L’enfant et le cancer d’un parent Le cancer : ses répercussions sur la cellule familiale - Le cancer : une maladie grave au risque létal - La cellule familiale à prendre en compte dans sa globalité - L’angoisse de mort se répercute sur l’ensemble de la structure familiale - Les repères de chacun sont bouleversés : la famille en plein réaménagement - Les proches : des aidants à soutenir Le parent malade - Un rôle difficile à continuer d’exercer pleinement - Tristesse, culpabilité, sentiment d’échec, notamment dans sa mission de parent - Mais aussi : responsabilité du bien-être de ses enfants dans son rôle de protection et de soutien L’enfant et le cancer - L’enfant : un être en plein développement - Des changements dans la famille - Le cancer pour l’enfant : une expérience unique et inconnue - L’enfant souvent aux prises de questions multiples, de doutes, de culpabilité Dire la vérité … « Il ne suffit point de montrer la vérité, il faut la peindre aimable » Fénelon • Pourquoi ? - Un imaginaire foisonnant : « la vérité avec des mots gentils» (Nicole Landry-Dattée et Marie-France Delaigue-Cosset) - Blessure dans l’enfance : des risques de troubles psychiques ou somatiques à l’âge adulte - La fragilité de l’adolescent - Risque de dépression grave : le corps souvent sollicité dans l’expression de la souffrance Des comportements symptomatiques - Agitation Agressivité Troubles du sommeil Perturbations du comportement alimentaire (anorexie vs - Arrêt des apprentissages (propreté, marche, autonomie, boulimie) apprentissage scolaire) - Difficulté à se concentrer Symptômes somatiques (mal de ventre, asthme, eczéma …) Difficultés relationnelles (retrait ou agressivité) - Vigilance quant aux conduites à risque qui peuvent accompagner un syndrome dépressif et révéler des conduites suicidaires à minima Dire la vérité … • Quand ? Comment ? - Le mieux : le plus tôt possible en début de maladie (mais néanmoins, sous certaines conditions) - Des mots simples, justes et vrais - Une information adaptée selon le stade de la maladie (en début de maladie, lors d’une rechute, en phase palliative) Dire la vérité … • Qui ? - Aucune ambiguïté : les parents - Mais rôle important du médecin généraliste : évaluer la situation et relancer le dialogue familial - Des arguments forts : L’intensification de l’angoisse La perte de confiance La culpabilité Le sentiment d’impuissance Erreurs à éviter Mentir, Ne rien dire, Faire semblant, Éloigner l’enfant, Utiliser le chantage, Culpabiliser l’enfant, Inverser les rôles en demandant à l’enfant de s’occuper de son parent, Employer certains mots (endormi, parti, perdu) que l’enfant prend au sens propre (s’il est perdu, on va le retrouver …) Le domicile et ses spécificités Le domicile : un choix du patient et de ses proches Des conséquences sur l’entourage (plus grande implication émotionnelle et en terme logistique) Un lieu d’intervention pour les soignants au cœur du foyer familial Question du cadre omniprésente / question de la bonne distance Prise en charge psychologique d’enfants Intérêt de l’accompagnement de l’enfant pendant la maladie de son parent (et éventuellement durant le processus du deuil) Une démarche préventive de la survenue de troubles ultérieurs Des mouvements pulsionnels ambivalents pendant la maladie de son parent L’enfant : un aidant à aider Le suivi psychologique d’enfants Les parents : des partenaires incontournables dans une étroite collaboration Le psychologue : rôle d’évaluation des ressources psychiques des différents protagonistes, et de prévention de conséquences psychopathologiques Maintien du lien parents-enfant et soutien à la parentalité Permet à l’enfant d’exprimer son vécu et les sentiments qui le traversent Suivi psychologique à proposer, mais pas de façon systématique La prise en charge psychologique d’enfants à leur domicile : quels constats et quelles perspectives ? Une volonté du réseau Epsilon d’apporter au patient et à son entourage une prise en charge globale de qualité à domicile ( y compris l’accès à une prise en charge psychologique) Familles avec des enfants : une vigilance particulière à avoir Prévention de la survenue de troubles psychopathologiques ultérieurs Pour le psychologue : Une pratique clinique évolutive, à inventer et à ré-inventer au quotidien, en perpétuelle remise en question Le psychologue à domicile : un « invité » Un cadre à réaménager sans cesse, en fonction des situations rencontrées Pour ne pas conclure … Notre action possible : engager et encourager les parents à parler à leurs enfants Rôle important de tous les intervenants du domicile Parler (de la maladie, des traitements, du diagnostic, mais aussi du pronostic …) est nécessaire et possible Merci pour votre attention…