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B - LES SPECTRES ATOMIQUES
A l'échelle macroscopique, les énergies (l'énergie cinétique d'un solide,
l'énergie électrique dissipée par effet Joule, etc...) varient de façon continue.
A l'échelle microscopique, il n'en est plus ainsi. L'étude des spectres atomiques
montre que lnergie des atomes estpartie en niveaux : elle est dite
QUANTIFIEE
.
B - I - LES RADIATIONS
Les radiations sont les éléments constitutifs d'une onde qui se propage, comme
la lumière, dans l'espace (c'est-à-dire sans nécessi d'un support matériel de
propagation).
Elles sont caractérisées par leur vitesse de propagation identique pour toutes
dans un milieu donné et c’est leur fréquence de vibration qui les différencie.
I - 1 LA CELERITE
La vitesse de propagation d'une radiation est appeléelérité.
Dans le vide, cette célérité c est de l'ordre de 300 000 km.s-1.
I- 2 LA FREQUENCE ET LA LONGUEUR D’ONDE
A une radiation correspond une vibration de nature électromagnétique
sinusoïdale de fréquence ν
νν
ν en hertz et de longueur d'onde mesurée
habituellement en nanomètres (1 nm = 10 -9 m).
Ces deux grandeurs sont reliées par la relation :
c
=
I - 3 LE DOMAINE DU VISIBLE
L'ensemble des radiations, visibles par l'homme, a des longueurs d'onde
comprises entre environ :
400 nm (lumière violette) et 750 nm (lumière rouge).
Dans ce domaine, à un intervalle de longueur d'onde correspond une couleur.
Longueur d’onde en nanomètres
2
Ce coupage en couleur est cessairement approximatif car on passe de
façon continue d'une couleur à une autre.
I – 4 ONDE MONOCHROMATIQUE OU POLYCHROMATIQUE
Lorsque l’onde électromagnétique est constituée d'une seule radiation, elle
est dite monochromatique.
Ce n'est pas le cas de la lumière émise par le soleil qui nous éclaire
quotidiennement, celle-ci est donc dite polychromatique.
Une lumière polychromatique qui est composée de l'ensemble des
radiations visibles nous apparaît d'un blanc pur.
Remarque : Pour nos yeux la "couleur" d'une lumière polychromatique n'est pas liée à la
présence ou non d'une radiation de cette couleur.
Ainsi une radiation monochromatiquede longueur d'onde 580 nm est vue jaune.
Mais de même, une lumière polychromatique composée de deux radiations le longueur d'onde
700 nm (rouge) et 540 nm (verte) est également perçue comme étant jaune.
L’ensemble des radiations qui composent une onde polychromatique,
lumineuse ou non, correspond au
SPECTRE
de cette onde.
I - 5 DISPERSION D’UNE LUMIERE POLYCHROMATIQUE
PAR REFRACTION
: L'arc-en-ciel est un exemple familier de dispersion de la
lumière solaire par des gouttes de pluie qui la réfractent.
De même, le prisme de verre disperse le pinceau de lumière blanche qui arrive
sur l'une de ses faces en un faisceau émergent coloré du rouge au violet en passant
par toutes les couleurs intermédiaires.
Quand une radiation passe d'un milieu transparent dans un autre, elle est
plus ou moins déviée selon sa longueur d'onde.
3
PAR DIFFRACTION
:La surface réfléchissante d'un disque compact nous apparaît
irie parce qu'elle est gulièrement striée. Si on observe une lampe au travers d'un
voilage très serré, on constate aussi l'apparition de taches iries.
Une surface réfléchissante ou transparente comportant une série d'obstacles,
très proches et très régulièrement espas, est appelée un
RESEAU
.
Une radiation transmise ou fléchie par un réseau est viée dans
plusieurs directions et ces directions dépendent de la longueur d'onde de la
radiation incidente.
I - 6 LES SPECTROSCOPES
Ce sont des appareils qui permettent de déterminer les différentes radiations
d'une lumière polychromatique par réfraction (spectroscope à prisme) ou par réfraction
(spectroscope à réseau).
C’est donc ce type d’appareil qui permet de connaître le spectre composant
une onde polychromatique électromagnétique.
I - 7 LES DIFFERENTS TYPES DE SPECTRE
Les spectres continus complets : On observe toutes les couleurs du
visible, du rouge au violet sans discontinuité.
Ces spectres sont caractéristiques des lumières émises par des corps très
chauds (le soleil, la lampe à incandescence).
Les spectres de raies : on observe de fines raies lumineuses bien distinctes.
