
Le développement d’exosomes remplis de paclitaxel (PTX) qui surmonte la résistance de drogue 
(MDR) en nano-oncologie1 
 Justin Lessard-Wajcer 
Chercheur affilié au laboratoire cérébrovasculaire de l’Université de Montréal ainsi qu’au département de biochimie du Collège Jean-de-Brébeuf. 
 
« Cela  est  important  parce  que  nous  pouvons  éventuellement être en  mesure  de  traiter  les 
patients  avec  des  doses  plus  petites  et  plus  précises  de  puissants  médicaments  de 
chimiothérapie,  résultant  à  un  traitement  plus  efficace  avec  de  moins  en  moins  d’effets 
secondaires  »,  a  expliqué  la  chercheuse  principal,  Elena  Batrakova,  une  pharmacologue  à 
l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill.2 
 
Aujourd’hui, nous sommes enthousiastes de vous présenter une découverte très intéressante 
dans  le  domaine  de  la  recherche  nano-oncologique  (nanoparticules/cancer)  qui  en  a  fait 
« jaser »  plus  d’un  durant  ces  derniers  mois.  La  recherche  en  question  a  été  produite  et 
acceptée fin octobre de l’année dernière (2015) par différents auteurs répartis dans plusieurs 
centres  de  recherches.  Elena  Batrakova  et  coll.  sont  les  principaux  collaborateurs  venant  du 
centre  pour  la  nanotechnologie  de  l’Université  de  la  Caroline  du  Nord,  ainsi  que  du 
département d’enzymologie chimique de l’université de Moscou.  
La découverte en question est celle d’exosomes remplis de paclitaxel (les PTX) qui surmontent 
la  résistance  de  drogues  multiples  (la  MDR)  dans  les  cellules  cancéreuses.  Pour  clarifier,  les 
paclitaxels,  ce  sont  des  drogues  dérivées  des  endophytes  (mycènes),  utilisées  largement  en 
chémothérapie pour bloquer le mécanisme de la mitose dans les cellules. Quant aux exosomes, 
ils sont de  petites vésicules  (env. 40-200nm en diamètre)  qui peuvent être trouvées dans  les 
différents  liquides  du  corps  humain  (urine,  salive,  liquide  cérébrospinal,  etc.),  et  qui  sont 
formées  dans  les  corps  multivésiculaires  (MVB)  des  cellules.  Ces  vésicules  sont,  au  naturel, 
utilisées comme messagers intracellulaires, transportant l’ARN et les protéines.  
Ces  vésicules  ont  très  récemment  été  explorées  comme  moyen  idéal  pour  contourner  la 
résistance  qu’ont  certaines  cellules  aux  drogues,  à  cause  de  leurs  caractéristiques  familières 
(comparativement  aux  autres  nanoformulations,  créées  en  laboratoire)  et  de  leurs  habiletés 
exceptionnelles  à  communiquer  entre  les  membranes  des  cellules  pour  ainsi  livrer  avec 
précision  leur  volume  aux  cellules  voulues.  De  plus,  comme  les  vésicules  peuvent  être 
collectées à partir d’immunocytes, elles peuvent aussi avoir des privilèges immunitaire ce qui 
constituerait une réduction de la réponse immunitaire comparativement aux nanoformulations 
créées au laboratoire.  
C’est cette découverte que les chercheurs ont eu recours pour développer une toute nouvelle 
formulation  de PTX,  à base  d’exosomes  (exoPTX) pour  guérir le  cancer.  De  plus, ils  ont  testé 
d’autres  drogues  et  ont  trouvé  avec  aisance  que  cette  méthode  pourrait  fonctionner  avec 
                                                      
1 Kim, M., Haney, M., Zhao, Y., Mahajan, V., Deygen, I., & Klyachko, N. et al. (2015). Development of exosome-encapsulated 
paclitaxel to overcome MDR in cancer cells. Nanomedicine: Nanotechnology, Biology And Medicine. 
http://dx.doi.org/10.1016/j.nano.2015.10.012 [Traduit par Justin Lessard-Wajcer] 
 
2 MacDonald, F. (2016). Researchers kill drug-resistant cancer in the lab using 50 times less chemo. ScienceAlert. Retrieved 31 
January 2016, from http://www.sciencealert.com/researchers-kill-drug-resistant-lung-cancer-with-50-times-less-chemotherapy 
[Traduit par Jusitn Lessard-Wajcer]