Centre de Biochimie Structurale UMR UM1 / 5048 CNRS / 554 INSERM 29 rue de Navacelles 34090 Montpellier Cedex www.cbs.cnrs.fr Résonance Magnétique Nucléaire : Application à l’Etude Stucturale des Protéines Christian ROUMESTAND [email protected] (04 67 41 77 04) Découverte du phénomène de R.M.N. Edward M. PURCELL Felix BLOCH Université de Stanford - USA Université de Harvard - USA Prix NOBEL de Physique 1952 Domaines d’applications de la RMN . RMN à haute résolution dans les solutions homogènes. . RMN d’objets vivants (cellules, organes). . RMN des solides, polymères. . Imagerie 3D par RMN (IRM) Méthode d’analyse non-destructrice et non invasive Prix NOBEL de Chimie 1991 Prix NOBEL de Chimie 2002 Richard Robert ERNST ETH Zürich - SUISSE Kurt WÜTHRICH ETH Zürich- SUISSE «Développement des Techniques pour la Spectroscopie de RMN à Haute Résolution» «Application de la RMNà l’étude des Macromolécules Biologiques en solution» Prix NOBEL de Médecine 2003 Sir Peter MANSFIELD Université de Nottingham GRANDE-BRETAGNE Paul C. LAUTERBUR Université de l’Illinois USA « Utilisation de magnétique pour bidimensionnelle » gradients de créer une champ image « Optimisation de l’utilisation des gradients. Traitement mathématique et analyse du signal » Applications de la RMN en phase liquide • Détermination de structures moléculaires (Chimie) CH3 – Chimie des produits naturels CH3 CH3 CH3 – Chimie des produits de synthèse • Etude de structures tridimensionnelles Xylène Ortho méta CH3 – Protéines – Acides Nucléiques – Polysaccharides – Complexes • Etudes de Processus dynamiques –Cinétiques de Réactions –Etudes d’équilibres (Chimiques ou de structures) –Dynamique intrinsèque des protéines –Repliement des protéines • Etudes d’interactions / Drug Design –Relations Structure / Activité Structure 3D de la protéine oncogénique MTCP1 para CH3 LE PHENOMENE PHYSIQUE LES PROPRIETES MAGNETIQUES DE LA MATIERE B0 Diamagnétique : Susceptibilité Magnétique < 0 B0 B0-b B0 Paramagnétique : Susceptibilité Magnétique > 0 B0 B0+b B0 Ferromagnétique : B0+B B0+B B0+B On ne s’intéressera dans ce cours qu’à la RMN des substances diamagnétiques LA STRUCTURE DE LA MATIERE Proton A A = Nombre de Masse Neutron Z = Numéro Atomique Z Electron X 1 1 H 2 1 H 3 1 H * LA STRUCTURE DE LA MATIERE Proton A A = Nombre de Masse Neutron Z = Numéro Atomique Z Electron X 1 1 2 H 1 I = Nombre de Spin A pair Z pair I nul Z impair I entier A impair I demi-entier H 3 1 H * LA STRUCTURE DE LA MATIERE Proton A A = Nombre de Masse Neutron Z = Numéro Atomique Z Electron X 1 1 2 H 1 I = Nombre de Spin A pair Z pair I nul Z impair I entier A impair I demi-entier H 3 1 H * I 0 Moment de Spin 0 Moment Magnétique 0 LA STRUCTURE DE LA MATIERE Proton A A = Nombre de Masse Neutron Z = Numéro Atomique Z Electron X 1 1 2 H 1 I =1/2 I =1 I = Nombre de Spin A pair Z pair I nul Z impair I entier A impair H I demi-entier 3 1 H * I =1/2 I 0 Moment de Spin 0 Moment Magnétique 0 La spectroscopie RMN Définition : Observation des noyaux des atomes magnétiquement actifs 1 15 13 ( 1H, 15N, 13C) placés dans un champ magnétique très intense L’échantillon RMN est une solution (200-500 l) de protéine (0,1 à 1 mM) dans un tampon La spectroscopie RMN Définition : Observation des noyaux des atomes magnétiquement