
Journal Identification = PNV Article Identification = 0495 Date: October 6, 2014 Time: 4:13 pm
Les XVIIes Journées d’automne de la SBGG-BVGG
prise en charge et en fin d’hospitalisation (Handgrip test,
Time up and go, Echelle de Berg, Barthel, Hospital anxiety
and depression scale (HAD)).
Résultats
Sur une période de 6 semaines, parmi les 153 patients
hospitalisés, 98 (64 %) malades incapables de pratiquer ce
type d’exercice ont été exclus (pathologies aiguës instables,
impotences fonctionnelles non réversibles, atteintes neu-
rologiques graves...). Sur les 55 patients restants, 36 ont
consenti à participer, soit un total de 65,5 % d’acceptation
dans la population «capable ». Le taux total de participation,
tous patients confondus, est de 23,5 % de la population
hospitalisée. L’âge moyen et l’indice de masse corporelle
étaient respectivement pour le groupe contrôle de 83,56 (±
4,76) ans et de 22,62 (±3,92) kg/m2et pour le groupe Xbox
de 85 (±3,47) ans et de 23,38 (±5,9) kg/m2. Une amélio-
ration significative du handgrip (p<0,050), du time up and
go (p= 0,001), de l’échelle de Berg (p=0,001) et de l’HAD
(p= 0,014) a été observée entre la première et la dernière
mesure dans les deux groupes. Il n’y a pas d’amélioration
significative de l’index de Barthel (p= 0,306). Aucune diffé-
rence significative n’a été mise en évidence entre les deux
groupes.
Conclusion
Cette première expérience est très encourageante. Elle
montre en effet, envers une nouvelle technologie plus
ludique, un taux d’acceptation important parmi la population
âgée. Toutefois, un nombre significatif de patients en situa-
tion aiguë reste encore incapable d’y participer. D’autres
études seront nécessaires pour établir, au niveau de la réha-
bilitation, une plus-value clinique de la console. La Xbox
est donc un moyen technique possible à une rééducation
kinésithérapeutique diversifiée et ouvre des perspectives
nouvelles créatives indispensables au monde des seniors...
Des interventions utilisant Internet
pourraient-elles être prometteuses dans le cadre
d’actions de prévention ou de promotion
de la santé chez des femmes ménopausées ?
Slomian J(1,2), Gaspard U(3), Streel S(1,2), Beaudart
C(1,2), Appleboom G(4), Buckinx F(1,2), Reginster
JY(1,2), Bruyère O(1,2)
(1) Département de Santé Publique, Épidémiologie et
Économie de la Santé, Université de Liège, Belgique ;
(2) Unité de Soutien Méthodologique en Épidémio-
logie et en Biostatistiques, Université de Liège,
Belgique ; (3) Service de Gynécologie-Obstétrique du
CHU, Liège, Belgique ; (4) Neurodigital Laboratory,
Columbia University, NY, USA
Situation du problème
Internet est devenu l’un des moyens les plus importants
de s’informer sur sa santé. De nombreuses innovations
dans la santé mobile révolutionnent les soins de santé
actuels. Ces outils constituent une aide pour les médecins
et permettent également de responsabiliser les patients par
rapport à leur santé. Le but de cette étude est d’évaluer
l’intérêt des femmes aux alentours de la ménopause ainsi
que leur degré d’utilisation d’Internet pour des questions
de santé. Il s’agit de résultats préliminaires à l’exploitation
d’un réseau social dédié à cette population dans le domaine
de la santé.
Matériel et méthode
Des questionnaires auto-administrés ont été distribués
afin de récolter les informations nécessaires : une partie
des patientes a été recrutée au centre de la ménopause de
la clinique Ste Rosalie (Liège) et l’autre partie, par courrier,
depuis la base de données de gynécologie de la polycli-
nique Lucien Brull (Liège) d’après leur date de naissance
(<1968).
Résultats
95 patientes ont répondu à ce sondage. La moyenne
d’âge des femmes interrogées est de 59,7 ±8,07 ans ;
47,4 % d’entre elles sont encore actives professionnelle-
ment. Parmi ces femmes, 88,4 % utilisent Internet dont
51,8 % tous les jours et 91 % au moins deux à trois fois
par semaine. Un peu plus de trois quarts des femmes pré-
sentent au moins un problème de santé. Dans la population,
88,9 % des femmes déclarent rechercher des informa-
tions supplémentaires à celles données par leur médecin
et 69,6 % d’entre elles affirment utiliser Internet pour
s’informer sur leur santé. Elles attribuent, en moyenne,
une note de 5,6 ±2,1/10 quant à la fiabilité des infor-
mations issues d’Internet. Le statut socio-économique,
notamment le niveau d’étude (p = 0,03) et le statut profes-
sionnel (p = 0,02), semble avoir une influence sur l’utilisation
d’internet. L’âge influence également son utilisation : ceux
qui utilisent internet sont plus jeunes (58,8 ±7,69 ans) que
ceux qui ne l’utilisent pas (65,7 ±8,39 ans) (p = 0,01). Le
nombre de problèmes de santé ne semble pas avoir un
impact sur l’utilisation d’internet quant à la santé.
Discussion et conclusion
Internet et les nouvelles technologies sont de plus en
plus répandus. Les femmes ménopausées semblent avoir
besoin d’être informées sur leur santé. Des interventions
adaptées, essentiellement à l’âge et au statut socio-
économique, et structurées utilisant Internet pourraient
Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 12, suppl ´
ement 3, octobre 2014 3