05/03/2014 CLERC Camille L2 Digestif Pr. Bouvier Michel

Digestif – Sensibilité viscérale
05/03/2014
CLERC Camille L2
Digestif
Pr. Bouvier Michel
Correcteur 4
5 pages
Sensibilité viscérale
A. Rappels
Le centre de commande est pris en référence. C'est le système nerveux qui commande les muscles par
efférence et motricité. L'inverse, qui part des muscles : afférence et sensibilité.
Le neurone sensitif (afférent) : conduit l'influx nerveux des récepteurs au SNC
Le neurone moteur (efférent) : conduit l'influx nerveux du SNC à un effecteur
Récepteurs sensitifs (capteurs) : Fait naitre un PA sur un neurone pour une action périphérique
Récepteurs biochimiques : Capte un neuromédiateur, une hormone, une cytokine.
ATTENTION c'est bien différent.
SN :
SN de la vie de relation ou somatique (muscles striés volontaires).
La sensibilité somatique est consciente. On peut occulter les informations non importantes pour la survie
par nous-même.
SN végétatif ou autonome (muscles lisses et involontaires).
On le sépare en système sympathique (noradrénaline) et parasympathique (acétylcholine)
La sensibilité viscérale est complètement inconsciente (sauf quand elle apporte des informations qui
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Plan :
A. Rappels
B. La sensibilité
C. Terminaisons sensitives de la peau
I. Les différents types de récepteurs
II. Stimulations
III. Réponses des mécanorecepteurs à la distention
IV. Localisation dans la paroi du tube digestif
D. Innervation du tube digestif
E. Exemples de troubles fonctionnels intestinaux
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peuvent être importantes pour notre survie c'est-à-dire des informations de gêne, douleur).
B. La sensibilité
Elle est divisée en deux parties :
- Spéciale (organe des sens) :Vision, olfaction, etc...
- Générale : aussi bien ce qui est somatique que ce qui est végétatif et on l'appelle selon le nom de ces fameux
capteurs : Proprioception, extéroception : Somatique
intéroception : Végétatif
L'innervation sensitive viscérale a longtemps été sous-estimée :
- Informations nociceptives
- Fibres fines amyéliniques
- Les terminaisons sont indifférenciées
Neurones en T :
Les fibres fines non myélinisées (type C) ont une vitesse de conduction nettement moins importante
(<2m/s), la quasi totalité des fibres sensitives viscérales sont des fibres amyéliniques de type C. (On trouve aussi
quelques fibres B myélinisées avec une vitesse de conduction > 20m/s)
C. Terminaisons sensitives de la peau.
I. Les différents types de récepteurs
La totalité des terminaisons sensitives sont des terminaisons libres.
Malgré cela, l'innervation sensitive viscérale est bien développée, on y trouve des mécanorécepteurs renseignant
sur l'état de tension musculaire (contraction et distension).
On y trouve aussi des chémorécepteurs renseignant sur l'état physico-chimique du contenu digestif (T, pH, P,
osmotique, composition chimique), puis des nocicepteurs qui renseignent sur les informations douloureuses.
Enfin, on trouve des recepteurs polymodaux pour les différents stimuli, pouvant à la fois être chémosensibles et
mécanosensibles. Ces derniers ont une faculté de transfert d'informations très fines.
En général pour les différents signaux il y a des récepteurs spécifiques transmettant des signaux mécaniques,
chimiques, et thermiques.
Dans les viscères, il y a des récepteurs polymodaux capables de renseigner sur l'état mécanique, sur
l'environnement chimique, la nature du contenu digestif, la température du contenu...
II. Stimulations
En stimulant un même intérocepteur avec différents signaux, la réponse varie.
Un même récepteur peut répondre à une stimulation mécanique, chimique... On aura des fréquences de décharge
différentes.
L'environnement chimique renseigne le SN de façon différente que s'il n'y avait pas de molécule chimique aux
environs de cet intérocepteur.
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III. Réponse des mécano-récepteurs musculaires digestifs à la distension
Lorsqu'on distend le côlon le récepteur ne décharge pas, il n'y a pas d'activité spontanée.
Lorsqu'on distend la vessie, il n'y a toujours pas de réponse de ce récepteur.
En revanche, lorsqu'on modifie son environnement chimique, il y aura une activité spontanée. La distension
vésicale va entrainer un augmentation de décharge. Idem pour la distension colique.
Un récepteur qui ne transporte pas forcément des informations douloureuses peut, s'il est stimulé de façon
importante, se transformer en nocicepteur, c'est-à-dire envoyer une information douloureuse.
La réponse peut être d'adaptation rapide, ils déchargent uniquement au départ de la distension, ou bien
d'adaptation rapide, ils déchargent tout le long de la distension.
La durée de distension peut également être transmise par des récepteurs “on/off” qui fonctionnent au moment de la
distension et à l'arrêt de la distension.
IV. Localisation des différents récepteurs dans la paroi du tube digestif
Muqueuse : Ils renseignent sur la composition du contenu du tube digestif.
Musculeuse : Ils renseignent surtout sur les contractions/relâchements de cette musculeuse.
Séreuse : Ils renseignent sur la position du tube digestif.
D. Innervation du tube digestif
Les fibres sensitives viscérales, comme les sensitives somatiques empruntent les racines dorsales.
Les neurones en T transmetteurs de sensibilité ont leur corps cellulaires dans les ganglions spinaux.
L'innervation du tube digestif est différente.
On a deux systèmes : parasympathique et sympathique.