actifs 1 15 13 ( 1H, 15N, 13C) placés dans un champ magnétique très intense La spectroscopie RMN Définition : Observation des noyaux des atomes magnétiquement actifs 1 15 13 ( 1H, 15N, 13C) placés dans un champ magnétique très intense Un Un aimant aimant supraconducteur supraconducteur plongé plongé dans dans l’hélium l’hélium liquide liquide crée crée un un champ champ magnétique magnétique statique statique de de 10 10 àà 20 20 Teslas Teslas La spectroscopie RMN Définition : Observation des noyaux des atomes magnétiquement actifs 1 15 13 ( 1H, 15N, 13C) placés dans un champ magnétique très intense Les Les dipoles dipoles magnétiques magnétiques nucléaires nucléaires (spins) (spins) s’alignent s’alignent dans dans le le champ champ statique statique Un Un aimant aimant supraconducteur supraconducteur plongé plongé dans dans l’hélium l’hélium liquide liquide crée crée un un champ champ magnétique magnétique statique statique de de 10 10 àà 20 20 Teslas Teslas La La majorité majorité des des spins spins devient devient parallèle parallèle au au champ, champ, créant créant une une aimantation aimantation macroscopique macroscopique dans dans l’échantillon l’échantillon La spectroscopie RMN Définition : Observation des noyaux des atomes magnétiquement actifs 1 15 13 ( 1H, 15N, 13C) placés dans un champ magnétique très intense Les Les dipoles dipoles magnétiques magnétiques nucléaires nucléaires (spins) (spins) s’alignent s’alignent dans dans le le champ champ statique statique Un Un aimant aimant supraconducteur supraconducteur plongé plongé dans dans l’hélium l’hélium liquide liquide crée crée un un champ champ magnétique magnétique statique statique de de 10 10 àà 20 20 Teslas Teslas La La majorité majorité des des spins spins devient devient parallèle parallèle au au champ, champ, créant créant une une aimantation aimantation macroscopique macroscopique dans dans l’échantillon l’échantillon 1 La RMN se focalise surtout sur les noyaux d’hydrogène 1H (protons) Sans B0 E E0 Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 E0 E = - h 0/2 Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 E0 L’effet Zeeman Nucléaire E = - h 0/2 Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 E0 E = - h 0/2 Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 E0 E = - h 0/2 Loi de Boltzmann PP E 2KBT Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 Loi de Boltzmann PP E 2KBT (relation de Larmor) 0 = B0/2 E0 E = - h 0/2 Le cas du spin 1/2 avec B0 Sans B0 E E = + h 0/2 Loi de Boltzmann PP E 2KBT (relation de Larmor) 0 = B0/2 E0 B1 E = - h 0/2 Loi de Bohr: E = h 0 = h B0/2 L’équilibre thermodynamique (spin 1/2) Microscopique B0 , -1/2 , +1/2 Boltzmann law: PP E 2KBT Soumises à un champ magnétique B0, les particules vont peupler 2 niveau d’énergie : un niveau de basse énergie (, +1/2) avec le moment magnétique parallèle à l’induction magnétique, et un niveau de haute énergie (, -1/2) avec le moment magnétique antiparallèle à B0. Les populations de spins sur les 2 niveaux ne sont pas égales : la distribution suit la loi de Boltzmann, avec un excès de spins paralèles à B0 sur le niveau de basse énergie à l’équilibre thermodynamique. L’équilibre thermodynamique (spin 1/2) Microscopique B0 , -1/2 Le moment magnétique n’est pas