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Consultez les recherches du Conference Board à www.e-library.ca. ii
ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE
Fragile ou robuste? Les défis du financement de la santé au Québec
Le gouvernement du Québec est aujourd’hui
dans une phase d’équilibre budgétaire. À la suite
de plusieurs années de restrictions budgétaires,
les finances de la province sont maintenant au
vert. Mais cet équilibre est-il soutenable?
L’Institut du Québec (IdQ) s’est penché à trois reprises dans les
dernières années sur l’atteinte et le maintien de l’équilibre budgétaire.
Dans tous les cas, le constat fut le même : l’équilibre budgétaire
demeure fragile malgré les efforts de contrôle des dépenses mis en
œuvre par le gouvernement du Québec à cause de la croissance
économique anticipée au cours des prochaines années.
Parallèlement, le gouvernement doit garder la croissance des dépenses
en santé à 4,2 % par année. Rappelons qu’en raison des pressions
démographiques, du vieillissement de la population, de l’intégration de
l’innovation et de l’inflation, les dépenses de santé devraient croître de
5,2 % par année si l’on conserve les types de services actuellement
offerts à la population. Ce niveau de dépenses n’est cependant pas
viable à long terme. À 4,2 %, le gouvernement trouve un point d’équilibre
entre une croissance acceptable en santé et l’atteinte du déficit zéro.
Avec la mise à jour budgétaire de mars 2016, les constats demeurent
les mêmes : le contrôle des dépenses permet de dégager des surplus
à moyen terme. Toutefois, la situation financière du Québec demeure
sensible à la variation des transferts fédéraux, appelés à diminuer. Plus
de 19% des revenus de l’État québécois proviennent des transferts
fédéraux (péréquation, Transfert canadien en matière de santé [TCS] et
Transfert canadien en matière de programmes sociaux [TCPS]).
Le gouvernement fédéral a en effet annoncé son intention d’aborder
la question du plafonnement du TCS après 2017. Rappelons que
l’enveloppe budgétaire consacrée au TCS croîtra de 6 % par année
jusqu’en 2017, puis sera plafonnée à une moyenne mobile de trois
ans de la croissance du produit intérieur brut (PIB) nominal (ou