Chapitre I : GENERALITES
1.1. Introduction
Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil), en juin 1992, a consacré la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Cette Convention a été ratifiée par 170
Etats, elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994.
L’objectif de la Convention et de tous les instruments juridiques connexes que la Conférence des
Parties (COP) pourrait adopter est de stabiliser conformément aux dispositions pertinentes de la
Convention, les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui
empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Ce niveau devrait être
atteint dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux
changements climatiques et cela dans la perspective continue d’un développement socio-économique
durable.
Le Sénégal, pays à faible Indice de Développement Humain (IDH, classement PNUD 2005 : 157/173),
figure parmi les pays les moins avancés (PMA). Le Sénégal a ratifié la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques en juin 1994 et le protocole de Kyoto en Juillet 2001.
Suite à cette ratification, un Comité National de suivi sur les Changements Climatiques a été mis en
place en 1994, pour l’application effective des objectifs de la Convention.
L’intérêt de cet engagement vient, entre autre, des études menées par le groupe intergouvernemental
des experts sur l’évolution du climat (GIEC), qui ont montré que les pays les moins avancés, en
raison de leur niveau faible de développement ont et auront des difficultés techniques et financières
pour faire face à ces variations climatiques et à leurs impacts. Ces pays sont considérés par les pays
Parties à la CCNUCC comme étant parmi les pays les plus vulnérables aux Changements Climatiques.
Face à cette situation spéciale des PMA et conformément à l’article 4.9 de la Convention CCNUCC
et la décision 28 de la Septième Conférence des Parties (28/CP7) sur les lignes directrices pour
l’établissement de programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation (cf. annexe 1), le Sénégal a
l’instar de tous les pays les moins avancés, a bénéficié d’un financement FEM, à hauteur de 195 000
US $ pour établir son plan national d’action pour l’adaptation face aux effets adverses du
réchauffement climatique. Ce projet est exécuté par le Programme des Nations Unis pour
l’Environnement (PNUE) et a pour objectif majeur, l’identification des besoins d’adaptations urgents
et prioritaires du pays face à sa vulnérabilité aux changements climatiques.
1.2 Situation Biophysique
Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain, entre 12,5 et 16,5 degrés de latitude Nord.
Il couvre une superficie de 196 712 Km². Il est limité au Nord par la République Islamique de
Mauritanie et à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée Bissau et la République de Guinée, à l’Ouest
par l’Océan Atlantique. La Gambie située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor, forme une
enclave sur le cours inférieur du fleuve du même nom.
La variété de ces conditions bioclimatiques et la diversité de son substratum géologique font que le
Sénégal recèle plusieurs types de sols aux aptitudes inégales (sols secs et sablonneux du sahel
jusqu’aux latérites dans la région soudanienne au sud). Dans l’ensemble, les sols sont peu fertiles et
souvent fragiles, sensibles à l’érosion éolienne et hydrique.
Le climat est soumis à la fois à des facteurs géographiques et des influences atmosphériques. Aussi, la
présence d’une façade maritime de 700 Km entraîne des différences climatiques entre la zone côtière
et les régions de l’intérieur. Enfin, la circulation atmosphérique, facilitée par l’absence d’obstacles
montagneux, place le territoire sous les effets de l’alizé maritime, de l’harmattan et de la mousson. Le
climat est de type Soudano-sahélien caractérisé par l'alternance d'une saison sèche allant de novembre
à mai et d'une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle suit un