télécharger - Centre de Recherches en Ethique Economique et des

publicité
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ETHIQUE FINANCIERE
« Du bien faire à faire le bien ».
Devoir-être
PLAN
INTRODUCTION GENERALE
1
QU’EST-CE QUE L’ETHIQUE – LA MORALE
1.1 Définition éthique - morale
1.2 Des philosophes
1.3 Éthique d’entreprise ? ou éthique dans l’entreprise ou en entreprise ?
2
DE LA THEORIE A LA PRATIQUE :
Comment opérationnaliser l’éthique ? : Déontologie – code
Qu’est-ce que l’éthique dans l’entreprise ?
2.1. La Déontologie
2.1.1.
Définition déontologie:
2.1.2.
Qu’est-ce qu’un déontologue financier ?
2.2. Les codes
2.2.1.
Rappel historique et définition des codes:
2.2.2.
Mise en place un code, contenu, comparaison contenu
2.2.3
Comment & pourquoi peut-on constituer ces codes ?
2.2.4
Contrôle – Exigences des codes
3
LA GOUVERNANCE D’ENTREPRISE
3.1. Définition & Histoire de la gouvernance d’entreprise
3.1.1.
Définition de la gouvernance d’entreprise
3.1.2.
Histoire
3.2. La gouvernance recommandation - lois et Principes
3.2.1.
La gouvernance recommandations et lois
3.2.2.
Les principes de gouvernance d’entreprise
3.2.3
Les agences de notation de la gouvernance
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
1
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ETHIQUE FINANCIERE
« Du bien faire à faire le bien ».
Devoir-être
Introduction générale
Entreprise => création de valeurs.
Mais crise => révélateur des conflits d’intérêt
L’une des réponses à la crise => nouvelles régulations sociales => critère
extra-économiques
Individu cherche à Maximiser son utilité => éthique conduit à raisonner par
rapport à un but utilitaire, qui est le bien-être du groupe.
(Responsable envers la collectivité)
Comment mettre en place ces principes responsables quand les
entreprises sont sous de grandes pressions économiques avec une
internationalisation de ses activités ?
2
Ethic – 2012-2013
1
-
N. Ricci-Xella
Qu’est-ce que l’éthique – la morale
La définition de l’éthique et de la morale,
Un bref appel de la pensée philosophique,
Ainsi s’interroger sur l’éthique d’entreprise.
1.1
Définition éthique - morale
ETHIQUE
Réflexion théorique sur les valeurs
MORALE
Référence aux contenus effectifs des
pratiques
Comportement à adopter selon certaines Règles de conduite
circonstances
Pas un but mais un chemin à emprunter
La boussole
La référence (le nord),
Recommande (résultat de l’action par amour
Commande (devoir)
PRIVILÉGIE LE RAPPORT AUX AUTRES
Privilégie le rapport à soi
S’impose à tous et personne ne peut se
prévaloir d’ « indulgences » pour s’en exempter
Procède par des valeurs, non immanentes car Compose d’un ensemble de normes
explicitées
et
débattues,
mais transcendantes
pragmatiques, AUTOTRANSCENDANTES
=> l’éthique ne se limite pas à une réflexion purement théorique sur le contenu et l’application des valeurs
morales, elle est inséparable de l’action humaine.
3
Ethic – 2012-2013
1.2
N. Ricci-Xella
Des philosophes
AUTEURS
ARISTOTE
(384-322 av. J.C.)
HOBBES
(1588-1679)
SPINOZZA
(1632-1677)
KANT
(1724-1804)
SMITH
(1723-1790)
MARX
(1818-1883),
BERGSON
(1859-1941
JONAS
(1903-1993)
RAWLS
(1921-2002)
BENTHAM
(1748-1832)
MILL
(1806-1873)
=>
Il fonde le principe de la finalité des choses selon lequel tout obéit à un
« dessein » qui nous dépasse (bonheur)
Le désir le plus fondamental de l’être humain est le désir de
puissance.
Cette éthique du bonheur, l’homme doit aller la chercher.
Une action est moralement bonne si celui qui l’accomplit agit par pur
devoir sans espérer en tirer un avantage ou une satisfaction.
L’éthique a sa place dans le monde du travail avec son concept de la
main invisible … fait qu’une éthique de l’entreprise se développe
d’elle-même.
Les rapports inégalitaires ne laissent pas de place à l’éthique en
entreprise.
« pour savoir ce que pense et veut une société, il ne faut pas écouter
ce qu’elle dit, mais plutôt observer ce qu’elle fait ».
« l’éthique de la prévision et de la responsabilité »
les problèmes de justice ne peuvent être résolus par les décisions
individuelles, parce que les questions soulevées sont trop complexes
indique que l’on peut accroître son propre bonheur en accroissant celui
des autres.
« le bonheur que les utilitaristes ont adopté comme critère de la
moralité de la conduite, n’est pas le bonheur de l’agent mais celui de
tous les intéressés »
Aucune théorie éthique n’est parfaite, car chacun rend compte d’une partie
seulement de la complexité inhérente à la prise de décision éthique.
4
Ethic – 2012-2013
1.3
N. Ricci-Xella
Ethique d’entreprise ?
« Peut-on parler d’éthique d’entreprise d’un point de vue
philosophique ? »
Ethique =
Processus de questionnement et de prise de décision
dans l’incertain, dans le dialogue.
ETHIQUE DANS L’ENTREPRISE ou ETHIQUE EN ENTREPRISE plutôt
qu’éthique d’entreprise.
La demande d’éthique adressée aux entreprises augmente sans cesse
(responsabilité sociale, responsabilité environnementale, gouvernance,
mécénat, etc.) ;
Ethique individuelle et éthique collective (dans l’entreprise) vont de pair.
Entreprise éthique => né du paradoxe résumé par Jacques GÉNÉREUX :
« Jamais notre capacité à produire des richesses n’a été aussi grande
et jamais notre incapacité à mettre cette prospérité au service du
mieux-être de tous les hommes n’a été aussi flagrante ».
5
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2 De la théorie à la pratique :
Comment opérationnaliser l’éthique ?
Déontologie – Code
L’un des mécanismes de gestion encourageant l’éthique
Revendications collectives =>Quête de sens => Outils récents
Pas de théorie dominante pour la firme
Ethique en entreprise oblige à un nouvel effort d’articulation entre les dimensions de
l’éthique individuelle et de l’éthique collective.
Application de préceptes à teneur universelle peut offrir des orientations générales et
guider certains acteurs de l’entreprise, mais ne peut pas se substituer à une analyse
de terrain.
L’éthique se traduit par des actes et les actes engagent à titre personnel ceux qui
l’accomplissent.
« Être responsable, c’est répondre de nos actes comme de nos refus d’agir pour
le futur. »
Attention : il ne faut pas instrumentaliser l’éthique !
6
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Qu’est-ce que l’éthique dans l’entreprise ?
L’éthique dans l’entreprise :
- s’organise en doctrine
- s’appuie sur des référents
- est avant tout pratiquée en revendiquant des valeurs affichées ou
implicites pour renouer avec la confiance ce qui façonnent ses
propres règles de gouvernance.
 Evolutive avec des preuves que ses actes correspondent à ses
engagements.
 C’est une éthique en action.
Comment voir la formalisation de l’éthique (pour les administrateurs) :
Soit l’éthique s’apparente à la déontologie
Soit l’éthique fait par essence partie des lois
Soit l’éthique met en avant la moralité des administrateurs
Soit l’éthique contribue à valoriser le capital humain…
7
Ethic – 2012-2013
2.1.
N. Ricci-Xella
La Déontologie
Quelles valeurs vont guider notre action dans l’entreprise ?
Dans un cadre professionnel, les valeurs éthiques sont formalisées dans le cadre de la
déontologie.
DEONTOS
« ce qu’il
faut faire »
LOGOS
« discours »
8
DÉONTOLOGIE
du grec DEON
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2.1.1. Définition déontologie:
DEONTOLOGIE => créé par Jeremy BENTHAM
« Ensemble des règles et devoirs professionnels
qui régissent un métier ».
 Etablissement de document d’entreprises formalisées.
 Codes
 Chartes de comités d’éthique
 Règles de bonne conduite
o Règles professionnelles à suivre
o Système de surveillance du respect des codes
o Rappel des valeurs à respecter…
Déontologie financière = ensemble des dispositifs établit dans le domaine
financier.
9
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2.1.2. Qu’est-ce qu’un déontologue financier ? (acteur)
A
Le métier
Déontologue financier :
- MET EN PLACE DES TEXTES DESTINÉS À ORIENTER LES
ACTES DES PERSONNES DANS LA FIRME
- INSTALLE DES DISPOSITIFS ET DÉPLOIE DES OUTILS, AFIN
- DE CONTRÔLER QUE LES RÈGLES ÉDICTÉES SONT BIEN
SUIVIES.
- INTERVIENT DANS UN CADRE TRÈS RÉGLEMENTÉ (QU’EST
LA BOURSE ET LA BANQUE, L’ASSEMBLÉE NATIONALE PAR
EXEMPLE).
Déontologue =
- PROFESSION À PART ENTIÈRE (DIVERSE) QUI
- SE DÉVELOPPE ET
- SE TRANSFORME EN FONCTION DE RESPONSABLE DE
CONFORMITÉ (COMPLIANCE) DU FAIT DE MULTIPLE
RÉORGANISATION DES STRUCTURES DE CONTRÔLE
INTERNE
=> connaître/élaborer les référentiels, sensibiliser les salariés,
organiser la prévention, détecter et traiter les non-conformités et/ou
dysfonctionnement1…
1
http://www.cercle-ethique.net
10
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ANNEXE 1 : Les métiers de l’éthique (acteurs éthique)
La compétence éthique n’est pas innée, elle est le fruit d’un
apprentissage individuel et social.
Le caractère récent du métier et le caractère controverse de la notion
d’éthique font que la fonction n’a pas encore d’appellation stabilisée.
-
Responsable du mécénat (dans les années 80)
*
Petits établissement : personne cumulant les fonctions de déontologue,
contrôleur interne, responsable de la lutte anti-blanchiment avec celle de
responsable de la conformité
-
Responsable de conformité ou déontologue
Directeur ou Responsable du développement durable
Directeur
éthique
(ethical
officers,
compliance
director…)dans les banques et le responsable de la conformité
-
(compliance officer)
Responsable de la Conformité des Services d’Investissement
(RCSI) pour les prestataires de service d’investissement
Responsable de la Conformité et du Contrôle Interne (RCCI) pour
les sociétés de gestion de portefeuille
Autres :
Responsable
des
ressources
humaines ;
Ombudsman, Investor relations, Manager, Acteurs
divers (KPM, PWC….), Investor relations)
11
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
B Les qualités du déontologue
« Quelles sont les qualités du déontologue ? »
Déontologue doit avoir des:
-
Qualificatifs positifs (
)
courage
cohérence discours
qualités de reconnaissance
correspondant à ses
leadership
humanisme
actes
politesse
personnelles
authenticité
fiabilité
tolérance
clarté
simplicité
respect
fidélité
franchise
écoute
sincérité dialogue honnêteté
responsabilité
Qualificatifs positifs
-
Qualificatifs négatifs (
), il doit en être dépourvu.
12
Ethic – 2012-2013
C
N. Ricci-Xella
Dilemme éthique à résoudre
Qu’est-ce qu’un dilemme éthique ?
=>Problèmes ou dilemme éthique se situent entre la
et la
Dilemme : si conflit de règles (imprécisions, ambigüités), conflit de
valeurs morales ou opposition aux règles et valeurs…
Questionnement du déontologue sur les limites :
- du possible et de l’impossible,
- du légitime et du condamnable
 pour poursuivre des idéaux contemporains.
Résolution des dilemmes il faut :
- Formaliser objectivement les valeurs et règles en conflit
- Instaurer un dialogue constructif
- Proposer des arbres de décisions raisonnables et dépassionnées
- Travailler sur les comportements individuels (tout ne se règle pas
avec des process, procédures, instructions ou automatismes)
- Créer un climat de confiance
=> Valeurs éthiques ne s’imposent pas à l’individu de l’extérieur (d’où
portée codes & chartes)
Valeurs éthiques acceptées, partagées et pratiquées si chacun
parvient à se les approprier, en comprenant le bien-fondé, l’intérêt
et la portée.
13
Ethic – 2012-2013
D
N. Ricci-Xella
Lien externe à la firme
« Le déontologue est-il seul ? »
Le déontologue doit tisser des liens et être au fait de ce que produisent
les acteurs liés à l’éthique
- Associations spécialisées en éthique Annexe 2
- Organismes qui travaillent pour l’éthique Annexe 3,
- Organismes qui influencent l’éthique Annexe 4 et
- Nombreux régulateurs Annexe 5 (Lois et principaux textes),
- Organismes qui notent les organisations Annexe 6
et même les actifs ou produits éthiques …Annexe 7
14
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ANNEXE 2 : Associations spécialisées en éthique
(acteurs)
Dans les années 80, les responsables de l’éthique en entreprise se
regroupent en associations spécialisées pour échanger leurs pratiques :
-
France :
o Association Française
http://www.afg.asso.fr)
-
-
de
la
Gestion
financière
(AFG)(
o Cercle d’Éthique des Affaires (www.cercle-ethique.net) ,
o Association
Éthique
et
Investissement
(www.ethinvest.asso.fr)
Etats-Unis :
o USA : Ethics and Compliance Officer Association (ECOA)
(www.theecoa.org) a pris ce nom lors d’une réunion en 2005
suite à la modification Ethics Officers Association
(www.eoa.org.
o International Business Ethics Institute (www.businessethics.org)
Canada :
o Association des Praticiens en Éthique du Canada
(www.epac-apec.ca)
Grande-Bretagne :
o Institute for Business Ethics (www.ibe.org.uk)
Japon :
o Business Ethic Research Center (www.berc.gr.jp)
Europe :
o European Business Ethics Network (EBEN) (www.eben.org).
15
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ANNEXE 3: Les organismes qui travaillent pour l’éthique
(acteurs)
Association, Observatoire ou Fondation :
-
ORSE (Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des
Entreprises) www.orse.org
FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion) www.fondationface.org.
Institut Montaigne www.institutmontaigne.org.
IMS-Entreprendre pour la cité. www.imsentreprendre.com
Fondation Ostad ELAHI. www.fondationostadelahi.fr
TOLEDE www.tolede.org association
Corporate
Social
Responsability
(CSR)
Europe.
www.csreurope.org
Observatoire de la Communication Financière (OFC).
http://www.observatoirecomfi.com (Voir guide OFC1 2012 sur le cadre
et pratiques de communication financière)).
1
Mise à jour juin 2012 du rapport d’avril 2008 sur la promotion des meilleures pratiques à destination des sociétés cotées.(http://www.votreadministrateur.com/wp-content/uploads/2012/11/guide_ocf_2012_final.pdf)
16
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Autres :
-
-
Associations
o Associations scientifiques
: European Corporate
Governance Institute ECGI, International Corporate Governance
Network (ICGN), Global Corporate Governance Forum
(GCGF)…)
o Associations d’actionnaires :
 Fédération française des associations d’actionnaires salariés
et d’anciens salariés (FAS)
 Actionnariat
responsable
avec
Fédéractive
(www.federactive.com),
 Association de Défense des Actionnaires d’Eurotunnel
(ADACTE www.adacte.com),
 Association des Petits Porteurs Actifs (APPAC),
 Association Nationale des Actionnaires de France (ANAF
www.anaf-invest.com)…).
 Association de Défense des Actionnaires Minoritaires
(ADAM),
o Associations de consommateurs
 UFC-Que Choisir,
 Famille de France,
 CNL,
 UNAF…
ONG :
o Consumers International présent dans 80 pays et regroupant
200 associations de consommateurs a élaborée le « Consumer
Charter for Global Business » ou la
17
Ethic – 2012-2013
-
N. Ricci-Xella
o « Clean Clothes Campaign » en Europe ou au
o Royaume-Uni le « Ethical Trading Initiative ».
o Rédaction des codes de conduites avec les principes CERES,
SA8000
Institutions internationales (ONE, OCDE, OIT…)
Individus :
o Législateur
o Magistrats
o Personnalités (Albert Arnold GORE colauréat du Prix Nobel de
la paix sur le changement climatique causé par l’homme avec le
GIEC en 2007 ; Warren Buffet avec appel des 16 en Franceaoût 2011 ; Les lauréats 2012 du NACD100 (National
Association of Corporate Directors : http://www.nacdonline.org/ sur la
gouvernance d’entreprise…)
18
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Annexe 4 : Les organismes qui influencent l’éthique
(acteurs)
Droits de l’homme :
- Amnesty international www.amnesty.fr
- Autres : ActionAid, Business et Droits de l’homme, Christian Aid, Freedom
house, Global Witness, human Rights Watch, New Internationalist,
OneWorl.net, Oxfam Survival International, World Development
movement…
Salariés :
- Bureau International du Travail (BIT) http://www.ilo.org/global/lang-fr/index.htm une agence de l’ONU
- Autres : Global Unions, Investors in People…
Consommateurs et Commerce
- Chambre
de
commerce
internationale
(ICC)
http://www.iccwbo.org/id95/index.html
- organisations
patronales :
KEIDANREN
(Japon),
MEDEF
(www.medef.com) avec la création du comité d’éthique en mars 2008.
- Autres : Fairtrade Foundation, Ethical Consumer Ethical Trading
Initiative…
Alimentation et Agriculture
- CARE International, www.care.org
19
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Environnement
- Prix Nobel de la paix (en 2007 Al Gore et le GIEC2 sur le changement
climatique provoqué par l’homme, en 2006 Mohammed YUNNUS crée la
Grameen Bank
- ONG attention au « green-washing » « markéthique, cosméthique »
Autres : Greenpeace, WWF…
Bien-être animal -Tabac – Armement
- War Child, Mines Advisory Group, Campaign for Nuclear Disarment
(CND), Peace Pledge Union, Campaign Against Arms Trade…
- WHO Framework Convention on Tobacco Control… SPA, WWF...
Ethique d’entreprise
- Global Reporting Initiative (GRI) www.globalreporting.org,
- Transparency International : www.transparence-france.org a influencé :
o l’OCDE qui a adopté le pacte anti-corruption
o l’alerte éthique (whistleblowing).
o Le projet « Publish what you pay»
- NOVETHIC www.novethic.fr : filiale de la Caisse des Dépôts, avec son
label ISR Novethic
- Nations Unies (ONU) www.un.org/fr/globalcompact propose le Pacte
mondial (global compact)
- Observatoire mondial d’éthique (GEObs) de l’UNESCO
(http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/globalethics-observatory/).
Autres : Business in the Community, Institute of Business Ethics…
2
GIEC, Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat
20
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ANNEXE 5 : Lois et principaux textes
Suite aux crises et aux restrictions de crédits, tous les acteurs
politiques et les régulateurs ont dit qu’il faut repenser les normes,
repenser les règles, mieux encadrer.
Le dialogue est souvent initié par le dirigeant et ce d’autant que la
législation le rend de plus en plus responsable personnellement.
L’éthique d’entreprise consiste tout d’abord à respecter la loi en
vigueur.
LOIS
1977 :
Loi « Foreign Corrupt
www.justice.gov/criminal/fraud/fcpa/
Practices
Act »
(FCPA)
1978 : Loi Système d’alerte professionnelle sur la protection des données
personnelles.
