus loin avec le support du profile IHE XDSi permettant d’utiliser un
« repository » conforme pour l’accès aux données et l’identification des séries
présentes dans la VNA et plus dans le cache du PACS.
De plus, la solution Intellispace dépasse maintenant le domaine de l’imagerie DICOM
avec l’intégration dans le viewer universel Anywhere, d'un nouveau module nommé
VL (« Visible light »). Cette interface fonctionnant aussi bien sur PC, Mac, tablette ou
smartphone, permet d’intégrer dans Intellispace PACS tout type de média non
DICOM avec indexation par interrogation d’une base de données patient.
SIEMENS
S’appuyant toujours sur la suite de logiciel syngo, la société Siemens Healthcare
poursuit la consolidation de son offre. Notons que Siemens ne possède pas
d’application RIS en Europe (seulement aux USA) mais un produit VNA nommé
syngo.share pas encore commercialisé en France. Cette solution est fondée sur les
standards que sont les profiles XDS et XDSi, l’accès web des images Wado et
s’accompagne d’un visualisateur universel HTML 5 et “zero foot print”.
La société travaille également sur la cohérence des interfaces. C’est ainsi que le
PACS syngo.plaza va voir son ergonomie modifiée afin d’être plus homogène avec le
serveur de post-traitement syngo.via. Quant à ce dernier, il va intégrer
prochainement les reconstructions avancées SPECT ainsi qu’un nouveau modèle de
gestion de licence avec l’apparition d’une version « entreprise ».
Au niveau technologie, Siemens annonce pour le courant 2016, la possibilité de
virtualiser à 100% syngo.via. En termes de nouveauté, la société présentait
l’application Teamplay, qui représente l’exploitation type “Big Data” des informations
de l’ensemble des modalités du parc quel que soit le fournisseur. Fonctionnant en
mode “Cloud”, les données collectées sont anonymisées et permettent la création
d’analyses et de tableaux de bord suivant deux thèmes : production des doses et
utilisation des modalités. Le suivi des doses n’est pas un DACS mais plutôt un
monitorage au niveau des protocoles. En ce qui concerne l’utilisation des modalités,
il est possible de réaliser des comparaisons avec les autres établissements qui sont
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connectés au système en filtrant sur des critères de type et de taille de structures de
soins ou de modalités. Ce benchmark n’est pas disponible en ce qui concerne la
production des doses. Un troisième module propose de gérer les protocoles de
manière centralisée, d’effectuer des recherches dans l’historique de leurs versions et
de diffuser à distance de nouveaux protocoles sur les scanners et IRM Siemens.
TELEMIS
Le groupe représente plus de 60 personnes et revendique 200 PACS installés avec
une répartition quasi égale entre structures publiques et privées. L’approche de
Telemis en ce qui concerne le PACS dépasse l’imagerie radiologique
conventionnelle en intégrant les autres “ologies”. C’est ainsi que la société parle de
MACS pour “Multimédia Archiving and Communication System”.
Une des spécificités de l’offre Telemis réside dans le caractère très complet du
contrat de maintenance qui couvre également les migrations majeures. C’est ainsi
que l’ensemble des clients vont passer en version 4.7 dans les prochaines semaines.
Cette dernière intègre notamment l’intégration du VRT 3D ainsi qu’une visualisation
des séquences IRM dynamiques 4D plus aisée et un module de suivi oncologique
plus complet. En complément, il est toujours possible d’interfacer un serveur
d’applications de son choix avec la solution Telemis pour les post-traitements plus
avancés.
Notons aussi que l’intégration de médias non Dicom est une fonctionnalité disponible
de base qui peut également être proposée en parallèle d’une solution PACS
existante. A noter l’arrivée de l’application « TM Capture » qui permet l’acquisition et
l’intégration de photos en les indexant sur l’identité du patient. Enfin la société
continue de travailler sur son concept iMACS (i pour intelligent) qui permettrait de
retrouver certaines séries grâce à une recherche par mot clef.
TERARECON
Historiquement acteur du post traitement 3D, Terarecon est un fournisseur de
solutions de visualisation avancée indépendantes, et d’aide à la décision dans le
domaine de l'imagerie médicale pour CT, MR et PET. Terarecon continue de
s’implanter avec déjà 6 500 serveurs installés dont 50 en France. Terarecon a fait le
choix de séparer la partie visualisation de la partie archive. Son offre « iNteract+ »
est interopérable avec l’ensemble des modalités, des PACS ou VNA du marché. Elle
se décompose en 4 modules, celui de diagnostic « iReview », le module de
visualisation « iEMV », celui de partage « iSHARE » et enfin le module de capture
d’images et d’échange « iMobility ». Sa nouvelle solution Intuition en mammographie
permet de se passer de toutes consoles dédiées constructeur, avec une intégration
d’applications tierces possible. Notons également la nouvelle version Aquarius
iNtuition (AQi) permettant l’évaluation des lésions dans le suivi oncologique.
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2016 devrait voir l’intégration du module de 3D avancée dans l’interface de
visualisation du PACS.
Concernant l’archive neutre, Terarecon ne lance pas pour l’instant sa propre solution.
Elle a conclu des partenariats avec des sociétés spécialisées en VNA comme
TeraMedica, Hyland enterprise content management, MACH 7…
VITAL IMAGE
La société Vital Images, rachetée par Toshiba en 2011, avait annoncé au RSNA
2014 d’importantes évolutions à venir mais ne pouvait en dire davantage. Toshiba,
qui avait déjà un accord mondial avec la société Oléa Medical pour équiper
l’ensemble de ses IRM, l’a rachetée en septembre 2015. La société Toshiba propose
donc maintenant une offre complète avec les solutions Vital pour le post-traitement
en CT et les solutions Oléa pour l’IRM.
Vital a donc développé une nouvelle interface V7, disponible 1er semestre 2016, afin
de pouvoir intégrer la solution Oléa dans un même environnement graphique et ne
plus réaliser d’appel contextuel.
Vital dispose d’un viewer universel « vitrea view » depuis 3 ans qui permet de
visualiser les images DICOM et non DICOM en html 5 et Zero Foot Print. L’image
réalisée à partir de la modalité est envoyée en DICOM sur le PACS et en parallèle
sur le viewer où elle est transférée du format DICOM en format mint (medical
imaging network transfer).
La société, avant tout spécialisée dans le post traitement par organe et pour toute
modalité, a souhaité poursuivre son développement avec une solution d’archive
neutre VNA « vio archive ». Celle-ci sera prochainement installée en Europe et
fonctionne sous Linux avec la base de données Cassandra.
Toshiba souhaite aboutir à une solution globale (post-traitement 3D, viewer, archive
neutre) et va continuer d’étoffer son offre IT avec des outils dédiés principalement
pour une relecture que pour un diagnostic de première intention.
L’indépendance de la société Vital s’est maintenue depuis 4 ans pour développer
des outils compatibles avec toutes les sociétés du marché, autre que Toshiba. En
2016, il est prévu une stabilisation de toutes ces évolutions avec un renforcement de
leur structure.
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Conclusion
Même si cette édition du RSNA n’a introduit aucune rupture technologique dans le
domaine des systèmes d’informations, le renforcement de l’interopérabilité et
l’amélioration de la communication ont largement été mis en avant. Cette
perméabilité facilite la mobilité des professionnels et représente un outil intéressant
devant la pénurie de spécialistes. C’est d’autant plus vrai que le concept d’archive
neutre permet d’inclure de manière institutionnelle les spécialités productrices de
médias non-DICOM.
Le partage des informations en ligne directement via les applications ou la diffusion
d’informations via un portail d’accès à la médecine de ville confirment cette tendance
au décloisonnement. Reste à chaque institution à bâtir une architecture cohérente
entre les applications métiers et le dossier patients. L’utilisation de l’archive neutre
comme socle, permettra à tous les professionnels internes ou externes, d’accéder à
la bonne information, au bon endroit et en toute sécurité.
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IRM
Ouvrir le champ des possibles
* Alexandre GRAILLOT, ** Christophe PARRET
*CHU - Hôpitaux de Rouen, **CHU Grenoble Alpes
Introduction
L'Imagerie par Résonance Magnétique connaît ces dernières années des évolutions
technologiques modérées mais constantes. L'IRM gagne en polyvalence et s'ouvre à
de nouveaux champs d'application: si elle est, bien entendu, considérée comme la
référence en neurologie (AVC, maladies neurodégénératives…), elle est désormais
très usitée en ostéo-articulaire, en urologie, en cancérologie ou encore en
cardiologie. Elle constitue une alternative au scanner lorsque l'exposition ionisante
doit être évitée.
Le marché mondial en IRM connaît une croissance annuelle forte de près de 12%
s'appuyant sur une diminution des coûts et une amélioration des remboursements. Il
devrait dépasser les 9 milliards de dollars à l'horizon 2020 (4,1 en 2013) [1].
En Europe occidentale et en Amérique du Nord, (près de 50% du marché mondial)
[2]
, les ventes dépendent principalement du taux de renouvellement des plateformes
en fin de vie. Si l'austérité économique, particulièrement en Europe, reste un facteur
limitant, il subsiste des opportunités de croissance notamment dans le secteur haut
de gamme particulièrement attractif dans les hôpitaux universitaires. Enfin, on
constate une hausse constante des demandes en IRM dans les pays émergents
(Inde, Chine) grâce à l'arrivée de machines "low-cost", à l'augmentation du revenu
moyen et à une plus grande exigence de soins.
La France représente un marché de 170 millions de dollars pour 165 machines
vendues en 2015 [3]. Elle possède désormais un parc de plus de 800 IRM dont la
composition est atypique :
-
-
-
d'une part, un parc peu diversifié, constitué à plus de 90% d'IRM 1,5T. Les
IRM bas champs pour lesquels le SROS ne prévoit pas de nouvelle
autorisation, représentent moins de 1% du parc malgré leur potentiel et leur
rentabilité. Bien qu'en croissance (50% en 2015), les IRM 3T ne parviennent
pas à s'imposer du fait d'une valorisation insuffisante des actes [4]. Enfin, les
IRM 7 Tesla restent pour le moment limités aux activités de recherche.
d'autre part, une carence de machines, avec un ratio d'à peine 12 IRM par
million d'habitants (contre 20 pour la moyenne européenne) qui engendre des
délais moyens d'attentes supérieurs à 30 jours [5].
Cette particularité est liée à une législation contraignante contrôlant les
autorisations d'implantations et fixant les forfaits techniques.
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Le 20 mars 2012, est apparue dans une décision de l'Union nationale des caisses
d'assurance maladie (UNCAM), la notion d'IRM dédiés et spécialisés ostéoarticulaire. Il s'agit de plateformes 1.5T techniquement allégées et moins coûteuses
que les machines polyvalentes [6]. L'introduction de ces machines dites "adossées"
avait pour objectif d'augmenter le parc, de faciliter l'accès aux IRM les plus
performants pour les pathologies lourdes (Plan cancer, Plan Alzheimer, AVC…) et de
réduire les délais d'attente. En 2014, 40 machines de ce type ont été installées en
France sur un total de 77 nouvelles installations [5].
Conséquence ou non de cette décision, le délai d'attente est passé de 37,7 jours en
2014 à 30,3 jours en 2015 [5]. Ce résultat reste quoi qu'il en soit loin des objectifs du
Plan cancer 2014-2019 (20 jours). Par ailleurs ce délai s’accompagne d'une profonde
inégalité territoriale : si en Île de France il est inférieur à 20 jours, il atteint 57 jours en
Bretagne et 61 en Alsace [5].
Tendances
Les grandes tendances de 2014 se confirment. Il n' y a pas de rupture technologique
notoire mais néanmoins quelques nouveautés remarquables.
Gammes et nouvelles machines :
De nouvelles plateformes font leur apparition sur le RSNA 2015 : HITACHI annonce
un nouveau 3T avec un tunnel de 74 cm et SAMSUNG communique pour la
première fois en IRM.
Les Majeurs présentent également de nouveaux IRM, mais il s'agit d'avantage de
d'un effet de gamme ou de mises à jour que de réelles nouveautés.
L'arrivée du 70 cm n'a pas pour autant éclipsé les tunnels plus étroits. Au contraire,
les gammes de 60 cm se maintiennent et se renouvellent. Elles représentent encore
une part de marché significative (35%) grâce à des tarifs plus attractifs. Ces "petits
tunnels" trouvent leur place en tant que seconde machine ou lorsque l'homogénéité
du champ prime sur le confort patient (orientation recherche).
Productivité et reproductibilité :
Alors qu'en radiologie, la dose est la constante de référence, en IRM le temps est
souvent considéré comme le facteur clé. En effet, accélérer l'acquisition, c'est limiter
le risque de flou cinétique, améliorer le confort patient et augmenter la productivité.
Les firmes cherchent à gagner du temps et à rendre reproductibles et moins
opérateur-dépendantes les acquisitions.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs techniques sont proposées :
Il peut s'agir d'un protocole d'acquisition optimisé et automatisé (SIEMENS GoBrain,
GE ViosWorks), d'une séquence multi-pondération (GE MAGIC) ou d'une acquisition
simultanée de plusieurs coupes (SIEMENS SMS). Cette dernière technique
présentée au RSNA 2015 est pour le moment limitée à 2 à 4 coupes simultanées en
diffusion mais ouvre de réelles perspectives comme le fût le multi-barrettes en
RSNA 2015
pages : 86/134
scanner. Son développement nécessitera des reconstructeurs de plus en plus
puissants pour supporter le volume de données générées.
Confort patient
Le confort du patient est un critère de réussite de l'examen et reste une
préoccupation constante des constructeurs. Déjà présentées les années passées,
les solutions "In Bore" (projection d'images dans le tunnel) et les séquences
silencieuses sont désormais développées et optimisées par la majorité des
fournisseurs.
Nouvelles séquences, nouvelles antennes :
Plusieurs nouvelles antennes sont présentées par les sociétés Esaote (ATM, flexible
large) et Siemens (antenne sein). De nouvelles séquences sont également
proposées. Les plus notables sont la ZeroTE (GE) et l'UltraShortTE (TOSHIBA)
permettant de récupérer du signal sur les tissus musculo-squelettiques ou encore les
poumons, peu sensibles sur des séquences à TE standard. PHILIPS propose une
nouvelle séquence de gestion automatisée des prothèses afin de sécuriser l'examen
en fonction du type de prothèse.
L’offre industrielle
ESAOTE
http://www.esaote.com/
ESAOTE commercialise depuis 25 ans des IRM à aimants permanents dédiés ostéoarticulaire. Il représente à lui seul 50% du marché mondial dans ce secteur, avec une
croissance en 2015 de 5,2%. Plus de 2 500 machines sont installées en routine
clinique dans le Monde alors qu'en France, le contexte législatif limite ses
implantations à quelques plateformes de recherche ou des installations vétérinaires.
Gamme
La gamme IRM ESAOTE se compose de 3 machines (voir tableau 1) et reste
inchangée par rapport à l'an dernier.
Aimant permanent ouvert / fonction Tilt
G-Scan Brio
0.25 T
FOV 27 cm
Aimant permanent fermé dédié extrémités
FOV 14 cm
Aimant permanent ouvert
S-Scan
0.25 T
FOV 27 cm
Tableau 1 : gamme IRM Esaote
O-Scan
RSNA 2015
0.31 T
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Nouveautés
ESAOTE présente 2 nouvelles antennes au RSNA 2015 :
La Bilateral TMJ coil est une antenne ajustable, dédiée aux Articulations TemporoMandibulaires (ATM) permettant de réduire le temps d'examen et de limiter le risque
de mouvement du patient. Elle supporte des acquisitions en décubitus dorsal et
patient en charge.
La XL Flex L spine coil est une nouvelle antenne souple pour les patients larges et
obèses.
4 nouvelles applications logicielles sont également développées :
EVO 3D est une séquence 3D isotropique. La taille réduite du voxel permet de
réaliser des reconstructions multiplanaires (MPR) haute résolution. Son utilisation
conjointe avec l'option Speed-Up Pro diminue le temps d’acquisition de 50%.