Le parasympathique possède deux centres :
Parasympathique crânien : cheminement des fibres motrices dans les nerfs vagues pour gagner la partie
haute du tube digestif. Le nerf X innerve peut-être le côlon mais c'est encore contesté aujourd'hui.
Parasympathique sacré : Les corps cellulaires des neurones pré-ganglionnaires sont situés dans la moelle
épinière sacrée. Les fibres efférentes cheminent dans les nerfs pelviens pour gagner la partie basse du tube
digestif : côlon, rectum, sphincters, anus.
L'innervation sympathique : Les corps cellulaires des neurones pré-ganglionnaires sont situés dans la
moelle thoraco-lombaire. Ces neurones font relais dans le ganglion pré-vertébral (coeliaque, mésentérique
supérieur et inférieur). Les neurones pré-ganglionnaires cheminent dans les nerfs splanchniques thoraciques et
splanchniques lombaires. Les neurones post-ganglionnaires cheminent dans les nerfs suivant les vaisseaux irriguant
le tube digestif.
Les neurones sensitifs suivent exactement les mêmes voies nerveuses, mais on ne peut pas parler de fibres
sympathiques et parasympathiques car ça donne une indication anatomique. On dit que les fibres sensitives
cheminent avec les fibres sympathiques et parasympathiques.
Pour les fibres sensitives qui cheminent dans les nerfs vagues, les corps cellulaires sont dans les ganglions
plexiformes.
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Pour les autres, les fibres sensitives qui cheminent avec les efférences sympathiques ou avec les efférences
parasympathique sacrées ont des corps cellulaires dans les ganglions spinaux.
Innervation :
Entre le SNC et l'effecteur, pour ce qui est moteur,
pour le somatique : 1 seul neurone
pour le muscle lisse : 2 neurones
Les structures périphériques où l'on trouve des corps cellulaires de neurones sont appelées ganglions nerveux.
Dans le SNC, ces corps cellulaires de neurones sont appelés “noyaux”.
Pour le sympathique le relai se fait à l'extérieur dans le l'organe dans un ganglion pré-vertébral, pour les vaisseaux
du tube digestif par exemple, le relai se fait dans les ganglions para-vertébraux.
Pour parasympathique le relai se fait dans l'organe lui-même. Dans l'organe, on a appelé ces ganglions des “plexus
intra-muraux”
Il existe une très riche innervation motrice et sensitive dans la paroi même du tube digestif.
Il y a autant de neurones dans le tube digestif que dans la moelle épinière. On parle même d'un “deuxième cerveau
entérique”.
L'innervation est mise en avant de nos jours et remise en cause. On pense que nos viscères nous font prendre nos
décisions.
Il y a 3 niveaux d'intégration.
Les fibres sensitives vont projeter au niveau du SNC (niveau 1). Les neurones sensitifs vont émettre des
collatérales qui projettes au niveau des ganglions pré-vertébraux (niveau 2), et également des prolongements qui
vont projeter dans les plexus intra-muraux (niveau 3).
C'est cette possibilité de modulation de l'information nerveuse qui donne son autonomie au système nerveux.
Le muscle lisse digestif ne nécessite pas forcément le SNC pour fonctionner correctement (activité péristaltique
intrinsèque).
Pourcentage de fibres afférentes dans les principaux nerfs digestifs (++ important)
80 à 90 des fibres du nerf vague sont des fibres sensitives !
Beaucoup de cytokines du système immunitaire jouent un rôle dans l'afférence vagale par exemple lors d'une
inflammation.
10 à 20 % des fibres splanchniques sont sensitives
30 à 40% des fibres des nerfs pelviens sont sensitives.
Les afférences possèdent une fonction efférente.
Lorsqu'une terminaison libre sensitive est stimulée, il y a des sécrétions hormonales qui sont déclenchées et
qui remontent vers le SNC. L'information repart vers la périphérie pour entraîner une libération de
neuromédiateurs, c'est un réflexe d'axone.
La terminaison libre où est appliquée le stimulus peut faire libérer des neuromédiateurs, le réflexe d'axone n'est pas
indispensable.
Le SNC peut agir sur le système immunitaire.
Il y a des convergence d'information en provenance du système nerveux somatique et du système nerveux
végétatif.
Certains neurones du SNC reçoivent des informations à la fois de la peau et des viscères.
(exemples : douleur de la paroi gauche lors d'un infarctus du myocarde, douleur lombaire lors d'un calcul biliaire.)
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C'est lié à l'imprécision du SN et des afférences viscérales et somatiques qui sont projetées sur le même neurone.
E. Exemples des troubles fonctionnels intestinaux.
(Fonctionnel = On ne peut pas caractériser quelque chose d'anormal par les techniques actuelles.)
Pendant de nombreuses années, on recevait des jeunes femmes incontinentes après l'accouchement. On traitait cela
comme un baby blues et elles étaient envoyées chez le psychiatre.
Avec la découverte de l'échographie endo-anale, on a pu analyser les ruptures sphinctériennes. Même
limitées, ces ruptures empêchent la continence.
Un signe reste fonctionnel tant qu'on ne peut prouver qu'il ne l'est pas avec les techniques actuelles.
En ce qui concerne les troubles fonctionnels intestinaux, il y a un abaissement du seuil de la sensibilité
douloureuse à la distension rectale chez le colopathe.
Ça fait que les contractions sont douloureuses chez quelqu'un qui a un trouble fonctionnel intestinal, alors
qu'elles ne le sont pas normalement.
Les facteurs stress et inflammation seraient impliqués dans la genèse du côlon irritable : accroissement du
nombre de mastocyte et un stress émotionnel abaisse le seuil de sensibilité rectale.
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