11/03/15 LEBAS Floriane L2 CR : Victor Chabbert Digestif

DIGESTIF – Sensibilité viscérale
11/03/15
LEBAS Floriane L2
CR : Victor Chabbert
Digestif
Pr Bouvier
12 pages
Sensibilité viscérale
A. Rappels
Pour pouvoir commander un effecteur, il faut bien entendu pouvoir agir sur cet effecteur. En général, on a un
accélérateur et un frein qui nous permettent de réguler. Il faut que ce centre de commande soit renseigné sur la
situation de l'effecteur.
On prend toujours comme référence le centre de commande.
Ce qui part du centre de commande = efférences : motricité
Ce qui arrive au centre de commande = afférences : sensibilité
Si on prend l'effecteur comme référence, ce sera l'inverse.
Neurone sensitif (afférent) : conduit l'influx des récepteurs au SNC
Neurone moteur (efférent) : conduit l'influx nerveux du SNC à un effecteur
Effecteur : muscle ou glande. (Dans ce cours, on ne parle que des muscles)
Il y a souvent une confusion entre récepteurs sensitifs et récepteurs biochimiques. Un récepteur sensitif est un
capteur, un récepteur physiologique, tandis qu'un récepteur biochimique est en général une protéine
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Plan
A. Rappels
B. La sensibilité
C. Terminaisons sensitives de la peau
I. Les différents types de récepteurs
II. Stimulations
III. Réponse des mécanorécepteurs à la distension
IV. Localisation des récepteurs
D. Innervation du tube digestif
E. Exemple de troubles fonctionnels intestinaux
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transmembranaire sur laquelle va se fixer un neuromédiateur, une hormone ou une cytokine pour donner un
effet.
Notre organisme comporte 2 types de muscles :
Muscles striés volontaires (squelettiques)
Muscles lisses involontaires (muscles des viscères, notamment du tube digestif car seulement la partie
supérieure est constituée par des muscles striés chez l'Homme)
Notre système nerveux est divisé en 2 systèmes qui commandent la motricité :
SN de la vie de relation ou SN somatique (soma en grec = corps, qu'on oppose à la psychée) : les
muscles striés permettent d'entrer en relation avec le milieu extérieur.
SN végétatif ou autonome : les muscles lisses sont capables de se contracter spontanément sans besoin
d'une libération de neuromédiateurs. Ces systèmes commandent les fonctions communes aux animaux et
aux végétaux. Une personne dans le coma est dite « un légume » car il ne dispose que des ses fonctions
végétatives.
On subdivise le SN végétatif en 2 systèmes selon la nature du neuromédiateur libéré par le 2ème
neurone :
Sympathique : le 2ème neurone libère de la Noradrénaline
Parasympathique : le 2ème neurone libère de l'Acétylcholine
Dans les années 1970, on a découvert l'existence d'une autre voie qui cheminait avec les voies
parasympathique et sympathique et qui libérait un neuromédiateur que l'on qualifia de « non adrénergique » et
« non cholinergique ». En fait, il y a de fortes chances pour que ce soit la plupart du temps le monoxyde d'azote
(NO).
La sensibilité somatique est une sensibilité quasiment toujours consciente : c'est l'exemple de la peau (c'est
lisse, râpeux...).
La sensibilité viscérale donne des informations de gêne ou de douleur. On a longtemps négligé l'innervation
sensitive des viscères car on pensait qu'elle n'était là que pour nous prévenir en cas d'urgence que quelque chose
ne marchait pas.
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B. La sensibilité
La sensibilité est divisée en 2 parties :
Sensibilité spéciale (organe des sens : vision, olfaction etc)
Sensibilité générale qui intéresse à la fois le système somatique et le système végétatif. Des capteurs
sont à l'origine des informations biochimiques qui vont gagner nos centres supérieurs.
Sensibilité somatique : lorsqu'on s'adresse à des récepteurs situés à l'extérieur, c'est
l'extérocéption. les propriocepteurs sont situés dans les articulations et nous permettent
notamment la station debout.
Sensibilité végétative : les intérocepteurs sont situés, comme les viscères, à l'intérieur de notre
corps.
Attention ! On ne peut pas parler d'innervation sensitive sympathique ou parasympathique car les
neuromédiateurs libérés ne sont pas forcément de l'Acétylcholine ou Noradrénaline. On parle donc de
sensibilité viscérale. L'innervation sympathique ou parasympathique est uniquement motrice.
L'innervation sensitive viscérale a longtemps été sous-estimée pour plusieurs raisons :
Informations nociceptives : on pensait que c'était uniquement pour nous dire que quelque chose n'allait
pas.
Fibres fines amyéliniques : elles sont difficiles à étudier.
Les neurones en T, dont le corps cellulaire est situé dans le ganglion spinal, transmettent la sensibilité. Les
fibres sont entourées d'une gaine de myéline pour accélérer la transmission de l'influx nerveux d'un nœud de
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Ranvier à un autre. Les fibres amyéliniques ont une conduction de type proche en proche et conduisent plus
lentement l'influx nerveux. Pour le tube digestif, on a essentiellement des fibres C amyéliniques et quelques
fibres B amyéliniques.
Les terminaisons (capteurs physiologiques) sont indifférenciées : ce sont les terminaisons libres. Au
niveau somatique, on a des terminaisons bien organisées : disques de Merkel, corpuscules de Ruffini,
corpuscules de Pacini, corpuscules de Meissner... En ce qui concerne l’innervation du tube digestif, on
ne trouve que des terminaisons libres.
C. Terminaisons sensitives de la peau
I. Les différents types de récepteurs
Au niveau du tube digestif, on trouve différents types de récepteurs :
Mécanorécepteurs : état de tension musculaire (contraction et distension)
Chémorécepteurs : état physico-chimique du contenu digestif (température, pH, pression osmotique,
composition chimique)
Polymodaux : différents stimuli (ce qui va conférer la finesse du tube digestif)
Nocicepteurs : douleur
Ces informations n'atteignent pas notre conscience et heureusement car on ne ferait qu'écouter notre corps !
Notre système est donc capable de fonctionner sans nous prévenir : cela reflète son autonomie.
Les récepteurs polymodaux transmettent un certain nombre d'informations qui vont interagir les unes sur les
autres. Un seul récepteur est capable de remplacer 3 récepteurs, c'est une véritable économie de moyens.
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II. Stimulation
Mécanorécepteurs sensibles à l'environnement chimique endogène
Ce récepteur est sensible à la déformation, la contraction... Dès qu'on modifie la tension de la partie du tube
digestif qu'il innerve, il va décharger avec une certaine fréquence. Ce récepteur polymodal peut également être
mis en jeu par une stimulation chimique. Lorsqu'on stimule ce récepteur simultanément mécaniquement et
chimiquement, son pattern de réponse va être complètement différent.
De plus, il existe une certaine mémoire, ce qui donne une finesse encore plus importante. Après une stimulation
chimique, la même stimulation mécanique que celle appliquée au départ va donner encore une réponse
différente.
Ces récepteurs polymodaux sont responsables de la finesse de la sensibilité viscérale générale.
III. Réponse des mécanorécepteurs musculaires digestifs à la distension
On enregistre l'activité d'un mécanorécepteur qui est sensible uniquement à la distension de la vessie (cf aire
sous la courbe). Lorsque l'on crée une inflammation en mettant de la farine de moutarde, ce récepteur devient
sensible à la distension du colon.
DC = Distension du colon
DV = Distension de la vessie
Il existe à la fois des informations douloureuses véhiculées par des nocicepteurs (récepteurs spécialisés). Mais
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