Speed-Up Pro améliore la qualité image ou réduit le temps d’acquisition grâce à de
nouveaux modes d'acquisitions et de reconstructions.
Par une gestion innovante des gradients, le X-MAR réduit sensiblement les artefacts
métalliques et améliore la résolution en contraste. Elle est particulièrement
appropriée pour l'évaluation de l'instabilité des prothèses et pour l'imagerie
postopératoire.
E-spine est un protocole d'acquisition automatisé de la colonne vertébrale complète
(impossible auparavant sur les IRM ESAOTE).
GE HEALTHCARE
http://www3.gehealthcare.fr
Gamme
Revenu à la dénomination originelle SIGNA, GE poursuit le renouvellement de sa
gamme IRM.
Le SIGNA PIONEER, 3T de 70 cm présenté l'an dernier, est désormais décliné en 97
et 65 canaux. Le SIGNA VOYAGER, son homologue 1.5T est présenté cette année
au RSNA. En cours de marquage CE et validation FDA, il sera commercialisé en
2016. Cette gamme a été développée par les équipes japonaises de GE avec un
objectif de performances et de réduction des contraintes d'implantation.
Le SIGNA CREATOR, IRM 1,5T entrée de gamme se positionne en France comme
la machine spécialisée ostéo-articulaire.
La gamme 2015 est présentée dans le tableau 2 ci-dessous :
Signa Creator
1.5T
Signa Explorer
1.5T
Signa Voyager
1.5T
Signa Pioneer
3T
RSNA 2015
Aimant supraconducteur – Tunnel 60 cm–
Gradients 33 mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant supraconducteur – Tunnel 60 cm–
Gradients 33 mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant supraconducteur – Tunnel 70 cm–
En cours de marquage CE
Aimant supraconducteur – Tunnel 70 cm–
Gradients 36 mT/m – SR 150 T/m/s
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Aimant supraconducteur – Tunnel 70 cm–
1.5 T
Gradients 34 mT/m – SR 150 T/m/s ou
version XP 44 mT/m et SR 200 mT/m/s
Discovery
Aimant supraconducteur – Tunnel 70 cm–
3T
MR750w GEM
Gradients 44 mT/m – SR 200 T/m/s
Aimant supraconducteur – Tunnel 60 cm –
Discovery MR750 3 T
Gradients 50 mT/m – SR 200 T/m/s
Tableau 2 : Gamme IRM General Electric Healthcare
Optima
GEM
MR450w
Focus sur MAGIC
GE poursuit sa communication sur la séquence MAGIC (MAGnetic resonance Image
Compilation). Cette technique, développée en partenariat avec la société
SYNTHETIC MR, offre la possibilité d’obtenir l’ensemble des contrastes d’un examen
neurologique IRM en une seule acquisition. MAGIC réduit sensiblement le temps
d’examen permettant ainsi aux utilisateurs une augmentation de leur productivité.
Elle propose la modification post-examen des contrastes mais donne également
accès à l’IRM de quantification grâce à l’obtention en 1 clic des cartographies T1, T2
et DP [figure 1].
Figure 1 : Pondérations et cartographies MAGIC:
à gauche: pondérations T1, T2, DP, T1FLAIR, T2FLAIR, STIR.
à droite : cartographies T1, T2, DP, B1
Techniquement, il s’agit d’une acquisition 2D FSE multi-délais et multi-échos. Pour
une même coupe, le patient est scanné à différents délais après un pulse de
saturation et à différents temps d’écho. Au total 8 images sont acquises par coupe,
chacune avec un contraste différent. L'intensité des images MDME dépend des
temps de relaxation T1 et T2, de la densité de proton PD et du champ B1.
L'algorithme MAGIC trouve la combinaison optimale de T1, T2, PD et B1 pour
chacun des pixels et permet la reconstruction a posteriori de n’importe quel contraste
à partir d’un TR et TE donnés.
RSNA 2015
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Les applications sont nombreuses et trouvent un intérêt particulier en pédiatrie ou en
gériatrie lorsque le contraste est variable en fonction de l’âge. MAGIC permet la
quantification absolue et la caractérisation des tissus grâce aux cartographies de T1,
T2 et PD.
La séquence MAGIC pourrait, selon GE, révolutionner l’approche de l’IRM. D’un
contraste relatif d’un tissu par rapport à un autre, on se dirige comme en scanner
vers une approche plus quantitative de l’IRM. En repérant une région d’intérêt sur un
tissu, il est possible d’obtenir de façon quantitative le T1, T2 et la densité de proton
de ce tissu, comme on obtiendrait des unités Hounsfield en scanner. Cela pourrait
aboutir à la création d'abaques par tissus ou par pathologies.
Protocole ViosWorks (nouveauté RSNA 2015)
Le protocole d'acquisition ViosWorks prétend révolutionner la pratique de l'IRM
cardiaque en proposant en moins de 15 minutes un examen complet
cardiovasculaire donnant accès aux informations anatomiques et fonctionnelles du
coeur, et aux données quantitatives du flux sanguin.
Cet examen simplifié, non-opérateur dépendant, est accessible en réseau (Cloud ou
capacités de stockage en local adapté) en tout lieu et tout temps. Il est
particulièrement adapté pour les études des anomalies cardiaques (ECG/biologique),
les maladies congénitales, et les bilans pré-TAVI.
Techniquement, il s'agit d'une Séquence 3D Ciné FGRE avec capture des données
en 7 dimensions (3 spatiales, 1 temporelle et 3 en vitesse). L'examen est réalisé en
respiration libre, synchronisée au rythme cardiaque.
Protocole cardiaque conventionnel
Protocole ViosWorks
Examen de 20-45 min
20-40 apnées
Fonction + Perfusion + Rehaussement
tardif
Intervention d' experts cliniques
Examen de 15 min
3-5 apnées
ViosWorks + Perfusion + Rehaussement tardif
Reproductible sans besoin d’expert clinique
80% d’information en plus
Tableau 3: Comparatif ViosWorks / protocole cardiaque conventionnel :
L'objectif a terme est d'étendre le protocole à d'autres applications cliniques
(vaisseaux du cou, intracrânial, artères rénales…) et de développer l'intelligence de
l'algorithme pour qu'il s'adapte et propose des segmentations anatomiques.
ZeroTE
La réduction drastique du TE (ZeroTE) revêt un double intérêt : réduire le bruit des
séquences (SilentScan) et améliorer le diagnostic des anatomies difficiles à
visualiser sur des séquences IRM classiques (os, poumon…).
RSNA 2015
pages : 90/134
La technique d'acquisition est une imagerie 3D à TE ultra court avec remplissage 3D
isotropique du plan de Fourier (T1, angiographie sans injection) ou une séquence 2D
Propeler (T2, T1/T2 FLAIR, DP, Diffusion).
Le SilentScan (disponible en neurologie) améliore la tolérance des patients lors de
leur examen (réduction de l’occurrence des séquences bougées). Elle sera
particulièrement appréciée en pédiatrie pour diminuer l’appréhension de l’enfant et
limiter le recours à la sédation.
La séquence Silenz MRA (Angiographie) réduit drastiquement le déphasage des
protons, ce qui permet une meilleure visualisation des vaisseaux et donc une
meilleure prise en charge des patients présentant des malformations artérioveineuses, des stents ou des clips anévrismaux. De façon générale, le TE zéro
augmente la qualité d’image en diminuant les distorsions.
La séquence Silenz permet la visualisation de structure à T2 très court comme les
os, les ligaments et les poumons. Elle pourrait également être la séquence de choix
pour la réalisation de cartes d’atténuation en PET-MR et pour la segmentation
osseuse en planning radiothérapique.
HITACHI
http://www.hitachi-medical-systems.fr/produits-et-services/irm.html
HITACHI reste le leader mondial en IRM ouverte, marché peu développé en France.
Les IRM à tunnel ovale (adapté à la morphologie humaine) restent un marché de
niche malgré des fonctionnalités intéressantes.
Gamme
HITACHI propose une large gamme d’IRM (tableau 4) allant des bas champs à
aimant permanent au très haut champ. L’IRM Oasis 1.2T, aimant supra conducteur
ouvert, est un succès aux États Unis et est également commercialisé en Europe. La
qualité image est proche de celle d'un champ 1.5T.
Cette année est annoncé le lancement de l’IRM 3T Ovale Trillium. Cet IRM est doté
d'un tunnel ultra large de 74 cm. Sa commercialisation en France est prévue en 2016
sans précision.
Le post traitement est toujours réalisé en partenariat avec la société Terarecon.
AIRIS VENTO
0,3T Aimant permanent ouvert – Entrefer 43cm (USA) / 38cm
(Europe et Asie) – 4 canaux
Gradients 21mT/m – SR 55T/m/s
APERTO
LUCENT
0,4T Aimant permanent ouvert – Entrefer 42cm
4 canaux
Gradients 24mT/m – SR 55T/m/s
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OASIS (Mark II)
1,2T Aimant supraconducteur ouvert auto-blindé – Champ
vertical ouvert de 44cm – 8 canaux
Gradients 33mT/m – SR 100T/m/s
ECHELON
1,5T Aimant supraconducteur cylindrique – Tunnel de 61cm
8 ou 16 canaux
Gradients 33mT/m – SR 150T/m/s
ECHELON OVAL 1,5T Aimant supraconducteur – Tunnel de 74cm par 68cm
16 ou 32 canaux
Gradients 34mT/m – SR 150T/m/s
OVAL TRILLIUM
(RSNA 2015)
3T
Aimant supraconducteur – Tunnel de 74cm par 68cm
32 canaux
Gradients 40mT/m – SR 200T/m/s
(Approbation FDA et Marquage CE en cours / 2016)
Tableau 4 : gamme IRM HITACHI
Nouveaux logiciels et nouvelles séquences
Le soft HITACHI passe en version 5 et intègre une quarantaine de nouvelles
fonctionnalités disponibles sur les gammes Oval et Oasis. Deux nouvelles
séquences permettent la Spectroscopie pour le sein et le poumon, demande
américaine forte. La séquence ViVID utilise un nouvel algorithme de reconstruction
plus rapide. La séquence NCC permet de diminuer le bruit électronique. L’Optimizet
SSE séquence (OPFSE) Fast spin echo améliore les contrastes et l’homogénéité du
signal.
Le Radar Tof, imagerie radiaire, permet une compensation de mouvement sur le
temps de vol.
La DKI Diffusion Kurtosis assure l’intégrité des microstructures pour les substances
blanches et grises.
Enfin, l’hémochromatose, séquence multi TE, optimise le temps d’acquisition.
Le MicroTE est déployé depuis début 2013. Cette séquence est utilisée en
ostéoarticulaire corticale avec des Te inférieur à 0.1ms.
Des séquences silencieuses sont en développement et HITACHI souhaite les
étendre sur un maximum d’applications.
PHILIPS
http://www.philips.fr/content/B2B_HC/fr_FR/marketing-catalog/magnetic-resonance.html
PHILIPS communique cette année sur 3 axes de développement qui contribuent à
une meilleure prise en charge du patient :
• Améliorer le confort patient (« Inbore experience »),
RSNA 2015
pages : 92/134
•
•
Optimiser les séquences de gestion de la graisse mDIXON,
Réduire les artefacts métalliques (OMAR XD) et sécuriser les acquisitions en
présence de prothèses (ScanWise).
Gamme et nouvelles versions
PHILIPS propose une gamme complète d’IRM hauts et très hauts champs (tableau
5). L'Ingenia S, une version épurée (sans applications avancées) de l’Ingenia (tunnel
de 70 cm) est exposé au RSNA 2015. Cette plateforme complète la gamme Ingenia
et ses fonctionnalités ont été développées spécialement pour des cliniques et
hôpitaux de taille moyenne qui prennent en charge un flux de patients important et
sont préoccupés par leur confort.
La Multiva Ostream fait également son apparition et remplace la Multiva classique.
Le OStream (disponible uniquement sur la Multiva) offre une meilleure intégrité des
données (en comparaison d'une conversion analogique/numérique conventionnelle)
pour les applications standard et avancées.
La version 5.2 introduit les nouvelles techniques mDIXON XD, SyntAc, OMAR-XD ou
ElastoMR associées au ScanWise et à l’Inbore Experience. La version 8 du serveur
IntelliSpace Portal, quant à elle, complète l’application cardiaque MR avec
l’apparition d’outils spécifiques pour l’analyse de la relaxation des tissus à partir de la
cartographie T1, T2 ou T2*.
MULTIVA O-STREAM
(RSNA 2015)
1,5T
MULTIVA OSTEO
1,5T
INGENIA
Omega et Omega HP
1,5T
INGENIA S
(RSNA 2014)
1,5T
INGENIA 3T Omega HP
3T
Aimant cylindrique supraconducteur
Tunnel 60cm
Numérisation O-Stream
Gradients 33mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
Tunnel 60cm
Analogique 8 canaux
Gradients 33mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
Tunnel 70cm
Gradients Omega 33mT/m – SR 120T/m/s
Gradients Omega HP 45mT/m – SR 200T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
Tunnel 70cm
Gradients 33mT/m – SR 120T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
Tunnel 70cm
Gradients 45mT/m – SR 200T/m/s
Tableau 5 : gamme IRM Philips
In Bore Experience
L'Inbore experience est composée de 3 innovations. L’écran sur l’arrière de l’IRM
associé à un grand miroir sur l'antenne tête et à un casque haute-fidélité permet une
immersion visuelle et auditive « hors du tunnel ». AutoVoice est un système de
guidage et d’information automatique du patient tout au long de l’examen (consigne
RSNA 2015
pages : 93/134
d’apnée, information sur les temps de séquences, les déplacements de table
d’examen ou la fin de l’examen). Enfin, ComforTone, consiste en de nouveaux
algorithmes de réduction du bruit des séquences sans consommation de temps ou
de qualité image excessive. Il présente l’avantage d’être disponible sur toutes les
séquences et toutes les anatomies, y compris les repérages ou les calibrations.
Figure 2 : visuel « In Bore Experience »
mDixon
La gestion de la graisse mDIXON se décline désormais en 3 séquences, mDIXON
FFE, mDIXON TSE et mDIXON Quant.
mDIXON FFE, utilisée jusqu'ici pour les applications hépato-digestives, peut
désormais l'être sur toutes les anatomies, notamment pour des acquisitions
vasculaires. En effet, mDIXON XD ne nécessite plus d'acquisition sans produit de
contraste soustraite à l’acquisition avec injection. Il en résulte un gain de temps, une
diminution du risque de mouvement du patient et par conséquent, une plus grande
reproductibilité de la séquence.
mDIXON TSE, est particulièrement indiqué pour l’imagerie ostéo-articulaire, en ORL,
du pelvis, en sénologie et neurologie. Cette séquences à 2 échos seulement (contre
3 conventionnellement) entraine une diminution du temps d’acquisition (-30% par
rapport à la technique 3 échos) mais aussi une amélioration de la qualité image
puisqu'un train d’écho plus court permet de réduire les artefacts de mouvement.
mDIXON Quant est une technique en écho de gradient 6 points qui génère
automatiquement une cartographie de la fraction graisseuse et du T2* pour
l'évaluation de la surcharge hépatique en fer.
Toutes les techniques mDIXON prennent en compte 7 pics de la graisse (un seul pic
sur le DIXON conventionnel) permettant une meilleure suppression de la graisse sur
l’imagerie anatomique et une meilleure précision dans la quantification. De plus les
échos du mDIXON (m pour "modified"), n’ont pas besoin d’être strictement « In
Phase » et « Out of Phase », offrant une plus grande souplesse pour la
programmation des séquences.
La qualité image, la souplesse et les temps d'acquisition optimisés permettent de
déployer désormais le mDixon sur toutes les anatomies.
OMAR XD
RSNA 2015
pages : 94/134
Philips améliore également sa séquence OMAR XD. Celle-ci associe VAT (View
Angle Tilting) et SEMAC (Slice Encoding for Metal Artifact Correction) afin de réduire
considérablement les artefacts métalliques. Elle s'avère particulièrement efficace sur
le matériel chirurgical, à travers le plan de coupes, dans la coupe mais aussi sur les
coupes adjacentes.