1999 : Article 52 de la loi bancaire de 1984 www.senat.fr/rap/r96-52/r965227.html étendue par la loi du 25 juin 1999 avec la création du
fonds de garantie des dépôts (www.garantiedesdepots.fr)
2001 : Loi Nouvelles Régulations Economique (NRE) en mai,
2002 : Australie avec rapport CLERP 9
2002 : USA : Loi Sarbanes-Oxley (SOX) www.soxlaw.com;
2003 : France, Loi de sécurité financière (LSF) « Modernisation du droit des
sociétés et renforcement du gouvernement d’entreprise dans l’Union
européenne – Un plan pour avance ».
21
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2004 : France Loi « informatique et libertés»CNIL (Commission nationale
Informatique et Libertés) sur les dispositifs d'alerte professionnelle
2005 : Loi Breton www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl04-433.html .
2006 : Loi sur le développement de la participation et l’actionnariat
salarié. www.assemblee-nationale.fr
2006 : Principes Equateurs (www.equator-principles.com) référentiel du
secteur financier avec les directives de la Banque Mondiale, de la
Société Financière Internationale ou IFC (International Financial
Corporation)
2007 : Loi TEPA en faveur du « Travail, de l’Emploi et du Pouvoir d’Achat »
appelé « paquet fiscal » avec l’encadrement des parachutes dorés.
2007
Directive MIF (Marchés d’Instruments Financiers) pour construire un
marché financier européen unifié
2008 : Lois sur le Grenelle Environnement3, poursuivi en juillet 2010 avec le
Grenelle 2
2009 : Règlement 060/2009 publié au JOUE le 17/11/2009 sur les agences
de notation qui devront solliciter leur enregistrement auprès de la
future Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF) pour
utiliser leur notation.
2009 : NL, Loi sur le renforcement du gouvernement d’entreprise dans les
sociétés cotées et les entreprises publiques autonomes appelé « Code
Belge de Gouvernance d’Entreprise» ou « code 2009 » modifié 2004.
3
Il y a aussi le Grenelle de la mer, le Grenelle des ondes.
22
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2010 : Loi de Régulation Bancaire et Financière (RBE) du
22/10/2010adoptée par le Sénat : Ce texte institue un conseil de
régulation financière et du risque systémique, prévoit l'enregistrement
et le contrôle des agences de notation.
2010 : Juillet, Loi « Dodd-Frank » www.sec.gov/about/laws/wallstreetreformcpa.pdf avec le Bureau de protection financière des consommateurs
(« Office of National Insurance ») et la création de comités en charge
de la défense des intérêts des investisseurs (« Investor Advisory
Committee » et « Office of the Investor Advocate »).
2011
du 16 juillet 2011, Suite à la crise des subprimes de 2007, les Etats
souhaitent demander aux banques de recapitaliser leurs fonds propres
à hauteur de 10 %.
2011/10/26 colloque « Refonder les normes de la finance »
2011
du 22/10/2010, l’AMF dans sa lettre d’automne sur la loi de Régulation
Bancaire et Financière (loi RBF) souligne plus de pouvoir pour contrer
l’émergence de nouvelles formes de délinquance financière,
2012
Projet de loi de finance fiche 10 sur la réforme de la gouvernance des
entreprises
Futur Taxe carbone pour lutter contre le réchauffement climatique a été
refusée en décembre 2009, abandonné en mars 2010 et en 2012 taxe
sur l’énergie donc implicite (fiscalité environnementale pour passer de
4,7 % de recettes fiscales à 6,19 % en moyenne européenne) ?
=> Ce qui est légal n'est pas toujours moral.
=> L'éthique va au-delà du droit.
=> On attend des entreprises de faire mieux que la loi.
23
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
PRINCIPAUX TEXTES : (GOUVERNANCE FRANCE)
1930 :
Normes de l’OIT www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm
1976 : Textes de l’OCDE www.ocde.org sur les multinationales (1976, 2000)
1987: UK, Bank of England avec « The Code of Recommended practice of
Non-Executive Directors »
1987 : Rapport BRUNDTLAND référence au « développement durable ».
1988 : Comité de Bâle pour les normes Bâle I www.bis.org/list/bcbs/lang_fr
avec le ratio Cooke
1992 : UK, Rapport CADBURY avec “Code of Best Practices and The
Financial Aspects of Corporate Governance » relatif au contrôle
financier de sociétés cotées, aux mécanismes de contrôle du CA, au
rôle des CAC administrateurs indépendant, amélioration de la qualité
de l’information
1995 : UK, GREENBURY avec « Director’s remuneration »
1995 : France, Rapport VIENOT 1 avec des recommandations sur le conseil
d’administration des sociétés cotées suivi d’autres commissions
(PÉBERAU, Levy LANG, DERMAGNE)
www.ecgi.org/codes/documents/vienot1_fr.pdf
1995 : France, le rapport CNCC sur le commissaire aux comptes et le
gouvernement d’entreprise
1996 : France, le rapport Jean Arthuis sur les conseils d’administration des
entreprises publiques
24
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
1996 : Rapport MARINI4 sur la dissociation entre président du CA et DG,
limitation des mandats d'administrateurs, étendre le pouvoir du comité
d'audit
1998 : France, recommandations AFG-ASFFI dans un corps de règles
proposées aux adhérents
1998 : France, Libéralisation des stock-options pas Dominique Strauss-Kahn
ministre des finances !!
1998 : Déclaration de l’OIT www.ilo.org sur les principes et droits
fondamentaux au travail
1998 : UK, HAMPEL report avec le « The Combined code » révisé en 2003
1999 : Rapport VIENOT 2 www.ecgi.org/codes/documents/vienot2_fr.pdf
avec publication rémunération dirigeants dans leur rapport annuel
(Président d’honneur société générale)
2000 : Pacte mondial (Global Impact) par l’ONU5
2001 : UK, MYNERS report « Institutional Investment in the UK” demandé par
le gouvernement et révisé en 2004 sur le vote électronique
2002 : UK, HIGG report avec « Outside Directors » et révisé en 2003
2002 : France, rapport Pinault Valencienne MEDEF sur la rémunération et
stocks options
2002 : Rapport Daniel BOUTON6 « pour un meilleur gouvernement des
entreprises cotées » demande que le comité des rémunérations
4
5
6
www.senat.fr/rapports-senateur/marini_philippe92035t1995.html
www.unglobalcompact.org/aboutthegc/thetenprinciples/index.html
archive.medef.com/main/core.php?pag_id=303
25
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
définisse des règles sur la part variable de la rémunération des
dirigeants (directeur de la société générale).
2003 : Rapport Richard BREEDEN suite à l’affaire WorldCom (maintenant
MCI). www.nytimes.com/2003/.../worldcom-report-recommends-sweeping-changes-for-its-board.html
2003 : France, rapport DE LA SERRE sur « l’Etat actionnaire et le
gouvernement des entreprises publiques »
2003 : France, MEDEF-AFEP-ANSA pour « un droit moderne des sociétés »
2003: Recommandation du MEDEF-AFEP (Association Française des
Entreprises Privées) www.code-afep-medef.com modifié avril 2010
« le code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées », et
en octobre 2008 « la rémunération des dirigeants mandataires sociaux
de sociétés cotées »
2003 : UE avec « Modernisation du droit des sociétés et renforcement du
gouvernement d’entreprise européenne – Un plan pour avancer »
2004/109/CE
2004 : Rapport d’information Pascal CLEMENT Mission d'information sur le
gouvernement d'entreprise (www.assemblee-nationale.fr/12/rapports/r1827.asp ; www.assembleenationale.fr/12/rap-info/i1270.asp
2004 : USA, NYSE « Final NYSE Corporate Governance Rules »
2004 : UE, recommandation européenne sur la rémunération des
administrateurs des sociétés cotées (2004/913/CE), (2005/162/CE)
modifiée en 2009 (2009/385/CE)
2004 : OCDE 1999 révisé mai 2004 « OECD Principles of Corporate
Governance » www.oecd.org/dataoecd/32/18/31557724.pdf
26
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2004 : UK, Financial Reporting Council (FRC)
2004 : Recommandation de Bâle II www.bis.org/bcbs/ avec le calcul du ratio
McDonough et le Tiers-I requiert 4% de fonds propres pour les
banques avec de nouveaux élément en 2006
2004 : Lutte contre la corruption comme le 10ème principe du Pacte Mondial
www.pactemondial.org.
2005 : UE, recommandation sur le rôle des administrateurs non exécutifs et
des membres du conseil de surveillance des sociétés cotées et les
comités du conseil d’administration ou de surveillance (2005/162/CE)
2005 : Comptabilisation des stock-options avec les IFRS mais un
amendement d’Edouard Balladur dans la loi de finance 2005 permet la
distribution d’actions gratuites qui prend le relais des stock-options !!!
(La cour des comptes note une perte de recette pour la sécurité
sociale due aux stock-options de 3,2 millions € pour une distribution de
8,6 millions €).
2006 : USA, les nouvelles règles de la SEC en matière de transparence sur la
rémunération des dirigeants. (www.sec.gov/answers/execomp.htm.)
2008
Commission STIGLITZ www.stiglitz-sen-fitoussi.fr sur la « Mesure de
la Performance Économique et du Progrès Social » pour proposer de
compléter le PIB par de nouveaux indicateurs relatif au bien-être des
ménages, au développement durable et l’écologie.
2008: UK, FRC « The Combined Code on Corporate Governance », révisé
en mai 2010 “Revisions to the UK Corporate Governance Code
_Formerly the Combined Code”
27
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2008 : France, MEDEF-AFEP avec « la rémunération des dirigeants
mandataires sociaux de sociétés cotées »
2009 : Conventions de l’OCDE sur la lutte contre la corruption des agents
publics étrangers dans les transactions commerciales internationales
(livret en 2009 -www.oecd.org/topic/0,3373,fr_2649_37447_1_1_1_1_37447,00.html (Récompensé par
Society of Corporate Compliance and Ethics SCGE en septembre 2010).)
2009 : Nouvelles surveillances financières en Europe avec de nouvelles
instances : Comité Européen du Risque Systémique (CERS) pour une
surveillance macro prudentielle, le Système Européen de Surveillance
Financière (SESF) pour la surveillance micro prudentielles des
banques, des compagnies d’assurances et des marchés. La SESF7
sera composé des autorités nationales de surveillance financière.
(http://ec.europa.eu/internal_market/finances/committees/index_fr.htm)
2009
UE, le rapport « Comply or Explain » pour une comparaison de 270
entreprises sur 18 Etats. (http://ec.europa.eu/internal_market/company/ecgforum/studies_fr.htm)
2010 : OCDE avec son « Guide de bonnes pratiques pour les contrôles
internes la déontologie et la conformité » adopté en février 2010.
(www.sec.gov/answers/execomp.htm.)
2010 : UK, FRC avec en juin « UK Corporate Governance Code ».
(www.frc.org.uk/corporate/ukcgcode.cfm).
2010 : France, Association Française de la Gestion financière (AFG) avec
« Recommandations
sur
le
gouvernement
d’entreprise ».
(http://www.ecgi.org/codes/code.php?code_id=289).
7
Elle travaille avec les Autorités Européennes de Surveillance (AES), transformant les comités existants CECB, CECAPP et CERVM), l’Autorité
Bancaire Européenne (ABA), l’autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles (AEAPP) et l’Autorité Européenne des Marchés
Financiers (AEMF).
28
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2010 : Bâle III pour renforcer leur fonds propres (7,5 % de fonds propres)
(www.basel-iii-accord.com, www.minefe.gouv.fr/christine-lagarde/ministre-economie-industrie-emploi.php) et la et en
réponse à la crise financièr, en février 2010 la commission européenne propose la directive « fonds
propres réglementaires CRD IV (Capital Requirement Directive8) pour plus de solidité financière des
banque et des entreprises d’investissement.
2010 : Janvier, la « règle Paul VOLCKER » USA a limité le capital des
banques dans les activités risquées, (www.whitehouse.gov/the-press-office/remarkspresident-financial-reform)
2010
Décembre 2010 (modification de 2006) AMF publie un guide
d’élaboration des Document de Référence (DDR) (AMF transmet les informations
financières depuis 2009 : http://www.info-financiere.fr/)
2011 : Rapport VICKERS en Grande-Bretagne pour la réforme du secteur
bancaire britannique sur la séparation des activités utiles pour
l’investissement des opérations spéculatives en cantonnant (ring
fencing) les activités de banque de détail dans des structures
juridiques identifiée et interdiction d’exercer des activités de marché ou
de spéculation pour compte propre.
2011
Sur le G20, le problème des marché des changes n’en est pas un et si
l’on veut encadrer le marché des changes qui traite 3000 milliards $
par jour il faut des moyens dont on ne dispose pas pour l’instant et
c’est un marché qui n’est pas purement financier, car influencé par
toutes formes de commerce international…
2011
Bâle III inadapté, aussi recherche-t-on de nouvelles règles
prudentielles. Notons que les individus sont moins enclin à accepter
les normes d’avant la crise On voit également le mécontentement
grandir avec le printemps arabe, le cri de ralliement des indignés (initié
par un nonagénaire facétieux)…
8
http://ec.europa.eu/internal_market/bank/regcapital/new_proposals_fr.htm
29
Ethic – 2012-2013
2011
N. Ricci-Xella
Novembre 2011, G20 à Cannes avec l’annonce d’un referendum sur la
dette grecque, comme les islandais en mars 2010, fait chuter les
bourses de près de 3 %
Avec la réforme du Système Monétaire International (SMI), régulation
financière, réduire la volatilité du prix des matières 1ères, emploi, lutte
contre la corruption adopté à Séoul, le développement au sommet de
Séoul novembre 2010. Parallèlement à Nice le G20-YES (Young
Entrepreneur Summit
se proposera de transmettre des
recommandations au G20).
2012
2012
2012
2013
9
Août le gouvernement annonce de déposer un projet de loi relatif à
l’encadrement des écarts de rémunération au sein des entreprises
publiques et privées9 ; et à la modernisation de la gouvernance des
entreprises. (Participation des salariés aux CA et aux comités de
rémunération des grandes entreprises, et de notation sociale des
entreprises proposé le 23/01/2012).
Septembre, Grande-Bretagne avec réforme du secteur bancaire sur
une réduction du levier bancaire avec espoir de légiférer d’ici 2015 et
finalisation en mai 2019
Novembre, Projet de loi préparé par Bercy où les banques françaises
auront jusqu’à juillet 2015 pour transférer dans une filiale des activités
de marché jugées dangereuses (transposition règle Vocker USA ?).
le 21 mars 2013, La chambre haute du Parlement Suisse doit voter
pour l’initiative dite « 1 :2- pour des salaires équitables » où le plus
haut salaire ne doit pas dépasser 12 fois le plus bas salaire (texte déjà
examiné par le Conseil fédéral, le Conseil national.
http://www.senat.fr/leg/ppl11-543.html
30
Ethic – 2012-2013
2013
N. Ricci-Xella
Durcissement du projet du gouvernement britannique suite au rapport
de décembre 2012 de la commission parlementaire sur les « normes
bancaires » après la manipulation du Libor et du précédent projet de la
commission Vickers sur « l’électrification » de la barrière séparant la
banque de détail de la banque d’investissement.
31
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Comme le respect de la loi ne suffit plus pour satisfaire les actionnaires
ou l’opinion publique, il faut :
-
-
Respecter les normes comptables
Régler le problème des rémunérations1) (stock-option…) avec un débat
par rapport à la manière dont l’argent est gagné (problématique des fonds
propres avec Bâle III indirectement).
Moraliser la finance !!2 car il y a une crise de confiance et la finance doit
revenir sur ce pour quoi elle existe car
 ce n’est pas la réglementation qui peut le faire. UGEUX dit que la
réglementation « ne peut pas vous dire ce que vous devez faire mais elle
vous dit ce que vous ne pouvez pas faire » !!
1
2
ALBOUY M., BONNET C., « Être éthique avec ses actionnaires : calcul ou acte gratuit ?», Entreprise éthique, N° 20, avril
2004, pp. 135-145.
UGEUX G., La trahison de la finance, collection Economie, Odile Jacob, septembre 2010,255 p. (ancien N° 2 du NYSE et
PDG de Global Advisors).
32
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Annexe 6 :Les organismes qui notent l’éthique
(acteurs éthique)
Les principaux acteurs dans la sélection des fonds éthiques :
1- L’agence de notation sociale ou agence de notation extra-financière
2- L’analyste ISR des sociétés de gestion financière
3- Le gestionnaire financier.
RAPPEL SUR LES AGENCES DE NOTATIONS FINANCIERES :
Agences de notation financière :
- Créé au début du 20ème siècle aux USA.
- Rapidement structurées en oligopole : Standard & Poor’s, Moody’s et
Fitch
- Développent leur propre déontologie
- Souvent controversées car pas de contrepouvoir et erreurs d’appréciation
non sanctionnées
- Accusée de non professionnalisme et au cœur de conflits d‘intérêt
=> Michel BARNIER concède que l’une des faiblesses du système financier
est qu’il accorde trop de place aux notations
Ne faudrait-il pas des agences :
 Notant objectivement avec règles transparentes, sans conflit d’intérêt ?
 ↓ référence aux notes dans les règles prudentielles en Europe comme aux
USA en juillet 2011, voire créer une agence européenne
 ↓ dépendance aux notations pour favoriser l’évaluation par chaque
investisseur sinon on aura pour conséquence une moindre culture du
risque et un effet de chaîne. Comme le note Angela MERLEL il faut les
prendre pour ce qu’elles sont.
33
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
LES AGENCES DE NOTATION EXTRA-FINANCIERE :
(sociale environnementale réputation, de gouvernance)
Ces agences extra-financières ont joué et jouent encore un rôle central dans
le développement de l’ISR puisqu’ils se positionnent en intermédiaire entre les
investisseurs qui achètent leurs notations et les entreprises qui évaluent.
Ces agences extra-financières :
- Notent sur la base de documents publics et de questionnaires.
- Evaluent et attribuent une note contre rémunération aux gestionnaires
d’actifs de la catégorie Investissement Socialement Responsable (ISR)
- Développent une méthodologie fonction de sa sensibilité particulière…
Mais :
- Méthodes non stabilisées
- Pas de garantie de la qualité de l’analyse extra-financière et donc de
l’exigence de responsabilité du fond.
- Agences se sont autoproclamées évaluateur de la responsabilité des
entreprises cotées (VIGEO, SAM, EIRIS).
34
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Liste des agences
FRANCE

