Séminaire « G4 mots à dire » : Etre enfant et avoir des parents fous Jeudi 12 Janvier 2012 à 19h00 De nombreuses interrogations ont émergé dans la prise en charge des enfants notamment lorsqu’ils ont un parent souffrant de troubles mentaux : Comment se construit l’identité du jeune confronté à la psychose de l’adulte ? Quel est le risque d’apparition d’un trouble psychotique partagé ? Peut-on laisser l’enfant avec ce parent là ou y a-t-il lieu d’envisager un placement ? Les sociétés s’étourdissent de crises et de changements. Tout devient incertain et obsolète, à l’image des objets de consommation. Dans cet univers mouvant de ruptures inattendues et d’unions parfois improbables, chaque enfant cherche sa voie et de liens solides pour résister. Les familles sont alors le meilleur refuge même si les liens qui unissent tous les membres n’ont jamais été aussi complexes que de nos jours. Dans une société en proie aux crises et aux ruptures, les jeunes se sentent vulnérables. L’incertitude de l’avenir les rend hésitants sur tous les plans : scolaire, professionnel, conjugal…Pour chaque décision, chaque étape de leur petite vie, ils sollicitent le soutien des parents. Les liens affectifs parentaux sont autant aliénants que constitutif d’une personnalité. Qu’en est-il pour ces enfants qui vivent avec un ou deux parents ayant des troubles mentaux ? Le parent déprimé, suicidaire, ou encore délirant n’est plus une base de sécurité, il devient une sorte de « professeur de panique ». L’enfant se construit ainsi dans une sorte d’épouvante familiale. Alors qui soigner de l’enfant ou des parents ? Il nous semble important de tenter d’entourer les familles dites à problèmes multiples où se pose principalement celui de la transmission transgénérationnelle de carences voire de maltraitances. L’impact de la pathologie parentale sur la construction dès le plus jeune âge est reconnu depuis de nombreuses années notamment par le travail remarquable de Myriam DAVID. Si de nos jours, les enjeux de la prévention sont mis à mal par une prévention prédictive, un contrôle et un formatage précoce des enfants. Il est important de montrer comment un travail d’étayage, d’ouverture par une écoute accueillante et bienveillante est un invariant dans le prise en charge d’un membre de ces familles à part. Florian BEN SOUSSAN, psychologue clinicien au C.H.I.T.S, et dans un Institut Médico Educatif, proposera une réflexion autour de la filiation et des interactions dans le cas d’une famille avec un parent ayant un trouble mental » , et s’en suivra un débat. Il y a quelque chose de la prévention prévenante chère à Sylviane GIAMPINO dans le quotidien de chaque soignant qui est au chevet de l’humain. Le comité d’organisation - Inscription obligatoire sur le mail : [email protected] - Salle Verlaine, Hôpital de La Seyne Sur Mer - Entrée libre et gratuite