Ces spectres sont caractéristiques des gaz monoatomiques, sous faible
pression, soumis à une décharge électrique (lampe à vapeur de mercure Hg).
Les spectres de bandes : les zones colorées sont larges. Il peut y en avoir
une ou plusieurs.
Ces spectres sont caractéristiques des gaz polyatomiques, sous faible
pression, soumis à une décharge électrique (lampe à vapeur de dibrome Br2).
4
B - II - PHENOMENE D’EMISSION ET D’ABSORPTION ATOMIQUE
II - 1 ENERGIE D’UNE RADIATION : LES PHOTONS
La lumière solaire est susceptible de produire de lnergie thermique (four
solaire), de l'énergie électrique (photo-pile) ou encore chimique (bio-masse).
On en déduit que les radiations lumineuses sont porteuses d'énergie.
Des expériences et des mesures montrent que l'énergie apportée par une
radiation de fréquence ν
νν
ν est toujours un multiple entier d'une quantité minimale
proportionnelle à cette fréquence.
Vers 1900, des physiciens formalisent ce concept de "grains élémentaires
d'énergie" sous le nom de
PHOTON
ou
QUANTUM D
'
ENERGIE
(au pluriel : quanta).
L'énergie E d'un photon d'une radiation de fréquence ν
νν
ν est :
E = h ν
νν
ν
h étant une constante universelle appelée constante de Planck.
h = 6,63 . 10 - 34 u. S I
Exemple : Calcul de l'énergie d'un photon d'une radiation jaune de longueur d'onde
= 590 nm.
E = h ν =
λ
hc
E = 3,37 . 10
- 19
J
Cette application numérique met en évidence que le joule n'est pas une uni
adaptée aux énergies des photons.
En physique atomique, on utilise une autre unité (qui n'appartient pas en
conquence au Système International) : llectron-volt (eV).
1 eV = 1,6 . 10 - 19 J
Un électron-volt correspond à la variation d'énergie d'un électron accéléré par
une tension de 1 V.
L'énergie du photon pour = 590 nm devient alors :
E =
10 -
.1,6
10 -
. 3,37
19
19
= 2,1 eV
5
II - 2 LES ETATS D’ENERGIE D’UN ATOME
L'atome est un système compod'un noyau et d'électrons en interaction. De
ce fait, l'atome possède une
ENERGIE INTERNE
dite
ENERGIE POTENTIELLE
.
On conçoit que cette énergie peut varier, ce qui revient à dire que l'atome
passe d'un état d'énergie à un autre.
- Si son énergie augmente, l'atome est dit dans un
ETAT EXCITE
.
- S'il restitue de l'énergie, il se sexcite et passe dans un état de moindre
énergie.
Pour un élément, dans des conditions physiques données, on constate
que l'énergie interne de l'atome ne peut descendre en dessous d'un seuil qui
correspond à
L
ETAT D
ENERGIE FONDAMENTAL DE CET ATOME
.
II - 3 LES TRANSITIONS ELECTRONIQUES
Le passage d'un état d'énergie à un autre est appelé une
TRANSITION
ELECTRONIQUE
.
En effet, nous admettons que ces variations d'énergie de l'atome ne
correspondent qu'à des variations d'énergie potentielle du système {noyau, électrons}.
Tout comme une variation d'énergie potentielle du système {terre-objet} est liée
à une modification de l'altitude de l'objet, la variation d'énergie potentielle du système
{noyau-électrons} est interprétée comme une modification des distances noyau-
électrons.
On comprend ainsi pourquoi il existe :
- dans des conditions physiques dones, un état fondamental qui correspond
à une étendue la plus stable possible du nuage électronique ;
- plusieurs états excités associés à des modifications de ce nuage, c'est-à-dire
à des changements d'orbitales de certains électrons.
II – 4 SPECTRE D’EMISSION D’UN ATOME
a)-
INTERPRETATION DE L
'
EMISSION LUMINEUSE DUE A UN GAZ MONOATOMIQUE DANS UN TUBE
DE DECHARGE
Dans un tel tube, les atomes de gaz, initialement dans leur état fondamental,
sont excités par unecharge électrique entre deux électrodes.
Les états excités n'étant pas stables**, chaque atome restitue de l'énergie
en émettant de la lumière chaque fois qu'il revient à un état de moindre énergie.
Puis une nouvelle décharge électrique ré-enclenche le processus et ainsi de
suite...
** Ce qui signifie que l'atome ne reste exciqu'un très bref instant, de l'ordre de 10 - 8 s.
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