VIGEO www.vigeo.com reprend d’ARESE, 1ère agence d’analyse ISR
créée en 1997 en France. leader européen de la notation extra-financière.
Partenariats avec STOCK et Finergie en Belgique, OWW de KualaLumpur et Singapour, Novaster en Espagne, AVANZI en Italie
www.avanzi-sri.org. (fusion avec Ethibel en juin 2005)
Le libellé des indices est :
o
ESI (Ethibel Sustainability Index créé en juin 2001)
o
ASPI Eurozone (Advanced Sustainability Performance Index créé en
juin 2001) www.vigeo.com/csr-rating-agency
BMJ ratings www.bmjratings.com a racheté CoreRating fait partie du
réseau ORÉE www.oree.org
ETHIFINANCE www.ethifinance.com dans l'évaluation de la responsabilité
sociale des entreprises (RSE). PME cotées ou non.
ECOVADIS (http://www.ecovadis.com ) SAS d’évaluation RSE
CHAMPLAIN Research : Agence de notation extra-financière sur Paris





35
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ALLEMAGNE :

OEKOM RESEARCH www.oekom-research.com pour noter le secteur de
l’investissement durable (Allemagne)

IMUG (http://www.imug.de/) institut fondée en 1992 de l’université de
Leibniz Hanovre
AUSTRALIE :

SiRi GROUP (SustaInable Research International) www.sirigroupinc.com
réseau international d’agences de notation sociétale en Europe, Amérique
et Asie.

CAER (Corporate Analysis Enhanced Responsability) www.caer.org.au
BELGIQUE :

FORUM ETHIBEL www.ethibel.org offre un label de qualité et propose des
indices Ethibel Sustainability Index
ESPAGNE :
 EcoDes Fundacion Ecologia y Desarrollo (http://www.ecodes.org/).

ETATS-UNIS :

MSCI www.mscibarra.com achète RiskMetrics qui possédait INNOVEST
Strategic Value Advisors spécialisée dans la notation des performances
environnementale, sociale et de gouvernance.

RiskMetrics américain vient de s’emparer en 2010 d’INNOVEST et de
KLD Research & Analytics Inc deux agences extra-financières pionnières
36
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
JAPON

THE GOOD BANKERS CO., Ltd (http://www.goodbankers.co.jp)
KOREE :

ECO-Frontier co créé en 2010 agence de notation et d’analyse
(http://www.ecofrontier.com/eng/ )
MEXIQUE :

ECOVALORES (http://ecovalores.com/) partenaire mexicain d’EIRIS (5 personnes).
NORVEGE :

DNV (Det Norske Veritas) www.dnv.fr racheté en octobre 2009 l’anglais
Core Ratings
PAYS-BAS :

SUSTAINALYTICS www.dsresearch.nl né de la fusion Dutch Sustainability
Research une agence hollandaise avec JANTZI research une agence
canadienne.
ROYAUME-UNI :

EIRIS (Ethical Investment Research Service) www.eiris.org créée il y a 25
ans bureau de recherche éthique (FTSE4Good indice ISR créé en juillet
2001)
37
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
http://www.ftse.com/Indices/FTSE4Good_Index_Series/index.jsp
38
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
SUEDE :

GES Investment www.ges-invest.com agence de notation suédoise.

ETHIX SRI ADVISORS (http://www.ethix.se/)
SUISSE :

COVALENCE www.covalence.ch gère EthicalQuote avec système de
notation en matière de développement durable.

INRATE agence de notation durable indépendante (http://www.inrate.com)

SAM (Sustainable Asset Management) Suisse et propose l’indice DJSI
(Dow Jones Sustainability Index créé en septembre 1999 et DJSI STOXX
créé en octobre 2001) www.sustainability-index.com
AUTRES :

SIRIS www.siris.com, , Greeneye (Israel) www.greeneye.co.il, KOCSR
(Korea CSR Research Services) (Korea) www.kocsr.com, Economistas sin
Fronteras (Spain) www.ecosfron.org
- Regroupement d’entreprises dans le Word Business Council for
Sustainable Development (WBCSD) www.wbcsd.org
- AFNOR (Association Française de NORmalisation ) www.afnor.org
- Ethical Screening www.ethicalscreening.co.uk dépistage et l’évaluation
éthique de la firme
39
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
AUTRES AGENCE DE NOTATION :
( sociale environnementale réputation, de gouvernance)
DEMINOR Ratings www.deminor.com conseils sur la bonne gouvernance

Korn-Ferry-International (KFI) www.kornferry.com propose une note sur
la gouvernance à base de questionnaires.

KPMG www.kpmg.fr propose des enquêtes par questionnaire pour évaluer
la gouvernance.





10
11
Ernst & Young (E&Y) http://www.ey.com édite un panorama10 des
pratiques de gouvernance des sociétés cotées françaises.
CFIE www.cfie.net/cfie/presentation-cfie.html Centre Français sur les
Entreprises pour les activités d’analyse des pratiques sociales et
environnementales des sociétés
PROXINVEST www.proxinvest.com une société de conseil indépendante
spécialisée dans la politique de vote des actionnaires créée en 1995 et elle
propose des enquêtes par questionnaire.
SFAF www.sfaf.com Société Française des Analystes Financiers est une
association a rédigé un guide 2012 de la « Gouvernance des sociétés
cotées à l’usage des investisseurs » avec iFA et Paris IDF capitale
économique,CSOEC et CNCC suite au questionnaire et forum décembre
201111).
http://www.ey.com/FR/fr/Newsroom/News-releases/Communique-de-presse---Edition-2012-du-Panorama-des-pratiques-de-gouvernance-dessocietes-cotees-francaises
http://www.sfaf.com/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=87&Itemid=191
40
Ethic – 2012-2013