Autres développements
PHILIPS implémente dans sa version 2016 la gestion sécurisée des prothèses en
IRM. En fonction des limitations (liées au type de prothèse) renseignées par
l'opérateur dans le système, la machine contrôle la SAR, valide ou adapte l'examen.
PHILIPS développe également SyntAc, une séquence unique permettant de
synthétiser a posteriori des séries d’images de différents contrastes. En partenariat
avec SyntheticMR il propose de surcroit un outil de quantification volumique
automatique en fonction de la relaxation tissulaire. Le radiologue peut alors avoir
accès à des calculs automatiques du volume de liquide cérébro-spinal ou bien de
substance blanche ou tout autre tissu présentant une relaxation spécifique. Cette
technique offre des perspectives intéressantes en neurologie pédiatrique et
néonatale : le contraste obtenu sur un cerveau en maturation est en effet
extrêmement complexe à prédire, d'où l'intérêt de pouvoir choisir le contraste après
l'acquisition.
SAMSUNG
http://www.samsung.com/global/business/healthcare/
SAMSUNG préannonce au RSNA 2015 son tout premier IRM 3T, le Nex HR 70.
Cette future plateforme positionnée haut de gamme décline 4 solutions :
-
S-Quant (Imagerie quantitative et analyse longitudinale)
S-Accell (Multi-slice corps entier)
S-Confort (réduction active du bruit et projection vidéo dans le tunnel)
S-Clear (reduction des artefacts).
SAMSUNG a donné accès à une présentation vidéo et quelques images depuis une
console. La société SAMSUNG ne souhaite pas communiquer d'avantage sur cette
plateforme.
SIEMENS
http://www.healthcare.siemens.fr/magnetic-resonance-imaging
Gamme
SIEMENS propose une gamme riche et polyvalente (tableau 6) que ce soit sur la
taille du tunnel, le champ principal 1.5 ou 3 Tesla ou l’utilisation de la clinique à la
recherche avancée (voir Tableau 6). L’accent est clairement mis sur la productivité et
l’efficacité des examens.
RSNA 2015
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SIEMENS complète également sa gamme avec le MAGNETOM Terra 7 Tesla doté
d'un aimant de fabrication SIEMENS (réduction de 50% du poids total de la machine
par rapport à l’aimant Agilent), de 8 canaux d’émission pTX, de 64 canaux de
réception RF, du logiciel VE11 commun à la gamme SIEMENS, des « gigagradients » 80 mT/m à 200 T/m/s et des nouvelles antennes Nova, Rapid
Biomedical, QED…
La stratégie affirmée de SIEMENS sur ce segment est de faire à moyen terme du 7T
une machine clinique, et non plus seulement dévolue à la recherche. L’augmentation
de l’intensité du champ magnétique pourrait donc ainsi se poursuivre et SIEMENS
souhaite à terme obtenir le marquage CE sur cet équipement.
Essenza
1.5 T
Avanto
1.5 T
Amira
1.5 T
Aera
1.5 T
Spectra
3T
Prisma
3T
Verio
3T
Skyra
3T
MAGNETOM
7T
(recherche)
Tableau 6 : gamme IRM Siemens
Tunnel 60 cm - 8 / 16 canaux
Gradients 30 mT/m – SR 100 T/m/s (V-engine)
Tunnel 60 cm - 18, 32 ou 48 canaux
Gradients Q-engine : 33 mT/m – SR125 T/m/s
Gradients SQ-engine : 45 mT/m – SR 200 T/m/s
Aimant 160 cm - Tunnel 60 cm - 16 / 24 canaux
Gradients XF-engine : 33 mT/m – SR125 T/m/s
Tunnel 70cm - 24, 48 ou 64 canaux
Gradients XJ-engine 33 mT/m - SR 125 T/m/s
Gradients XQ-engine 45 mT/m - SR 200 T/m/s
Tunnel 60cm - 24 canaux
Gradients XG-engine 33 mT/m – SR 125 T/m/s
Tunnel 60 cm - 64 ou 128 canaux
Gradients XR-engine 80 mT/m - 200 T/m/s
Tunnel 70 cm - 18 ou 32 canaux
Gradients VQ-engine 45 mT/m – SR 200 T/m/s
Tunnel 70cm - 48, 64 ou 128 canaux
Gradients XQ-engine 45 mT/m – SR 200 T/m/s
Tunnel 60cm - 32 canaux
Gradients (SC 72) 70 mT/m – SR 200 T/m/s
VE11
La version VE11 est dorénavant disponible sur l’ensemble des systèmes, de
l’Essenza au Skyra. Cette version propose notamment des séquences silencieuses,
dites « QuietSuite » (séquence à TE court PETRA, séquences TSE et GRE dites
QuietX). Elles sont désormais déployées sur toute la gamme, tout comme les
séquences exclusives SIEMENS : RESOLVE (diffusion haute résolution grand
champ), FREEZEZiT (séquences dynamiques HR, correction de mouvement en 3D
T1 multi-organe), Advanced WARP (correction artefacts métalliques). La version
VE11C propose également des séquences de diffusion permettant de réduire la
pression acoustique de ces séquences de diffusion de 78% (de 91 dB à 78 dB). Les
antennes Tim4G de dernière génération sont disponibles sur tous les segments,
notamment sur le système MAGNETOM Amira, haut de gamme du 1.5T à tunnel de
60 présenté au RSNA 2014.
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Exclusivités SIEMENS
La sortie de la nouvelle version VE11C disponible en avril 2016 dans un premier
temps sur l’Aera et la Skyra met en avant deux séquences particulièrement
novatrices : le Go Brain et la SMS Multislice.
GoBrain (RSNA 2015) aborde la problématique de l’IRM neurologique par le versant
de l'efficience. A l’image du scanner qui recherche le meilleur rapport dose/qualité
diagnostique ou concept ALARA (As Low As Reasonably Achievable), SIEMENS
transpose à l'IRM le principe AFARA (As Fast As Reasonably Achievable) afin de
trouver le jeu de séquences le plus efficace en terme de rapport Temps/qualité
diagnostique. Ce jeu de 5 séquences (T1 sagittal, T2 axial, T2 FLAIR Axial, Diffusion
Axial, T2* axial) permet donc de réaliser en un temps contraint (autour de 5 minutes),
les séquences principales de l’IRM neurologique avec différents plans d’acquisition,
un jeu complet de contrastes [figure 3]. Ce protocole fait l'objet d'une étude clinique
du MGH (Massachussetts General Hospital), qui paraîtra prochainement afin de
valider le protocole GoBrain comparé à un protocole conventionnel.
Figure 3 : Comparaison GoBrain / protocole neurologique conventionnel
GoBrain est déployé sur les équipements 1.5 et 3 T Aera et Skyra et sera à terme
disponible sur la majorité des IRM SIEMENS. A noter que plus le champ magnétique
est élevé plus le temps d'acquisition du protocole sera court.
Le SMS - Simultaneous Multi-Slice (RSNA 2015) consiste en l’excitation
simultanée de plusieurs coupes dont/dans le but d'accélérer les acquisitions. On
passe ainsi d’une excitation séquentielle de chaque coupe à une excitation
simultanée de plusieurs coupes. S'il fallait faire une analogie avec le scanner, cette
évolution serait comparable au passage du mono-barrette vers le multi-barrettes.
Le système recueille ainsi simultanément l’information de plusieurs coupes. Les
signaux provenant de chaque coupe sont mélangés à la réception, puis les données
sont ensuite séparées par un algorithme mathématique, afin de reconstituer des
images classiques.
La séquence « Blipped CAIPIRINHA» (algorithme exclusif à SIEMENS) permet de
recueillir des données plus facilement traitables [figure 4]. L’avantage de cette
méthode est que l’accélération est possible sans perte de rapport signal à bruit.
RSNA 2015
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L'idée est de se soustraire à la situation classique de l’IRM consistant à perdre du
rapport signal/bruit pour gagner du temps. C'est en ce sens que le SMS représente
une vraie rupture technologique par rapport aux méthodes d’accélération classiques
telles que l'imagerie parallèle).
Fig
Figure 4 : Schéma de principe de l'acquisition SMS (Blipped CAIPIRINHA)
Ce mode d’acquisition est pour le moment annoncé exclusivement sur les séquences
Echo Planar Imaging (EPI) en diffusion conventionnelle, tenseurs de diffusion et
imagerie BOLD. Il se limite à une diminution d’un facteur 2 à 4 de ces acquisitions
(c'est à dire à l'acquisition simultanée de 2 à 4 coupes maximum), sans perte de
qualité image (rapport S/b, résolution spatiale). Déployé d'abord sur Aera et Skyra
(version VE11C), le SMS nécessitera un calculateur d’images de puissance
supérieure afin de gérer ce flux de datas élevé et maintenir des temps de
reconstruction usuels.
L'acquisition multi-coupes est appelée dans le futur à fonctionner avec d’autres
séquences, notamment les acquisitions morphologiques classiques. SIEMENS
présente ainsi dans sa revue MAGNETOM Flash édition RSNA les premiers résultats
sur des séquences TSE (Work In Progress), ayant pour objectif à terme d’accélérer
l’ensemble des protocoles d’un facteur 2 sans perte de qualité image.
TOSHIBA
http://www.toshiba-medical.eu/fr/
TOSHIBA confirme à l'occasion du RSNA 2015 son engagement en IRM en
proposant quelques innovations et évolutions des gammes Elan et Titan.
En croissance constante, Toshiba annonce cette année un parc installé de plus de
2 200 IRM Vantage dans le monde ainsi que plus de 300 ELAN depuis son
lancement.
Dans le cadre de la Vision Environnementale 2050, Toshiba a la volonté d’améliorer
l’éco-efficacité de ses produits par un facteur 10 au cours des quatre prochaines
décennies. Cet engagement se traduit par la technologie EcoMode qui permet
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d’économiser 35 % d’énergie électrique pour toute la gamme actelle des IRM
Toshiba.
Gamme (Tableau 7) :
Aimant cylindrique supraconducteur
ELAN Osteo
1.5 T
High Speed Switching
Gradients 33 mT/m – SR 125 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
ELAN eS Edition 1.5 T
High Speed Switching
Gradients 33 mT/m – SR 125 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
TITAN v3
1.5 T
8/16/32 canaux
Gradients 34 mT/m – SR 148 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur
TITAN 3T
iS
3T
16/32 canaux
Edition
Gradients 30 mT/m - SR 203 T/m/s
TITAN 3T
iS
Aimant cylindrique supraconducteur
Edition
3T
16/32 canaux
Gradients Saturn
Gradients 45 mT/m – SR 203 T/m/s
Tableau 7 : gamme IRM Vantage TOSHIBA
– Tunnel 63 cm -
– Tunnel 63 cm –
– Tunnel 71 cm –
– Tunnel 71 cm –
– Tunnel 71 cm –
Vantage ELAN
Cet IRM commercialisé depuis 2 ans (présenté en Europe aux JFR 2013) est le plus
grand succès commercial de Toshiba en IRM avec près de 300 installations dans le
monde, dont plus de 60 en Europe et 12 en France.
Le Vantage ELAN se distingue du TITAN essentiellement par le diamètre d’ouverture
du statif.
La version ELAN eS Edition présentée à l’occasion de ce RSNA propose une
nouvelle antenne pour les examens de mammo-IRM, Breast CX, développée par
Toshiba ainsi que de nouvelles applications cliniques grâce à la version MPower
v3.1.
L’ELAN est le seul IRM du marché proposant une ouverture intermédiaire de 63 cm.
Il reprend la technologie exclusive Pianissimo pour réduire le bruit généré par les
gradients. Ainsi toutes les séquences en bénéficient et tous les examens peuvent
être réalisés sans la mise en place d‘une protection auditive pour le patient.
L’ELAN utilise comme sur le TITAN le concept des antennes matricielles et souples.
Pour la réalisation des examens ostéo-articulaires, les antennes 16Flex flexibles à
haute densité d’éléments sont privilégiées.
Cet IRM propose une large gamme de séquences et d’applications cliniques
innovantes comme par exemple les techniques d’acquisition d’Angio IRM sans
injection de produit de contraste FBI (Fresh Blood Imaging), T-Slip (Time Spatial
Labelling Inversion Pulse) et HOP (Hybrid Of Opposite contrast MRA). Il existe
également 2 techniques d’acquisition limitant les artéfacts (JET pour les artéfacts de
mouvement de tous les examens dans toutes les pondérations et MART pour limiter
les artéfacts métaliques).
RSNA 2015
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Présenté à l’occasion de ce RSNA 2015, l’ELAN eS Edition propose de nouvelles
techniques d’acquisition, notamment :
-
cDWI pour le calcul de toutes les valeurs de B en diffusion
Double IR pour augmenter le contraste matière blanche / matière grise pour
l’étude des SEP.
M-Echos pour optimiser le rapport S/B des images, notamment pour le rachis
cervical.
mVox T1 pour l’acquisition 3D isotropique TSE en pondération T1.
L’ELAN est disponible avec l’interface universelle M-Power qui propose un ensemble
de fonctionnalités pour optimiser le workflow des examens telles que l'acquisition en
3 clics et l’auto-positionnement des coupes (AutoLine).
Cette plateforme a été développée autour d’innovations technologiques permettant
de faciliter son implantation. L'utilisation de nouveaux composants électroniques
permet de limiter la puissance de raccordement électrique à seulement 25 KVA.
Tous les composants électroniques sont concentrés dans une armoire technique
unique et autonome qui peut être installée sans condition particulière et sans local
technique.
La surface d’implantation minimum est réduite à 23 m² pour l’ensemble de
l’installation de l’IRM (salle d’examen + salle de commande + armoire technique).
L’ensemble des composants est livré chez le client final pré-assemblé et pré-réglé
permettant de limiter le temps d’installation à 1 semaine.
Enfin, l’ELAN peut être proposé en version polyvalente ou en version OstéoArticulaire (ELAN Osteo) pour répondre au marché français. Dans cette version,
seules les séquences, logiciels et antennes nécessaires pour la réalisation des
examens ostéo-articulaires sont proposés.
Vantage TITAN 1.5T et 3T :
Le TITAN reste la référence TOSHIBA de l’IRM à grande ouverture.
Le RSNA 2015 est l’occasion de présenter la 3ème génération du Titan 1.5T : TITAN
v3.ainsi que la nouvelle génération du TITAN 3T iS Edition.
Les nouvelles versions de TITAN 1.5 et 3T profitent d’un nouvel aimant avec une
technologie ZeroBoil Off permettant de ne plus consommer d’Hélium.
La nouvelle gamme TITAN propose une nouvelle antenne tête cou plus performante
et plus confortable ainsi qu’une nouvelle antenne pour la mammo IRM : Breast CX.
En plus des nouvelles acquisitions proposées sur l’ELAN eS Edition, le TITAN
propose des fonctions exclusives telles que le MultiB DWI pour l’étude avancée de
l’IVIM, le Water/Fat pour la séparation eau/graisse et la production d’images multicontrastes et enfin UTE (Ultra Short TE) pour l’étude du cartilage, des tendons et du
thorax.
Console VITREA 7 MR
Lors des JFR 2015, Toshiba a fait l’annonce de l’intégration de la compagnie Olea.
RSNA 2015
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Olea est une compagnie française reconnue pour sa capacité à développer des
applications avancées en IRM.
Toshiba montre et propose une nouvelle console de post-traitements pour la routine
et les applications avancées VITREA 7.1 MR.
La base du logiciel est développée par Toshiba Vital, les applications avancées sont
issues du récent partenariat de Toshiba avec Olea qui met à la disposition des
utilisateurs les solutions de post-traitements avancés et experts dédiés et reconnus
de l’OleaSphere v3.
Conclusion
Le RSNA 2015 confirme les tendances des années passées : améliorer le confort du
patient, accroitre la polyvalence, rendre moins opérateur dépendant et plus productif
l'IRM.
