- Parfois ont mis en échec la protection assurée plus tôt, et arrivent à se
faire placer chez leurs parents.
- parfois demande de placement qui émane de l’adolescent, sans
placement préalable. Peur de le mettre dans une situation de toute-
puissance, là où il y a appel à un tiers.
- enjeu important autour de l’autonomie, très culpabilisante.
- exemple au Forum de l’Aide à la Jeunesse. Placement d’une jeune
dont la mère est M-D. Après bonne adaptation, met tout en échec.
Escalade, renvois scolaires. Met son placement en jeu, on évoque
l’hospitalisation. Pari sur une mise en autonomie à 16 ans, réussie, fait la
psycho. Institution a pu assumer les chocs, mais on aurait pu aboutir à
l’inverse.
CONSEQUENCES DU PLACEMENT
On réfléchit souvent en termes de transmission d’une pathologie à la descendance (la
psychose chez les enfants de psychotiques, la dépression…). Par contre, on étudie
assez peu les troubles de l’attachement qui sont la pathologie la plus souvent présente
dans mon expérience.
Rappel : René SPITZ, psychiatre amécain d’origine hongroise, décrit en 1946 la
“dépression anaclitique” du nourrisson. Il s’agit d’une vraie dépression survenant chez
un bébé ayant déjà noué un lien avec sa mère (donc d’au moins 6 mois), et qui
présente une dépression réactionnelle profonde. Celle-ci peut évoluer en
“hospitalisme” (abandonnisme – troubles de l’attachement), moyennant quelques
facteurs à prendre en compte :
Pour les petits
- La qualité du lien déjà établi.
- L’âge vulnérable : entre 6 mois et 3 ans
- La qualité du milieu de substitution, avec la possibilité d’une figure de substitution.
(attention aux carences en institution, voire pire…).
- La durée de la séparation (6 mois est un seuil critique) et leur fréquence.