12
N. Ricci-Xella
TRUCOST www.trucost.com aide les organisations à mesurer et à gérer
les impacts environnementaux liés à leurs activités propres sur
l’environnement.
AMA (American Management Association) www.amanet.org qui mène des
enquêtes sur « Pourquoi les entreprises devraient adopter un
comportement éthique ?
L’ORSE-ADEME www.ademe.fr a publié un guide12, avec l'ORSE et EPE
(Entreprises pour l'environnement), qui permet de mieux connaître les
agences de notation et les méthodes qu'elles pratiquent.
ADEME-ORSE, Guide des organismes d'analyse sociétale, Novembre 2001, ADEME Éditions, 2001, réf. 4165.
41
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
TABLEAU DE CLASSEMENT 2012 ORSE:
http://www.orse.org/guide_agences_de_notation-52-246.html
42
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
TABLEAU DE CLASSEMENT 2006 :
En 2006, ORSE-ADEME13 proposent un tableau de classement de l’évaluation offerte
par les agences d’évaluation de la RSC.
Notation
Notation déclarative
sollicitée
- BMJ
- Centre Info
Ratings - E-Capital Partners
- Eiris14
- Ethibel
- Inrate AG
- Scoris
- Siri Company
Agences
européenne
s
Agences
américaine
s
- KLD research
- Calvert15
- Domini Social
Investments16
- Trillium17
Notation déclarative Elle a un indice de la
et sollicitée
responsabilité sociale
- AIS
- Avanzi
- Avanzi
- GES Investment
- CFIE
Services
- Covalence
- SAM Group
- Deminor Rating
- Oekom Research
-Dutch Sustainability - Vigeo
Research BV
- E-Capital Partners
- Ethical Screening
- Eiris6
- GES Investment
- Ethibel
Services
- Siri Company
- IMUG
- Oekom Research
- SAM Group
- SERM
- Trucost
- Vigeo
- EthiFinance
- Innovest18
- Calvert
- Domini Social
Investments
- KLD research
- Innovest
http://www.aderse.org/docatelecharger/congres_aderse_2008/actes/Articles/Session%202.6/Analyse%20critique%20des%20agences%20de%20nota
tion%20extra-financiere.pdf
13
14
15
16
17
18
http://www.aderse.org/docatelecharger/congres_aderse_2008/actes/Articles/Session%202.6/Analyse%20critique%20des%20agences%20de%20no
tation%20extra-financiere.pdf
Eiris est une agence d’évaluation de la RSC européenne dont le siège se trouve à Boston.
Les rapports de la notation sollicitée que fait CALVERT sont à usage interne de l’agence de notation, et ils ne sont pas à vendre.
Les rapports de la notation sollicitée que fait DOMINI SOCIAL INVESTMENT sont à usage interne de l’agence de notation, et ils ne sont pas à vendre.
Les rapports de la notation sollicitée que fait TRILLIUM sont à usage interne de l’agence de notation, et ils ne sont pas à vendre.
INNOVEST est une agence d’évaluation de la RSC américaine dont le siège se trouve à Paris et à Londres.
43
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
ORGANISMES DE RECHERCHE ET DE NOTATION – Indice de notation:
Organismes de recherche et de notation sociale et environnementale coopèrent à la
production d’indices boursiers (de réputation, de gouvernance)
Organisme
Organisme
Nom de l’indice
financier
Calvert, (canada, Calvert Social Index (2000)
Calvert
USA)
EIRiS (anglais),
FTSE4Good (2001 avec 305 valeurs)
FTSE
(FTSE4Good Global 2001, FTSE4Good US 2001,
FTSE4Good Europe 2001, FTSE4Good UK 2001,
FTSE4Good US-100 en 2001, FTSE4Good Europe-50en
2001, FTSE4Good UK-50 en 2001, FTSE4Good Japan
2004 FTSE4Good Environmental Leaders Europe 40 en
2007, FTSE4Good Australia 2008 FTSE4Good Ibex
2008, FTSE KLD Global Climate 100 index 2008, FTSE
Environmental Technology Index Series 2008, FTSE
Environmental Opportunities Index Series en 2008
FTSE4Good Global Index 2001
Forum
Ethibel Ethibel Sustainability Index (ESI) en2002 avec 200 S&P
(Belge)
valeurs:
ESI Global, ESI America, ESI Europe et ESI Asia Pacific DJ Stoxx1800
Sur le développement durable (Ethibel Pioneer Index en
2002, Ethibel Excellence Index)
Révision en mars et septembre
GES-Investment
SIX/GES Ethical Index.
New agency
(Suéde)
OMX GES Sustainability Nordic Index 2008, OMX GES direct
Ethical Nordic Index 2008, OMX GES Ethical Denmark
Index 2008, MX GES Ethical Finland Index 2008, OMX
GES Ethical Norway Index 2008, OMX GES Ethical
Sweden Index 2008, OMX GES OMXS30 Ethical Index
2008, OMX GES Sustainability Sweden Ethical Index
2008, OMX GES Sustainability Sweden Index 2008
IMUG (allemand)
NaturAktienIndex,(1997)
Securvita
JRA (Canada)
Jantzi Social Index (2000)
DJ
Kempen
Capital Kempen SNS Smaller Europe SRI Index (2003 pour les
Management
et smallcaps)
44
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
SNSAsset
Management.
KLD
(canada, Domini 400 Social Index (1990)
USA)
KLD Catholic Values 400 (1998)
KLD Broad Market Social Index (2001)
KLD Large Cap Social Index, (2001)
KLD NASDAQ Social Index (2002)
KLD Select Social Index (2004)
Morningstar19
SAM
Sustainability
Research
&Intelligence.
Vigeo (français)
NYSE-Euronext lance l’indice “Low Carbon 100 Europe »
(en 2008 sur 300 valeurs)
EltExa Responsible Fund Index (en 2008sur 16 fonds
action sur développement durable)
Morningstar-SociallyResponsible Investment Index (pour Morningstar
le Japon)
DJSI (Dow Jones Sustainability Index en 1999 avec 300 DJ - Stoxx
valeurs)
Dow Jone STOXX Sustainability (révision annuelle en
septembre)
Johannesburg Stock Exchange SRI Index (Afrique du
Sud en 2004)
Advance Sustainable Performance Indice (ASPI en Stoxx
(2001-)
Ethibel Sustainability Index (ESI en 2001)
Sur le développement durable (ASPI Eurozone en 2006
révision trimestielle)
ALtedia Invesment
Consulint et Exane
Derivatives
AltExa Responsible Fund (Indice
de 16 fonds de fonds sur
l’investissement responsable et
durable=
Corporate
Monitor20
Sustainability Dividend Index (SDI Australie en 1996)
19
Domini
indexes.morningstar.com
45
S&P-ASX200
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Westpac
Investment
Management
&Monash university
Johannesburg
Stock Exchange
Korée
USA
Israël
Inde
Chine
Espagne
Allemagne
Autriche
Westpac-Monash Eco Index (Australie en 1999)
Fin 2002
JSE Socially Responsible Investment (SRI) Index 2004
Korean SRI Index (in development) 2009
NASDAQ Clean Edge US Index 2006, NASDAQ OMX
Clean Edge Global Wind Energy Index 2008, Wilder
NASDAQ OMX Global Energy Efficient Transport Index
2008
NYSE Arca Cleantech Index 1999, NYSE Arca
Environmental Services Index 2003, NYSE Arca
WilderHill Clean Energy Index 2004, NYSE Arca
WilderHill Progressive Energy Index 2006, Euronext FAS
IAS Index 2006, Low Carbon 100 Europe Index 2008
Maala SRI (Socially Responsible Investing) Index 2005
S&P ESG India Index 2008
Shangai Stock Exchange’s Social Responsibility Index
(Chine en 2009)
FTSE4Good IBEX Index 2008
DAXglobal® Alternative Energy Index 2006; DAXglobal®
Sarasin Sustainability Germany Index 2007, DAXglobal®
Sarasin Sustainability Switzerland Index 2007
VÖNIX Sustainability Index 2008, CEE Responsible
Investment Universe Index 2009 (CEERIUS®)
ESG Index Index in development with S&P 2010
SRI-KEHATI Index 2009
for Business Sustainability Index (ISE en 2005)
Egypte
Indonésie
Center
Sustainability
Studies at the
Getúlio
Vargas
Foundation
(FGVEAES)
(Brésil)
S&P
S&P
FTSE
DAX
S&P
Bovespa
Source modifiée : ORSE/ADEME, Guide des organismes d’analyse sociale et environnementale, Décembre 2007 ;
20
www.corporatemonitor.com
46
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
www.world-exchanges.org
47
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
48
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
6 Tendances dans l’évolution de la notation sociale et environnementale en
octobre 2012 par l’ORSE1
1- Consolidation de l’analyse et de la notation : consolidation et
regroupement des sociétés qui ont permis une stabilité
2- les petites structures se spécialisent sur des thématiques de la RSE :
3- La diversification de la clientèle ainsi que celles des produits et services se
poursuit
4- pluralité des approches et des méthodologies perdurent avec des
approches sur-mesure et plurielles.
5- Les prestataires de services financiers continuent leur percée sur le
marché de l’analyse sociétale.
6- Le marché de l’analyse se professionnalise
1
http://www.orse.org/force_document.php?fichier=document_925.pdf&fichier_old=synth%C3%A8se_4_pages.pdf
49
Ethic – 2012-2013
Annexe 7
N. Ricci-Xella
Les banques qui vendent des produits
éthiques
Les produits éthiques deviennent de plus en plus populaires
Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunnus pour la Grameen Bank
Les banque en France (2012 : www.finansol.org) :
- Caisse Nationale des Caisses d’Epargne
- Crédit Coopératif
- Crédit Municipal de Nantes
- Crédit Mutuel
- La Nef
- Caisse Solidaire Nord-Pas de Calais
- ECIDEC
- Banque Populaire d’Alsace, des Alpes, Loire & Lyonnais…
http://finansol.org/UPLOAD/media/file/21_Barometre_professionnel_de_la_finance_solidaire_2012_-_web.pdf
50
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Les 3 domaines de la finance avec l’éthique car on dépasse le seul
critère de rentabilité financière en prenant en compte la dimension extrafinancière et l’inscrire dans une logique collective :
1 L’ISR
2 La finance solidaire
3 Le micro-crédit
1
L’ISR (relation entre Finance et critères d’ordre environnemental,
social et politique)
ISR21= Fonds investissement socialement responsable : 175 fonds gérés par
48 sociétés de gestion.
Au 31/12/2007 = encours des fonds ISR = 22,1 milliards d’euros et en 2006 17
milliards. En 2006 on a 1% des encours qui sont des encours ISR et aux USA
sur la même période ils représentaient 12 %
Il existe plusieurs fonds22 ISR ou éthiques :
- Fonds d’exclusion :
- Fonds socialement responsables ou de développement durable,
retiennent comme critères d’analyse :
o ressources humaines,
o droits humains
o environnement
o gouvernance d’entreprise*l’engagement sociétés de la firme
o relations clients-fournisseurs.
- Fonds thématiques en 7+2 catégories 23:
o fonds forestiers
o fonds énergies renouvelables
21
22
23
Cf. p.81 en 2011 PERROT
Cf ; p 94 en 2011, LASIDA E., LECOURT V., RENOUARD C., in PERROT
BLANC D., Option Finance N° 1006, du 01/12/2008.
51
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
fonds eux
fonds secteurs environnementaux
fonds changements climatiques
fonds développement durable
fonds environnementaux multi-approches
Dominique BLANC24 ajoute les fonds axés sur la santé et sur la
consommation durable. Il note que les fonds thématiques concentrés
sur l’énergie verte ont tendance à surperformer en période de
croissance, mais souffre en temps de crise quand le crédit s’assèche.
Encours en 2009 de 50,7 milliards d’euros, soit une hausse de 70 %
selon l’enquête de l’institut e recherche et 69 fonds ISR ont excluent
certains business jugés immoraux
 Le fond « Éthique et partage » reverse une partie des frais et l’intégralité
des dividendes au Comité Catholique contre la Faim et pour le
Développement (CCFD) (mais baisse en 2009 de 3,11 % avec une
surperformance para rapport au MSCI Europe qui lui a chuté de 9,4 %
o
o
o
o
o

