
M1 TUE412 Hydraulique fluviale 
 
Philippe Belleudy – nov.2006    TUE412_TDfluv_2.doc / Page 1 
Hydraulique fluviale TD2
 
Protection contre les crues de la ville de Reblochon (premier épisode) 
d’après Jean-Pierre Vandervaere, auto-test LSTUE1 
1.  Les ingénieurs Andouillette (Marguerite), Boudin et 
Cervelas marchent le long de la rivière Gigondas à 
Reblochon, du pont aval au pont amont (photo). Ils 
constatent que la profondeur est plus faible à l’aval 
qu’à l’amont. Revenus à leur point de départ, ils 
constatent en lisant l’échelle que le niveau n’a pas 
varié pendant le temps de leur promenade. 
-  Andouillette : «  Le débit est le même pour toutes les 
sections de la rivière » : VRAI ou FAUX ? 
-  Boudin : « L'énergie de l'eau est la même en tout point de la 
rivière » : VRAI ou FAUX ? 
2.  Ils conviennent donc que le régime est permanent. 
-  Andouillette : «  La profondeur diminue vers l’aval, donc la vitesse y est plus grande ! » 
-  Boudin : « C’est vrai, la profondeur diminue, mais pour la vitesse, ce n’est pas évident, il faudrait mesurer » 
Qui a raison ? 
3.  Mais c’est l’énergie qui les fait gamberger à nouveau : 
-  Andouillette : « L’énergie diminue toujours d’amont en aval » 
-  Boudin : «  Je connais un cours d’eau où elle reste la même » 
-  Cervelas se moque de Boudin : « Et moi, je connais un cours d’eau où elle augmente vers l’aval » 
Que pensez vous de ces trois idées. 
4.  En régime permanent d'écoulement fluvial (subcritique), tout frottement se traduit par une perte 
d'énergie. 
-  Andouillette : « … et donc la profondeur d’écoulement diminue. C’est ce qu’on constate ici. » 
-  Boudin : « Tu oublies que nous ne sommes dans un cas particulier : la largeur n’est pas uniforme. Si elle 
l’était, la profondeur augmenterait ». 
-  Cervelas : « Si la largeur était uniforme, la profondeur le serait aussi , mais à condition que…». 
Qui a raison ? 
5.  Cervelas : « Et quand on est en écoulement torrentiel (supercritique) ? » 
6.  Finalement, c’est très difficile de caractériser l’écoulement dans la rivière Gigondas ; c’est ce que 
constatent nos amis qui regardent la rivière en un point donné de leur promenade.  
-  Andouillette : « En effet, si je connais le débit mais pas l’énergie totale de l’eau, il y a une infinité de couples 
possibles pour la vitesse moyenne V et pour le niveau de la surface libre y ». 
-  Boudin : « Tu exagères il y en a deux seulement » 
-  Cervelas : « Mais non, l’hydraulique c’est facile : si je connais le débit, il n’y en a en fait qu’un couple (y,V), il 
n’y a qu’à utiliser la formule de Manning-Strickler.». 
Qui a tort ? Qui a raison ? 
7.  
-  Andouillette : « Tu confonds tout : c’est dans le cas où je connais l’énergie totale de l’eau qu’il n’y a qu’un 
couple (y,V) possible. C’est sur ce principe que repose la détermination du débit par une courbe de tarage » 
-  Boudin : « Deux couples (y,V) dans ce cas aussi ! » 
-  Cervelas : « Ah non, si on ne connaît pas le débit, il y en a une infinité » 
Qui a tort ? Qui a raison ? 
8.  Bon, supposons alors que nous connaissions à la fois le débit et l’énergie. Combien y a t’il de 
couples (y,V) ? 
-  Andouillette : « Un seul ici encore » 
-  Boudin : « Deux ! » 
-  Cervelas : « Une infinité ! » 
Qui a tort ? Qui a raison ?