De nouvelles machines font leur apparition : HITACHI présente un 3T avec tunnel de
74 cm, l'Ovale Trillium. GE expose son nouveau SIGNA Voyager 1.5T. TOSHIBA
sort une nouvelle version de son 3T : le TITAN Is version. SAMSUNG communique
pour la première fois en IRM et annonce un 3T ambitieux. Enfin certaines
plateformes se voient déclinées (GE Signa Pioneer en 65 ou 97 canaux) ou
renouvelées (PHILIPS MULTIVA O-Stream, TOSHIBA TITAN 1.5T v3).
Le confort patient reste une grande préoccupation et tous les fournisseurs
communiquent sur le sujet. PHILIPS avait initié la solution de projection d'images
animées dans le miroir de l'antenne (In Bore Experience). Des solutions proches sont
désormais développées ou évoquées par d'autres constructeurs (TOSHIBA,
SAMSUNG). La réduction du niveau sonore des séquences est un autre axe de
développement (GE SilentScan, SIEMENS QuietSuite). Tout cela concourt à rendre
le patient plus calme et plus coopératif, à limiter le recours à la sédation chez l'enfant
et par conséquent à la réussite globale de l'examen.
La plupart des fournisseurs proposent désormais des séquences à TE très courts
(TOSHIBA UltraShort TE, GE ZeroTE, HITACHI Micro TE…). Celles-ci permettent de
visualiser des structures peu sensibles sur des séquences classiques (poumon, os,
ligaments) et de réduire le niveau sonore. Sont également présentées ou optimisées,
des séquences de réduction des artefacts (ESAOTE X-MAR, PHILIPS AMAR XD) et
de gestion de la graisse (PHILIPS mDIXON désormais déployé sur toutes les
anatomies). Enfin TOSHIBA enrichit son offre de post-traitement grâce à l'expertise
d'OLEA en intégrant des outils experts (perfusion, diffusion).
Afin d'augmenter la productivité et la reproductibilité de l'IRM, les firmes développent
des méthodes innovantes pour gagner du temps et automatiser les acquisitions. Les
protocoles GE MAGIC, Vios Works (RSNA 2015) et SIEMENS GoBrain (RSNA 2015)
veulent ainsi écourter les examens et limiter le risque d'erreur.
RSNA 2015
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La nouveauté la plus marquante du RSNA 2015 en IRM est de notre point de vue
l'acquisition multi-coupes (SIEMENS SMS) qui ouvre de réelles perspectives de gain
de temps (donc de qualité de l'examen et de productivité). Bien que limité pour le
moment en facteur d'accélération (2 à 4) et à des séquences EPI en neurologie, le
Multi-slice devrait se développer dans les années à venir et étendre ses applications.
Pour cela, il faudra doper les reconstructeurs, car la puissance informatique (temps
de reconstruction) est pour le moment le facteur limitant de cette technique.
Références
[1] GlobalData "MRI medical market grows". 30 janvier 2015
[2] BBC Research
[3] Marché français 2015 - Données fournies par GE Healthcare
[4] SNITEM (2013)
[5] Le figaro - "IRM: La France ne parvient pas à rattraper son retard". 26 juin 2015
[6] Décision du 20 mars 2012 de l'UNCAM relative à la liste des actes et prestations
pris en charge par l'assurance maladie
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Mammographie
La 3D : une certitude clinique
* Alexandre GRAILLOT, ** Christophe PARRET
*CHU - Hôpitaux de Rouen, **CHU Grenoble Alpes
Introduction
Depuis janvier 2008 en France, les installations de mammographies numériques sont
ouvertes aux dépistages organisés du cancer du sein. Le contrôle qualité des
installations de mammographie numérique permet un suivi précis des performances.
D’après l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de
Santé) 1.6% des installations numériques ne répondaient pas aux critères du
contrôle qualité en 2013. Le parc Français est d’environ 2500 installations.
Malgré l’avis clinique positif, l’acquisition 3D est toujours en attente de validation pour
le dépistage en France.
Les USA reconnaissent l’utilisation de la tomosynthèse dans le dépistage de masse
depuis mai 2013 pour quelques constructeurs. En Europe, la Norvège la reconnait
dans le Lander géré par Oslo depuis 2014.
L’Italie et l’Espagne ont mis en place une expérimentation grandeur nature en
dépistage de masse organisé fin 2014.
Grandes tendances
Pour le marché Français, l’équipement se recentre sur des modèles éprouvés et
qualitatifs. La majorité des fabricants décline le statif avec une version 2D et une
version 3D. La chaine radiogène et le détecteur restent souvent identiques.
La performance, la qualité d’image optimisée en préservant la dose délivrée restent
les objectifs clairement affichés des industriels sur ce secteur d’activité.
Un paradoxe demeure : l’image 2D reste d’actualité pour le dépistage tandis que les
cliniciens préfèrent se déplacer dans un volume acquis en tomosynthèse. Même si
les choix technologiques différent pour acquérir le volume, les images reconstruites
sont plus riches d’information et permettent une analyse plus pertinente.
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Les choix d’acquisition « step and shoot » ou continue, des angles d’acquisition plus
ou moins importants sont autant de différences qui nous indiquent que la technique
évoluera. Chaque industriel travaille sur des études cliniques visant une justification
de leur choix technologique.
L’image 2D reconstruite ou « synthétique » à partir d’une imagerie 3D est proposé
par quelques industriels et permet de rejoindre les deux dimensions 3D versus 2D.
La dosimétrie reste toujours une priorité chez les industriels : certains travaillent sur
une grille virtuelle afin de diminuer la dose au patient.
La biopsie aussi s’impose en imagerie volumique. Tous les constructeurs travaillent
sur cette fonctionnalité et facilite le repérage.
L’information vue en 3D doit pouvoir être prélevée. La table Hologic nouveauté
RSNA 2015 dédiée à la biopsie a été conçue autour de la tomosynthèse.
Les sociétés spécialisées dans le post traitement volumique s’intéressent à la
tomosynthèse comme Terarecon ou Medcom.
Un conebeam CT de la société Köning était présenté à ce RSNA. Dédié pour la
sénologie, il permet d’acquérir le volume en procubitus sans compression. L’avenir
dira si cette image isotropique aura un intérêt clinique.
L’offre industrielle
FUJIFILM
www.fujifilm.eu/fr
FUJIFILM possède une base installée en fin 2015 en France de 460 mammographes
numériques (contre 400 en 2014).
La société japonaise rationalise cette année sa gamme et ne propose plus qu'une
plateforme unique, l'AMULET Innovality (2013) qui donne accès à l'imagerie 2D, 3D,
la tomosynthèse, la biopsie et biopsie sous tomosynthèse en abord vertical ou
latéral.
La gamme AMULET S (routine) et AMULET F (biopsie stéréotaxique) est supprimée.
Le mammographe numérique AMULET Innovality est équipé d’un détecteur HCP
(pixel hexagonal) au sélénium amorphe (A-SE) à conversion directe permettant la
production d’une qualité d’image d’une résolution de 50µm. Il réalise des acquisitions
en 2D, des biopsies stéréotaxiques, 2 types de tomosynthèses et de l’imagerie
synthétique 2D à partir de la 3D (S-VIEW, désormais marqué CE).
FUJIFILM qui fabrique son détecteur annonce l’avoir optimisé grâce à la technologie
du pixel hexagonal. Ceci combiné aux nouveaux post-traitements et analyse
d’image diminuant la dose de l'ordre de 20% par rapport à l'ancienne gamme.
FUJIFILM est par ailleurs le seul constructeur à proposer 2 modes d’acquisition en
tomosynthèse :
RSNA 2015
pages : 104/134
-
-
-
Le mode Standard réalise une angulation +7,5°/-7,5° pour une acquisition de
15 tirs en 4s avec une dose « optimisée » (équivalent 2D + ou - 10%) et une
résolution
de 100µm. Ce mode est privilégié pour la routine clinique et le dépistage.
En fonction de la capacité d’archivage ou de la qualité du réseau la résolution
peut être modulée de 100 à150 microns en s’adaptant au flux du site.
Le mode Haute Résolution propose quant à lui une acquisition de 15 tirs en 9s
sur une angulation +20°/-20°. La résolution de 50µm ainsi que la dose
supérieure d’environ 30% par rapport à une acquisition 2D permettant
d’obtenir une qualité d’image supérieure, notamment sur les seins denses ou
compliqués (cicatriciels; signes de rétraction mieux visualisés…).
Cette plus grande angulation permet de gagner en précision et de mieux localiser les
lésions, en particulier les microcalcifications. Plus l'angle de balayage est grand plus
la microcalcification se détache dans les différents plans de coupe. Ils sont plus
sélectifs et mieux résolus.
En fonction de la capacité d’archivage ou de la qualité du réseau la résolution peut
être modulée de 50 à100 microns en s’adaptant au flux du site.
FUJIFILM propose désormais la biopsie sous tomosynthèse avec la possibilité
d'insérer l'aiguille sous deux abords (vertical et latéral).
Ce choix permet selon la typologie et la localisation de la lésion, d’améliorer la
précision du geste, la rapidité de la procédure et réduit le stress de la patiente.
L'appareil et son fauteuil/lit dédié autorisent les procédures en décubitus.
L'Angiomammographie est en cours de développement actif (études cliniques).
GE HEALTHCARE
www.gehealthcare.com
GE confirme sa gamme de 3 mammographes et présente peu de nouveautés en
2015 :
-
-
-
Le mammographe SENO CRYSTAL est l’appareil d’entrée de gamme
disponible dans un nombre de pays limité dans le monde (marqué CE
uniquement), orienté pour le dépistage et est non évolutif vers la 3D ou la
stéréotaxie.
Le mammographe SENO CARE est une machine compatible avec la
stéréotaxie et évolutive vers les applications avancées comme la
tomosynthèse et l’angiomammographie.
Le mammographe SENO ESSENTIAL est la plateforme haut de gamme dotée
d'un capteur 24x31cm, qui intègre l'ensemble les applications avancées
(stéréotaxie, tomosynthèse et angiomammographie).
RSNA 2015
pages : 105/134
La tomosynthèse SENO CLAIRE n'évolue pas par rapport à l'an dernier. Il s'agit
d'une acquisition step and shoot (9 projections) sans fusion de pixel sur
25°d’angulation totale et une résolution de 100 µm. La reconstruction itérative ASIR
et la grille anti-diffusante qui reste une exclusivité GE permettent de limiter la dose
sans compromettre la qualité image. A ce jour il s’agit de la seule tomosynthèse
approuvée par la FDA à isodose, c’est-à-dire délivrant la même dose que pour une
même vue réalisée en 2D.
Afin d'améliorer le temps de lecture GE propose désormais 3 sets d'information :
Les coupes natives, les coupes épaisses (« slabs ») et la 2D synthétique V-Preview
Enfin GE annonce optimiser ses consoles et outils de navigation afin d'anticiper
l'arrivée de la tomosynthèse en dépistage. En effet, le volume des images produites
nécessitera une hausse significative de la puissance de traitement des consoles de
diagnostic.
La société GE communique cette année sur son partenariat avec l'Institut Gustave
Roussy (IGR) en sénologie « One Stop Breast Clinic ». L'objectif est d'optimiser le
circuit de la patiente et permettre l'obtention du résultat dans la journée afin de
réduire le stress et accélérer la prise en charge si nécessaire. GE combine sa
capacité à fournir tous les équipements de diagnostic en imagerie de la femme
nécessaire (mammographie, angiomammographie, tomosynthèse, ultrasons,
radiologie interventionnelle, IRM) et Healthcare IT à l’expertise organisationnelle de
l’IGR pour offrir une solution clé en main. L'IGR a démontré à partir de données
récoltées sur plus de 10,000 patients pendant 8 ans et demi sa capacité à finaliser
un diagnostic dans la journée pour 75% d’entre eux.
HOLOGIC / STEPHANIX
www.hologic.com - www.stephanix.com
Hologic reste le leader mondial en mammographie. En France, la base installée
représente près de 25% du parc en numérique et plus de 50% en tomosynthèse.
La part de marché mondial dépasse 60%.
Le RSNA 2015 est riche en innovations. Une nouvelle table de biopsie dédiée,
Affirm™ ProneBiopsy, était présentée (son lancement officiel aura lieu à l’ECR en
mars 2016) ainsi qu’un système de macro biopsie, intégrant la radiographie des
prélèvements, appelé Brevera™. Sa commercialisation n’est pas encore annoncée.
Cette nouvelle table permet la réalisation de macrobiopsie avec la patiente en
procubitus. Elle offre une nouvelle technologie et une meilleure qualité d’image grâce
à son capteur au sélénium amorphe. Elle dispose aussi d’un champ image bien plus
important et son interface reprend les fonctionnalités du kit Affirm disponible sur le
mammographe Dimensions. La biopsie sous tomosynthèse est possible.
La gamme de mammographe Hologic se décline en 3 versions : le Selenia
Dimension 3000, 6000 et 9000 respectivement une version 2D (évolutive vers toutes
les options des versions 6000 et 9000), une version 2D avec évolution 3D par simple
licence logicielle et une version équipée de base de la tomosynthèse.
RSNA 2015
pages : 106/134
La tomosynthèse Hologic décrit un angle de +/-7,5° avec le capteur qui oscille
suivant ainsi le faisceau RX afin de garder l’orthogonalité et réduire la distorsion
géométrique. Le temps d’acquisition de 3.8 sec et la dose au patient est le choix
défendu par Hologic comme le prouve les preuves cliniques largement publiées.
La 2D synthétique, C-View™ est disponible, validée par la FDA et dispose de
preuves cliniques.
La biopsie sous tomosynthèse est disponible depuis 2013. Ce choix outre la
simplicité et la rapidité de localisation permet de prélever facilement des tumeurs
observées uniquement en tomosynthèse (environ 9,8% des tumeurs) mais simplifie
aussi les prélèvements qui étaient possibles en stéréo en proposant une réduction
de temps de procédure de 40%, une réduction de dose de près de 50%.
L’angiomammographie (mammographie de contraste) est disponible avec le module
I-View™. L’utilisateur dispose de deux modes : Angiomammographie 2D et
Tomosynthèse + Angiomammographie 2D. Hologic travaille à une extension vers
l’angiotomosynthèse 3D et la biopsie sous angiomammographie.
La dernière version (SVDX 10) de la console de diagnostic, SecurView était
présentée. Elle supporte tous les modes d’imagerie décrits ci-dessus et permet avec
son module MultiView de gérer l’imagerie en coupes CT/IRM avec des outils
avancés.
Hologic offre une gamme complète de logiciels d’analyse, de quantification : CAD
2D, CAD Tomosynthèse avec ImageChecker, mesure de densité mammaire en 2D
et 3D avec Quantra.
Primax (IMS Giotto)
http://www.tomosynthesis-class.com/
La société Primax va commercialiser en France le mammographe Giotto produit par
IMS entreprise spécialisée dans la fabrication de mammographes depuis 26 ans,
basée à Bologne.
Profitant de la force de vente Primax, IMS espère augmenter sa part de marché sur
le territoire français qui est actuellement de l’ordre de 5%.
Le GIOTTO CLASS est le dernier né de la gamme, commercialisé depuis novembre
2015.
Ce produit est une machine atypique 3 en 1 :
-
un mammographe 2D au statif très ergonomique,
un appareil de tomosynthèse avec imagerie 2D synthétique,
une table pour biopsie sous stéréotaxie et sous tomosynthèse en
procubitus. La biopsie peut se faire en abord frontale, latérale et
intermédiaire.
RSNA 2015
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La tomosynthèse « Step and shoot » avec une angulation total de 30° est le choix
optimisé d’IMS. La résolution de 85 µm sans compromis est préservée en image 2D
et en tomosynthèse car l’acquisition se fait sans bining.
Le Giotto Class est en cours de validation FDA.
La prochaine évolution sera l’angiomammographie prévue en 2016.
PHILIPS
www.philips.com/healthcare /www.numerix-radiologie.com
Le mammographe PHILIPS MicroDose SI (Spectral Imaging) est diffusé en France
par la société NUMERIX.
Ce mammographe innovant est équipé d'un détecteur compteur de photons multibarrettes à balayage. Le détecteur en silicium de 24x26 cm est réputé pour diminuer
la dose de 18 à 50% par rapport aux mammographes concurrents sans affecter la
qualité image. La DQE élevée du compteur de photons permet de réaliser des
examens de dépistage largement en dessous du mGy (en moyenne 0,6mGy).