Vice funds versus ISR ?
Expansion25 2010 sur la performance des Vice funds (investissements du
péché sur le tabac, l’alcool, les casinos et l’armement) aux USA et des fonds
ISR (socialement responsables) rapportent-ils autant ?
- En France il n’en existe pas à ma connaissance.
- en temps de récession les résultats du « Vice Fund » a progressé de 4,2%
alors que le S&P 500 a chuté de 3,5 %.
- En France si l’on regarde les cours des valeurs de l’armement et des
boissons alcoolisés pendant que le CAC diminuait de 9 % l’action Pernod
24
25
BLANC D., XXX, l’Expansion du 03/09/:2010
L’Expansion du 03/09/2010. Voir aussi http://blog.jepargne-utile.com/finance/le-vice-et-la-vertu-rapportent-ils-autant-1944
52
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Ricard est en hausse de 4 % et celui de Dassault aviation de 14 % mais
Dreamnex (spécialiste du charme sur Internet a chuté de 21 %) !
En observant au 01/11/2011 les résultats ci-dessous, les résultats
annoncés ne sont pas probants ?
53
Ethic – 2012-2013
2
N. Ricci-Xella
LA FINANCE SOLIDAIRE (RELATION ENTRE UTILITÉ PRIVÉE ET UTILITÉ SOCIALE)
Liste des placements en 2010
(http://www.finansol.org/pages/annuaire/index.php?typeID=3)
2012 : http://finansol.org/UPLOAD/media/file/21_Barometre_professionnel_de_la_finance_solidaire_2012_-_web.pdf
54
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
L’épargne salariale solidaire devient la principale ressource de l’épargne
solidaire avec une croissance exceptionnelle en 2007 de 25 à 50 % (voir le
baromètre FINANSOL-LA CROIX-IPSOS) et en contrepartie l’actionnaire
solidaire bénéficie d’avantages fiscaux, car son épargne est relativement
risquée
Les principales activités solidaires financées :
- Social et logement (43 %) avec Habitat et Humanisme comme principal
financeur (personne n’ayant pas accès aux HLM)
- Emploi (39 %) avec France Active et l’ADIE pour le développement
d’entreprises d’insertion ou à vocation solidaire ;
- Environnement (10 %) avec la NEF est dynamique dans les emplois crée
dans le secteur de l’environnement
- Solidarité internationale (8%) avec le CCFD, à travers la SIDI, pour le
financement de microcrédit dans les projets du Sud.
en 1983 on a eu 155 000 emplois, 9000 familles relogées, des millions de
microcrédits om les créateurs d’entreprise ont un taux de pérennité de 77%1
dans 5 ans au lieu de 46 % en France au bout de 4 ans
1
.
Alternatives Economiques, N° 242 bis, décembre 2005.
55
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Principaux acteurs de la finance solidaire :
-
-
Etablissement financiers collectant l’épargne solidaire
o Banques populaires/Interépargne grâce à l’essor de l’épargne
salariale ;
o Caisses d’épargne pour l’investissement solidaire.
o Crédit Coopératif pour le placement partage
o CARAC, Crédit municipal de Nantes, Crédit mutuel, Natixis asset
management, Macif gestion…
Financeurs solidaires : organismes finançant les activités à utilité sociale,
non cotées en bourse, qui reçoivent les ressources par le placement direct
des épargnants
Sociétés de gestion : intermédiaire entre épargnants et collecteurs
d’épargne comme Natixis asset management
Fédération des organisations de finance solidaire : association
Finansol créé en 1995 avec la création d’un label en 1997 pour distinguer
les placements de l’épargne solidaire
Selon Novethic 2008 on a au 31/12/2007 les fonds ISR sont nombreux :
- 175 fonds ISR gérés par 48 sociétés de gestion (augmentation de 27,7 %
en un an)
- Encours = 22,1 milliards d’euros (contre 17 en 2006)
- 1% des encours sont des ISR (12 % aux USA)
56
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
http://www.finansol.org/UPLOAD/rubrique/pages/94/94_rubrique.php
57
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Document en date du 01/11/2011
58
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
En 2011
Nom
Quels secteurs
Où
Quel type de
d'activités
souscrire ? placement ?
financés ?
Actions dans le capital
Autonomie & Solidarité.
d'Autonomie et Solidarité
Actions dans le capital
Entreprendre pour
d'Entreprendre pour
Humaniser la Dépendance
Humaniser la Dépendance
(EHD).
(EHD)
Actions dans le capital
ESIS.
d'ESIS
Actions dans le capital
Habitats Solidaires.
d'Habitats Solidaires
Actions dans le capital
Initiatives pour une
d'Initiatives pour une
Economie Solidaire (IéS).
Economie Solidaire (IES)
Actions dans le capital de
Femu Quì.
Femu Qui
Actions dans le capital de
FinanCités.
FinanCités
Actions dans le capital de
Garrigue.
Garrigue
Détails
Actions dans le capital de
Herrikoa.
Herrikoa
Actions dans le capital de la Caisse Solidaire Nord-Pas
Caisse Solidaire du Nordde Calais.
Pas de Calais
http://www.finansol.org/pages/annuaire/index.php?typeID=3
Détails
Détails
Détails
Détails
Détails
Détails
Détails
Détails
Détails
59
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Nom en 2010
Où souscrire ?
Actions dans le capital d'Autonomie et Solidarité
Actions dans le capital d'Entreprendre pour Humaniser la Dépendance
(EHD)
Actions dans le capital d'ESIS
Actions dans le capital d'Habitats Solidaires
Actions dans le capital d'Initiatives pour une Économie Solidaire (IES)
Actions dans le capital de Femu Qui
Actions dans le capital de FinanCités
Actions dans le capital de Garrigue
Actions dans le capital de la Caisse Solidaire du Nord-Pas de Calais
Actions dans le capital de la Foncière Habitat et Humanisme
Actions dans le capital de la Foncière Terre de Liens
Actions dans le capital de La Nef
….
Autonomie et Solidarité.
Entreprendre pour Humaniser la Dépendance (EHD).
Esis.
Habitats Solidaires.
Initiatives pour une Économie Solidaire (IéS).
Femu Qui.
FinanCités.
Garrigue. (Capital risque solidaire)
Caisse Solidaire Nord-Pas de Calais.
Habitat et Humanisme. (Logement social)
Terre de Liens.
Société financière de la NEF (société financière coopérative)
60
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Source : http://www.medef.com/nc/medef-tv/actualites/detail/article/reforme-financiere-americaine-vs-reforme-financiere-europeenne.html
61
Ethic – 2012-2013
2
N. Ricci-Xella
LE MICRO-CRÉDIT (RAPPORT ENTRE FINANCE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ)
Prix Nobel de la paix, en 2006 Mohammed YUNNUS crée en 1976 la
Grameen Bank pour le micro-crédit qui 3 ans plus tard a reçu le soutien de la
Banque centrale du Bangladesh. C’est un crédit prêté aux pauvres ; Un petit
groupe de paysan s’associent pour recevoir et rembourser un prêt en
moyenne de 70 € au taux de 16 % l’an. En 20051 près de 57000 villages en
bénéficient avec un taux d’intérêt réel de 20 % et un taux de recouvrement de
98% = instrument ambivalent avec la dépendance des personnes, aucun rôle
d’émancipation des femmes, croire que c’est la solution)…
 C’est un instrument utile mais insuffisant pour promouvoir le
développement2 ;
1
2
Dans l’ouvrage de PERROT, GASPERI, L’envers du crédit au Bangladesh, août-décembre 2005 (étude réalisée pour
l’ambassade de France au Bangladesh.
SERVET J.-M., Banquiers aux pieds nus, la micro-finance, Odile Jacob, Paris, 2006.
62
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
(http://blog.crottaz-finance.ch/?tag=microcredit)
63
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
En 2012, les entreprises les plus éthiques selon ETHISPHERE26
26
http://www.ethisphere.com/wme/
64
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
On assiste à un développement accru de normes comportementales
dans les métiers, plus particulièrement dans la finance, et la
reconnaissance du risque au sein même des structures productive est
une réalité.
La finance1 n’est-elle pas le commerce des promesses
chiffrées par l’instrument monétaire ?
Cette préoccupation du risque est d’autant plus prégnante que les
populations surtout précaires (Annexe 8) sont touchés, plus
particulièrement par les crises et les scandales financiers (Annexe 9).
 Ces indications historiques (sur les scandales) font qu’il y a de
fortes attentes de la part de l’opinion publique et pour éviter la
récurrence de ces « affaires » il est nécessaire que l’individu, le
législateur, l’Etat tentent de prendre toutes les mesures nécessaires
pour pallier les conséquences.
 plus de réponse dans la dimension structurelle propre des marchés
mais dans la dimension comportementale des personnes agissant
sur les marchés.
 Ne faut-il pas passer de la forme au fond ? Ce n’est plus tant les
structures qu’il faut remettre à plat mais plutôt les modalités
d’exercice des contrôles !!).
1
Cf. PERROT p.137
65
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Dans ce contexte, le déontologue doit assainir les relations de
marché, homogénéiser a minima des pratiques et instaurer par le
dialogue un code qui régulera en élaborant des règles de conduite
fondées sur des valeurs économiques et morales partagées par ses
partenaires internes et externes.
Les facteurs internes qui influencent les comportements éthiques
individuels dans l’entreprise sont évidemment les codes. Or certains
facteurs peuvent ne pas être moraux :
66
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2.2. Les codes (action)
Les règles issues de la déontologie financière ne doivent pas :
- être perçues comme des contraintes inutiles,
- mais plutôt comme des règles permettant le contrôle et le respect du champ
d’application de la finance.
Différence entre code de déontologie (implique un contrat social) et éthique
professionnelle (implique une critique sociale).
:
2.2.1. Rappel historique et définition des codes
A Rappel historique des codes :
- 1913 avec les pays anglo-saxons et la société américaine PENEY
Company avait un code de bonne conduite.
- Années 60 développement des codes avec la crainte en France que
trop de codification nuise à la créativité des individus et freine les
firmes par un excès de précaution.
B Définition d’un code
Pour l’OCDE, «le code de conduite est un engagement souscrit
volontairement par les entreprises, associations ou autres entités qui
fixent des normes et des principes pour la conduite des activités des
entreprises sur le marché».
67
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2.2.2. Mise en place un code, contenu, comparaison contenu
A
Pourquoi mettre en place un code : Une nécessité ?
Evolution
- Dans le passé codes réalisés en réaction à des accidents, des
scandales
- aujourd’hui certaines décisions viennent des entreprises.
Les règles de conduite institutionnalisent l’éthique et demandent
quelques principes propres :
- au développement d’une culture d’entreprise,
- à la prise en compte de tous les niveaux et objectifs de l’entreprise,
- à l’intégration des valeurs éthiques au sein des politiques grâce à
l’axiologie
3 principes formalisent l’éthique dans un code:
-1er principe : Intégrer les valeurs éthiques au sein des politiques de la
firme
- 2ème principe : culture d’entreprise qui consiste à créer une identité
grâce à un « ensemble de valeurs, de croyances, de symboles, de pratiques
qui définissent la manière dont une entreprise réalise ses activités » (courant
-3ème
de Ganagobie).
principe : prise en en compte de tous les niveaux et objectifs de
l’entreprise, nécessité équipe compétente
68
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Conséquences formalisation => conflit entre l’éthique de l’individu
et celle de l’entreprise, du fait du pluralisme des valeurs =>. perte
performance
Equation Michel LENET :Ethique = Performance + Déontologie
(D’autres préfèrent parler de « performativité »).
69
Ethic – 2012-2013
B
N. Ricci-Xella
Que contiennent ces codes ?
Les codes :
- Sont écrits et publics sans que la législation ou la réglementation ne
les oblige
- Sont signés par le PDG avec la volonté d’édicter des principes de
comportement destinés à répondre aux attentes des parties
prenantes
- Guident le personnel face à certains choix difficiles ou des points
litigieux comme :
- Conflits d’intérêts, Cadeaux
- Délits d’initiés, Pots-de-vin, Vol
- corruption (relève du droit pénal, elle n'est pas une cause mais
un symptôme de dysfonctionnement).
- Ont des valeurs sociales universelles
- Ont des préceptes professionnels génériques
=> Réflexion ontologique1, car l’entreprise cherche à définir ce qu’elle
est (son caractère identitaire) et à se différencier des autres. Elle
donne des outils à ses managers et ses salariés.
Choix d’énoncer de valeurs commode en termes d’affichage
interne et externe si valeurs non bafouées et reposent sur le
dialogue en vue de prendre la bonne décision (dialogue intime
entre soi et sa conscience et dialogue avec les collègues) pour
créer un ciment et avoir une démarche collective.
1
Etude de l'être en tant qu'être.
70
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Ce dialogue doit aussi être entrepris avec les autres stakeholders ;
L’approche des stakeholders est devenue le moteur du
développement théorique et empirique de l’éthique des affaires:
- Actionnaires
- Clients
- Fournisseurs
- Salariés
- Gestionnaires de la firme
- Gouvernements
- Concurrents
- Relation avec la société civile et implication dans la vie locale
- Syndicats
- Associations patronales
- Groupes de pression
- Opinion publique
- Environnement
- Animaux et autres formes de vie
- Générations futures
 Outil pour élargir la vision des gestionnaires pour les aider à
prendre en compte les autres parties prenantes.
 Pour CLARKSON et coll (1994) il y a aussi les parties surveillantes
(stakewatchers) avec les groupes de pression et les parties
encadrantes (stakekeepers) avec les gouvernements.
71
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Aujourd’hui ces codes s’étendent avec une assimilation des principes
de responsabilité des entreprises vis-à-vis de la société
Ces principes de responsabilité consistent à reconnaître :
- Les droits ou protection des biens et des personnes
- Ceux du citoyen en termes de loyauté
- Ceux du salarié en termes de respect social
- Ceux des actionnaires en termes d’équité et de transparence
- Ceux des autres parties prenantes
- Respect de l’environnement
- Libertés individuelles et politiques
=> Ces principes liés aux actionnaires, aux salariés traduisent un bon
gouvernement d’entreprise, et si l’on intègre l’aspect sociétal
(social et environnemental) on a la RSE.
=> Le foisonnement de procédures édictées par les pouvoirs publics
nationaux, supranationaux conduit les chartes à évoluer
72
Ethic – 2012-2013
C
N. Ricci-Xella
Une comparaison des codes : existant, catégorie, international
Une comparaison des codes existants
- grandes disparités.
- Certains avec un seul aspect du travail
- D’autres avec un éventail d’engagements sur les normes
fondamentales du travail (normes variables)
 sont réalisés dans l’intérêt de l’entreprise (les règles de l’AMF
résultent de l’intérêt général)…
Les 3 catégories de codes
1 Codes internes mis en pratique sans l’intervention de tiers;
2 Codes conçus et rédigés avec la participation de tiers
3 Codes rédigés par des ONG, des fondations ou des organismes
indépendants, du type SA 8000 ou par des coalitions d’ONG qui
décernent des labels (y compris par des organisations syndicales).
73
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Qu’en est-il des Codes dans les entreprises internationales ?
- Entreprises plus exposées à la façon dont les produits sont
fabriqués que commercialisés mais en dictant les relations
homogènes entre partenaires commerciaux or moyens efficaces
d’acculturation.
- Parfois limitées au respect de la législation locale peuvent contenir
des règles plus contraignantes ou faire explicitement référence à
des conventions du BIT ou à d’autres normes internationales.
 Mais cette diversité est parfois source de confusion car vont se
trouver sommés de respecter des normes contradictoires.
 Nécessité d’une meilleure coordination des politiques.
 Ces codes de bonne conduite contiennent des recommandations
qui dépassent le simple constat d’un mécanisme de surveillance
comme contre-pouvoir au dirigeant.
 Depuis plus de 8 ans, on réclame à l’’OCDE l’adoption d’une code
de conduite sur les sociétés transnationales.
74
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
2.2.3 Comment & pourquoi peut-on constituer ces
codes ? (mécanisme)
A
Comment constituer ces codes ? : Les étapes
« Peut-on dire que l’entreprise a une éthique ? »
Non, l’entreprise n’a pas une éthique mais un ensemble de procédures
à respecter pour avoir un comportement socialement responsable
mesuré qui constitue son engagement éthique et l’exercice de sa
responsabilité.
Plusieurs étapes pour constituer un code :
- une démarche collaborative : déterminer des concepts, des valeurs
ou vertus pour faire naître un référentiel éthique « grâce au dialogue
(qui) naît des désaccords raisonnables » (RICOEUR)
- mettre en place des outils qu’on évalue (en gestion ce qui ne
s’évalue pas, n’existe pas)
- contrôler.
 Ce n’est pas parce qu’on est éthique au sein de l’entreprise que
l’entreprise est éthique, il faut une volonté collective donc une
gouvernance éthique.
(On retrouve les questions du déontologue : quelles instances de
décision, quelles règles de décision, quel profil de dirigeants pour
l’entreprise.)
75
Ethic – 2012-2013
B
N. Ricci-Xella
Comment mettre en pratique ces codes
Pour intégrer l’éthique dans l’entreprise on peut s’appuyer sur :
- Appel aux personnes dont c’est le métier (Annexe 1)
- Mise en place des codes (diffusion, information…)
- S’aider des organismes qui travaillent pour l’éthique (Annexe 3)
