Dr Emilie Bourel Mercredi 5 février 2014 Généralités sur le système endocrinien I. Le système endocrinien Il assure, en coordination avec le Système nerveux, la transmission d’informations entre différents tissus. Il permet un transfert d’informations plus lent que le système nerveux mais souvent plus durable La transmission d’informations est permise grâce aux hormones sécrétées par ce système. Ses principales fonctions sont le maintien de l’homéostasie et l’adaptation aux situations extérieures imposées: Maintien de l’équilibre hydro-électrolytique Maintien de l’équilibre glucidique Thermogénèse Croissance Reproduction Lactation Hématopoïèse Le système endocrinien est constitué : Des glandes endocrines : organes parfaitement définis : Hypophyse Epiphyse Thyroïde Parathyroïdes Surrénales Ovaire et testicule Des amas de cellules endocrines au sein d’organes possédant d’autres fonctions (cellules de Leydig, ilôts de Langerhans, rein) Un système endocrinien diffus (cellules neuroendocrines du tube digestif, corps neuro-épithéliaux de l’arbre bronchique) C’est un système nécessitant une régulation extrêmement fine. II. Les hormones A. Définition Molécules sécrétée par un tissu glandulaire spécialisé Déversée directement dans le sang Mode d’action : agit sur une cellule cible présente sur 1 ou plusieurs tissus différents (action endocrine) Peut également avoir une action autocrine (sur la cellule qui l’a produite) ou paracrine (sur une cellule du voisinage, dans le même tissu) Nature biochimique Hormones neurocrines : - Molécule peptidiques produites par des cellules neuroendocrines (nerveuses, capables de sécrétion hormonale) (exemple : ADH ou ocytocine dans hypothalamus ; adrénaline par la médullosurrénale) Atteint sa cible soit : Par communication inter-neuronale (jonction synaptique) Passage dans la circulation sanguine Action paracrine Action autocrine 3 catégories biochimiques : Hormones peptidiques : Synthétisées sous la forme de précurseurs (des pro-hormones) Souvent composés de plusieurs chaînes peptidiques Hormones stéroïdes : Précurseur fondamental : cholestérol Amines : tyrosine Hormones hydrophyles - Nature protéique (polypeptides ou aminoacides) Après biosynthèse, sont stockées dans des granules juxta-membranaires Demi-vie courte Circulent sous forme libre dans la circulation sanguine Nécessite un transport membranaire actif Agissent par l’intermédiaire d’un second messager intracellulaire (cascade enzymatique) Réponse rapide mas de courte durée Hormones lipophiles - Hormones stéroïdes (corticostéroïdes, stéroïdes sexuels, hormones thyroïdiennes, mélatonine, vitamine D), rétinoïdes, dérivés de l’acide arachidonique Non stockées (sécrétées dès la synthèse) Circulent dans le sang grâce à des protéines de transports Demi-vie longue Traversent passivement la membrane cellulaire Agissent sur des récepteurs intracellulaires Réponses au signal lentes, mais durables B. Modes d’action L’hormone a une action soumisse à l’action de base de la cellule : module l’activité en l’augmentant ou en diminuant l’activité de base d’une cellule. Elle entraîne au moins un des effets suivants : - Modification de la perméabilité membranaire. Vasopressine se fixe sur un récepteur, elle organise une augmentation du passage d’eau, cad c’est une molécule à aquaporine) - Synthèse des protéines ou enzymes dans la cellule. (Hormones stéroïdes se fixe sur la granulosa, stimulent la production de l’aromatase -> synthèse oestrogénique) - Activation ou désactivation d’enzymes - Déclenchement d’une activité sécrétrice (hypophyse et thyroïde, hypophyse fabrique une hormone thyréotropes qui dans la thyroïde va déclencher la stimulation - Stimulation de la mitose (exemple FSH pour stimulation des cellules de la granulosa) C. Biochimie des hormones D. Mécanises de régulation Principe général : l’effet de l’hormone est proportionnel à sa concentration dans le sang La concentration plasmatique est dépendante de Sa production Sa sécrétion Sa distribution aux tissus périphériques Sa dégradation Régulation nécessaire de chacune des étapes La sécrétion d’hormones peut être déclenchée par 3 types de stimuli : - La présence d’autres hormones (hormones antéhypophysaire donne la sécrétion de TSH) La concentration sanguine en ions/soluté (système/rénine/angiotensine/aldostérone SRAA) Le système nerveux (rôle dans les rythmes nycthéméraux) (hypothalamus sécrète des hormones neurocrines) La sécrétion d’une hormone entraîne un rétrocontrôle négatif (feedback négatif) - Possède un composant nerveux et un composant hormonal L’effet de ces réflexes est de causer l’augmentation de la sécrétion d’hormone (Par exemple : L cortisol : augmentation brutale en cas de situation stressante, perte du caractère cyclique des hormones : dépression et amenorhée) Le rythme nycthéméral (circadien) : - - Rythme : traduit la fluctuation de façon rythmique au cours du temps de la libération hormonale Le plus fréquent : rythme circadien : oscillation de la sécrétion hormonale sur des cycles de 24h (rôle de la luminosité notamment) Sont le fait d’oscillations endogènes Existence d’autres échelles : exemple du cycle menstruel Prolactine : pic à 1h GH : sécrété en première partie de nuit La réponse à l’hormone des organes cibles peut être ajustée –ajustements du nombre de récepteurs) : - Régulation négative : diminution du nombre de récepteurs (exemple des récepteurs à l’insuline, en cas d’augmentation prolongée de la concentration en insuline, diminution des récepteurs de surface pour diminuer l’effet de l’insuline) La réponse à l’hormone des organes cibles peut être modulée par d’autres hormones : - Permissivité : Il faut qu’une hormone soit à sa concentration optimale pour qu’une seconde hormone exerce son plein effet (exemple œstrogène/progestérone sur l’endomètre) Synergie : effets de plusieurs hormones complémentaires et plus important que les effets individuels Antagonisme : diminution par une hormone de l’effet d’une seconde hormone : ex : progestérone diminue le nombre de récepteurs aux œstrogènes (phase lutéale) III. L’organisation générale du système endocrinien Principales fonctions du système endocrinien L’axe hypotalamo-hypophysaire - Représente le chef d’orchestre d’un point de vue physiologique du système endocrinien. Régule le fonctionnement de la majorité des glandes et cellules endocrines. La plupart des glandes endocrines sont sous le contrôlé antéhypophysaire, elle-même sous le contrôle hypothalamique. Seules les glandes parathyroïdes et le pancréas, le thymus et l’épiphyse ont un fonctionnement indépendant de l’antéhypophyse. - - Pancréas Thymus Glande bilobée située dans le thorax, en arrière du sternum, sa taille varie en fonction de l’âge Sécrète de la thymopoïétine et la thymosine Transformation des lymphocytes immatures, en lymphocytes T matures (rôle dans l’immunité) Epiphyse = glande pinéale Située en arrière du troisième ventricule Sécrète sur un rythme circadien et saisonnier la mélatonine Mélatonine sur les physiologique de la température corporelle, sommeil, l’appétit, inhibe chez l’enfant la libération de LH-RH - - Glandes parathyroïde