Du nouveau dans le traitement de l`Alzheimer

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Du nouveau dans le traitement de l’Alzheimer
Soumis par Rudy RAHME
La démence peut être définie comme une perte progressive et globale des facultés mentales d’un individu entravant
son autonomie dans la vie quotidienne. Dans la grande majorité des cas –dont l’Alzheimer- l’altération des fonctions
intellectuelles résulte d’une perte neuronale bilatérale irréversible au niveau de régions étendues du cortex cérébral
et/ou des structures sous corticales.
L’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence après 65 ans. La prévalence de la maladie augmente nettement
avec l’âge. La grande majorité des cas est sporadique mais il existe de rares formes familiales à hérédité autosomique
dominante dont le début est généralement précoce (avant 65 ans).
Actuellement avec le vieillissement de la population, l’Alzheimer est devenu un véritable fardeau lourd, tant du point de
vue médical qu’économique.
Cliniquement, l’Alzheimer se traduit par une combinaison variable de signes dont les plus importants sont les troubles de
mémoire – touchant les faits nouveaux mais épargnant les événements anciens – la désorientation temporelle et/ou
spatiale, les troubles du langage, de l’attention, du raisonnement…
La maladie d’Alzheimer consiste en une atrophie et une mort neuronale progressive. Il s'ensuit une diminution de la
substance grise. C'est pourquoi on parle d'une démence corticale. Parmi les lésions anatomopathologiques
caractéristiques de cette maladie, on note la présence de plaques dite « plaques séniles » qui sont formées par des
dépôts extracellulaires d’une protéine, la protéine ²-amyloide.
La médecine a longtemps été impuissante face a cette maladie et elle l’est toujours…du moins pour le moment. En effet,
le traitement traditionnel consiste à donner des médicaments anti-cholinestérasiques visant à restaurer la transmission
cholinergique dans le système nerveux central. Ces médicaments améliorent les performances mnésiques et les
troubles du comportement et retardent le moment du placement en institution. Ces effets bénéfiques sur les symptômes
sont notés si les médicaments sont prescrits au début de la maladie. Comme ces médicaments ne peuvent pas
corriger en même temps tous les déficits dus aux différents systèmes de neurotransmission, les résultats qu'on peut
espérer des possibilités de traitement actuelles sont forcément modestes. En plus ce traitement est symptomatique et
ne permet pas de ralentir l’évolution des lésions.
Quant aux nouvelles tentatives thérapeutiques, les chercheurs ont essayé d’immuniser les gens par un vaccin contre la
protéine ²-amyloide, espérant ainsi éviter sa déposition dans le cortex. De cette façon, ils espéraient empêcher la
perte des cellules nerveuses. Les essais sur les rats étaient très encourageants, non seulement empêchant le
développement de ces plaques mais aussi dissolvant les plaques déjà existantes. Les essais sur les hommes ont
malheureusement tourné à la catastrophe! 5% des sujets ayant subit ce traitement ont développé une encéphalite - une
inflammation cérébrale grave. L’essai thérapeutique a ainsi été abandonné.
Actuellement, en terme de traitement médical, il existe plusieurs médicaments encore en phase d’étude (9 en phase III
et 23 en phase II) très prometteurs.
Reste l’intervention chirurgicale encore inconnue dans l’Alzheimer. Mais de nouvelles études ont ouvert grand la porte
vers un « traitement miracle » si l’on peut dire. Le jour n’est pas encore à la transplantation de cerveau mais alors pourquoi
pas la transplantation de neurones ?! Une expérience menée chez des rats indique qu’un apport de cellules jeunes
pourrait peut-être permettre de lutter contre les maladies dégénératives du cerveau, dont la maladie d’Alzheimer.
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Une équipe de chercheurs de l’université de l’Illinois à Chicago a transplanté des cellules souches fœtales dans les
cerveaux de rats souffrant de troubles de mémoire (ces rats ne retrouvaient pas leur chemin dans un parcours
préétabli). Ces cellules indifférenciées ont migré vers les zones de dégénérescence corticale, donc les zones
dépourvues de neurones, et se sont transformées en cellules nerveuses entraînant une amélioration spectaculaire.
L’examen du cerveau des rats greffés a montré, de fait, que les cellules souches s’étaient multipliées dans les zones du
cerveau associées à la mémoire dans l’espace.
Ce qui a fait l’originalité de cette étude c’est l’utilisation de ces cellules fœtales encore indifférenciées (qui normalement
devaient subir des cultures dans des milieux spécialisés pour entraîner leur transformation avant leur transplantation).
Les chercheurs ont ainsi noté que les cellules souches pluripotentes migraient plus facilement que des cellules
différenciées.
Des greffes ont été réalisées chez des sujets atteints d’accident vasculaire cérébral, des patients souffrant de la
chorée de Huntington (maladie neurologique héréditaire grave, incurable actuellement), et chez des parkinsoniens.
Toutefois, les résultats inégaux obtenus chez les parkinsoniens incitent à la prudence. Alors que certains patients ont eu
une amélioration notable de leurs symptômes, d’autres ont vu leur état s’aggraver avec l’apparition de mouvements
brusques anormaux incontrôlables, rendant leur vie encore plus difficile. Cette dégradation serait due à la sécrétion en
excès de dopamine –une substance importante pour la coordination des mouvements- par les cellules greffées qui
s’étaient multipliées (normalement les cellules nerveuses ne se multiplient pas). Une autre complication potentielle serait
le développement de tumeur.
Espoir ou nouvelle désillusion? Il est encore tôt pour se prononcer quant à ce sujet, mais à en juger sur les multiples
nouvelles recherches il semblerait que l’Alzheimer ne restera plus pour longtemps la bête noire des neurologues !
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