L'image obtenue, d'une résolution de 50µm, permet l'excellente visualisation des
structures fines telles que les microcalcifications et spiculations. Le détecteur
compteur de photons comprend 21 lignes qui garantissent l'élimination des pixels
morts et la perte éventuelle des données. Le rayonnement diffusé, source de bruit,
est éliminé à 97% grâce à un collimateur multi-fentes plus efficace et sélectif que les
grilles anti-diffusantes habituellement utilisées avec les capteurs plans classiques.
Le confort de la patiente est assuré par un support incurvé et chauffé. Il n’y a pas de
rémanence entre deux acquisitions. Ainsi l’examen complet est très rapide et permet
une prise en charge en moins de cinq minutes.
PHILIPS développe également l'Imagerie Spectrale en profitant des possibilités du
compteur de photons. Ce détecteur est capable de distinguer les photons de haute et
de basse énergie.
La première application spectrale actuellement disponible est la mesure précise,
objective et non invasive de la densité mammaire.
La forte densité mammaire est en effet connue pour être un critère de risque de
développer un cancer du sein. Le score de densité mammaire obtenu permet ainsi
d’aider le radiologue à personnaliser la prise en charge de ses patientes.
RSNA 2015
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L'imagerie spectrale offre également des perspectives dans la différenciation
tissulaire et la caractérisation des lésions sans injection de produit de contraste ni
dose supplémentaire et pourrait permettre de limiter à terme le nombre de biopsies
inutiles.
+
Figure 1 : Technique Spectral Imaging Philips source Philips
=
PHILIPS avait annoncé en janvier 2015 la sortie d’une nouvelle version du
Mammographe « MicroDose SI » upgradable Tomosynthèse. La société
néerlandaise utilise là encore la particularité du compteur de photons pour
développer une Tomosynthèse « nouvelle génération » à très faible dose
accompagnée de « sa » 2D synthétique.
On en sait désormais un peu plus sur la technique d'acquisition: il s'agit d'un
balayage unique et continu utilisant la même chaine d'acquisition qu'en 2D sur une
angulation réduite de 11°. L'algorithme de reconstruction itérative du volume utilise
toutes les sous-images de toutes les lignes du détecteur afin de récolter un signal de
haute résolution sans artéfacts. Grâce à la DQE élevée du compteur à photons, la
dose annoncée par PHILIPS devrait osciller entre 0.7 et 0.82 mGy ce qui est très
nettement inférieur aux doses constatées sur les systèmes conventionnels.
La perspective de proposer une tomosynthèse faible dose semble très intéressante
dans le cadre d’une possible acceptation en dépistage. La 2D synthétique proposée
remplacera la 2D conventionnelle; elle permettra de comparer avec les antériorités,
de fournir une vue d’ensemble des coupes pour accélérer la lecture des dossiers et
de bénéficier de la suppression par la tomosynthèse des superpositions de tissus.
RSNA 2015
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Ces fonctionnalités sont en cours de
commercialisées à la fin de l'année 2016.
marquage
CE
et
devraient
être
Figure 2 : Acquisition 2D Vs. Tomosynthèse source PHILIPS
PLANMED
www.planmed.com
La société Planmed travaille avec des revendeurs régionaux ce qui rend difficile la
vision globale sur le territoire français.
Planmed propose un nouveau statif Clarity. Il est équipé du capteur au silicium
amorphe Varian de 83µm stable et résistant.
Le modèle Clarity est vendu en deux version le 2D et le 3D avec tomosynthèse. La
biopsie est disponible sur les deux versions en 2D. La biopsie en tomosynthèse et
l’imagerie 2D reconstruite est en cours de développement.
L’angulation choisie pour réaliser la tomosynthèse est de +/- 15°. Avec une projection
tous les 2°, la séquence dure 18 secondes.
Sur les deux mammographes, un système exclusif Maxview permet d’améliorer le
positionnement du sein pendant l’examen grâce à l’utilisation d’un film adhésif
appliqué sur le sein.
SIEMENS
www.healthcare.siemens.fr/mammography
Deux mammographes composent la gamme Siemens, basés sur le même statif et la
même chaine radiogène (Tungstène/rhodium) : le Mammomat Fusion et le
Mammomat Inspiration.
RSNA 2015
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Le Mammomat Fusion est commercialisé depuis 2014 et est destiné au dépistage et
à l’interventionnel. Cet équipement ne peut pas réaliser la tomosynthèse à l’heure
actuelle. Le détecteur Varian de deuxième génération au silicium très stable équipe
le statif.
Le Mammomat Inspiration est équipé du capteur Anrad et est commercialisé depuis
2009. Il réalise la tomosynthèse et les biopsies. Il se décline avec la version Prime
depuis 2013.
Les nouveautés 2015 se situent sur le Mammomat Inspiration. Cet équipement
possède le logiciel de réduction de dose Prime, la stéréotaxie et désormais la
tomosynthèse HD.
Le logiciel Prime permet de travailler sans la grille. Bien connu en radiologie, la grille
absorbe le rayonnement diffusé mais aussi le rayonnement primaire. Proche de
l’algorithme utilisé en médecine nucléaire, la différence de temps entre le
rayonnement primaire et diffusé est mesuré et le diffusé est soustrait.
La baisse de dose annoncée est d’environ 30% selon le type de sein, car il permet
de réduire les constantes.
La tomosynthèse Siemens utilise la technique continue sur une angulation de +/- 25°.
Cette angulation importante permet de bien différencier les plans de coupes. La
technologie HD associée sera disponible à la commercialisation avant l’été 2016. Ce
post traitement tomosynthèse HD utilise une méthode itérative qui permet d’optimiser
l’image. Les contours ressortent mieux, les artéfacts dus aux microcalcifications sont
réduits, la ligne de peau est plus fine.
Siemens propose aussi une image 2D synthétique : Insight 2D. Cette dernière est
disponible uniquement à partir de la tomosynthèse HD et l’agrément FDA est en
cours.
En dernier lieu, Insight 3D correspond à la reconstruction d’un volume 3D pour
obtenir une modélisation dans l’espace des lésions. Siemens est le seul à proposer
cette visualisation qui apporte une aide supplémentaire pour repérer les microcalcifications.
Le module de biopsie stéréotaxique est disponible sur les plans 2D en abord vertical
et en abord latéral, les coordonnées sont calculées automatiquement.
Siemens travaille actuellement sur l’angiotomosynthèse ainsi que sur la biopsie sous
tomosynthèse.
RSNA 2015
pages : 111/134
Conclusion
Le RSNA 2015 présente peu de nouvelles machines, et les gammes se déclinent
souvent autour d’un même statif.
Tous les fabricants mettent en avant la richesse des informations acquises en
tomosynthèse avec des modes d’acquisition différents. Les cliniciens confirment ce
choix technologique et sont unanimes sur le gain clinique de l’acquisition volumique.
Les informations supplémentaires vues en 3D poussent les industriels à faire évoluer
leur gamme en y intégrant progressivement tous les actes associés comme la
biopsie, l’angiomammographie et le post traitement. La simultanéité de toutes les
fonctionnalités est attendue dans les années à venir comme la biopsie sous
angiotomographie.
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La radiologie numérique
DIFFUSION DE LA NUMERISATION, AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE ET DECOLLAGE DU MARCHE DES
SALLES HYBRIDES
*Cathy DECOSTER, **Rodolphe TRIQUET
*Hôpital Universitaire Necker-Enfants Malades, **CHRU Lille
Introduction
Dans le domaine des équipements de radiologie conventionnelle, le RNSA 2015
présente des nouveautés au niveau des équipements : nouvelle technologie pour un
nouveau mobile de radiologie chez Carestream, nouvelles tables pour Carestream et
Agfa, mais également des innovations logicielles pour poursuivre la réduction de la
dose, le développement de la 3D et enfin l’aide au guidage pour les salles
interventionnelles.
Mais la plus grande nouveauté est la mise sur le marché d’équipements polyvalents
ou de salles multi-modalités qui accentuent la nécessité de mutualisation des
équipements avec des équipes pluri-disciplinaires. Siemens présente ainsi la table
Os-Poumon-Vasculaire MultitomRax et Toshiba présente à la fois la table
polyvalente ULTIMAX et la multi-modalités scanner_angiographie avec l’INFINIX
4D/CT.
La numérisation des salles est désormais un standard. Quelques fournisseurs
proposent des installations analogiques mais rarement pour le secteur hospitalier. La
numérisation se poursuit maintenant dans les services de soins et au bloc opératoire
avec les mobiles de radiologie et les amplis de blocs.
La mise en place de capteurs fixes ou mobiles en rétrofit sur les installations
existantes est toujours proposée à défaut de pouvoir renouveler le matériel, étant
donné le contexte budgétaire tendu pour certains établissements. Ces capteurs
plans continuent d’évoluer : ils sont de plus en plus légers, résistants et
mutualisables sur les différentes gammes d’équipements.
Du côté des salles interventionnelles, peu de nouveautés sur les équipements sont
présentées cette année. L’essentiel de l’effort de recherche et développement a
concerné les applications logicielles dédiées aux différentes spécialités médicales et
notamment l’oncologie.
Le marché des salles hybrides devient enfin un enjeu pour les industriels avec une
évolution du marché de l’ordre de +20 à +30%. Les principaux fournisseurs ont
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annoncé des projets devant voir le jour dans les années à venir et qui concrétiseront
et développeront l’association chirurgie-imagerie.
Les grandes tendances en radiologie conventionnelle :
Prenons un peu de temps pour regarder dans le rétroviseur : en 2000, les premiers
capteurs plans ont fait leur apparition et tous les acteurs de la radiologie y ont vu une
vraie révolution…
La première étape : 2000-2005 a vu le développement principalement de capteurs
« RAD only » adaptés à des salles d’os conventionnelles. En 2005 sont apparus les
capteurs dynamiques grand champs, principalement pour Trixell et Canon et qui
représentent encore aujourd’hui, la très grande majorité de ce qui est disponible sur
le marché. Ensuite, de 2005 à 2014-2015, les constructeurs se sont concentrés
principalement sur l’adaptation du statif et l’amélioration du workflow afin d’essayer
d’obtenir la meilleure ergonomie possible en rapport avec les possibilités nouvelles
offertes par les capteurs plans. Cette phase a d’ailleurs engendré des nouveaux
statifs très éphémères, statif en U suspendus au plafond (type DR 7500 de
Carestream) ou système à double suspension type Aristos FX de Siemens. Ces
statifs étaient design(é) pour avoir un maximum de flexibilité avec un seul capteur du
fait de leur prix élevé jusqu’en 2010. Aujourd’hui les statifs sont souvent bi capteurs,
entièrement motorisés et avec une flexibilité extraordinaire.
Au niveau des tables télécommandées, de la même façon, les constructeurs ont
proposé des statifs bénéficiant d’une ergonomie nouvelle, générée par la flexibilité
liée au capteur : accès à l’arrière de la table, table descendant à 48 cm du sol, etc…
Chaque nouvelle table bénéficiant des avancées techniques de l’année.
Néanmoins au final, pas de vraie révolution, si ce n’est au niveau de la dose et du
workflow… Mais pas d’outils diagnostiques différents, pas d’outils diagnostiques
supplémentaires... C’est ainsi que, pendant des années, la radiologie
conventionnelle (de transmission) semble avoir perdu, petit à petit, de son intérêt.
Les radiologues préférant se concentrer sur des modalités ouvrant de nouvelles
perspectives diagnostiques, d’où l’évolution impressionnante de l’imagerie en coupe
mais aussi, par exemple, de système type EOS qui, sur la base d’imagerie
conventionnelle de transmission, permet aussi d’avoir une meilleure analyse de la
pathologie.
Depuis 2014, un vrai changement semble se profiler. En effet les moyens
informatiques et la crise du secteur obligent les constructeurs à innover afin de
valoriser leurs équipements. Parmi les premiers, General Electric pour la
tomosynthèse et la double énergie sur sa salle Rad ; Shimadzu (distribué en France
par Fuji) avec la tomosynthèse sur sa table télécommandée Sonalvision. Aujourd’hui
tous les constructeurs se sont mis à la tomosynthèse. Elle permet, par exemple, un
contrôle post opératoire d’une fracture de hanche, évitant ainsi un examen scanner
qui va irradier l’ensemble du bassin.
En 2015, ceci se confirme avec Siemens qui expose le Multitom RAX, ayant à la fois
la capacité des produire des images RAD / RF mais aussi de type CBCT. Une
nouvelle image diagnostique est générée par un outil de radiologie conventionnelle.
De la même façon, le groupe DMS présentait aux JFR son système Biomod 3S, qui
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permet une reconstruction du rachis en 3D et en position fonctionnelle (action du
poids sur les os) avec une salle de radiologie DR conventionnelle, apportant une
réelle amélioration du diagnostic et du suivi sur une salle télécommandée à capteur.
D’autres applications sortiront certainement dans les mois à venir et même s’il n’est
pas question de dire que la radiologie conventionnelle va voir son parc exploser, il
est clair qu’elle n’a plus vocation à décroitre et qu’elle aura toujours, dans les années
à venir une place incontournable au sein des plateaux techniques de nos services
d’imagerie médicale.
La numérisation des tables, la polyvalence des installations devraient idéalement
permettre une reprise des examens réalisés ce jour sur d’autres modalités.
Evolutions attendues sur le marché de la radiologie conventionnelle
L’applicatif de la 3D et la mise sur les marchés de salles polyvalentes multi-examens
sera-t-elle une manière de redessiner les examens réalisés sur ces salles de
radiologie conventionnelle ?
Présentation des fournisseurs pour les tables conventionnelles et mobiles de
radiologie
AGFA www.agfa.com
Très présent dans les solutions logicielles de PACS et de mutualisation des données
de santé, Agfa Healthcare l’est aussi sur le marché des produits DR avec une
gamme incluant mobiles de radiologie, table télécommandée, salles os poumon,
salle arceau et capteurs numériques.
Cette année AGFA présente à la fois un nouveau mobile de radio DX-D 100 et deux
nouvelles salles Os-Poumon DR 400 et DR 600 (avec suspension plafonnière)
lancées aux JFR 2015. Alors que le mobile est en EOM, les deux salles sont
fabriquées dans les usines Munichoises du groupe.
La table DR 400 est une table d'entrée de gamme compacte se caractérisant par une
colonne motorisée au sol, positionnable dans de petits espaces (4 * 2 m). Le
générateur (si < à 80 kv) est intégré dans le pied de table. Le tube est fabriqué par
Toshiba.
La table DR 600 est constituée d'une suspension plafonnière et d'une table
horizontale motorisée. Les déplacements du tube sont entièrement automatisés. Il
suffit d’enregistrer, sur la station d’acquisition NX, la série d’incidences à réaliser,
d’actionner la position du tube depuis la télécommande dédiée, et ce dernier se
place automatiquement selon l’incidence souhaitée. Il est possible de pré visualiser
l’image obtenue sur un écran tactile, embarqué sur le tube lui-même.
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On retrouve sur les nouvelles modalités la même interface utilisateur et traitement
d'image MUSICA3 via la station d’acquisition NX qui comprend notamment un écran
tactile, le cliché de prévisualisation, la grille escamotable (logiciel), la reconstruction
du rachis (easystich).
AGFA a repris la fabrication de ses propres capteurs (avant CANON). Il
commercialise le capteur plan WIFI DX-D avec détection automatique de l'exposition
permettant une réduction de dose importante. Il est proposé au choix deux
technologies de conversion la gamme Iodure de césium (CsI) et la gamme
oxysulfure de gadolinium (GOS). 3 tailles sont proposés 35*43 cm, 25*30 cm, 43*43
cm.
AGFA propose aussi la table télécommandée DX-D800 sous forme d’ EOM. Elle
propose des applications de fluoroscopie et graphie en radiographie générale, avec
possibilité de réaliser des acquisitions de rachis complet ou de télémétrie de membre
inférieur, ainsi que de tomographie.