complètement aligné avec B0 : à cause de la loi de Laplace, le vecteur magnétique va tourner (d’où le nom de “spin”!) à une vitesse qui dépends de sa fréquence de Larmor. , +1/2 L’équilibre thermodynamique (spin 1/2) Microscopique , -1/2 B0 Le moment magnétique n’est pas complètement aligné avec B0 : à cause de la loi de Laplace, le vecteur magnétique va tourner (d’où le nom de “spin”!) à une vitesse qui dépends de sa fréquence de Larmor. , +1/2 Larmor law: = B0 /2 L’équilibre thermodynamique (spin 1/2) Microscopique Macroscopique , -1/2 B0 z M0 x , +1/2 Larmor law: = B0 /2 y Tous les vecteurs d’aimantation microscopique tournent à la même vitesse mais sans cohérence de phase. => l’aimantation Macroscopique n’existe que selon l’axe z. Perturbation de l’équilibre thermodynamique E = + h 0/2 B0 B1 Excitation Loi de Bohr: E = h0 E = - h 0/2 = hB0/2 Si l’on applique un champ R.F. coherent B1 à la fréquence de Larmor : - on induit des transitions entre les niveaux d’énergie et , ce qui diminue la différence de population; - les spins concernés par les transitions “s’alignent” avec B1: ils gagnent de la cohérence de phase. Perturbation de l’équilibre thermodynamique Microscopique Macroscopique B0 z Mz x Mxy y L’aimantation selon z diminue, et une composante macroscopique apparait dans le plan xy. Par conséquent, l’aimantation macroscopique bascule vers le plan xy, tout en précessant à la fréquence de Larmor. Expérience RMN standart Au moyen d’un second champ magnétique B11, appliqué pendant une courte durée, on peut basculer l’aimantation des spins d’un angle que l’on peut contrôler Expérience RMN standart r r r dM = M B0 dt Au moyen d’un second champ magnétique B11, appliqué pendant une courte durée, on peut basculer l’aimantation des spins d’un angle que l’on peut contrôler Signal de Précession Libre My = M0 cos (20t) x exp (-t /T2) B0 Expérience RMN : Le Le signal signal détecté détecté est est une une sinusoïde sinusoïde amortie amortie :: •• Le Le dipole dipole tourne tourne autour autour de de l’axe l’axe du du champ champ avec avec une une fréquence fréquence == B Boo/2 /2 •• La La relaxation relaxation ramène ramène l’aimantation l’aimantation àà l’état l’état d’équilibre d’équilibre Signal de Précession Libre My = M0 cos (20t) x exp (-t /T2) B0 Expérience RMN : Le Le signal signal détecté détecté est est une une sinusoïde sinusoïde amortie amortie :: •• Le Le dipole dipole tourne tourne autour autour de de l’axe l’axe du du champ champ avec avec une une fréquence fréquence == B Boo/2 /2 •• La La relaxation relaxation ramène ramène l’aimantation l’aimantation àà l’état l’état d’équilibre d’équilibre moment gyromagntique Signal de Précession Libre My = M0 cos (20t) x exp (-t /T2) B0 Expérience RMN : Le Le signal signal détecté détecté est est une une sinusoïde sinusoïde amortie amortie :: •• Le Le dipole dipole tourne tourne autour autour de de l’axe l’axe du du champ champ avec avec une une fréquence fréquence == B Boo/2 /2 •• La La relaxation relaxation ramène ramène l’aimantation l’aimantation àà l’état l’état d’équilibre d’équilibre 2 informations : fréquence & constante de temps d’amortissement (T22) moment gyromagntique Les Origines de la Relaxation RMN La relaxation est due à des transitions induites par le «bruit magnetique» de l’échantillon. Les noyaux ne sont pas isolés dans une molécule : ils sont entourés d’autres noyaux qui se comportent comme des dipoles magnétiques microscopiques. Le mouvement Brownien de ces dipoles microscopiques est responsable du bruit magnétique. Relaxation Longitudinale ou Spin-Réseau B0 «Bruit Magnetique» Relaxation T1 z Mz x Mxy MzM0 dMz = dt T1 z M0 y x y Relaxation Transverse ou Spin-Spin B’ B’ B0 Relaxation T2 Mxy dM xy = dt T2 z Mz Mz x Mxy z y x Mxy y Relation entre T1, T2 et mouvement T2 long L (0 = 400 MHz) L L L T2 court P P Réorientation rapide Réorientation lente Fréquences de LARMOR de quelques noyaux communs (mesurées dans un champ B0 = 2.35 T) NOYAU 1H 2H 13C 17O 14N 15N 31P 19F 23Na I 1/2 1 1/2 5/2 1 1/2 1/2 1/2 3/2 (MHz) Abondance 100 15,351 25,144 13,557 7,224 10,133 40,481 94,077 26,451 naturelle (%) 99,98 1,5 10-2 1,108 3,7 10-2 99,63 0,37 100 100 100 Fréquences de LARMOR de quelques noyaux communs (mesurées dans un champ B0 = 2.35 T) NOYAU 1H 2H 13C 17O 14N 15N 31P 19F 23Na I 1/2 1 1/2 5/2 1 1/2 1/2 1/2 3/2 (MHz) Abondance 100 15,351 25,144 13,557 7,224 10,133 40,481 94,077 26,451 naturelle (%) 99,98 1,5 10-2 1,108 3,7 10-2 99,63 0,37 100 100 100 La fréquences de LARMOR ne dépend que du champ statique B0 et du du noyau observé… Champ local et «Blindage Nucléaire» B0 B0 B0 B0 B = B0 - B’ = B0(1-) B’ B = Champ «Local» = constante d’écran B0 B0(1) = 2 Noyau nu hB0 Noyau dans un atome hB0(1) Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les électrons qui gravitent autour de la molécule font écran au champ magnétique C N H H B0 La nature des groupements chimiques, les liaison hydrogènes, modifient la distribution des électrons et donc le champ effectif “vu” par les spins nucléaires Déplacement chimique (ppm) Influence de la liaison à un halogène I 1,0 Br Cl F 2,0 b 3,0 4,0 a b a CH3X CH3CH2X 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 Electronégativité (Pauling) Plus, l’halogène est électronégatif, plus il va dépeupler le groupement voisin de ses électrons, et plus les protons de ce groupement seront déblindés. Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Beff Le champ local effectif est différent du champ B0 Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Effet des “groupements voisins” Beff Le champ local effectif est différent du champ B0 Dans une molécule tous les noyaux ne “voient” pas le même champ magnétique Les cycles aromatiques se comportent comme des “nano-bobines” de courant B0 Effet des “groupements voisins” (Arom., CO…) Beff Le champ local effectif est différent du champ B0 Equivalence Chimique Equivalence Magnétique H O H H H H H H C H H C H N C C N C C H H O H H O Des protons placés dans un même environnement chimique (souvent portés par un même groupement) résonnent à la même fréquence de Larmor! Equivalence Chimique Equivalence Magnétique H O H H H H H H C H H C H N C C N C C H H O H H O Des protons placés dans un même environnement chimique (souvent portés par un même groupement) résonnent à la même fréquence de Larmor! Equivalence Chimique Equivalence Magnétique H O H H H H H H C H H C H N C C N C C H H O H H O Des protons placés dans un même environnement chimique (souvent portés par un même groupement) résonnent à la même