-
A la question « qu’est-ce que je fais ? » au déontologue.
o textes réglementaires restent inapplicables dans l’immédiateté
des situations rencontrées mais pleinement adaptables aux
contextes spécifiés.
o il doit comprendre quelles sont les attentes de celui qui pose la
question, et sa fonction de déontologue doit intervenir …
=> Comment passer du texte au contexte, des discours aux
dispositifs et des paroles aux actes !!
-
Le déontologue doit :
o Prendre en charge la régulation comportementale des
collaborateurs de l’entreprise,
o Acquiert sa légitimité en institutionnalisant des pratiques
conformes aux multiples règlements
o A un rapport à la notion de confiance (Talk what you walk and
walk what you talk !)
 doit passer du statut de l’énoncé à celui de l’énonciation : passage
des paroles aux actes
 Une compétence éthique n’est pas innée mais elle est le fruit d’un
apprentissage individuel et social.
****************
76
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
C Quel
impact
d’intégrer
Avantage/Inconvénient
l’éthique
-
dans
l’entreprise :
Pour l’entreprise, ces déclarations écrites affirmées :
o Atouts :
 afficher la volonté de suivre des principes éthique
 « médecine préventive » pour anticiper les problèmes tout en
régulant toute une série de perversions
o Arme à double tranchant : la firme s’expose aux lois qui réglementent
les déclarations des entreprises (publicité, concurrence). Les chartes
ainsi protègent juridiquement la firme des agissements illégaux de
leurs employés.
- Pour la société civile, ces codes constituent de fait une privatisation du
droit qui pose d’importants problèmes juridiques.
- Pour le salarié : la contrainte est concrétisée mais il devient plus protégé et
fidélise sa collaboration s’il adhère entièrement au code.
- Pour le client : l’entreprise est plus responsable (sécurité des produits,
qualité, fiabilité, information transparente, primauté intérêts du client …).
- À soi-même car même si l’éthique est en « chacun de nous » cela met un
cadre avec des lignes directrices
 L’engagement éthique doit pouvoir se lire dans chaque action, et les
professionnels d’un même métier partagent ainsi les mêmes règles, quant
à l’éthique des valeurs c’est plus complexe car il exige un dialogue avec
une mise en situation concrète.
 La fragmentation ou multiplication des codes sont un problème et l’on
craint que certain n’affiche cela comme un produit de consommation
 Les codes ne suffisent pas (Enron avait un code) aussi faut-il définir ce
qu’il faut faire en cas d’interrogation et de conflits d’intérêt.
77
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
« Quelles sont les raisons qui poussent et pousseront le reste des
entreprises à adopter les programmes éthiques dans l’avenir1 ? »
- État transfère des responsabilités aux entreprises dont il avait la gestion
auparavant
- Recrudescence des exigences de la société civile
-  diversité au sein des firmes (nécessité de cohésion organisationnelle en
élaborant ensemble un système de valeurs)
- Autonomie responsable des employés avec formation en éthique
- sanctions financières qui a aussi un rôle de prévention
- une bonne gouvernance crée la différence, mais ne préviendra pas
forcément du dévoiement des pratiques, de l’utilisation limite de règle.
 conjonction de ces facteurs et volonté de compétitivité des firmes =>
implantation de programmes éthiques ;
1
http://www.dialethik.com/category/codes-ethiques/bonnes-pratiques
78
Ethic – 2012-2013
2.2.4
A
N. Ricci-Xella
Contrôle – Exigences des codes
Contrôle
« Quel contrôle sur les codes ? »
Le problème des chartes éthique est qu’il est difficile d’évaluer la
réalité des engagements de la société, aussi le contrôle de sa mise en
œuvre a donné naissance à de nouveaux métiers (Annexe métier).
Mais la plupart des instances internationales pointent les entreprises
qui souvent vérifient par elles-mêmes leur code !! et le rapport de ces
entreprises donne une image positive sans soulever les vrais
problèmes.
Il serait vivement souhaitable que des organismes comme les ONG,
des experts indépendants… soient plus souvent sollicités.
L’entreprise devrait avoir des indicateurs de performance qui intègre la
responsabilité.
Encore faut-il que les méthodes mis en œuvre soient fiables,
pertinentes, transparentes pour avoir la possibilité de comparer
l’éthique (responsabilité) des sociétés pour un opérateur extérieur.
Des agences de notation extra-financière offrent une approche globale
mais le choix des valeurs et du poids qu’on attribue à ces dernières
restent encore à améliorer pour aider un décideur extérieur.
79
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Cela rassurerait les parties prenantes car elles seraient également
mieux informées.
De plus, les investisseurs pourraient mieux se mobiliser autour de
sociétés qui correspondent à leur choix de projets, comme des
placements éthiques1.
Les placements éthiques ont une demande de plus en plus accrue
même s’ils restent encore marginaux comparés à l’ensemble des
placements existants. Aussi plus d’exigence est demandée.
1
Investissement éthique date du 19ème siècle avec les quakers et méthodiste américain qui ont une vision de l’économie liée
à la morale religieuse. En 1960 les fonds ayant de bons résultats dans les domaines sociaux et environnementaux avaient
de bons résultats.
Les fonds d’Investissement Socialement Responsable (ISR) né en 2005 sont retenus s’ils ont fait preuve d’engagement dans
le développement durable. Mais ISR utilise une sélection négative (négative screening).
80
Ethic – 2012-2013
B
N. Ricci-Xella
Exigence des parties prenantes Déontologie-Code
L’éthique d’entreprise27 n’offre pas de solution qui rend conscient des
problèmes de la complexité des effets seconds et induits de résolutions
parfois simples.
Par exemple : le travail des enfants révolte mais peut faire partie de la
culture de certains pays alors il faut parfois trouver un compromis entre
le travail des enfants –son éducation- et l’aide à la famille comme la
société Schneider Electric au Brésil.
La transparence28
- Synonyme de morale des affaires.
- Implique une dimension qualitative (lève le voile de la subjectivité
de l’auteur de l’information et laisse voir la totalité de l’information).
- Transparence
financière :
principalement
informations
comptables de la firme
- Transparence non financière : informations relatives à la
responsabilité sociale et environnementale, information utile à
l’investisseur comme la santé des dirigeants…)
 Transparence efficace si les coûts de mise en place sont moindres
que ses avantages, si elle permet de créer de la valeur, d’avoir une
prévision plus précise, diminution de l’asymétrie de l’information…
27
28
CARDOT F., L’éthique d’entreprise, collection Que sais-je ?, Presses Universitaires de France, Paris, mars 2006 127 p. [10]
DUHAMEL J.-Ch., FASTERLING B., REFAIT-ALEXANDRE C., « La transparence : outil de conciliation de la finance et du management
», Revue française de gestion, Vol.8-9, N° 198-199, 2009, pp. 59-75.
81
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Cette exigence d’équité et de transparence nous renvoient à deux
concepts :
- D’une part la gouvernance d’entreprise en adoptant un
comportement en conformité avec les bonnes pratiques de
gouvernance.
- D’autre part la communication financière qui si elle est rapide1 et
équitable renforce l’intégrité du marché (mais si elle est sélective on
induit une perte de confiance des investisseurs dans l’intégrité des
marchés financiers). Une charte sur la communication financière
(corporate disclosure policy) est recommandée.
 Nous réduirons le champ de notre exposé à la gouvernance
d’entreprise.
Cette gouvernance d’entreprise n’implique pas en soi un projet de
société mais un projet du secteur privé.
(On peut reprocher que ce concept d’éthique se noie dans celui de
« gouvernance d’entreprise » qui s’attache aux mécanismes
encadrant la gestion des firmes (prise en compte par les dirigeants
des intérêts des parties prenantes).
1
Cf. art ; 24 de la directive communautaire du 28/01/2011 sur les opérations d’initiés et la manipulation des marchés.
82
Ethic – 2012-2013
C
N. Ricci-Xella
Les instances de surveillance financières & promotion de l’éthique
C1 Les instances de surveillances financières :
- France : Autorité des Marchés Financiers (AMF) est un organisme
public indépendant doté de la personnalité morale et disposant d’une
autonomie financière. Le but est de faire échouer tous les problèmes
provoquant une absence de liquidité ou de solvabilité, aussi elle est
autorisée à bloquer l’ensemble des échanges.
- USA : Securities and Exchange Commission (SEC) : appliquer les
nouvelles lois financières, promouvoir la stabilité des marchés, protéger les
investisseurs des abus de sociétés relatifs aux achats et vente d’actions
ainsi qu’aux informations rendues publiques.
- Europe : la CEE29 en janvier 2011 met en place de 3 nouvelles autorités
européennes de supervision des marchés financiers (ESFS
microprudentiel) et un comité européen du risque systémique (CERS
macroprudentiel) :
o Système Européen de Surveillance Financière (ESFS)
 Autorité Bancaire Européenne30 (ABE-EAB European Banking
Authority) :
 Autorité Européenne des Valeurs Mobilières (European Securities
and Markets Authority = ESMA)31 :
 Autorité Européenne des Assurances et des Pensions
Professionnelles (European Insurance and Occupational Pensions
Authority = EIOPA) :
o Comité Européen du Risque Systémique (CERS)
=> but est de réformer le système européen de surveillance
financière ;
29
30
31
http://ec.europa.eu/internal_market/finances/committees/index_fr.htm#package
http://www.eba.europa.eu/Home.aspx
http://www.esma.europa.eu/
83
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Il en existe d’autres :
* EMIR
(European Market Infrastructures Regulation) transforme32
le 16/08/2012 marché des dérivés OTC (Over-The-Count)
* ESA
(European System of Central Banks)
* ESCB (European System of Central Banks)
* EIOPA33 (Autorité Européenne des Assurances et des Pensions
Professionnelles -European Insurance and Occupational
Pensions Authority).
* ESRB (European System of Central Banks)
* IOSCO (International Organization of Securities Commissions).
…
32
33
http://www.sg-securities-services.com/fileadmin/user_upload/sgss/publications/EMIR_White_Paper/SGSS_White_Paper_EMIR-FrankDodd_bd.pdf
L’Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles (European Insurance and Occupational Pensions Authority = EIOPA) :
C’est un organe consultatif indépendant auprès du Parlement européen et du conseil de l’Union Européenne ; Son but est de soutenir la stabilité du
système financier, la transparence des marchés et des produits financiers ainsi que la protection des preneurs d’assurance, des régimes de pension
et des bénéficiaires.
*
26 :10/2011 : Lettre de la commission européenne sur l’évaluation de l’équivalence du système de surveillance des Suisses, des Bermudes et
des japonais
*
05/10/2011 : Rapport sur les mécanismes de coopération transfrontalière entre les systèmes de garantie d’assurance dans l’UE.
84
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
C2 Promotion de l’éthique : (actions et mécanismes de l’éthique)
Comment mettre en place l’éthique dans les processus de gestion ?
- Programme d’éthique en entreprise
-
Formation en éthique
-
Prise de décision éthique
-
Audit de l’éthique
-
Reconnaissance de l’éthique
-
Mécanisme de dénonciation
-
Mesures disciplinaires…
Conditions préalables :
- La direction reconnaît la pertinence d’insérer l’éthique
- Investissement à la hauteur des ambitions
Acteurs
- Comité d’éthique du CA
- Ombudsman organisationnel
- Cadre responsable de l’éthique
o Mentors éthique (précepteur de Télémaque fils d’Ulysse)
Codification de l’éthique
- Code
- Charte…
o Énoncé des valeurs
85
Ethic – 2012-2013
3
N. Ricci-Xella
La gouvernance d’entreprise
Difficile de décréter la restauration de la confiance, aussi faut-il tenter de
corriger les excès et les abus.
« La gouvernance d’entreprise peut-elle être une réponse ? »
La gouvernance :
- est le « système par lequel les entreprises sont dirigées et contrôlées »
- légitime les pratiques professionnelles
- corporate governance mal traduit en français par « gouvernement ou
gouvernance d’entreprise »
- a été initiée par les anglo-saxons pour devenir une réflexion
L’expression gouvernance sera préférée à gouvernement dans cet exposé car
cela concerne seulement l’organisation de la direction
86
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
3.1. Définition & Histoire de la gouvernance
d’entreprise
3.1.1. Définition de la gouvernance d’entreprise
« Qu’est-ce que la gouvernance ? »
C’est l’ensemble des mécanismes et contrôle qui ont pour effet de délimiter et
d’influencer les décisions des dirigeants.
Bonne gouvernance = volet de « l’éthique des affaires » car les actionnaires
n’ont pas les moyens de contrôler au mieux les dirigeants ou membre du CA
du fait d’une asymétrie de l’information34.
NB : Seule l’optique actionnariale sera développée.
34
Notion introduite dans la pensée économique de K. ARROW (1963) et développée par J. STIGLITZ.
87
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
3.1.2. Histoire
Naissance E-U dans les années 70 et en Europe dans les années 90 car :
- Absence d’autorégulation Des Marchés
- Rôle croissant d’une nouvelle catégorie d’investisseurs institutionnels
- Conflits d’intérêts entre les parties prenantes
 Besoin d’équité manifesté par les actionnaires.
Pour contrer les distorsions, mise en œuvre d’une gouvernance
d’entreprise qui consiste à gérer et équilibrer les pouvoirs entre « ceux qui
savent » et « ceux qui risquent ».
2 Possibilités pour rétablir la confiance (que nous verrons ci-après) :
- Le cadre légal (les pouvoirs publics modifient ou créent des lois)
- Le cadre des recommandations comme les codes.
La gouvernance d’entreprise n’est pas un simple phénomène de mode car
elle pose des questions fondamentales sur le fonctionnement des sociétés
quel que soit le pays.
L’expansion de la gouvernance en France est liée au progrès de la culture
de la transparence et il y a nécessité de prendre en compte la dimension
éthique du fait (scandales financiers ci-après) :
o Médiatisation scandales
o Rémunération mirobolante
o Manque de transparence et d’information délivrée aux actionnaires
o Manque de clarté dans le fonctionnement des CA d’administration
o Soupçons sur l’intégrité et la valeur du travail des vérificateurs
o SOX 2002 aux E-U, en France code de déontologie EC en 2009.
 Répercussion importantes et réputation entachés des professionnels.
Dans la vision actionnariale ceux qui financent ont des droits mais aussi des
devoirs
88
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
3.2. La gouvernance recommandation - lois et
Principes
3.2.1. La gouvernance recommandations et lois
« Quelles sont les recommandation et lois ? »
En France la naissance de la gouvernance d’entreprise avec le rapport
VIÉNOT 1 en 1995 pour contrer les distorsions et le besoin d’équité entre les
actionnaires. Depuis les pays ont pris conscience de la nécessité de définir un
cadre de la bonne gouvernance.
Deux approches, l’une consensuelle (soft law ou codes) et l’autre sur une
base légale.
89
Ethic – 2012-2013
A
N. Ricci-Xella
L’approche consensuelle,
Les pays qui préfèrent une approche consensuelle préfèrent les
recommandations, les codes de bonnes conduites sur le gouvernement
d’entreprise : ANNEXE 5 : Lois et principaux textes
o La Grande-Bretagne est initiatrice avec l’organisation de comités :
 1987, « The Code of Recommended Practice of Non-Executive
Directors »
 1991, « The Role of Duties of Directors »
 1992, Rapport CADBURY, GREENBURY
 1998, HAMPEL report avec le « The Combined code » révisé en 2003
 2001, MYNERS report « Institutional Investment
 2002, HIGG report avec « Outside Directors » et révisé en 2003
 2004, Financial Reporting Council (FRC)
 2008, FRC révisé en mai 2010 “Revisions to the UK Corporate
Governance Code _Formerly the Combined Code”
 2010, FRC avec en juin « UK Corporate Governance Code35 »
 2013 Projet de loi pour octobre par la « High Pay Commission » en cours
d’étude au parlement britannique sur la transparence des
rémunérations
o Pays-Bas
 1997, rapport PETERS avec « Corporate Governance in Nederland 36»
 2003, Euronext Amsterdam « The Dutch Corporate Governance
Code » ou “Code Tabaksblat”
35
36
www.frc.org.uk/corporate/ukcgcode.cfm
www.corporategovernancecommittee.be
90
Ethic – 2012-2013
 2008
N. Ricci-Xella
code « De Nederlandse Corporate Governance Code37 » établi
par le Financial Reporting Council (FRC) avec une révision en septembre
2012. On y indique que les sociétés doivent appliquer les 5 principes
généraux du code (Leadership – Effectiveness – Accountability –
Remuneration – Relations with shareholders ),
o Belgique
 1998, Recommandation de la bourse de Bruxelles et de la commission
bancaire et financière
 2004, CBFA+FEB+Euronext Bruxelles avec le « Code 2004 »
 2009, Code Belge de Gouvernance d’Entreprise38 »
 Vote des actionnaires sur la rémunération des dirigeants (caractère
contraignant).
 2012, Modification le 16/10/2012 de la charte de gouvernance
d’entreprise de la Banque nationale de Belgique car le 1er décembre
le code vise également la gouvernance d’entreprise dans les
institutions financières.