A venir pour 2016 et afin de compléter la gamme, AGFA présentera une nouvelle
table télécommandée avec la bi-énergie, la tomosynthèse et des applications de
vasculaires.
AGFA propose aussi une table arceau : le DXD300 (10 installations en France).
DMS Apelem
La société Apelem, filiale du Groupe DMS est spécialisée dans le développement et
la fabrication de systèmes de radiologie.
Apelem est un fabricant français de tables télécommandées (150 tables produites
par an dans l’usine de Nîmes). La table Platinum est déjà commercialisée dans plus
de 20 pays à travers le monde.
DMS Apelem produit également cette table en OEM pour CARESTREAM (dans le
monde entier sous le nom de DR +) et TOSHIBA (sous le nom d’ XANTARA en
Europe).
La société propose également la table Optima en entrée de gamme (hauteur fixe,
poids de patient inférieur).
DMS Apelem a racheté en 2015 une start-up de Bordeaux, la société BIOMOD qui a
développé une solution de reconstruction 3D à partir de 2 clichés face et profil des
longs axes, ainsi que d’une image optique (plastron lumineux et 4 petites pastilles
radio opaques qui serviront au recalage pour la reconstruction 3D).
La réalisation des images face profil se fait en deux temps contrairement au système
EOS. Il ne s’agit pas là d’une acquisition à faible dose, néanmoins la solution Biomod
ne génère pas de dose supplémentaire par rapport à l’examen standard et permet un
suivi intermédiaire optique donc sans dose.
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DMS Apelem indique que cette solution peut être une alternative économique au
système EOS.
Cette solution est adaptable sur toutes les tables télécommandées qui font des
rachis.
DMS Apelem propose enfin un kit de rétrofit : EZ2GO (capteurs + tablette) qui n’a
pas besoin de routeur. Le capteur et la partie numérisation viennent de chez Trixell.
CARESTREAM www.carestream.com
Cette année, Carestream propose plusieurs nouveautés : le mobile de radio DRX
Motion Mobile, des nouveaux capteurs plan DRX et un CBCT dédié aux extrémités.
Le mobile de radio DRX MOTION MOBILE a été lancé aux JFR 2015. Ce mobile non
motorisé est proposé en numérique avec des capteurs DRX WIFI ou en version
standard. L'upgrade de la version standard en numérique pouvant être réalisé
ultérieurement. Il complète ainsi la gamme associée au mobile motorisé DRX
Revolution qui est équipé d'une colonne intégralement rétractable automatiquement.
Nous avons aussi pu voir en avant-première le nouveau mobile de radio DRX
Revolution NANO. Une nouvelle technologie au niveau du tube à base de CNT dont
le rendement annoncé de 7% permet de l'associer à un générateur d’une faible
puissance (8 kW) tout en bénéficiant de constantes possible destiné à une utilisation
polyvalente. Ce mobile avec un poids voisin de 70-75 Kg et un encombrement réduit
n’aura pas besoin d’être motorisé, et sera équipé de freins électromagnétiques. Les
nouveaux capteurs DRX 36*43 ou 43*43 y sont intégrés.
Le nouveau capteur plan DRX est plus léger, plus résistant au choc et est étanche
(IP7 : immergeable 30 min. À 1 m de profondeur). Il peut être dédié et partagé sur
l'ensemble des modalités. Le temps entre 2 expositions est de 30 secondes. En
complément des capteurs 35*43 cm, 25*30 cm, le format 43*43 cm fera son
apparition en 2016.
La salle OS-POUMON DRX EVOLUTION PLUS a évolué avec des motorisations
plus performantes et un nouveau design. De nouvelles applications avancées
comme la tomosynthèse sont annoncées pour 2016.
La salle OS-POUMON DRX ASCEND présentée sur un segment entrée de gamme
se décline avec tube sur colonne ou sur suspension plafonnière. Les fonctions
tracking font leur apparition cette année.
Le CarestreamOnSight 3D Extremity utilise la technologie ConeBeam CT pour la
réalisation de l'imagerie 2D et 3D des extrémités. Il est caractérisé par un anneau qui
se positionne à l'horizontal ou à la verticale avec une ouverture pour un meilleur
confort du patient. Il est destiné à une utilisation en routine en orthopédie
(traumatologie, post chirurgie...) et en rhumatologie, permettant l'exploration des
patients en charge ou en urgence. Les fonctions logicielles donnent accès à une
imagerie post chirurgie orthopédique avec une excellente visualisation des implants
par une correction optimisée des artefacts métalliques, associés à une dose très
faible.
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L'installation de cet équipement mobile ne requiert qu'une prise de courant 220 V 10 A et permettra un accès aisé à une imagerie diagnostique 3D des extrémités sans
passage systématique par le scanner traditionnel.
EOS IMAGING www.eos-imaging.com
Depuis sa commercialisation en 2007, EOS Imaging a installé 130 machines dans le
monde. Il s’agit d'une modalité à part destinée aux radiologues et orthopédistes et
est devenue progressivement un standard de soins dans les pathologies ostéoarticulaires.
EOS est un système unique de stéréo-radiographie basse dose qui permet
l’acquisition simultanée des images face et profil du corps entier du patient en
position debout ou assise. A partir de ces 2 images, la station sterEOS permet la
modélisation 3D de l’enveloppe osseuse du patient en charge et le calcul
automatique de paramètres cliniques 2D et 3D. SterEOS propose des protocoles
dédiés aux pathologies du rachis (scoliose, rachis dégénératifs) ainsi que des
membres inférieurs (Alignement et déformation des membres inférieurs, post-op
PTH) .
La nouvelle version sterEOS 1.8 permet aux radiologues le partage automatique de
l’information 3D avec les médecins référents internes et externes, à chaque étape
du parcours de soin, du diagnostic au suivi opératoire. Elle permet ainsi d’envoyer
facilement, et en toute sécurité, des images stéréo-radiographiques vers les
applications EOS 3DServices & Apps , offres en ligne de services 3D et solutions de
planification pré-opératoire.
EOS a sorti en 2015 une chaise permettant de faire des examens en position assise
pour les scolioses d'enfants paraplégiques.
FUJIFILM MEDICAL SYSTEMS www.fujifilm.com
Fujifilm développe une gamme complète de produits satisfaisant l'ensemble des
besoins d’un service de radiologie : film radiologique, lecteurs de plaque ERLM,
reprographes, 5 salles d’os, 2 salles télécommandées, 2 mobiles de radiographie (1
CR, 1 DR), 5 capteurs wifi en trois formats différents (leader avec 70% de part de
marché et un référencement UGAP), RIS, PACS et console 3D.
Deux nouvelles salles d’os/poumons ont été mises sur le marché cette année
La FDR SMART, produit d’entrée de gamme, entièrement manuelle équipée du
capteur plan WIFI DEVO II et la VISIONARY SUITE, salle d’os haut de gamme,
entièrement motorisée avec mémoire de position et asservissements complets. Elle
est équipée du capteur WIFI spécifique HANDY MODULE, compatible avec la
tomosynthèse et la double énergie, elle fonctionne avec l’ensemble des capteurs
DEVO.
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FUJIFILM présente également deux salles télécommandées à capteur plan
dynamique : la VISIONARY DRF, nouvelle salle télécommandée à capteur TRIXELL
43X43 avec mémoire de position, 30X120, mouvement longitudinal panneau, focale
180 cm et la salle télécommandée SONIALVISION G4 fabriquée par SHIMADZU
avec un capteur Dynamique 43X43 FUJIFILM. C'est une installation performante,
hauteur variable jusqu’à 47 cm, basculement en 15 secondes, jusqu'à 30 images/s
en scopie, tube de 1.6 millions d’unité chaleur ; elle supporte un poids de 320 kg
sans limitation de mouvement. Elle permet une acquisition des grands axes par
bandes de 7cm qui se chevauchent sur un centimètre. Le temps d’acquisition de 120
cm est de 12 secondes. C'est la seule table du marché proposant tomosynthèse,
double énergie et vasculaire.
La gamme des capteurs WIFI et les accessoires sont de plus en plus nombreux
chaque année : 3 formats disponibles 18X24, 36X43, 36X43 cm, deux scintillateurs
(GOS, CSI) et une mémoire interne de 100 images. Il existe deux consoles
d’acquisition, l' ADVANCE pour les installations fixes et la console portable GO FLEX
pour les appareils mobiles.
Tous les capteurs sont équipés du système ISS (irradiation SideSampling)
technologie qui augmente l’efficacité dosimétrique du système et la résolution en
contraste et du Smart switch, détection automatique du rayonnement, permettant la
compatibilité avec toutes les installations existantes sans aucune connexion filaire et
assurant également la mutualisation des capteurs sur plusieurs modalités.
Le nouveau capteur WIFI Handy Module, propose en plus la tomosynthèse et la
double énergie (soustraction d’images acquises en deux valeurs de KV pour une
meilleure visualisation du parenchyme sans le voile du squelette).
Cette année FUJIFILM présente aussi un nouveau capteur 36x120 cm pour les
membres inférieurs, il bénéficie, comme le reste de la gamme, des innovations
technologiques ci-dessus.
FUJIFILM propose 2 mobiles de radiographie référencés à l’UGAP avec deux
technologies différentes : Le FCR GO, mobile à lecteur de plaque intégré, solution
économique et reconnue pour sa fiabilité et le FDR GO, mobile à capteur plan WIFI
compatible avec tous les formats du 24X30 au 43X43 cm où le capteur est
mutualisable avec une ou plusieurs autres installations existantes.
GENERAL ELECTRIC www3.gehealthcare.fr
General Electric, acteur majeur de l’imagerie médicale, dispose de toute la gamme
des modalités de radiologie numérique.
Pour les salles OS/Poumons, l’OPTIMA XR 646 présentée au RSNA 2014 constitue
l’entrée de gamme et se positionne en complément de la salle haut de gamme
DISCOVERY XR 656 introduite au RSNA 2011 qui dispose de fonctionnalités
permettant
d’augmenter
la
productivité
de
l’installation
(motorisation,
positionnements automatiques etc) ainsi que d’applications d’imagerie avancées.
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La suspension plafonnière dispose un écran tactile intuitif permettant au
manipulateur un pilotage de l’ensemble.
Le capteur FlashPad (41 x 41 cm) wireless, produit par GE, à base d’ICS, a deux
poignées, sa coque en carbone permet de réaliser des clichés en charge jusqu’à 160
kg. L’auto tracking aligne automatiquement le tube et le capteur. Plusieurs capteurs
peuvent être utilisés dans cette salle.
Les applications avancées :
Auto image pasting : collage automatique d’image pour bénéficier de la
recomposition automatique des images acquises en une seule image composite.
Dual energysubstraction (soustraction double énergie) : traitement et affichage de
l’image radiographique standard ou bien de l’image où les os ont été soustraits.
VolumeRAD qui permet d'obtenir, en un seul balayage et avec une faible dose, de
multiples images de l'anatomie examinée, supprimant virtuellement les structures qui
se superposent et permettant de mieux visualiser l'anatomie de l'avant vers l'arrière ;
notamment du thorax, de l'abdomen, des membres supérieurs et inférieurs et du
rachis.
La table télécommandée Connexity fabriquée en OEM par le groupe Italien GMM est
toujours présente dans la gamme.
Le mobile OPTIMA XR220 AMX, dispose de la nouvelle génération de capteur plan
sans fil “FlashPad”. Ce nouveau mobile présente plus de puissance dans un format
plus compact, il est disponible 24h/24h et 7j/7 sans redémarrage. De nombreux
rangements et le chargement automatique facilitent le travail du manipulateur.
GE propose également une solution de retrofit sur sa gamme AMX ainsi que sur sa
gamme OPTIMA.
KONICA www.konicaminolta.eu
KONICA MINOLTA compte plus de 200 sites installés ce qui représente environ 8 %
de part de marché national. En France, KONICA MINOLTA MEDICAL a intégré la
filière KONICA MINOLTA BUSINESS SOLUTION depuis le 1er octobre 2015.
En parallèle, KONICA MINOLTA MEDICAL vient de faire l’acquisition de la Société
américaine VIZTEK qui développe et commercialise des solutions de Système
d’Information Radiologique et de PACS.
Depuis l'année dernière KONICA MINOLTA présente la deuxième génération de ses
capteurs plans AERODR. Ce nouveau capteur utilise une technologie d’alimentation
par un condensateur, ce qui permet d’augmenter la durée de vie du capteur par
rapport aux batteries au lithium-ion et permet de réduire le temps de charge à moins
de 30 minutes.
Ce système permet de travailler en mode en auto-détection sur les tables
télécommandées ainsi que sur les salles os-poumon.
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La monocoque carbone est entièrement fermée et étanche (IPX 6). Le capteur
résiste à lune chute de 1 m et a une résistance de 310 kg de pression.
Aujourd’hui la gamme AeroDR est une des plus légère du marché (1,7 kg/2,6
kg/3,6kg). Le détecteur est fabriqué avec un scintillateur CsI. Trois dimensions sont
disponibles 36*43 cm, 43*43 cm et 24*30 cm.
L’autonomie de l’AeroDR, en charge totale, permet de réaliser environs 320 clichés
Les images sont visualisées sur la console de lecture CS-7 en moins de 3 secondes.
PRIMAX www.primax.fr
PrimaX est une société française créée en 2000 qui commercialise et entretient des
produits conçus et fabriqués dans ses différents centres de production :
principalement des salles télécommandées numériques et des salles polyvalentes
urgences/os/poumons. Elle distribue également des produits de partenaires
industriels tels que des capteurs Wifi, des arceaux de chirurgie...
Aujourd’hui, PRIMAX c'est plus de 200 salles numériques installées en France. La
salle télécommandée à capteur plan dynamique CLISIS EXEL DRF, introduite sur le
marché depuis 2007, continue d’évoluer afin de répondre aux besoins des
utilisateurs. Parmi les dernières évolutions, on retrouve le pack de réduction de dose,
le collimateur à volets tungstène et écran tactile, le zoom 15x15 cm et la scopie
haute résolution (scopie continue et scopie pulse).Elle est référencée à l' UGAP
depuis 2014 et propose un capteur dynamique grand champ 43x43 cm fabriqué par
THALES. Pour 2015, l'évolution de cette table est la tomosynthèse.
La salle télécommandée CLISIS existe également en version analogique et évolutive
vers le capteur plan.
La salle Os/Poumons/Urgences KALOS a été présentée pour la première fois en
France lors des JFR 2012. Cette salle a la particularité de proposer un concept
original : un support patient avec un plateau fixe et un capteur « flottant » qui est
totalement synchronisé avec les mouvements du tube RX. KALOS peut gérer
plusieurs capteurs plans THALES (fixes et/ou Wifi). Cette salle est robotisée et
intègre la fonction "auto-positionnement", ainsi la suspension plafonnière se centrera
automatiquement au niveau de la table ou du porte capteur vertical. Le
positionnement automatique est personnalisable en fonction des besoins du service
de radiologie.
La console d’acquisition propose un écran tactile de 22 pouces HD. L’interface
utilisateur PRIMO propose une excellente expérience utilisateur de par un design
épuré et des fonctionnalités simples d’accès.
PRIMAX propose aussi un système de numérisation PRIMO-W, solution qui permet
de numériser des salles os/poumons, salles télécommandées et mobiles de
radiographie, en utilisant un ou des capteurs plans Wifi (THALES) aux formats 35x43
et/ou 24x30 cm. Les capteurs plans utilisés disposent de la technologie de détection
automatique des rayons X qui évitent une éventuelle modification du système
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(notamment au niveau du générateur). Les capteurs plans proposés sont légers (2,8
et 1,6 kg). La console d’acquisition est nomade, grâce à l’utilisation d’une tablette pc
légère et robuste, et utilise le même logiciel d’acquisition que KALOS.
PRIMAX revend aussi des arceaux chirurgicaux de la gamme ZIEHM et un mobile de
radiologie RAYBOW DR. Par ailleurs, le groupe Primax continue de travailler sur de
nombreux projets : un mobile radiologie, une salle RX mobile, un amplificateur de
brillance très haut de gamme développé en partenariat avec la société THALES.