fréquence de Larmor! Equivalence Chimique Equivalence Magnétique H O H H H H H H C H H C H N C C N C C H H O H H O Des protons placés dans un même environnement chimique (souvent portés par un même groupement) résonnent à la même fréquence de Larmor! Spins multiples Le signal résultant est la somme des signaux individuels Spins multiples Le signal résultant est la somme des signaux individuels Identification des contributions individuelles -> Extraction des fréquences du signal temporel Transformée de Fourier Principe de l’analyse en fréquence d’un signal par TF Sinusoide «Signal» Sinusoide «d’analyse» La surface (intégrale) de la courbe «produit est maximum lorsque la fréquence d’analyse a est égale à la fréquence 0 du signal 0 a 0 x a Délai de Relaxation 90°x x NS DE DW Expérience de RMN 1D par Transformée de Fourier Délai de Relaxation 90°x La TF est une opération discrète! x x x DE DW Expérience de RMN 1D par Transformée de Fourier x x x x x NS Délai de Relaxation 90°x La TF est une opération discrète! x x x x x x DE x x NS DW Expérience de RMN 1D par TF Transformée de Fourier x max x x x x 0 x x max Délai de Relaxation 90°x La TF est une opération discrète! x x x x x x DE x x NS DW Expérience de RMN 1D par TF Transformée de Fourier x Théorème de Nyquist: x max x x x 0 x x max Délai de Relaxation 90°x La TF est une opération discrète! x x x x x x DE x x NS DW Expérience de RMN 1D par TF Transformée de Fourier x Théorème de Nyquist: SW=1/(2DW) x max x x x 0 x x max T2 et Largeur de Raie My = M0 cos (20t)) . exp (-t /T2) y=ax/(1-bx2) AIMANT sonde E M I S S I O N amplificateurs Générateur d’impulsions Synthétiseur de fréquence x nb de canaux commutateur Pré-amplificateurs Convertisseur Analogique-Digital (ADC) R E C E P T I O N Aimant Supra-Conducteur (600 MHz) Pause? Le Spectre 1D Proton d’une protéine : la charybdotoxine (3 kDa) 0 0,2 0,4 0,6 0,8 méthyles H2O Aromatiques H NH 10 9 8 7 6 5 (s) Aliphatiques 4 3 2 1 0 PPM Le Spectre 1D Proton d’une protéine : la charybdotoxine (3 kDa) Problème : complexité des spectres 0 0,2 0,4 0,6 0,8 méthyles H2O Aromatiques H NH 10 9 8 7 6 5 (s) Aliphatiques 4 3 2 1 0 PPM Résolution Spectrale et Intensité du Champ de Mesure 4,70 T (200 MHz) a) 14,10 T (600 MHz) = B0/2 b) 9 8 7 6 5 PPM 4 3 2 1 0 Le déplacement chimique C’est une quantification de l’effet de champ local, rendue indépendante du champ B0: on ne mesure plus la fréquence absolue du noyau, mais la différence de fréquence avec un noyau référence. obs ref 6 obs = 10 ppm 0 Ex: un proton qui résonne à 3000 Hz (obs) de la substance de référence (ref = 0) dans un champ magnétique de 11.75 T (n0 = 500 MHz) aura un déplacement chimique dobs de: obs = TMS : tretra methyle silane (insoluble dans l’eau) 3000 0 6 10 = 6 ppm 6 500 10 TSP : 3-(Trimethylsilyl)- Propionic acid-D4, sodium salt Interactions entre spins et transfert d’aimantation RMN multidimensionnelle (2D, 3D…) Interaction entre spins : couplage scalaire A A B B H H H C C C Deux spins qui partagent des électrons de liaison (covalente) sont couplés. Chaque résonance est dédoublée. Interaction entre spins : couplage scalaire B0 BA A A B B H H H C C C A HA HB C Deux spins qui partagent des électrons de liaison (covalente) sont couplés. Chaque résonance est dédoublée. A C