Résumé
Les exosomes présentent des caractéristiques intéressantes pour leur utilisation en tant que
vecteur thérapeutique. En effet, leur petite taille leur permet de diffuser facilement à travers les
barrières d’un organisme. De plus, il est connu qu’ils sont impliqués dans la communication
cellulaire. Les exosomes portent certaines molécules des cellules qui les produisent. Grâce à ces
caractéristiques, il est envisageable d’utiliser les exosomes comme vecteurs, et ceci de manière
spécifique. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de cibler des cellules tumorales et de les détruire en
introduisant une drogue dans les exosomes.
Pour cela la stratégie consiste à intégrer à la surface des exosomes un fragment d'anticorps (scFv)
qui sera spécifique de cellules tumorales. Pour cela, des cellules dendritiques sont modifiées pour
produire des exosomes portant un scFv spécifique d’un récepteur de cellules tumorales épithéliales
du côlon (CD44v6).
Dans ce projet, les propriétés de transport et de communication des exosomes sont exploitées
pour détruire les cellules tumorales à la fois de façon directe et indirecte. La voie directe consiste en
l’apport d’une drogue par des exosomes spécifiques de cellules tumorales. La voie indirecte repose
sur le phénomène de transfert adoptif. En effet, il est connu que la modification génétique des LT et
NK pour qu’ils expriment un scFv dirigé contre des cellules tumorales permet un meilleur ciblage de
ces cellules. Il est rationnel de penser que l’internalisation d’exosomes portant le scFv par les LT et
les NK permettrait de conférer à ces dernières la même capacité de ciblage, mais sans les modifier
génétiquement.
L’objectif de ce projet est de prouver le concept de cette bithérapie par ces nanoparticules
d’avenir: les exosomes.