PHILIPS www.philips.fr
Philips est présent avec une gamme de tables Os-Poumon, de tables
télécommandées et de mobiles de radiologie sur le segment Digital X-Rays DXR.
La nouvelle salle Os-Poumons entièrement numérique DIGITAL DIAGNOST R4.1
peut être déclinée en plusieurs configurations équipées de un à trois capteurs, d'une
colonne potter fixe ou sur rail avec multiples inclinaisons. Sur la salle présentée sur
le stand, on notera le SkyFlow algorithme de reconstruction novateur développé
initialement pour les examens thoraciques qui permet de travailler sans grille avec un
contraste image équivalent à celui obtenu en présence de la grille (grille virtuelle) et
qui s'étend depuis cette année à toutes les applications. On a également pu voir la
motorisation complète dans 5 axes de la suspension plafonnière avec un concept de
sécurité totale éliminant le besoin d’un bouton d’arrêt d’urgence (CSM).
PHILIPS commercialise toujours aussi la gamme de salles Dura DIAGNOST. La
colonne est liée à la table.Courant 2016, PHILIPS présentera une nouvelle table
télécommandée, la COMBIDIAGNOST R90 avec des éléments haut de gamme,
capteur plan de base, nouvelle interface ELEVA. Elle remplacera l’actuelle salle
télécommandée JUNO.
A noter que l’ensemble des consoles de travail des modalités DXR fonctionne
suivant l'interface utilisateur ELEVA et le partage des capteurs WIFI SKYPLATES
entre les différentes salles DIGITALDIAGNOST, DURADIAGNOST, MOBIL
DIAGNOST wDR et Prograde est possible.
Au niveau des mobiles de radiologie, PHILIPS lance son nouveau mobile de
MobileDiagnost OPTA non motorisé analogique et upgradable en capteur plan wifi
et son nouveau mobile MobileDiagnost M50r numérique non motorisé. Ils sont
destinés aux services de surveillance continue avec un tarif attractif. PHILIPS a
également présenté le mobile DIAGNOSTwDR M90, segment plus haut de gamme
numérisé motorisé, léger et très maniable, un nouveau design, avec un capteur WIFI
Skyplates et colonne rétractable.
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SAMSUNG www.samsung.com
Présent sur le marché depuis 2011, SAMSUNG qui s’est dans un premier temps
orienté vers le secteur privé, cherche désormais à s’implanter sur le marché
hospitalier.
En matière de radiologie numérique, Samsung dispose uniquement de salles
os/poumon (pas de salle télécommandée). Il propose 3 salles complètes.
La GU60A arceau en U facile à implanter au sol, elle permet la réalisation de toutes
les activités de radiologie générale. Salle totalement automatisée avec un capteur
43x43 haute résolution. Il est possible de l’équiper d’un trolley radio transparent sur
roulette pour réaliser le rachis en entier, ainsi que les goniométries, disposant d’une
grande amplitude (134 cm), pour une plus grande exploration. Un écran tactile (30,4
cm) de rappel, situé sur le tube, permettra à l’utilisateur de travailler au plus proche
du patient.
La GF50 (floor) est une salle complète, c’est une solution robuste, non automatisée
et économique. Cette salle n’est pas prévue pour des grosses activités. La GF50
dispose aussi d’un capteur plan 36x43 à haute résolution, ainsi que d’un plateau
flottant télécommandé avec mouvement du pied par infrarouge. Le suivi Potter/Tube
automatique (auto-traking), aidera l’utilisateur au positionnement des incidences sur
la table.
La GC85 lancée en septembre 2015 aux JFR en France, est dotée de capteurs Wifi
qui peuvent être partagés avec un Potter mural ou un mobile de radio. Les différents
formats sont 36x43, 43x43 et 25x30. Doté des dernières technologies Samsung,
pour une meilleure ergonomie. Le système est entièrement automatisé pour
l’acquisition des incidences radiologiques. La GC85A permet une multitude de
positionnements préprogrammés (500). Avec le A-Align les incidences en direct
seront plus ergonomiques avec le positionnement automatique, ce qui permettra un
angle de 90° entre le rayon et le capteur plan. La station de traitement.
La GC 85 dispose d’un traitement d’image (SVUE-3) performant (images de haute
qualité en contraste et en résolution). Elle est équipée d’un écran tactile (QHD 27’’)
pour une meilleure ergonomie, ainsi que d’un panel d’outils pour traiter les images
directement sur la console.
Samsung propose une gamme de capteurs statiques ICS de sa propre fabrication à
Iodure de Cesium, et à conversion indirecte, qui intègrent une déposition directe de
la matrice TFT sur le scintillateur permettant une amélioration du traitement du signal
électrique.
La gamme de capteurs Wifi 43x43, 36x43, et 25x30, dispose d’une DQE élevé pour
un meilleure résolution, aussi les doses sont nettement diminuées de par leurs très
grande sensibilité. Ils peuvent être partageables avec tous les systèmes de
radiologie Samsung. L’étanchéité du capteur 25x30 améliore les conditions
d’utilisation. Des capteurs de chocs sont intégrés, pour mettre évidence toute chute
éventuelle.
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Samsung propose aussi le mobile GM 60A. Il est équipé d’un capteur plan Wifi
36x43, rechargeable directement dans le tiroir du mobile de radiologie. L’écran
tactile, permet aux utilisateurs de visualiser les images directement sur le mobile de
radiologie. Les outils de traitements des images sont intégrés, le système intègre
aussi la worklist, le transfert vers le Pacs, ainsi que le transfert des doses (MPPS).
En toute sécurité, l’utilisateur accomplira ses tirs de rayons X par l’intermédiaire
d’une télécommande à infrarouge. Le capteur plan 36x43 dispose d’une grille
amovible, pour une meilleure qualité d’image.
L’objectif 2015 était le développement de Samsung dans les environnements
hospitaliers et l’introduction de nouveaux équipements.
La société ne propose pas d'ampli de bloc pour le moment, mais annonce un capteur
dynamique l'an prochain. Des réflexions sont en cours sur les salles
interventionnelles
SIEMENS www.siemens.com
La grande nouveauté présentée par SIEMENS lors du RSNA 2015 est la nouvelle
salle MultitomRax : « multi » pour polyvalence car elle permet de faire de la
radiographie, de la fluoroscopie et de l’ angiographie sur le même appareil, « tom »
pour tomographie car elle permet des acquisitions de type scannographique en 3D.
et « Rax » car présentée comme un robot d’imagerie. Il s’agit d’un portique à deux
bras autonomes motorisés accrochés au plafond d’une salle de radiologie, jusque-là
rien de bien surprenant… Il s’agit pourtant bel et bien d’un robot, un RAX,
pourRobotic Advanced X-ray.
Ce système permet de tourner autour du patient et de faire des acquisitions allant
jusque 150-200°.
Selon Siemens, le MultitomRax est le premier robot RAX double, c’est à dire qu’il
dispose d’un bras robot qui porte le tube à rayon X et d’un second bras qui porte le
panneau détecteur dynamique 17” x 17”. Le but d’un tel dispositif est d’offrir la plus
grande liberté de mouvement pour se placer par rapport au patient sans obliger ce
dernier à changer de position. Le robot va pouvoir s’adapter à la taille et la position
(debout, assis, couchée) de la personne. De multiples types de radios peuvent être
réalisés par le robot et la programmation de trajectoire permet de réaliser des radios
en 3 dimensions avec une technologie CBCT (ConeBeam CT).
Siemens pense que cette nouveauté va ouvrir l'imagerie 3D en salle de radiologie et
qu’elle pourrait permettre pour certaines indications d’éviter le scanner, voire de
modifier les pratiques, par exemple en optant pour de la 3D systématique pour des
fractures des extrémités.
Il y a toujours dans la gamme, la salle os poumon classique YSIO Max (détecteur
multiple advanced x-ray Trixell).
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Dans la gamme des mobiles de radio on retrouve Mobilett Mira Max (numérique), XP
hybrid et XP eco (analogique).
Un kit d'upgrade pour la numérisation des systèmes analogiques existe (détecteur et
tablette tactile) le Max DR UPGRADE.
STEPHANIX www.stephanix.com
Stephanix développe et fabrique en France des équipements de radiologie haut de
gamme allant des tables télécommandées aux mobiles de radiologie en passant par
des salles os-poumons.
Les produits sont équipés de différentes technologies de capteurs plans, dont un
partenariat fort et historique avec la société Canon.
La salle suspension fabriquée par Stephanix, la Xtreme DReam C est disponible en
différentes configurations : manuelle, asservie ou à auto-positionnement. D’une
excellente ergonomie, la suspension est très légère afin de faciliter les déplacements
manuels. Son nouveau système d’auto-positionnement permet de gagner en rapidité
et en précision.
La salle Os-colonne RAD Pro DReam C existe elle aussi en plusieurs
configurations : manuelle ou à auto-positionnement. D’une grande maniabilité et
compacité, ce produit est plutôt destiné à une activité de salle secondaire.
Le Statif Pro DReam C dispose désormais d’une nouvelle version du logiciel
contrôlant le positionnement de la salle. Compact et polyvalent, il est à considérer
pour une salle « os-poumon » à l’activité modérée.
STEPHANIX proposent des tables télécommandées D2RS et Evidence qui ont
obtenus le label Origine France Garantie délivré par le Bureau Veritas (au moins
50% des pièces sont d’origine France).
La D2RS est équipée d’un capteur plan dynamique de dernière génération offrant
une excellente qualité d’image à faible dose. Ce capteur est extractible, permettant
ainsi la réalisation d’examens de radiologie, de radioscopie mais aussi des
projections en direct.
Parmi les dernières innovations, on notera le développement d’options telles que le
DSA (Digital SubstractionAngiography) et la tomosynthèse, ainsi que le lancement
de la compression escamotable.
La table télécommandée Evidence DReam à capteur plan statique fixe ou wifi
pouvant être associé à un amplificateur de brillance. Pour 2015, la nouveauté est la
possibilité de charger le capteur wifi 35x43xcm ou 43x43cm à l’intérieur du bucky de
table grâce à un câble d’alimentation aimanté.
Concernant le mobile de radiologie le MovixSeriesDReam, Stephanix profite du
RSNA pour présenter une nouvelle option de colonne escamotable qui permettra aux
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utilisateurs de disposer d’une vue dégagée à l’avant du mobile lors des
déplacements.
Les mobiles motorisés sont équipés d’une poignée de commande (équipée de
capteurs de pressions) qui, en fonction de la force appliquée et de la zone d’appui,
permet de déterminer la direction et la vitesse de déplacement (de 0 à 5 km/h) de
façon totalement intuitive, de nouvelles batteries Crystal lead pour une autonomie
encore plus importante et une meilleure durabilité et d'une nouvelle informatique
embarquée permettant une mise en route plus rapide.
Stephanix se positionne sur le marché de la numérisation d’anciens équipements
avec différentes solutions de rétrofit de tables télécommandées, de salles d’os et de
mobiles avec des capteurs plans associés à des ordinateurs fixes, portables ou
tablettes. Ces capteurs sont statiques, dynamiques, filaires (fixes ou extractibles) ou
Wifi de différentes dimensions (24x30 cm à 43x43cm) et disposent de coques de
protection particulièrement robustes.
Les capteurs wifi disposent de l’option « autotrigger » (ouverture automatique aux
rayons X) permettant de se passer de connexion filaire dans le générateur.
TRIXELL http://www.trixell.com
La société Trixell est une joint-venture créée par Philips, Siemens et Thales. Cette
entreprise est basée à Moirans où se situe également la production. Thales est
actionnaire majoritaire de la société.
Trixell est également présent sur le conventionnel, ils produisent plus de 6000 tubes
RX par an.
Trixell fait partie des trois grands constructeurs de capteurs plan mondiaux avec
Varian et Canon.
Trixell propose également sa propre numérisation et fournit une station de travail
pour les salles os/poumon de DMS Apelem.
A l’occasion du RSNA 2015 Trixell sort une nouvelle gamme de détecteurs
dynamiques pour la chirurgie, en 30x30 (Pixium 3030S) et en 21x21 (Pixium 2121S)
ce qui permet une optimisation du coût.
Ces détecteurs sont dotés d’une nouvelle technologie (NewGenaSi) permettant
d’encore réduire la dose.
Trixell considère la chirurgie comme un gros levier de croissance, et ces détecteurs
permettront de couvrir l’ensemble des indications de la pédiatrie au vasculaire.
Trixell envisage de produire des détecteurs à l’Oxysulfure de Gadolinium, ce qui
permettra à la société un positionnement plus économique sur certaines applications.
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TOSHIBA www.toshiba-medical.eu
Toshiba est présent sur le marché des tables de radiologie conventionnelle avec
deux tables :
-
la table polyvalente télécommandée arceau ULTIMAX-I™: basculante +/90°,angulation °/- 45°, capteur plan statique ou dynamique de 43X43 cm
utilisable en PA et AP. Elle a été conçue pour répondre à une vaste plage de
besoins d'imagerie clinique et interventionnelle. Ce sont trois appareils en un
seul : Angio + RF + DR
-
la nouvelle table XANTARA pour l’imagerie DR et RF développée en
collaboration avec la société DMS- APELEM avec un capteur plan 43X43 cm
statique ou dynamique ou capteur sans fil 36X43 cm pour laquelle il est
possible de choisir la puissance du générateur et du tube RX ( 65 ou 80 Kw ,
400 ou 600 Khu ). On retrouve les caractéristiques suivantes : basculement
+/- 90°,angulation °/- 45°, focale variable 110/130 cm , hauteur variable
48/130 cm , couverture patient 201 cm , panneau de table multidirectionnel ,
cône de compression , accès arrière, marche pied ajustable, poids maximum
265 kg, grille amovible, collimation virtuelle et par caméra , en option :
Ambiance lumineuse , dernière image gelée, Stiching et tomographie
numérique .
Les salles interventionnelles numérisées
Sur le plan hardware, hormis Toshiba et son INFINIX 4D/CT (association d’un arceau
d’angiographie plafond et d’un scanner mobile avec une interface commune et une
table unique), les statifs ont peu évolué par rapport à l’offre présentée l’an dernier.
L'offre d'équipements de radiologie interventionnelle s'adapte à la variété des projets
et des pratiques rencontrées au sein des établissements. Cette nécessaire
adaptabilité de l'offre à la complexité des demandes a conduit les fournisseurs à
également structurer leur offre de services en proposant des équipes
pluridisciplinaires dédiées à l'accompagnement des établissements, particulièrement
dans les phases amont des projets, mais aussi dans la fourniture de solutions "clés
en mains" incluant les études préalables et la conduite des travaux.
Les grandes tendances observées les années précédentes se confirment.
Le focus est mis sur :
-
La réduction de la dose pour disposer d’une image suffisante pour présenter
les informations attendues fait toujours l’objet d’une attention importante.
La modularité des sous-ensembles qui permet d’adapter les installations aux
diverses contraintes (technique, organisation, finances).
Des solutions d’amélioration de la productivité avec une automatisation et une
motorisation de certains mouvements
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-
Le développement d’outils logiciels avancés orientés sur le volet clinique et les
procédures de traitement qui doivent permettre à un profane d’utiliser une
modalité d’imagerie lourde. Ces différentes applications sont regroupées par
thématique constituent des aides à la planification, au suivi peropératoire et
enfin à l’évaluation du résultat.
Les salles hybrides.
Les constructeurs indiquent que ce marché décolle enfin avec une augmentation de
20 % à 30% des projets.
La définition de la salle hybride semble désormais acquise : une modalité d’imagerie
dans un bloc opératoire (ISO 7). Les salles hybrides sont équipées d'un robot
d'imagerie que le chirurgien, cardiologue ou radiologue peut déplacer selon ses
besoins au cours de l'opération. Grâce à cette association, la salle hybride permet
aux praticiens de réaliser en un seul temps plusieurs traitements sur le même
patient. De plus, elle permet une visualisation radiologique en temps réel et offre
une meilleure sécurité opératoire.