o Canada
 1994, Rapport Dey-Toronto Stock Exchange
 1995, Toronto Stock Exchange avec ses recommandations
 2012 Code de déontologie39 de la chambre de la sécurité financière (sur
la distribution de produits et de services financiers)
37
38
39
www.commissiecorporategovernance.nl
www.corporategovernancecommittee.be/fr/code_2009/designation_legal_du_code_2009/default.aspx
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca
91
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
 40 41
40
41
Rapport 2004 de l’AMF sur le gouvernement
content/uploads/2012/07/Rapport-AMF-2004.pdf
http://www.ecgi.org/codes/code.php?code_id=289
d’entreprise
92
et
le
contrôle
interne :
http://www.votre-administrateur.com/wp-
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
 4243
42
43
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:23030396~pagePK:64257043~piPK:437376~theSiteP
K:1074931,00.html
Rapport de l’AMF2012 sur le gouvernement d’entreprise et la rémunération des dirigeants des sociétés cotée
: http://www.amffrance.org/documents/general/10608_1.pdf
93
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
444546
44
45
46
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2011:0164:FIN:FR:PDF (livre vert).
http://eba.europa.eu/cebs/media/Publications/Standards%20and%20Guidelines/2011/EBA-BS-2011-116-final-(EBA-Guidelines-on-InternalGovernance)-(2)_1.pdf
http://www.conference-rio2012.gouv.fr.
94
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
o USA
 1978, American Law Institute avec « The Principles of Corporate
Governance »
 1990, Pr. GILSON & KRAAKMAN, “Reinventing the Outside Director: An
Agenda for Institutional Investors”
 1994, American Law Institute, “Principles of Corporate Governance
Analysis and Recommendations”
 1996, American Bar Institute, “A Guide for Directors and Corporate
Councils”
 1996, National Association of Corporate Directors avec “Director
Professionalism”
 1996, American Bar Association avec “Director Professionalism”
 1997, National Association of Corporate Directors avec “Corporate
Governance Survey”
 1998, National Association of Corporate Directors avec “Coping with
Fraud”
 1999, Blue Ribbon Committee avec “Improving the Effectiveness of
Corporate Audit Committees”
 2003, Rapport Richard BREEDEN suite à WorldCom propose 78
recommandations.
47
47
www.sec.gov/answers/execomp.htm.
95
Ethic – 2012-2013
B
N. Ricci-Xella
L’approche par la loi.
Les pays qui ont choisi initialement la base légale, préfèrent l’appel au
o pouvoirs publics pour créer ou modifier les lois :
Allemagne
 1998, la loi KonTraG48 Bericht avec « Verhaltensregel und Ausfsicht ins
Privatvetrieb»
 2002, Lodex Komission avec « Aufsichtregel und Transparenz ins
Privatbetrib »
 2003 Amendement au code allemand du gouvernement d’entreprise
 2011, Vote des actionnaires sur la rémunération des dirigeants
o Espagne :
 1998, Ministère des finances avec le rapport « Codigo del Buen:
 2002, Assemblée nationale avec « Texto Rato et Michavila » Gobierno
de las Sociedas »
o Italie : 1998, Assemblée nationale avec la commission du professeur
DRAGHI qui aboutit à un décret en février 1998 « Testo Unico Draghi »,
décret du 24/12/1998
o Japon : 1998, Forum of Japan avec « Corporate Governance Principle »
o Suède : 1999, Assemblée nationale avec la « Loi sur les sociétés qui
définit les obligations imposées aux sociétés » du 01/01/1999
o Maroc : 1998, Parlement avec « Loi sur les sociétés anonyme »
48
www.ecgi.org/remuneration/questionnaire/germany.pdf
96
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
o Chine : 1999, État chinois, « Réforme sur la gouvernance des entreprises
chinoises »
 Si incitation légale existe, le respect d’un code éthique remplace
avantageusement la multiplication des règles juridiques et cela d’autant
que le contexte est peu codifié.
(Confusion entre le juridique et l’éthique (qui exige un comportement
meilleur que la simple soumission aux lois) est présent dans le langage
moral utilisé par les firmes).
97
Ethic – 2012-2013
C
N. Ricci-Xella
Législateur plus présent & Impact anglo-saxon et
Le législateur plus présent
(En effet l’articulation de l’intérêt propre de l’entreprise avec l’intérêt général
(qui n’est pas l’intérêt du plus grand nombre) peut être encouragée par des
leviers externes capables d’influencer l’évolution des pratiques éthique : le rôle
des pouvoirs publics).
Suite aux affaires, les États tendent de plus en plus à légiférer.
o Belgique en 2009, Arrêté royal sur le « Code de gouvernement
d’entreprise à respecter par les sociétés cotées » qui modifie le code 2004
appelé « code 2009 » ou « Code Belge de Gouvernance d’Entreprise49 »
o USA
 2002, Trésor, avec loi Sarbanes-Oxley (SOX)
 2010 la règle VOCKER sur le système bancaire qui vise à limiter les
investissements spéculatifs des banques. Mais la loi MERKLEYLEWIN a rendu la loi moins contraignante
 2010, loi « Dodd-Frank »
2011 Application décevante50 de la loi « Dodd-Frank »
 Calendrier51 du Dodd-Frank avec mise en vigueur de la Pus-out Rule +
en juillet 2013
49
50
51
www.corporategovernancecommittee.be/fr/code_2009/designation_legal_du_code_2009/default.aspx
http://www3.cfo.com/article/2012/1/regulation_sec-new-rules-agenda-2012-dodd-frank-timeline
http://finance.sia-conseil.com/wp-content/uploads/2012/05/Dodd-Franck-2.png
98
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
99
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
52 53 54 55
 Multiplicité de recommandations et de lois => difficile d’avoir un modèle
unique de gouvernance d’entreprise ; même si l’internationalisation de
l’actionnariat tend a priori à homogénéiser ou faire converger les pratiques.
Le fait d’introduire des administrateurs indépendants dans les conseils
d’administration s’apparente-t-elle à une institutionnalisation de l’éthique
dans le fonctionnement de la gouvernance d’entreprise ?
52
53
54
55
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000428977
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000451890
http://www.assemblee-nationale.fr/14/controle/lois/transparence.asp
http://www.assemblee-nationale.fr/14/controle/lois/transparence.asp
100
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
C2 - L’IMPACT ANGLO-SAXON AVEC l’édition de normes qui s’impose comme un
standard et l’influence grandissante du législateur font que le discours
s’institutionnalise (comply or explain)
L’approche européenne en 2006/46/CE sur le gouvernement d’entreprise est
fondée sur les codes qui peuvent s’adapter à l’évolution des meilleures
pratiques sans avoir recours à la loi qui impose des minima nécessaires.
-
Mais les Accords de Bâle ont un train de retard !!
1 Bâle I pour répondre au défaut de paiement de la dette de certains
états durant la décennie 80.
2 Bâle II pour répondre aux défauts de paiement du secteur privé durant
la décennie 90.
3 Bâle III pur répondre au danger d’effondrement du système bancaire
en cherchant de nouveaux ratios prudentiels !!
56
56
Fonds d’investissement réservé aux investisseurs institutionnel et non au public aussi ont-ils leur performance décorrélée des marchés financiers. Les
hedge funds se distinguent des OPCVM car ils font appel à l’emprunt pour composer leurs portefeuilles. (Les 2/3 des hedge funds sont délocalisés
dans les paradis fiscaux). Ces investisseurs à CT peuvent déstabiliser le marché pour se couvrir
101
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
3.2.2. Les principes de gouvernance d’entreprise
A
Les éléments fondamentaux
L’entreprise doit répondre aux besoins de génération présente et future =>,
plus aisé de mettre en place des principes responsables surtout si firmes
subissent des pressions économiques.
Les
principes
de
gouvernance
d’entreprise
aborde
3
ÉLÉMENTS
FONDAMENTAUX,:
-
L’environnement :
Le social :
L’économique :
Pour les actionnaires, selon l’OCDE ou la commission européenne, on a des
ASPECTS ESSENTIELS dans la gouvernance d’entreprise :
1 Respect des droits des actionnaires (équité actionnaires)
2 Prise en compte des stakeholders
3 Responsabilité du CA.
4 Transparence et la diffusion (disclosure) d’information = fondation
majeure de la gouvernance et les outils sont : charte, rapport annuel,
règlement intérieur.
102
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Il existe PLUSIEURS TYPES DE COMITÉS DE DIRECTION :
- 3 COMITÉS SPÉCIALISÉS RECOMMANDÉ SUR LA GOUVERNANCE
D’ENTREPRISE :
O COMITÉ D’AUDIT APPELÉ ÉGALEMENT COMITÉ DES COMPTES
EST MAJORITAIREMENT COMPOSÉ D’ADMINISTRATEURS
INDÉPENDANTS
O COMITÉ DE RÉMUNÉRATION,
O COMITÉ DE NOMINATION DEVRAIT ÊTRE DISTINCT DU COMITÉ
DE RÉMUNÉRATION (VOIR BOUTON STÉ GÉNÉRALE)
- AUTRES COMITÉS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION :
O COMITÉ STRATÉGIQUE,
O COMITÉ ÉTHIQUE ET DE CONFORMITÉ (COMPLIANCE
COMMITTEE)
O COMITÉ DE DIVULGATION (DISCLOSURE COMMITTEE)
O COMITÉ DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
O COMITÉ FINANCIER,
O COMITÉ DE MANAGEMENT…
B
Problèmes de gouvernance
Du fait des problèmes de gouvernance, la firme doit est soumise à une
notation qui est un signe de responsabilité et de transparence.
Ainsi les investisseurs également auront une meilleure information sur la
performance.
103
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
La liste de quelques problèmes57 dans les scandales financiers :
-
Information falsifiée :
o Falsification des comptes.
o Le trader KERVIEL de la Société Générale, faisant perdre 5 milliards
d’euros en quelques jours à la banque.
- Utiliser informations privilégiées non encore connues du public (problème
d’efficience forte au sens de FAMA, problème d’asymétrie de l’information)
- Donner des informations volontairement erronées ou cacher des
informations importantes, voire manipuler les cours sur le marché
- Profiter ou faire profiter certains clients d'écarts de cours créés
artificiellement
- Pratiquer des discriminations entre clients sur la base de critères
injustifiés
- Prélever des frais non proportionnés à la nature des services apportés
- Conseiller leurs clients en faisant prévaloir l'intérêt des clients sur les
profits de l'entreprise financière pour laquelle ils travaillent (ou leur propre
commission)
- Prendre pour les clients des risques inconsidérés
- Multiplier les transactions pour gonfler les commissions perçues
- Pratiquer fraudes, escroqueries…
- Problème d’efficience des marchés au sens de Pareto :
- Problème du coût monétaire de l’information est-il compensé
par la valeur de l’information
Rapport au risque ; Problème du choix de la distribution :
-
Problème de normes financières qui fausse l’approche du risque
Abus de biens sociaux, Délits d’initiés, Fausse facture, Blanchiment
d’argent sale, Corruption (affaire Lockheed)
57
http://etk.hautetfort.com/la-deontologie-financiere/e Avec ajouts
104
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
- Investissement hasardeux (quête aux ROE les plus élevé possible,
machine à produire des dividendes)
-
-
-
Problèmes comptables :
o erreurs comptables,
o comptabilité créative
o rapports financiers de complaisance voire de désinformations
o conflits d’intérêts
o évasion fiscale avec l’utilisation de paradis
o rapports avec les clients fautifs
Normes IFRS dans la comptabilité des banques et entreprise
(abandon du coût historique au profit de la Fair Value…)
rémunération des dirigeants (Système des bonus)
Rémunération des salariés qui est vu comme une charge à minimiser
(réflexion sur la rémunération des serveurs au pourboire)
mutation de l’homme dans sa relation au temps et à l’espace.
Conditions de travail (esclavage, atelier clandestin…)
Plafonnement des voix dans les conseils d’administration (loi COPEZIMMERMAN vers la parité dans CA)
Grands actionnaires agissent
Cumul de fonctions
Sexus oeconomicus
58
58
PERROT E., « Le risque au cœur de l'éthique financière », Finance & Bien Commun2, N°. 31-32, 2008, pp. 119-128.
Avec ajouts
105
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
« Comment éviter les écueils éthiques ? »
59 60 61
62
59
60
61
62
http://www.ifac.org/ethics
http://www.ifac.org/sites/default/files/publications/files/2010-handbook-of-the-code-o.pdf
2ème
édition
en
français :
http://www.ifac.org/sites/default/files/downloads/French-QC-Guide-Second-Edition.pdf
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025596222&dateTexte=&categorieLien=id
106
Ethic – 2012-2013
-
N. Ricci-Xella
La finance est orientée vers les décisions d’investissement et de
financement, de création de valeur mais avec le triomphe de la cupidité
(STIGLITZ 2010). Le concept d’équité des marchés financiers (SEN 2009).
 Respect des règles et non entrave aux contrôles par .les professionnels
107
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
63 64
63
64
CEE infligera amendes aux agences de notation : http://ec.europa.eu/internal_market/securities/news/index_fr.htm
Règle N° 1
Les renseignement s doivent être fournis par l’agence de notation à l’Autorité européenne des marchés financiers.
Règle N° 2 : Les informations doivent être présentées dans le cadre d’un référentiel standard (CEREP) permettant ainsi aux investisseurs de pouvoir
comparer les performances des agences de notation selon le segment
Règle n° 3 : L’AEMF évaluera les méthodologies de ces agences.
Règle N° 4 : Les informations soumises par les agences de notation à l’AEMF doivent permettre de surveiller à temps la conformité
=>
Les 4 règles approuvé le 21/03/2011 par la Commission européenne et élaborées par l’Autorité Européenne des Marchés Financiers
(http://ec.europa.eu/internal_market/securities/agencies/index_en.htm)
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:145:0030:0056:EN:PDF
108
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Conclusion gouvernance
La clé de compréhension du gouvernement d’entreprise est la diffusion et le
contrôle de l’information car la législation ne suffit pas à offrir aux
actionnaires une image complète de la conduite des entreprises.
La transparence et la rigueur sont des disciplines exigées par le marché et
elles n’ont pas pour but de satisfaire une mode mais de s’appuyer sur une
dimension humaine, c'est-à-dire un comportement responsable.
L’éthique d’entreprise implique transparence et clarification du jeu vis-à-vis
des partenaires.
Au-delà d’un idéal théorique et impraticable, de toujours plus de transparence
sur les questions sociales et environnementales qui s’impose à l’entreprise
« Comment donner du sens à ce projet collectif de l’entreprise ? »
La gouvernance d’entreprise est un sujet passionnant pour ceux qui
s’intéressent au pouvoir dans les organisations complexes.
109
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Les entreprises ont-elle intérêt à se tourner vers la RSE (Responsabilité
Sociale et Environnementale) ?
- difficile de vendre à des clients qui s’appauvrissent
- existence d’une prime au pionnier (first mover advantage) afin de créer les
standards de demain
- Avoir plus de diversité dans son personnel (2/3 du CA à l’international est
réalisé avec 50% d’effectifs hors hexagone)…
Quelle différence entre Ethique en entreprise et RSE
La RSE est une réponse à une attente ou une exigence sociale extérieure à
l’entreprise.
110
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
65 66
http://www.margincall.fr/2012/06/crise-mais-que-deviennent-les-hedge-funds.html) les fonds souverains 2500 milliards comparés au marché des actions-obligations de plus de 100 000 milliards
3- Les normes comptables : pour une application tempérée de la fair
value et du mark-to-market
4-
Réglementation bancaire et crise du crédit (too big to fail !! rapport
Larosière sur le mécanisme de surveillance bancaire unique (MSU) par la Banque
Centrale Européenne adopté en septembre 2012
67
68 69
65
66
67
68
69
BOISSIEU (de) Ch., « Aulles nouvelles régulations bancaires et financière », in Le monde a-t-il encore besoin de la finance, sous la direction CŒRÉ
B, Collection Les cahiers – Le cercle des économistes, PUF, janvier 2010, 13-25.
http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20120430/mci_agences.html
http://ec.europa.eu/internal_market/finances/committees/index_fr.htm
CDS = telle une assurance pour protéger un établissement financier du risque de défaut de paiement.
Fait partie du « shadow banking » = 67 000 milliards de dollars !!! Le conseil de stabilité financière (FSB) a soumis à consultation jusqu’au
14/01/2013 ses recommandations sur le shadow banking qui échappe aux systèmes de contrôle mis en place auteur des principales banque
Livre verte mars 2012 de la Commission européenne sur le système bancaire parallèle (http://ec.europa.eu/internal_market/bank/docs/shadow/greenpaper_fr.pdf)
111
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
-
Lutte contre les paradis fiscaux (affaire UBS en Suisse sur secret
bancaire écorné pour titulaires compte suisse non déclarés)
-
Rémunération et incitations dans la finance (voir rapport AMF-2012 en
faveur du vote consultatif des actionnaires sur la rémunération des
dirigeants de sociétés cotées « Say on Pay » voir le vote hostile de l’expatron d’AirFrance, augmentation de 34 % en 2010 sur rémunération des
40 dirigeants du CAC40 et 80 firmes du SBF120 avec +31% or l’indice
SBF250 chute de 17 %)
-
Solvabilité 2 (Solvency 2) sera-t-elle finalisée en 2015 ou 2016 car le
2/11/2012 à Francfort on note « au plus tôt en 2016 » !
112
Ethic – 2012-2013
Conclusion générale :
N. Ricci-Xella
Plus de confiance
Plus de Responsabilité
Plus de transparence
Elle ne préserve pas du risque. Est-ce un désinfectant (prôné par le juge
BRANDEIS », est-ce un panoptique de BENTHAM (1995) qui enfermerait les
dirigeants sous le regarde des marchés financiers ?
C’est l’agir éthique qui fait vivre et légitime une éthique.
L’éthique n’est pas une réponse sociale, elle fait appel à des valeurs, des
principes et des convictions et non pas à des principes de conviction !!
La racine de l’éthique demeurera toujours personnelle, mais sa
compréhension & sa mise en œuvre peut passer par une démarche collective,
par un apprentissage de situation. Il faut que les actions éthiques
opérationnalisées dans des codes soient suivies, chiffrées, éditées, vérifiées,
évaluées, notées.
Donc ce sont les actions reconnues comme justes et bonnes qui prouvent
l’existence de l’éthique partagée, représentative d’un groupe. La mise en
œuvre doit se faire collectivement avec l’adhésion de tous dans le cadre d’un
dialogue éthique mis en situation autour de valeurs et de principes
(professionnels pour l’entreprise).
On voit que certaines actions sont porteuses d’avancée éthique
- Engagement de l’entreprise dans le développement durable, la
responsabilité sociale et environnementale (RSE)
- La lutte contre la corruption
- La politique de diversité…
113
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Allons plus loin :
-
Le mot éthique a été dévoyé, galvaudé comme tant d’autres (confiance,
développement durable) (RICOEUR 1990)
-
Les problèmes de scandales et peut-être de crise ne viennent-elle pas
d’une perte de sens, de l’éthique ? Aussi des changements conséquents
sont apparus cette dernière décennie avec l’avalanche :
o de code,
o de théories (gouvernance, RSE…)
Le futur problème sera d’évaluer de mesurer efficacement l’éthique, de
contrôler le respect déontologique (des actions sociales)…
-
Le problème de la répartition de la richesse produite
-
Ne pourrait-on pas voir d’autres problèmes comme l’évaluation
comptable et financière qui malgré une bonne éthique peut conduire la
firme « dans le mur ».
o L’utilisation de la « juste valeur » (Fair value), avec IAS 39
o Les cours de bourse doivent refléter la valeur intrinsèque ou
fondamentale d’une firme …
o La valorisation de la firme par sa valeur boursière ou sa valeur
comptable
-