Interaction entre spins : couplage scalaire B0 BA A A B B H H H C C C BX B A HA HB C Deux spins qui partagent des électrons de liaison (covalente) sont couplés. Chaque résonance est dédoublée. BX A C B Interaction entre spins : couplage scalaire B0 BA A A B B H H H BX B C C C A HA HB C Deux spins qui partagent des électrons de liaison (covalente) sont couplés. Chaque résonance est dédoublée. C B BX A A1 A2 Interaction entre spins : couplage scalaire A A H H 3J AB B B H C C C L’écartement entre les deux raies associées à chaque spin est appelée constante de couplage J. AA BB Interaction entre spins : couplage scalaire A A H H 3J AB B B H C C C L’écartement entre les deux raies associées à chaque spin est appelée constante de couplage J. AA BB Rem. Le couplage J ne passe pas à travers un carbone quaternaire. Interaction entre spins : couplage scalaire A A B B 3J AB H H H C C C L’écartement entre les deux raies associées à chaque spin est appelée constante de couplage J. 3 R1 R2 H C H H C H JH-H N H 3 i 3 JH-H’ C C N H O H JHN-H i+1 C C H O AA BB Rem. Le couplage J ne passe pas à travers un carbone quaternaire. Interaction entre spins : couplage scalaire A A B B 3J AB H H H C C C L’écartement entre les deux raies associées à chaque spin est appelée constante de couplage J. 3 R1 R2 H C H H C H JH-H N H 3 i 3 JH-H’ C C N H O H JHN-H i+1 C C H O AA BB Rem. Le couplage J ne passe pas à travers un carbone quaternaire. Interaction entre spins : couplage scalaire A A B B 3J AB H H H C C C L’écartement entre les deux raies associées à chaque spin est appelée constante de couplage J. 3 R1 R2 H C H H C H JH-H N H 3 i 3 JH-H’ C C N H O H JHN-H i+1 C C H O AA BB Rem. Le couplage J ne passe pas à travers un carbone quaternaire. Couplages 1H-1H à 3 liaisons (3J, vicinaux): Relation de Karplus: 3J = A + B cos() + C cos2() Valine : H3C O C 3J CH3 CH O N C C H H HN-H 3J 3J HN HN-H H -H H Transfert d’aimantation via le couplage scalaire H4 30 CH 3 29 CH3 20 CH36 O H2 H5 12 25 11 CH3 1 H=GlcAp COOH D=Xylp O OH O OH OH OH OH H3 OH C=Galp O CH3 O * OH OH OH E=Xylp B=Fucp OH G=d-O-Glcp O O OH OH O O O CH3 27 O OH OH OH 28 C 15 COH 23 O O H1 6 4 CH 3 24 CH3 CH2OH 10 9 8 3 O O 18 17 26 CH3 13 O CH 3 O O OH OH F=Xylp OH A=Rhap TOCSY COSY Transfert d’aimantation via le couplage scalaire H4 30 CH 3 29 CH3 20 CH36 O H2 H5 12 25 11 CH3 1 H=GlcAp COOH D=Xylp O OH O OH OH OH OH H3 Protons anomériques ——————————— * OH C=Galp O CH3 O OH OH OH E=Xylp B=Fucp OH G=d-O-Glcp O O OH OH O O O CH3 27 O OH OH OH 28 C 15 COH 23 O O H1 6 4 CH 3 24 CH3 CH2OH 10 9 8 3 O O 18 17 26 CH3 13 O CH 3 O O OH OH F=Xylp OH A=Rhap TOCSY COSY Interaction entre spins : Couplage dipolaire B0 spin 2 r12 spin 1 I0 I Deux spins prochent dans l’espace présentent une interaction dipolaire (ou dipole-dipole). En solution, ceci ne conduit pas à un dédoublement de la raie de résonance comme dans le cas de l’interaction scalaire, mais à une modification de ses propriétés de relaxation qui va se répercuter sur la valeur de l’intensité de la raie. Ce phénomène est connu sous le nom d’effet nucléaire Overhauseur (n0e), et dépend essentiellement de la distance séparant les 2 spins. Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H H O H H H H H-C-H -N-C-CH H O Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H H O H H H H H-C-H -N-C-CH H O Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H H O H H H H H-C-H -N-C-CH H O Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H H H H H-C-H -N-C-CH H O * Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H * H H H H-C-H I-I0 -N-C-CH H O ppm 7 6 5 4 3 2 1 Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H * H H H H-C-H I-I0 -N-C-CH H O Y22-H' ppm 7 6 5 4 3 2 1 Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H * H H H H-C-H -N-C-CH H O I-I0 Y22-H ppm 7 Y22-H' 6 5 4 3 2 1 Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H * H H H H-C-H -N-C-CH H O I-I0 Y22-H ppm 7 C53-H 6 Y22-H' 5 4 3 2 1 Effet Nucléaire Overhauser (nOe) nOe = ƒ(1/r6)xƒ(c) I0 Y22-H * H H I H O H * H H H H-C-H -N-C-CH H O Transfert I-I0 d’aimantation via Y22-H l’interaction dipolaire ppm 7 C53-H 6 Y22-H' 5 4 3 2 1 Signe du nOe et mouvement L L 0.5 nOe POSITIFS L L 0.0 P -0.5 nOe NEGATIFS P -1.0 0c 0.01 0.1 Réorientation rapide 1 10 100 Réorientation lente Impulsions sélectives vs RMN 2D Impulsions sélectives vs RMN 2D Spectre total Impulsions sélectives vs RMN 2D Spectre total Impulsions sélectives vs RMN 2D Spectre total Spectre édité Impulsions sélectives vs RMN 2D Impulsions sélectives vs RMN 2D F1 F2 Impulsions sélectives vs RMN 2D F1 F2 Une dimension supplémentaire dans le domaine des fréquences Impulsions sélectives vs RMN 2D F1 F2 Une dimension supplémentaire dans le domaine des fréquences Une dimension supplémentaire dans le domaine des temps Augmentation de Résolution par Ajout d’une Dimension Spectrale : RMN 2D Principe de l’expérience de RMN 2D Le signal est modulé à la fois pendant t1 et t2. 1, F1 Les expériences RMN à 2 dimensions (2D) 2, F 2 Pic diagonal Pic croisé Les Expériences 2D Homonucléaires de base utilisées en RMN des protéines. TOCSY 2D (interactions scalaires) NOESY 2D (interactions dipolaires) -> Géométrie covalente -> Structure 3D 10 9 8 7 6 10 9 8 7 6 5 4 PPM 3 2 1 0 PPM 5 4 3 2 1 0 Les Limites de la Spectroscopie 2D Homonucléaire. 2D NOESY enregistré sur une protéine de 30 kDa Résolution Spectrale et Spectres Hétéro-atomiques. (ex : 13C) A) B) spectre {13C}, 125 MHz Carbones : 3.000 Hz 20.000 Hz Protons : spectre {1H}, 500 MHz 5.000 Hz 1.500 Hz RMN 2D Hétéro-nucléaire: ex : [1H,13C] HSQC 10 20 30 H CH 130 Hz 50 C 1J 40 60 ppm 6 5 4 3 2 1 Marquage isotopique - RMN hétéronucléaire 15 N : abondance naturelle 0.3 % 13 C : abondance naturelle 1.1 % On peut enrichir les protéines recombinantes en azote 15 N ou en carbone 13C en cultivant les cellules sur des milieux marqués. L’incorporation d’isotopes permet de résoudre les ambiguïtés résultant des superpositions spectrales des atomes d’hydrogène en utilisant la fréquence du noyau supplémentaire (15N ou 13C ) N [1H,15N] HSQC Cys50 Cys7 Cys39 Cys38 Cys17 Cys28 C 1J NH 90 Hz L’ expérience 3D «double-résonance» H SQ C [1H-15N] NOESY-HSQC 3D 1J NH nOe NOESY L’ expérience 3D «double-résonance» H SQ C [1H-15N] NOESY-HSQC 3D 1J NH nOe NOESY L’ expérience 3D «double-résonance» H SQ C [1H-15N] NOESY-HSQC 3D 1J NH nOe NOESY L’ expérience 3D «double-résonance» H SQ C [1H-15N] NOESY-HSQC 3D 1J NH nOe NOESY Expériences 3D «triple-résonance» (1H, 15N , 13C) STRATEGIE D’ATTRIBUTION SEQUENTIELLE (Wüthrich, 1976)