L’activité cible relève très majoritairement de procédures interventionnelles de plus
en plus complexes. Parmi les indications on peut citer :
-
La pose d’endoprothèses vasculaires complexes
La pose de prothèses cardiaques (TAVI, Valve mitrale)
La chimiothérapie sélective
Les embolisations vasculaires ou digestives
La rythmologie interventionnelle
La chirurgie par radiofréquence
La cryochirurgie
Le montant élevé des investissements conduit les établissements de santé à
rechercher une mutualisation des installations. Mais le caractère pluridisciplinaire
recherché présente une complexité organisationnelle importante qui limite ce
partage d’équipements (deux disciplines, rarement trois).
Le fait que les intervenants soient très différents et n’ont pas nécessairement une
connaissance approfondie de l’imagerie renforce encore les difficultés. Pour faire
face à ce défi, les industriels ont continué à renforcer l’ergonomie de leurs
systèmes. En orientant l’utilisation des équipements non plus sur la technique mais
sur la pathologie à traiter.
Les solutions logicielles ont toutes en commun trois volets : planification de
l’intervention, contrôle peropératoire et évaluation de l’efficacité du geste.
L’apport clinique de ces types de prise en charge n’est plus à démontrer. Mais la
décision d’investir ne pourra se faire sans une sérieuse évaluation médicoéconomique.
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Les arceaux de chirurgie
L’offre d’arceaux chirurgicaux à capteur plan est de plus en plus présente chez les
industriels. Certains arceaux affichent des performances comparables aux salles
interventionnelles avec des contraintes d’implantation beaucoup moins lourdes.
Présentation des fournisseurs pour la radiologie interventionnelle
GE Health Care
En 2012, GE sortait sa nouvelle table d’angiographie DISCOVERY IGS 730
(capteur 30x30 cm)
« haut de gamme » avec arceau au sol excentré la
rendant éligible aux projets de salles hybrides. En 2013 sortait la même table
modèle 740, avec un capteur 40x40cm, fabriqué par GE, plus destinée aux
applications d’oncologie interventionnelle et vasculaire général.
La gamme DISCOVERY dispose d’une géométrie avec un rayon de c arm le plus
important du marché avec 88 cm, important qui lui permet de traiter les patients à
forte corpulence (jusque 40 d’IMC) et finalement de donner un accès à la 3D sur
95% de la population.
La gamme dispose désormais de la nouvelle console Advantage Windows en
version 7 plus simple et plus rapide.
Selon GE, les procédures vont évoluer en combinant de plus en plus des actes
chirurgicaux avec du mini-invasif. Dans le futur les techniques vont s'étendre à
l’ortho-traumato, la gynécologie et le digestif.
Combiner des actes qui nécessitent de l'imagerie sur un même temps opératoire
nécessite des outils de guidage performants et accessibles facilement par les
opérateurs.
GE met donc l’accent sur les outils qui permettent d’aider à la réalisation de gestes
avec la nouvelle génération d’applications ASSIST avec une même logique pour
chaque outil, planifier, guider et évaluer.
A titre d’exemples
VESSEL ASSIST permet de déterminer des trajectoires pour l'occlusion totale
chronique d’un vaisseau par exemple.
FLIGHT PLAN FOR LIVER est un logiciel expert qui permet la détection
automatique des pédicules nourriciers d’une tumeur hépatique, avec une sensibilité
de 97%, pour faciliter la chimio-embolisation trans-arterielle.
Comme de plus en plus d’interventions se font par voie percutanée, NEEDDLE
ASSIST aide à la visualisation 3D pour guider l'aiguille avec une précision de 1mm.
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Grâce à STEREO 3D, cette visualisation de l’aiguille se fait dans l’imagerie 3D per
opératoire. Avec une interface intuitive et un processus totalement guidé,
l’opérateur pourra connaitre les positions des dispositifs médicaux en temps réels
sur chacun des plans de coupe. Il s’agit donc d’un guidage d’aiguille « CT Like ».
Selon GE, la robotisation se greffera, à terme, au guidage afin de toujours faciliter
les procédures.
Le partage des résultats et des images constitue également selon GE un enjeu
majeur pour les prochaines années.
Les plateaux techniques hybrides sont très onéreux et se devront donc d’être
versatiles. La progression des investissements est de 30% par an en ce moment.
PHILIPS
Philips a racheté début 2015 la société VOLCANO commercialisant un système
d’imagerie intra-coronaire ultrasonore IVUS ainsi qu’une gamme de cathéters,
guide étendue avec notamment les guides FFR (Fractional Flow Reserve)
mesurant les pressions intra-coronaires complétant ainsi sa gamme.
Au niveau des salles interventionnelles, Philips propose sa gamme Allura Xper
avec la fonctionnalité avancée AlluraClarity spécifiquement développée pour
réduire la dose sans compromis sur la qualité image. Les réductions de dose en
salle interventionnelle serait en moyenne de 50% pour les examens cardiaques, de
82% pour le vasculaire et de 73% pour la Neuroradiologie d’après les études
cliniques publiées.
En 2015, les principales innovations en angio sont apparues au niveau logiciel :
NeuroSuite avec la présentation d’une exclusivité : Aneurysm Flow, logiciel
permettant l’analyse des flux pré et post opératoires des sacs anévrismal.
Plusieurs paramètres sont disponibles (Flux, vitesses, sens etc) ainsi qu’un
nouveau paramètre permettant de juger de l’efficacité de la pose de stent ou du
Flow Diverters : le MAFA.
OncoSuite, incluant le nouveau logiciel Emboguide pour la détection semiautomatique des lésions et de leurs vaisseaux nourriciers. Ce logiciel permet de
travailler, non pas uniquement sur le foie mais sur plusieurs autres organes (reins,
prostates etc.)
Hybrid Suite avec notamment, le logiciel VesselNavigator qui permet de façon très
simple et rapide la fusion d’image multi-modalité 2D/3D et/ou 3D/3D pour les poses
d’endo-prothèses aortiques mais également pour le vasculaire périphérique.
En projet pour 2016, toujours des évolutions logiciel sur d'autres secteurs comme
l'urologie et de nouveaux outils de diagnostic
Au niveau des amplis de bloc Philips présente une large gamme de 5 appareils. le
BV Vectra principalement pour l’ osseux, le BV Endura pour vasculaire et le BV
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pulsera pour le vasculaire et la cardiologie sont construits avec des amplis de
brillance
Les 2 nouveaux, le Véradus Néo (2014) et le VeradiusUnity (sorti cette année) sont
avec des capteurs plan trixel. La différenciation se fait au niveau logiciel, et
ergonomie (écran tactile)
SIEMENS
Les salles d'angiographie sont dotées d’une mécanique beaucoup plus lourde qui
dispose d’automatismes et d’asservissements des deux systèmes. La table suit
l'arceau ou l'ampli suit la table.
Cela permet de réaliser des centaines de positions sur une salle d'angiographie,
qui devient polyvalente et qui permet désormais la réalisation de rachis grâce à des
outils 3D avancés, de la coronographie, de la radiologie interventionnelle classique,
du vasculaire périphérique, de l’oncologie, de la neuroradiologie, de la chirurgie
vasculaire, cardiaque, orthopédique …
La difficulté provient du fait que les gestes interventionnels sont réalisés par des
acteurs différents: chirurgiens, cardiologues, radiologues.
Cela induit une nécessité de polyvalence sur des procédures complexes. Les
équipements doivent donc être simples à utiliser, ergonomiques et ne nécessitant
pas d’être expert.
SIEMENS présente sa nouvelle gamme PURE lancée l'an dernier et démarrée
commercialement en mai 2015.
Sur tous les systèmes les salles seront pilotées de façon identique et assez simple.
Tout se fait à l'écran de façon ergonomique en fonction de protocoles cliniques
Permet au médecin ou au manipulateur radio voire à l’infirmière de bloc d’intervenir.
L'enjeu de la gamme PURE est d’améliorer l'ergonomie et la productivité.
L’approche n’est plus orientée sur la technique, mais sur le protocole clinique. Cela
permet d'harmoniser les pratiques à l'aide des protocoles prédéfinis.
La nouvelle plateforme propose de nouveaux outils logiciels :
Traitement de l'aorte : on récupère le scanner préopératoire que le patient a déjà
effectué et on fusionne avec l'image 2D
Evarguidens 3D est un nouvel outil qui permet de soustraire les données non utiles
et de positionner des repères. Ces points de repère de guidage se voient sur la
scopie et permettent de placer l'endoprothèse au bon endroit.
L’outil OCT3D pour la cardiologie en cas d’occlusion totale de vaisseau permet un
guidage sur une coronaire que l'on ne voit plus. Cela se fait à l’aide de la
segmentation automatique du c?ur grâce aux calcifications coronariennes
détectées par le CT scan.
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L'arceau est synchronisé avec l'image et se met dans le bon angle de vue
PURE améliore la qualité d'image avec le pixel shift qui est un algorithme de
recalage.
Siemens indique que les projets de salles hybrides ont commencé à augmenter de
façon significative (plus de 20% de création de salles hybrides). Les procédures de
radiologie interventionnelle notamment en oncologie sont en croissance
Le futur, les tendances :
De plus en plus de gestes nécessitent de l'image, cela dépasse le radiologue, cela
est encore plus vrai en interventionnel. Les gestes minimalement invasifs
continuent à se développer (chirurgie cardiaque :tavi, mitral clip, rythmologie,
chirurgie orthopédique minimalement invasive, vertebroplasties).
Arceaux chirurgicaux :
La tendance principale est le passage au capteur plan, qui offre un champ de vision
plus grand et des niveaux de dose inferieurs.
Aux côtés du CIOS Alpha (nouvelle gamme) motorisé forte puissance (25 kW)
présenté il y a deux ans, Siemens a introduit trois nouveaux amplis à l'occasion du
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Le CIOS Fusion capteur plan basse puissance 2,3 kW pour l’ortho-traumato et le
vasculaire périphérique (30x30 ou 20x20).
Le CIOS Connect (ampli de bloc classique 23cm de diamètre et 2,3 KW) qui
dispose d’une partie software plus avancée pour le vasculaire (soustraction).
Enfin le CIOS Select (ampli de brillance 23 cm et 2,5 kW) aux fonctionnalités plus
basiques mais suffisantes pour la traumato et l'orthopédie (scopie pulsée et
clichés).
Ces arceaux mobiles viennent compléter la gamme numérique, toutefois la gamme
Arcadis (Avantic, Varic, Orbic et Orbic 3D) et le Siremobil Compact L seront
toujours commercialisés.
TOSHIBA
La solution Toshiba est un système d’angiographie interventionnelle INFINIX-i qui
propose au choix arceau au sol ou plafonnier, capteur mono-plan ou capteurs biplan, de 20x20, 30x30 ou 30x40 cm.
Le système « 5 axes de rotation », permet une accessibilité sans compromis et
sans perte d’angulation (couverture totale patient en longitudinal et latéral).
On note pour 2015 une nouvelle génération de capteurs plans (PAXSCAN)
Les outils proposés par Toshiba en angiographie sont présents sur toute la gamme
(DOSERITE)
et restent globalement les mêmes avec toujours l'exclusivité
technique SPOT FLUORO qui permet de réaliser une collimation réglable et
asymétrique en fluoroscopie. La fusion temps réel de l'imagerie IRM avec la
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fluoroscopie est désormais disponible et on retrouve en particulier les nouveaux
outils suivants :
Evolution des outils d’imagerie volumique avec l’acquisition rapide de mode 3D, un
roadmap 3D avec correction des mouvements en temps réel (simultané avec le
road map2D ), imagerie rotationnelle type ConeBeam ( LCI™ )
-
-
Nouveau mode rotationnel 3D basse dose (3D Low Dose) Imagerie
« couleur » pour la neuroradiologie et le périphérique vasculaire : Parametric
Imaging ( PI ) pour le statique et ColorCoded Circulation ( CCC ) pour le
dynamique et l’étude des flux
Segmentation et analyse des anévrismes cérébraux ( CAA ).
Nouvel outil d’optimisation de la visualisation du stent ( DDS )
Nouveau contrôle de l’exposition (amélioration de la qualité image) : New
Exposure Control Management
Présentée sur le stand RSNA 2015, la salle interventionnelle INFINIX 4D/CT™
combinaison d’un arceau d’angiographie plafond (InfinixVCi, capteur plan 30X40
cm, 5 axes de rotation) et d’un scanner mobile (au choix Aquilion One , Aquilion
Prime et Aquilion Large Bore), avec une interface commune et une table unique qui
permet une synchronisation des données et une Les deux modalités se
reconnaissent dans l’espace : Il est ainsi possible de déterminer une zone d’intérêt
sur une modalités et l’autre se centrera automatiquement sur celle-ci (GUIDANCE).
Le principal intérêt de ce système multi-modalités est de permettre le recours à
l'imagerie en coupe dans la même unité de lieu (une salle de 60 m2 semble être
suffisante) et quasiment dans la même unité de temps, le patient endormi sur la table
pouvant passer d'une modalité à l'autre juste avant, pendant, ou juste après la
procédure, permettant ainsi au clinicien de mieux planifier et finaliser la thérapie. Il
est dédié aux procédures interventionnelles combinées, neuro-cardiovasculaires,
oncologiques, ostéoarticulaires. En France, Toshiba estime à un maximum de 5, les
sites éligibles à cette offre.
STEPHANIX
Stéphanix assure la distribution du Fluoroscan Insght FD HOLOGIC, arceau
spécifiquement conçu pour le marché de l’imagerie orthopédique des extrémités. Il
permet d’obtenir des images fluoroscopiques Haute Définition à faible dose grâce à
son système d’acquisition entièrement automatisé.
Les améliorations récentes du système Fluoroscan® InSight d’Hologic ont renforcé
sa polyvalence, son efficacité et sa rapidité d’exécution (nouveau design de l’arceau,
nouvel écran, technologie capteur plan CMOS) De nouveaux post traitements
améliorent la qualité des images
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ZIEHM www.ziehm.com
La société de Nuremberg a été la première au monde à proposer un arceau mobile à
capteur plan. Ziehm qui dispose d’une large gamme de produits présente à
l’occasion du RSNA 2015 un nouveau produit le Ziehm Solo FD1. Cet arceau
numérique répond aux besoins cliniques de chirurgie générale, d’orthopédie et de
traumatologie.
CONCLUSION
La numérisation poursuit sa diffusion et l’offre industrielle ne fait que s’enrichir avec
des solutions de capteurs plan (statiques ou dynamiques) toujours plus performants.
Certes le coût de ces types de produit reste élevé. C’est pourquoi les industriels
proposent des innovations qui vont engendrer des gains de productivité en tablant
sur :
-
Automatisation et motorisation des positionnements en fonction des types
d’examens.
Une modularité accrue telle que mise en avant par certains industriels qui
permet d’investir au juste besoin
Des interfaces utilisateurs plus intuitives et orientées sur un protocole qui
comprend un maximum de pré-réglages.
Une meilleure intégration aux systèmes d’informations hospitaliers
Les établissements hospitaliers quant à eux ne feront pas l’économie d’une
adaptation des organisations, qu’il s’agisse de moyens humains, de réduction du
nombre de sites et de mutualisation des équipements.
Le partage et la mise en réseau des données constituent pour de nombreux
industriels une priorité pour l’avenir.
Sur le plan de l’interventionnel, le guidage du geste par l’image en temps réel a fait la
démonstration de son apport et il va falloir trouver les volants médico-économiques
pertinents qui permettront de financer ces solutions pour lesquelles le bénéfice
patient est très important.
La notion de pluridisciplinarité est plus que jamais incontournable. Un plateau
technique très onéreux nécessite d’être partagé entre les différentes disciplines.
Enfin, il faut noter un élément important. Dans un contexte économique tendu, les
constructeurs de salles de radiologie conventionnelle indiquent que les tables
télécommandées et les salles os/poumon n’ont pas dit leur dernier mot. Ils estiment
qu’à un coût moindre et avec moins d’irradiation ils constituent une alternative au
scanner, notamment avec les robotisations qui permettent des acquisitions 3D.
A cela les fabricants de scanner répondent que les progrès en matière d’irradiation
ainsi que la baisse de prix rendra obsolète l’offre des salles conventionnelles.
A suivre…
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