La crise ne vient-elle pas d’une erreur de mesure ? ou bien les modèles
d’évaluation du risque ne sont-ils pas inadaptés à l’usage que l’on veut
en faire ? car toute la finance s’appuie sur des modèles mathématiques
sophistiqués abstrait qu’on applique à des organisations concrètes. Et ces
modèles mathématiques créent la finance réelle
114
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
« Peut-on réglementer les pratiques, mettre en place des codes de
bonnes conduites, sanctionner si l’on se trompe de mesure « de
bonne foi » comme le note Walter ?
Toutes ces règlements sont un vœu pieu car certains trusts ou famille
sont plus riches que les États et ils créent leur légalité !
-
Dans le monde d’interdépendance qu’est le monde aujourd’hui la
performance ne peut plus être limitée au champ exclusif et réducteur de
l’économie à courte vue mais donc englober la création de valeur
pérenne.
115
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Annexe 8 Le monde inégalitaire : problème d’équité,
responsabilité… ?
Une triste litanie des chiffres et statistiques peut montrer que l’enrichissement des riches ne profite pas forcément aux pauvres (la
théorie du ruissellement à l’épreuve des chiffres).
Quelques chiffres dans le monde :
-
Toutes les 5 minutes un enfant meurt de faim
50 000 personnes meurent de faim par jour d’extrême pauvreté et 80 %
des naissances le sont dans les pays pauvres (en 2006-2008 il y a eu 15,5
% de la population mondiale qui ont souffert de faim selon ONU).
Chaque jour 3 World Trade Center meurent à cause de l’eau (jusqu’en 2015
on aura 600 millions de personnes qui n’auront pas accès à l’eau
70
70
En 2020, 2/3 de la population vivra en zone urbaine et 2 milliards dans des
bidonvilles
L’OIT parle de « génération perdue »
20% des pays les plus riches produisent 85% du Produit Mondial Brut
3% de la population mondiale concentre 20 % du PIB
10% du PIB mondial est déterminé par 800 entreprises
Les pays les plus inégalitaires depuis 2000, selon l’indice de Gini, sont les
plus riches : USA, UK, Japon !
Le rapport des salaries des qualités aux non qualifiés est de 3,5 en 2001 et
sera de 4,2 en 2030 avec 90% de la force de travail
Le rapport de richesse entre le 1/5ème le plus riche de la population
mondiale et le 1/5ème le plus pauvre est passé de 30 contre 1 en 1970 à 74
contre 1 en 2004.
2% de la population mondiale possède 51 % de la richesse.
1 milliard d’individus possède 80% de la richesse mondiale
2012 : http://www.undp.org/content/dam/undp/library/MDG/french/MDG%20Report%202012%20-%20Complete%20French.pdf
116
Ethic – 2012-2013
-
N. Ricci-Xella
1,2 milliard d’individus sous le seuil d’extrême pauvreté (septembre 2012 +
440 000 pauvres de plus en France avec les moins de 18 ans pour près
des 2/3 et en 2010 8,6 millions de pauvres avec seuil 964 € par mois)
1% des riches possède autant que 57% de la population pauvre
5 € par an de dépense en santé pour les pauvres contre 3500 € pour les
riches et en 2015 près d’1 milliard vivront avec moins de 1,25 dollar par
jour !!
L’espérance de vie a augmenté de 8 ans en 30 ans pour les riches alors
que l’espérance de vie des pauvres est de 48 ans
Les milliardaires viennent : du Brésil, Mexique, Afrique du Sud, Nigéria,
Russie, Inde.
Un patron aux USA gagne 300 fois plus qu’un salarié moyen alors qu’il
n’était que de 30 fois plus en 1970 et selon ALBOUY en 2004 il notait 400
fois).
Un patron de société cotée aux USA a vu son salaire multiplié par 50.
71
71
BECK U., La société du risque, Sur la voie d’une autre modernité, (trad. Française Risikogesellschaft, Suhrkamp Verlag, Francfort 1986), collection
Champs essais, Flammarion, Paris, septembre 2008, 521 p.
117
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
En France
- En 2006, on a 4 millions de smicards soit 18% des emplois salariés
contre 8,6% en 1991
- Un salarié sur deux gagne moins de 1528€ par mois
- 2 millions d’enfants sont sous le seuil de pauvreté et il y a 25 millions de
travailleurs pauvres
- 3,2 millions de mal-logés
- 1,3 millions de rmiste en 2006 contre 0,4 million en 1989
- 1 million de personne vont au restaurant du cœur et 5 millions de
personnes bénéficient de la couverture maladie universelle (CMU)
- Le patrimoine brut des jeunes est moindre en 2004 qu’il y a 12 ans
- En 2007 les sociétés du CAC font 100 milliards € de bénéfices
- Le ratio (Dividendes nets distribué / salaires nets) des sociétés non
financières est passé de 5,9 % en 1978 à 21,9 % en 2005 (Alternatives
économiques)
- Un capitaine d’industrie a 400 fois le salaire moyen de leurs employés et
ce jusqu’à 1000 fois voire 10 000 fois si l’on compte les avantages (stock
option, golden parachute…)
- Dumping fiscal avec 73 milliards de niche fiscale, alors qu’aux USA
Warren BUFFET se plaignait de n’être plus qu’imposé à 17,7% de ses
revenus. Il y a dans les paradis fiscaux près de 11 000 milliards $.
118
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Annexe 9 Les crises financières et les scandales
La crise économique a commencé comme une crise financière, lorsque les
banques et institutions financières ont pris des risques inconsidérés dans la
poursuite de profits rapides et d’énormes primes. Ces institutions ont caché
leur exposition aux risques par le biais d’opérations financières complexes, ont
bénéficié des dépôts des épargnants pour entreprendre des investissements
spéculatifs si risqué qu’ils ont constitué des menace pour l’ensemble du
système.
Le système financier fonctionnement quasiment selon les mêmes règles qui
nous a conduit à un quasi-effondrement voire à la quasi dépression, du fait de
cette frénésie irresponsable du monde des institutions financières. Aussi il faut
de nouvelles réformes, de nouvelles règles pour combler ces lacunes car ces
règles sont allés à l’encontre des intérêts des parties prenantes et limiter ainsi
les abus et les excès. (Bonus obscènes, flambée des profits...).
« Pourquoi les crises et les scandales ? »
- Immoralité des hommes politiques,
- Déficits publics
- Effets négatifs de la mondialisation
- Globalisation et financiarisation puissante : dérégulation, délocalisation,
précarité
- Disparité salariales criantes entre dirigeant et salarié
- Crise des institutions financières ou des organismes de contrôle
119
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
72
73
2012
72
73
Crise qui s’étend à l’Italie, l’Espagne, la France…
Pour plus de détails sur les crises, voir les ouvrages de CARTAPANIS (2004) ou LE PAGE (2003) et sur les marchés financiers internationaux
FONTAINE et HAMET (2003).
http://www.lesechostv.fr/videos-les-plus-vues.html
ARTUS P. VIRARD M.-P., Pourquoi il faut partager les revenus, Le seul antidote à l’appauvrissement collectif, La découverte, Paris, mai 2010, 182 p.
[5]
120
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Les scandales
Plusieurs types de scandales :
- Scandale environnemental
- Scandale politique
- Scandale économique
- Scandale social
- Scandale sanitaire-sécuritaire
- Scandale financier
- …
Scandale environnemental :
1932
1978
1989
1984
2007
2008
2010
2011
Minamata avec l’usine pétrochimique Chisso qui rejette du mercure dans la
baie.
Amoco cadiz pétrolier de la filiale américaine Standard Oil sous pavillon du
Libéria
Exxon Valdez pétrolier de la échoue en Alaska avec un coût de près de 4
milliards $
Bohpal, catastrophe industrielle Union Carbide qui produisait des pesticides.
Naufrage de l’Erika affrété par la société Total
Fuite des installations de Shell au Nigéria.
En octobre avec les boues toxiques suite à la rupture d’un réservoir de l’usine
Ajkai Timfoldgyar Zrt à Ajka en Hongrie (5 Amoco Cadiz, 70 Erika pour
l’instant).
Problème technologique au Japon avec l’accident nucléaire de Fukushima
Daiichi en mars.
Les gaz de schiste, perçue comme une menace pour l’environnement et la
santé
Scandale politique :
1990
Shell au Nigeria (déjà Shell coopère avec le III° Reich s’identifie au régime du
général Sani Abacha et est exclu pour 2 ans du Commonwealth. Aussi prend-il
des engagements éthiques à grand renfort d’espaces publicitaires….
121
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Scandale économique
2001
Enron, fraudeur fiscal en dissimulant des dettes pour environ 2 et 4 milliards $
avec la complicité du groupe d’audit Arthur Andersen. En 2000 près de 750
millions de boni au top exécutifs alors même qu’ils déclaraient 975 millions de
résultat net, augmentant ainsi artificiellement la valeur de l’action. Plus de la
moitié des employés ont perdu leur fonds de pension (29 allégations de
corruption).
2008 Les banques ont été secourues par les États et l’argent public en 2008, et ces
mêmes banques renouent en 2009 avec les bénéfices colossaux tout en
refusant certains financements demandés par les acteurs économiques. (mise
en place en France de médiateurs du crédit)
(Voir cours d’Économie).
Scandale social (sur le droit du travail)
1997
2000
2007
2007
2010
2011
2012
74
NIKE avec le travail des enfants de moins de 14 ans
DAHOL POWER CORPORATION en Inde est la plus grande usine d’électricité
au gaz du monde..
TOTAL en Birmanie
UIMM, Mise en cause de Denis GAUTIER-SAUVAGNAC, le patron de l'Union
des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) sur le financement des
syndicats.
FRANCETELECOM octobre l’émission concernant les méthodes de
licenciement vu le nombre de suicides
les rémunérations obscènes, le scandale des hauts revenus en France
(STEINER74 2011)
Le non-recours aux droits et service (l’envers de la fraude sociale)
STEINER Ph., Les rémunérations obscènes. Le scandale des hauts revenus en France, Zones, Paris, octobre 2011, 150 p.
122
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Scandale sanitaire :
2004
2005
2010
2011
2012
2012
2013
MERCK laboratoire pharmaceutique a commercialisé le Vioxx entre 1994-2006
alors que des recherches montraient des 2001 un net risque de crise
cardiaque faisant 30000 morts qu’aux USA. Donc on a une expérimentation de
nouveaux médicaments avec des protocoles laxistes.
dès 1990 des recherches sur le BISPHéNOL A (BPA) qui perturbe le système
hormonal et en 2005 d’autres indiquant sa présence dans 95 % des urines de
la population occidentale. L’interdiction en Europe dans les biberons date de
mai 2011 et en France le 12 octobre 2011 l’assemblée nationale a voté,
soutenu par le Sénat mais ne s’appliquera qu’à partir de 2014.
les algues vertes
le groupe SERVIER avec le médicament MEDIATOR, puis en septembre le
PROTELOS en falsifiant le nombre de décès (30/10/2011).
Scandale éolien au Danemark pour les nuisances sonores, Problème des
herbicides, (Lasso et Roundup)
Scandale du gaspillage alimentaire
Mars avec le scandale de la viande de cheval venant de Roumanie, des
excréments dans les desserts chocolatés d’Ikéa…
Résultats falsifiés sur le clonage de l’université de Séoul, ou ceux du transistor
fonctionnant à l’échelle moléculaire dans les laboratoires Bell aux USA, le
GIEC sur le changement climatique qui publie de fausses données,
123
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Scandale financier :
Selon Alan GREENSPAN « les marches boursiers sont exubérant, irrationnels et
moutonniers » tel un casino avec des tricheurs à table.
2001 ENRON, fraudeur fiscal en dissimulant des dettes pour environ 2 et 4 milliards
$ avec la complicité du groupe d’audit Arthur Andersen. Les dirigeants créent
plus de 3000 sociétés off-shores, en faisant passer ces sociétés pour leurs
fournisseurs, pour dissimuler leurs acquis frauduleux et les dettes de la maison
mère. En 2000 près de 750 millions de boni au top exécutifs alors même qu’ils
déclaraient 975 millions de résultat net, augmentant ainsi artificiellement la
valeur de l’action. Plus de la moitié des employés ont perdu leur fonds de
pension (29 allégations de corruption). Elle avait une très belle charte éthique
et le PDG remettait à ses salariés performants des galets gravés avec les
valeurs (respect, intégrité, excellence). (Total de l’Actif avant la faillite 104
milliards de dollars).
2002 WORLDCOM géant américain des télécommunications avec des malversation
comptables).
2002 VIVENDI UNIVERSAL avec Jean-Marie Messier pour diffusion de fausses
informations données aux marché, manipulation de cours, abus de bien
sociaux
2002 XEROS, société de photocopieurs a réalisé des manipulations comptables.
2002 TYCO INTERNATIONAL dont le patron, Dennis Kozlowski, s'est fait payer par
son entreprise à la suite des manipulations frauduleuses.
2003 NORTEL au Canada, avec les dirigeants ayant falsifiés les documents d’où un
dédommagement de 2 milliards aux actionnaires, puis en 2004 avec la vente
massive des options des hauts dirigeants et en 2011 la vente d’actifs pour
rembourser les créanciers et détendeurs d’obligations.
2003 PARMALAT, entreprise de distribution de lait présente un document falsifié.
2003 AHOLD, groupe de distribution hollandais surestime de 05 milliard $ l’une de
ses filiales créant des fraudes comptables alors qu’il apparaissait dans les
indices éthiques à l’exception d Ethibel (contrairement à SAM, Vigéo).
2005 EADS où une suspicion de délit d’initié 0.
2006 VINCI : Le patron Antoine Zacharias accusé d’abus de bien sociaux.
124
Ethic – 2012-2013
2007
2008
2008
2008
2009
2010
2011
2011
2011
1
2
N. Ricci-Xella
L’OREAL s’affichait comme l’entreprise la plus éthique, pourtant en juillet elle
fut condamnée par la cour d’appel de Paris pour discrimination raciale à
l’embauche où le recrutement était BBR (Bleu Blanc Rouge). En 2000 elle a
une charte éthique où la diversité était une valeur de la multinationale.
DEUTSCHE POST avec un système de fraude fiscale organisé.
Jérôme KERVIEL avec la perte de 4,9 milliards € a mis à jour les pratiques du
trader
Bernard MADOFF (condamné à 150 ans de prison) « chaîne de Ponzi 1».
UBS condamné par la justice américaine à une amende de 780 millions de
dollars pour aide à l’évasion fiscale SATYAM Computer Services fraude d’un
milliard avec des bénéfices faussement gonflés pendant des années
en février, la presse américaine et allemande, GOLDMAN SACHS aurait
permis à l’État grec de maquiller la réalité de sa dette en recourant à un swap
de devises (échange de devises). Une pratique suspectée sur les comptes
d’autres pays de la zone euro qui fait craindre d’éventuelles « bombes à
retardement" financières ».
Autres malversations par l’utilisation de méthodes comptables frauduleuses
pour cacher les états financiers : AOLTimeWarner, Qwest, Adelphia…
Septembre, scandale financier à la banque suisse UBS avec le trader Kweku
Adoboli soupçonné d’avoir fait perdre 2 milliards de dollars et inculpé d’abus
de position et de fraudes comptables ; cela suscite des interrogation sur la
régulation du système financier britannique.
Octobre, Scandale financier OLYMPUS (appareil photo et optique) groupe
japonais avec le versement des honoraires élevés dans le cadre d’acquisitions
don celle du britannique Gyrus en 2008
Réflexion sur l’éthique du banquier et son rôle sociétal suite à la dénonciation2
du banquier d’affaires de Goldman Sachs sur le fonctionnement toxique et
destructeur de l’établissement qui ne pense qu’à « plumer ses clients ».
Mis en place par Charles PONZI en 1921 où l’on promettait au particulier d’acheter un coupon-réponse international au prix
de 0,28 F et il recevait des timbres-poste de son pays à 0,25 F la différence de 0, 03F servant à couvrir les frais de
compensation. C’est la promesse de profits financés par les nouveaux investisseurs jusqu’à l’explosion de la bulle créée. En
août 2010 il y a encore des arrestations comme au Canada avec Carole Morinville…
HTTP://ACTUALITECHRETIENNE.WORDPRESS.COM
125
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
de conserver en dépôt 11400 milliards d’euros d’actifs et d’avoir blanchi de
l’argent sale.
Juillet, la Cour des comptes publie un rapport sur les emprunts toxiques
contractés par les collectivités locales où les sociétés Dexia, Crédit agricole,
Royal Bank of Scotland en ont vendu pour 35 milliards d’euros d’emprunts
structurés
Octobre, M. Rajaratnam fondateur du fonds d’investissement Galleon
condamné à 11 ans de prison aux USA et 10 millions de dollars d’amende de
délit d’initié car il a obtenu 72 millions de dollars de bénéfices.
2012 Février, les 5 plus grandes banques américaines verse 26 milliards de dollars
à 2 millions de foyers pour solder les abus dans la gestion des dossiers de
saisies immobilières gérés par du personnel incompétent.
Mars, le journaliste Antoine Peillon accuse UBS France d’avoir mis en place
une double comptabilité pour aider ses clients à frauder le fisc d’où la
perquisition dans les locaux de la banque.
Août avec la femme du patron de la Banque Nationale Suisse, Mme
Hildebrand qui achète du dollar à bas niveau tandis que son époux maintien la
parité franc suisse contre euro, entrainant une plus-value mais aucune
enquête en 2012 sauf la démission du banquier
Juin, scandale du LIBOR où la Barckays Bank aurait manipulé le taux de
référence du marché interbancaire établi à Londres
Juillet, blanchiment de l’argent de la drogue de cartels mexicains par les cadres
de HSBC, d’avoir des clients finançant le terrorisme et d’avoir masqué des
transactions avec l’Iran.
Août, Poursuite de l’enquête de l’autorité de régulation de l’État de New York
sur les possibles violations de la banque britannique Standard Chartered
(SCB) au régime de sanctions imposées par les USA à l’IRAN et d’avoir
dissimulé 250 milliards de dollars de transaction avec l’Iran.
2013 Enquête sur un Futur scandale de l’Euribor selon le Wall Street Journal et la
commission européenne sur la tentative de connivence dans la fixation du taux
interbancaire européen fixé par 43 grandes banques. (Deutsch Bank fait l’objet
d’une enquête menée par la BaFin)
126
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
Leçons à retirer des scandales :
L’autopsie des crises et scandales font ressortir combien l’avidité, la recher
du profit et le cynisme de la part du monde de la finance ont contribu
provoquer celles-ci.
Il est à noter qu’une démarche éthique ne garantit en rien le dirigeant en
de fautes (Enron, Vivenvi Universal avait des chartes !!).
Cette crise sera structurante selon Christian De BOISSIEU en 2009:
- Elle va obliger à remettre la finance au service de l’économie réelle ?
- La demande et l’offre de transparence (SOX LSF) des parties prenante
- On change les règles du jeu (débat du G20 en avril à Londres)
améliorant la régulation bancaire et financière
 Retour au débat éthique plus fondamentalement donc améliorer
gouvernance micro-économique mais aussi macro-économique
 Plus évolution que révolution
Donc il faut des réformes radicales dans la gouvernance d’entreprise pour
reconquête de la confiance.
Ajoutons aussi :
- Réduire l’excès de dette publique
- Gouvernance d’entreprise doit intégrer tous les stakeholders.
- Éthique ne peut être fragmentée ou la fragmentation va à l’encontre
l’éthique
- Les tops exécutifs d’Enron collaborent avec la justice.
- Utilisation de nouveaux outils : principes de l’OCDE, comptabilité social
environnementale, Global Compact de l’ONU.
- Responsabilité des dirigeants.
- - Manquements éthiques :
127
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
- Les 7 péchés capitaux du monde actuel en reprenant la citation de M.
GANDHI in Hans Küng, Welthethos für weltpolitik und weltwirtschaft,
1993, p.348 :
1- … La richesse sans travail
2- La jouissance sans conscience
3- La compétence sans personnalité
4- Les affaires sans morale
5- La science sans humanité
6- La religion sans le don de soi
7- La politique sans principe...
128
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
129
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
130
Ethic – 2012-2013
N. Ricci-Xella
131
Téléchargement