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appuis opérationnels dans le secteur de la justice et sur les technologies de l’information et de la
communication, afin d’aider le gouvernement dans l’amélioration de la croissance, de la
compétitivité et de l’emploi.
Le besoin d’une transformation structurelle de l’économie marocaine qui entraînera une
croissance et une création d’emplois plus fortes nécessite un ensemble complet et coordonné de
politiques dans plusieurs domaines importants : maintenir la stabilité de l’environnement macro-
économique, améliorer l’environnement des affaires (y compris dans le domaine de l’infrastructure et
de la régulation), mettre en place une politique commerciale qui soutiennent mieux la compétitivité
des produits marocains, développer un secteur financier qui sert mieux les petites entreprises, assurer
une population active mieux formée et une protection sociale effective avec des organismes efficaces
du marché du travail.
Répondre au défi de la compétitivité nécessite le développement et la mise en œuvre d’un ensemble
de politiques complet et coordonné. Bien que des progrès dans tous ces domaines soient à noter, il
existe un fort besoin d’augmenter l’impact des politiques publiques et la réponse des investisseurs
privés à ces réformes. Même si le Maroc a récemment amélioré de manière significative son
classement Doing Business, des faiblesses subsistent dans l’environnement des affaires,
particulièrement dans les domaines comme la réforme des réglementations, qui nécessitent une
coordination importante entre les organismes publics et où un décalage existe entre les lois telles
qu’elles sont publiées et telles qu’elles sont appliquées à chaque investisseur. Bien que des plans de
développement des exportations soient en place (Émergence et Maroc Export) et que le Maroc ait
adopté un calendrier ambitieux d’accords de libre-échange, certains domaines de la politique
commerciale restent à développer, notamment la logistique commerciale et les crédits commerciaux.
Les réformes du secteur financier au Maroc ont été impressionnantes, mais il reste tout de même à
ces réformes de réussir à atteindre les PME nationales qui continuent de subir des contraintes d’accès
au crédit. Pour finir, l’employabilité des travailleurs marocains dans un environnement changeant
reste un problème critique sur le marché du travail : les entreprises qui doivent monter dans la chaîne
de création de valeur pour rester compétitives ont besoin de travailleurs mieux formés, qui
constituent actuellement une ressource rare selon des enquêtes auprès des entreprises. L’amélioration
des compétences de la main-d’œuvre, le fonctionnement des organismes du marché du travail et
l’efficacité de la protection sociale sont essentiels pour faciliter la transformation structurelle de
l’économie marocaine.
Le programme du nouveau Gouvernement a été présenté en janvier 2012 par M. Abdelilah
Benkirane, Chef du gouvernement, et couvre la période 2012-2016. Le programme du
gouvernement vise à améliorer les résultats sociaux avec un accent particulier sur la jeunesse et la
famille, tout particulièrement dans l’éducation, la santé, l’accès aux services notamment le logement,
et à établir au moment opportun des mécanismes ciblés de protection sociale en remplacement du
système de subvention actuel inefficace. Le traitement du chômage imposera une approche intégrée
et comprend des mesures de poursuite du soutien aux programmes de création d’emplois entrepris à
ce jour et le lancement de nouveaux programmes afin d’insérer les demandeurs d’emploi dans les
entreprises et les associations. L’assistance sociale et la réforme des retraites seront également
poursuivies dans le cadre d’une refonte plus large et plus complète du système de protection sociale.
En ce qui concerne la bonne gouvernance, les axes de réformes sont multiples, y compris l’accès à
l’information, une réforme du système fiscal, une réforme budgétaire et une réforme profonde du
secteur de la justice.