1
1. Orban et al. avril 2010 www.evol.be
1. La paléontologie humaine
L’histoire évolutive du genre humain se construit au fil des découvertes de fossiles. En parler, c’est donc évo-
quer des faits et des acquis. C’est aussi parler de l’évolution des concepts en paléoanthropologie.
Les fossiles qu’on découvre sans discontinuer depuis bientôt 200 ans constituent les faits principaux. Ils
permettent d’ajuster de mieux en mieux la filiation des espèces au cours de leur évolution biologique et de
comprendre les modalités de cette évolution.
Qu’est-ce que la paléoanthropologie ou paléontologie humaine?
L’anthropologie physique étudie la diversité biologique des populations humaines dans le temps et dans
l’espace. La paléoanthropologie s’intéresse plus particulièrement aux populations qui nous ont précédés. Elle
se base essentiellement sur les fossiles.
1.1. Introduction
Les fossiles sont des restes d’organismes, complets ou fragmentaires, trouvés dans les roches (en
géologie, on entend par « roche » tout terrain de la croûte terrestre, qu’il soit dur ou meuble). On consi-
dère également comme fossiles toutes les traces d’activité dues à des êtres vivants et conservées dans
les formations géologiques, comme des traces de piste ou de terriers.
La paléontologie humaine traite de la diversité biologique de l’homme dans le temps.
Les mécanismes explicatifs de cette diversité sont les mêmes que ceux qui régissent la diversité humaine dans
le monde. Ce sont les mécanismes de l’évolution biologique communs à tous les êtres vivants.
Etudier l’évolution nécessite de solides bases dans d’autres sciences naturelles comme la génétique et la
géologie.
Fig. 1 : « Nous ne descendons pas du singe, nous
sommes des singes » Frans de Waal, primatologue1.
Dessin de Nicole Cromps pour l’exposition « Sur les
traces des premiers Hommes »2
1 De Waal F., 2006. Le singe en nous, Fayard, Paris.
2 Susanne C. (éd.), 1984. Sur les traces des premiers hommes. Crédit Communal, Belgique, 168 p.